Des citoyens scientifiques évaluent les effets de la conception, du climat et de l'environnement sur le fonctionnement des bioswales.

Solution instantanée
Des capteurs d'humidité du sol ont permis de suivre le temps nécessaire à une rigole pour traiter l'eau de pluie et revenir au niveau d'humidité du sol avant la pluie.
Earthwatch USA

Les zones urbaines sont sujettes aux effets des précipitations extrêmes en raison de leur couverture de surface largement imperméable. Les précipitations intenses frappent le macadam ou les dalles de pavage et s'écoulent directement vers les canaux d'évacuation, réduisant l'infiltration et augmentant la pollution en aval.

Les bioswales sont des zones humides urbaines artificielles placées le long des rues et des zones urbaines pour servir de bassins d'infiltration. Construites à l'aide de végétation de zones humides et de sols poreux, elles remplacent les surfaces imperméables par une couverture naturelle et ralentissent le mouvement de l'eau, ce qui permet de la filtrer et de la stocker.

Dans six villes d'Amérique du Nord, 71 bioswales ont été étudiées afin d'évaluer l'impact de leur conception, de l'environnement et du climat sur leur fonctionnalité. Des citoyens scientifiques ont mesuré le taux d'infiltration, classé le type de sol, cartographié les caractéristiques des bioswales et installé des capteurs d'humidité du sol en temps réel sur le site. Les résultats de l'étude ont montré que la fonctionnalité hydrologique des bioswales était fortement influencée par leur gestion, leur âge, leur taille et le type de sol initial.

Dernière modification 05 Nov 2020
2071 Vues
Contexte
Défis à relever
Précipitations erratiques
Inondations
Dégradation des terres et des forêts
Perte de biodiversité
Perte de l'écosystème
Pollution (y compris eutrophisation et déchets)
Échelle de mise en œuvre
Local
Multinational
Écosystèmes
Espaces verts (parcs, jardins, forêts urbaines)
Zones humides urbaines
Thème
L'intégration de la biodiversité
Atténuation du changement climatique
Services écosystèmiques
Villes et infrastructures
Urbanisme
Science et recherche
Emplacement
New York, États-Unis
Amérique du Nord
Impacts

L'étude a révélé des résultats intéressants et utiles qui peuvent éclairer les décisions de gestion et de conception. La taille des rigoles varie considérablement, allant d'une moyenne de 8 m² à New York à 56 m² à San Francisco. La couverture végétale varie également : à Chicago, plus de 75 % de la surface d'une rigole est constituée de sol nu, tandis qu'à Vancouver, San Francisco et Toronto, plus de 80 % de la couverture végétale est présente. Lorsqu'il leur a été demandé d'évaluer les bioswales, les scientifiques citoyens ont attribué des facteurs négatifs aux entrées obstruées, à la présence de déchets et à la mauvaise santé des plantes. Cela souligne l'importance de l'entretien des infrastructures vertes pour garantir la fourniture continue de services écosystémiques, y compris de services sociaux tels que le bien-être.

Des capteurs d'humidité du sol ont permis de déterminer le temps nécessaire à une rigole pour traiter l'eau de pluie et revenir au niveau d'humidité du sol avant la pluie. Toutes les bioswales ont réagi positivement aux précipitations, montrant ainsi une amélioration du drainage et du stockage de l'eau. Les informations fournies par ces capteurs d'humidité du sol peu coûteux et efficaces montrent comment les informations en temps réel peuvent améliorer les performances en matière d'atténuation des inondations et réduire les besoins en eau pour l'irrigation pendant les périodes sèches.

Le protocole d'évaluation rapide de l'infrastructure verte (GIRA), mis au point pour évaluer les bioswales, a déjà été distribué à de nombreuses autorités municipales afin d'orienter leurs politiques et leurs stratégies en matière d'infrastructure verte.

Objectifs de développement durable
ODD 6 - Eau propre et assainissement
ODD 11 - Villes et communautés durables
ODD 15 - Vie terrestre
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Autres contributeurs
Louise Hartley
Earthwatch Europe