Restauration écologique des habitats naturels

La restauration écologique de la forêt de lauriers des Açores a été la principale action de conservation mise en place pour le rétablissement du bouvreuil des Açores. La restauration est effectuée en éliminant chimiquement les espèces envahissantes, étant donné qu'aucune méthode manuelle ou mécanique ne s'est avérée efficace. Après l'enlèvement, on procède à la stabilisation du sol, en revenant à des techniques d'ingénierie naturelle si nécessaire, et la zone est plantée avec des espèces indigènes et endémiques produites dans les pépinières. Dans les parcelles de peuplements purs d'EEE, l'abattage des arbres envahissants avec traitement chimique et les traitements chimiques sur les arbres debout ont été testés et sont utilisés en fonction des conditions du terrain. À ce jour, plus de 350 hectares de forêts indigènes ont été restaurés, dont 295 hectares de forêts de lauriers humides et 31 hectares de forêts de lauriers mésiques très dégradées. Cette superficie devrait augmenter de 80 hectares supplémentaires d'ici la fin du présent projet.

La restauration écologique des tourbières a été réalisée en éliminant le bétail de la zone, en éliminant manuellement les EEE (notamment Gunnera tinctoria), en fermant les fossés de drainage et en inoculant des mousses de tourbières dans les bassins d'inondation générés. Cette restauration active a été menée sur une zone de 75 hectares. Cette expérience de restauration nous a permis de développer des techniques qui ont été reproduites aux Açores.

  • Financement de la Commission européenne dans le cadre du programme LIFE ;
  • Propriété publique de la zone d'intervention ;
  • Soutien scientifique et technique d'un conseil consultatif ;
  • Développement de techniques spécifiques pour le contrôle des EEE et de techniques de bio-ingénierie ;
  • Disponibilité d'un grand nombre de plantes indigènes à planter dans les zones restaurées.
  • Idéalement, les interventions de contrôle des EEE devraient être effectuées dès que les premiers individus sont détectés, sinon ces interventions auront des coûts beaucoup plus élevés et seront moins efficaces.
  • L'utilisation et l'adaptation de techniques déjà développées pour la restauration écologique peuvent faire gagner beaucoup de temps et améliorer la réussite.
  • Nous avons pu apprendre de nos erreurs ; la surveillance continue permet de tirer des enseignements de la pratique et d'améliorer les techniques de lutte contre les EEE, de stabilisation des sols et des pentes grâce à l'ingénierie naturelle et à la production végétale.
  • Le suivi et l'entretien régulier des zones restaurées sont indispensables pour garantir le succès à long terme.
  • La sensibilisation du public est un facteur clé pour contrôler la propagation des EEE.
  • Des stratégies multisectorielles et multipartites pour la gestion des problèmes liés aux EEE sont nécessaires. Elles doivent être promues au plus haut niveau, mais mises en œuvre à l'échelle locale afin d'inclure les spécificités de chaque zone.
  • Cette expérience de restauration nous a permis de développer des techniques qui ont été reproduites dans d'autres régions de l'archipel par d'autres entités.