La reserve de développement durable Mamirauá - Traivaller avec les communautés autochtones en Amazonie

Solution complète
Pesca y comunidad
Instituto Mamirauá

L’Institut de développement durable Mamirauá a été fondé en 1999 en vue de proposer des connaissances scientifiques, technologiques et novatrices aux communautés de la région de l’Amazonie. Le mandat est exercé avec le plus haut niveau d’éthique et de responsabilité, en respectant les connaissances traditionnelles des habitants.

 

L’Institut a créé la Réserve de développement durable de Mamirauá. D’une superficie de 1 240 000 hectares, la Réserve abrite la plus grande zone humide de la planète, ce qui la place au premier rang des réserves de développement durable (de catégorie 6 de l’Union internationale pour la conservation de la nature) au Brésil.

 

Au cours des dernières décennies, la Réserve de développement durable de Mamirauá a été surexploitée par des entreprises privées. C’est pourquoi l’Institut travaille en étroite collaboration avec les communautés locales afin de veiller à l’utilisation durable des ressources halieutiques.

Dernière modification 07 Dec 2020
5464 Vues
Contexte
Challenges addressed
Désertification
Dégradation des terres et des forêts
Perte de biodiversité
Perte de l'écosystème
Récolte non durable, y compris la surpêche
Manque d'accès au financement à long terme

Le défi le plus important de la région est la monopolisation des entreprises dans l’utilisation des ressources halieutiques, et la nécessité d’acquérir une compréhension profonde de la vision du monde des communautés locales pour mettre en œuvre un programme de pêche durable qui respecte les méthodes de travail des habitants.

Scale of implementation
National
Ecosystems
Forêt de conifères tropicaux
Zones humide (marécage, marais, tourbière)
Thème
Atténuation du changement climatique
Restauration
Moyens d'existence durables
Indigènes
Connaissances traditionnelles
Gestion et Planification des Aires protégées et conservées
Sensibilisation et communications
Emplacement
Rio Solimoes São Paulo De Olivença - Estado de Amazonas, Brasil
Amérique du Sud
Traiter
Summary of the process

Les efforts de conservation et de développement dans les communautés de l’Amazonie déployés par l’Institut reposent sur l’association de trois éléments clés. Le travail à proximité des communautés est le dénominateur commun. 

 

Travailler à proximité des communautés facilite l’établissement de liens qui reposent sur le respect et la confiance mutuelle, condition indispensable pour mener à bien conjointement des recherches et générer des connaissances que les communautés choisiront d’utiliser dans leurs prises de décisions. La proximité permet de comprendre les besoins réels des communautés, et de travailler en concertation avec elles pour développer et mettre en œuvre des écotechnologies utiles.

Building Blocks
Travail à proximité de la communauté

Le travail à proximité de la communauté se fait dans le respect de la diversité des traditions, en tenant compte des résistances.

 

Le travail communautaire est fondé sur les intérêts et les nécessités des communautés. Celles-ci sont les principales intervenantes dans la recherche de solutions.

 

Les processus de gouvernance appliqués par l’Institut visent à faciliter la communication entre les organisations et les communautés. C’est pourquoi l’Institut organise des ateliers de gestion inclusive.

 

Enabling factors
  1. 1. Au Brésil, on sait que 90 % des initiatives de conservation de la nature sont liées aux communautés locales. En partant de ce principe, l’Institut établit des relations et un plan de travail à long terme.

    2. L’établissement de liens de confiance avec les communautés est indispensable pour travailler en étroite collaboration avec elles.

    3. Les processus de gouvernance mis en place par les gouvernements.

    4. Les processus de gouvernance dans les zones de conservation autochtones et communautaires.

Lesson learned
  1. Plusieurs organisations ont mené des initiatives infructueuses de conservation et de développement parce qu’elles n’ont pas su comprendre et respecter les communautés.
  2. De nombreuses organisations ne comprennent toujours pas que 90 % des projets de conservation sont liés aux communautés et aux peuples autochtones.
  3. Il est important de travailler en tenant compte du processus de gouvernance des gouvernements, car la gestion efficace du territoire nécessite la participation des parties prenantes.
Production de connaissances scientifiques

L’Institut Mamirauá génère des connaissances scientifiques qui sont mises au service des communautés locales, avec la participation de celles-ci en tant qu’intervenantes, et en appliquant les processus de gouvernance des zones de conservation. 

 

Ces connaissances reposent sur les quatre lignes d’action suivantes :

  1. l’éducation environnementale;
  2. la protection environnementale;
  3. le renforcement de la communauté;
  4. la communication communautaire.

La production de connaissances a pour objet la recherche de solutions à moyen et long terme.

 



 

Enabling factors
  1. Respect et dialogue : les connaissances générées sont proposées aux communautés, mais elles ne leur sont pas imposées. Ce sont les communautés qui décident en dernier lieu s’il convient de mettre en œuvre les stratégies suggérées.

 

Lesson learned
  1. Chaque communauté et chaque groupe est distinct, et il ne faut en aucun cas assumer que ce qui convient à l’un convient à l’autre (il ne s’agit pas de modèles réplicables à souhait).
  2. Les contextes, les modes de leadership et de travail varient. Si cette différence n’est pas comprise, les processus de conservation deviennent compliqués et même impossibles à mettre en place.
Technologies respectueuses de l’environnement

Il existe un consensus croissant autour de la nécessité et la possibilité d’orienter les efforts de recherche et d’innovation vers la réalisation de la conservation en utilisant des technologies respectueuses de l’environnement.

L’Institut utilise la technologie de développement en vue de proposer des processus clés aux communautés et de s’attaquer au changement climatique. Le travail est effectué en concertation avec les communautés et les peuples autochtones qui ont le dernier mot quand il s’agit de mettre en œuvre les projets.

 

 

 

 

 

 

Enabling factors
  1. Des partenariats avec des entreprises et/ou des organisations de technologies.
  2. Les rétroactions des principaux intéressés qui choisissent de mettre en œuvre la technologie pour un processus d’amélioration continue.

 

 

Lesson learned
  1. Aussi indispensable que les autres éléments clés, une consultation étroite avec les communautés est requise pour que celles-ci décident de s’approprier et d’utiliser les technologies.  
Impacts
  1. une information technique et scientifique utile aux communautés de la Réserve Mamiraúa dans leurs prises de décisions;
  2. un programme de pêche durable dans la Réserve;
  3. un travail de conservation de la Réserve visant à protéger la zone humide la plus importante et biodiverse de la planète;
  4. la présence de plus de 300 professionnels voués à la conservation de la région.
Beneficiaries
  • les communautés dans la Réserve de développement durable de Mamirauá;
  • les villes voisines qui dépendent des ressources en eau;
  • la nation brésilienne qui dépend de la conservation du couvert forestier pour garantir les services environnementaux.
Sustainable Development Goals
ODD 15 - Vie terrestre
ODD 16 - Paix, justice et institutions efficaces
Story
Carlos Estrada
Luciano Regis
Carlos Estrada

Le travail réalisé dans la réserve Mamiraua est maintenant largement connu grâce à Luciano Regis, un jeune chef de file amoureux de la biodiversité du Brésil et engagé dans la conservation de son pays qui figure au premier rang mondial en termes de biodiversité. Dans le cadre de son travail, Luciano a eu l’occasion de connaître les communautés qui habitent dans la réserve Mamiraua et de découvrir leurs traditions, mode de vie et rapport à la conservation, ce qui l’a inspiré à élaborer des initiatives visant le développement local et la conservation. 

 

Les activités professionnelles de Luciano l’ont amené à faire partie de la division jeunesse de RELLAC, un organisme formé de jeunes qui travaillent dans le milieu des aires naturelles protégées en Amérique latine et dans les Caraïbes où, grâce à son leadership, il a réussi à établir un réseau de jeunes engagés dans la conservation au Brésil. 

 

Luciano et les jeunes de RELLAC sont de véritables ambassadeurs de #NaturePourTous, un mouvement mondial visant à inspirer l’amour de la nature.

Connexion avec les contributeurs
Other contributors
Luciano Regis
Instituto Mamirauá
Ana Mandri
#NatureforAll
Other Organizations