Approche de la crête au récif

L'approche "de la crête au récif " vise à fournir une intervention holistique pour protéger la zone côtière en ciblant la dégradation de l'environnement dans les hautes terres ("crête") qui a un impact sur les écosystèmes côtiers par la sédimentation, en restaurant le littoral et en protégeant les écosystèmes marins ("récif"), atténuant ainsi les ondes de tempête, les inondations côtières et intérieures et réduisant l'exposition et la vulnérabilité des personnes à ces risques. Dans le même temps, le projet vise à fournir des avantages directs en termes de moyens de subsistance aux ménages ciblés et aux parties prenantes du projet.

  • Les hautes terres: Réduire l'érosion dans les zones de montagne grâce à
    • l'amélioration de la gestion des sols sur 6,5 ha de production durable de vétiver, ce qui accroît également les avantages économiques.
    • Création de pépinières d'une capacité de 137 000 plants d'arbres côtiers, forestiers et fruitiers ;
    • plantation de 25 380 arbres sur 137 ha près des berges des rivières afin de réduire l'érosion et la sédimentation dans les hautes terres.
  • Rivage: Création de zones tampons côtières naturelles par la revégétalisation de 3,82 ha de zones côtières (0,66 ha dans les embouchures des rivières et 3,2 ha sur les rivages).

Mer: Créer une pêche résiliente et durable en renforçant l'association des pêcheurs à Port Salut et en répondant à certains de leurs besoins pour réduire la pêche côtière.

Le projet s'est appuyé sur la présence du PNUE et sur les activités en cours dans le département sud d'Haïti, telles que l'initiative Côte Sud.

Les interventions basées sur les écosystèmes à Port Salut ont été conçues pour apporter de multiples avantages aux moyens de subsistance, en plus de la réduction des risques de catastrophe et de l'adaptation au changement climatique. Par exemple, une culture plus durable du vétiver peut produire des produits de meilleure qualité, ce qui augmente les revenus.

La revégétalisation et le reboisement le long des rivières et des zones côtières ont fait l'objet d'un suivi. Dans les hautes terres, une grande partie de ces travaux ont été réalisés sur des terrains privés et les propriétaires ont été formés et ont bénéficié d'une assistance technique. Le suivi a indiqué un taux de survie des semis de 75 % dans ces zones. Dans les zones côtières communales, cependant, le taux de survie était de 57 %. Un certain nombre de visites sur le terrain ont eu lieu pour identifier les raisons de cette situation et les mesures nécessaires pour mettre en place une gestion adaptative et des pratiques améliorées à l'avenir. Ces mesures comprenaient une sensibilisation pour catalyser une plus grande protection des semis par la communauté et l'amélioration des techniques de plantation.

Le projet a investi dans le renforcement des organisations communautaires (cultivateurs de vétiver et pêcheurs) en tant que mécanisme clé pour la mise en œuvre des activités du projet. Cela s'est avéré efficace en Haïti car cela répond à une vulnérabilité clé des cultivateurs de vétiver et des pêcheurs. Toutefois, ces organisations communautaires ont encore besoin d'un soutien durable en matière de développement des capacités.