Autonomie

La forêt comestible urbaine représente la capacité de résilience de la ville par rapport aux changements climatiques et aux problèmes de sécurité alimentaire. Elle doit donc elle-même être résiliente, peu vulnérable (aux maladies, aux problèmes environnementaux ou de gouvernance), et le plus possible autonome (en énergie, en nutriments, en eau).

Notre système nécessite peu de ressources extérieures en eau et en nutriments. L’eau de pluie est récupérée via un collecteur, puis réutilisée pour remplir la mare, nettoyer les outils et arroser les plantes. Les branches et les feuilles mortes, les épluchures et les mauvaises herbes sont compostées dans plusieurs bacs, puis transformées en compost de très bonne qualité apportant aux plantes tous les nutriments dont elles ont besoin.

La forêt comestible est constituée de « guildes », chacune composée de plusieurs étages de végétation qui collaborent et s’aident mutuellement à pousser plus vite et plus fort. On y retrouve des plantes mellifères permettant d’attirer les pollinisateurs, des plantes fixatrices d’azote, des plantes qui recouvrent le sol empêchant ainsi l’apparition des mauvaises herbes. Par conséquent, la forêt comestible est un système résilient aux aléas climatiques et dont l’entretien nécessite peu d’énergie humaine.

1.Une autonomie en eau grâce au système de collecte d’eau de pluie

2.Une autonomie en nutriments et un cycle de gestion des déchets grâce aux bacs à compost

3.Collaboration et entraide entre les plantes grâce au compagnonnage et aux guildes de permaculture.

Au début, comme les volontaires n’étaient familiarisés ni avec la façon de faire un compost, ni avec le concept des bonnes associations de plantes, nous avons organisé des « Work Party » pour leur apprendre les techniques et les principes d’une agriculture naturelle. À présent, ils sont capables d’entretenir le compost, choisissent les bonnes combinaisons de plantes, et peuvent à leur tour transmettre ces bonnes pratiques aux visiteurs et aux médias.

Une forêt comestible a besoin de temps avant de devenir totalement autonome. Nous nous reposons encore partiellement sur le réseau d’eau courante de la ville, surtout en cas d’absence de précipitations. Et les volontaires ne sont pas encore équipés des connaissances nécessaires à la résolution de certains problèmes techniques. Une fois, une panne de la pompe a entraîné une fuite d’eau. Aucun des volontaires n’était en mesure de gérer ce problème et nous avons dû faire appel à un expert. Cela nous a permis d’apprendre à réagir rapidement en cas de besoin, en écrivant sur place comment réagir et qui contacter en cas de tel ou tel problème.