La réserve forestière de Yoko face aux enjeux de la conservation de la biodiversité
La réserve forestière de Yoko est située dans l’actuelle province de la Tshopo, entre 0° 15' et 0° 20' de latitude Nord, 25° 14' et 25° 20' de longitude Est, à 32 km au Sud-Est de la ville de Kisangani, dans le territoire d'Ubundu. Elle est traversée par la rivière Yoko qui la subdivise en deux parties dont le bloc Nord de la réserve avec 3 370 hectares, et le bloc Sud avec 3 605 hectares, soit une superficie globale de 6 975 hectares. La réserve forestière de Yoko est une propriété de l’Etat Congolais. Au regard de son mode de gouvernance qui est une forme de gouvernance publique scellée par une collaboration scientifique avec la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani, la réserve de Yoko est censée contribuer à la promotion de la recherche scientifique et la conservation in situ de la Biodiversité.
Contexto
Défis à relever
En termes de défis auxquels les gestionnaires de la réserve de Yoko devront apporter solution, il sied de signaler que la réserve forestière de Yoko fait face à des activités d’agriculture itinérante sur brûlis et des cas des conflits fonciers entre les communautés riveraines. A cet effet, des cas d’abattage illicite d’arbres et des cas de chasse non contrôlé sont signalés.
Ubicación
Procesar
Summary of the process
La réserve forestière de Yoko jouit d’une forme de gouvernance publique confiée à la Coordination Provinciale de l’Environnement et du Développement Durable de la Tshopo. La Coordination avait cependant confié le site à la Faculté des sciences de l’Université de Kisangani, pour des fins de recherche scientifique. La Faculté avait dès lors installé des parcelles permanentes de suivi de la dynamique de la végétation et organise régulièrement des inventaires de la biodiversité.
Building Blocks
Gouvernance publique confiée à la Coordination Provinciale de l’Environnement et du Développement Durable
La réserve jouit d'un mode de gouvernance publique confiée à la Coordination Provinciale de l'Environnement et Développement Durable.
Enabling factors
La réserve bénéficie d'un contrôle direct du gouvernement au travers de la Coordination Provinciale de l'Environnement et Développement Durable.
Lesson learned
Les changements des autorités au niveau de la Coordination Provinciale de l'Environnement, occasionne malheureusement des soucis dans la continuité de la politique de gestion du site.
Une collaboration avec la faculté des Sciences de l’Université de Kisangani
La conservation des blocs forestiers et la recherche scientifique dans la réserve a été confiée à la Faculté des Sciences de l'Université de Kisangani
Enabling factors
Parmi les facteurs de réussite il y a l'installation des parcelles permanentes pour le suivi de la dynamique forestière, la construction d'un site de campement pour les chercheurs, etc.
Lesson learned
Les parcelles permanentes installées ont permis de conserver d'importants blocs forestiers. Les recherches organisées offrent également des emplois aux populations riveraines qui sont utilisées comme guide de terrain et comme gestionnaire du site de campement.
Impacts
En termes d’impact social, il sied de noter que les membres des communautés riveraines perçoivent également des paiements de prestation des services en cas d’accompagnement des équipes de recherche sur terrain. Les droits d’accès aux PFNLs par les membres des communautés sont également reconnus. Le mode de gouvernance de la réserve qui est une forme de gouvernance publique scellée par une collaboration scientifique avec la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani n’a pas permis aux communautés riveraines de trouver un espace d’expression culturelle et spirituelle. Néanmoins, la communauté de Bakumu par exemple, dans son mode de vie traditionnelle, maintient plusieurs interdits et tabous sur certaines ressources naturelles.
Beneficiaries
Les bénéficiaires sont notamment la coordination de l’Environnement, les membres de la communauté locale, les partenaires techniques et financiers, les chercheurs, les membres de la société civile, les activistes environnementaux, etc.
Sustainable Development Goals
Story
La réserve forestière de Yoko est située dans l’actuelle province de la Tshopo, entre 0° 15' et 0° 20' de latitude Nord, 25° 14' et 25° 20' de longitude Est, à 32 km au Sud-Est de la ville de Kisangani, dans le territoire d'Ubundu. La réserve est limitée au Nord par la ville de Kisangani et les forêts perturbées limitant la commune de Lubunga, au Sud et à l'Est par la rivière Biaro et à l’Ouest par la voie ferrée et la route le long de laquelle elle se prolonge des points kilométriques 21 à 38. Elle est traversée par la rivière Yoko qui la subdivise en deux parties dont le bloc Nord de la réserve avec 3 370 hectares, et le bloc Sud avec 3 605 hectares, soit une superficie globale de 6 975 hectares. La réserve forestière de Yoko est une propriété de l’Etat Congolais. La réserve jouit par ailleurs d’un mode de gouvernance publique scellée par une collaboration scientifique avec la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani.
La réserve forestière de Yoko est une forêt pluristrate à canopée surplombée d’essences de grande taille pouvant atteindre plus de 40 m de hauteur. Les individus d’arbres émergents sont dominés par des espèces de terre ferme tels que Gilbertiodendron dewevrei, Scorodophloeus zenkeri, Petersianthus macrocarpus et Irvingia grandifolia. De grandes touffes de rotangs s’érigent au milieu de grandes clairières à Marantacées. Parmi les espèces fréquemment rencontrées en sous-bois, on compte les espèces de genre Diospyros, Cola brunelli, Scaphopetalum thoneri ou encore Microdesmis yafungana. La forêt mixte et la forêt dense adulte sont clairsemées des clairières à Marantacées et à rotangs. La faune est constituée essentiellement de petits rongeurs, des amphibiens, des reptiles, etc. Les produits forestiers non ligneux sont en général les plantes médicinales et alimentaires, les feuilles de Marantaceae, les rotangs et les chenilles. La forêt de Yoko regorge en plus une importante diversité de champignons comestibles saprotrophes et ectomycorhiziens retrouvés associés aux espèces d’arbres du genre Uapaca. Malheureusement la réserve fait face à plusieurs pressions et menaces. La principale pression à laquelle fait face la réserve forestière de Yoko est l’agriculture itinérante sur brûlis. Dans les villages périphériques de la réserve, il existe également des conflits fonciers entre les communautés. A cet effet, des cas d’abattage illicite d’arbres sont signalés.