
Agroforesterie pour les moyens de subsistance durables et la transformation des communautés (STAY Trees)

Le projet Stay Trees (2024) s'est concentré sur la promotion du reboisement et de l'agroforesterie durable dans les districts de Luwero, Mbale, Busia et Kapchorwa. Chaque site a mis en place une pépinière, permettant la production de 96 423 plants, dont 73 867 arbres ont été plantés par 425 agriculteurs, avec un taux de survie moyen de 80 %. Grâce à la formation aux bonnes pratiques agroforestières (BPA), 414 agriculteurs ont acquis des compétences en matière de plantation d'arbres, de gestion et d'intégration des cultures pour assurer des revenus durables aux agriculteurs qui les ont adoptés, garantissant ainsi une couverture forestière à long terme et la restauration de l'environnement. Pour favoriser la survie des arbres et l'engagement des agriculteurs, les agriculteurs les plus performants se sont vu attribuer des cultures commerciales telles que le soja et les arachides, ce qui leur a permis d'obtenir des revenus à court terme tout en continuant à se concentrer sur la préservation des arbres. Les pépinières ont permis d'obtenir des plants de qualité, améliorant ainsi la résistance des arbres sur le terrain. Le projet a contribué avec succès au boisement, à l'augmentation de la couverture forestière et à la durabilité environnementale, tout en favorisant l'amélioration des moyens de subsistance des agriculteurs et la participation de la communauté.
Contexte
Défis à relever
Le projet Stay Trees s'attaque à plusieurs problèmes environnementaux, sociaux et économiques interdépendants dans les districts de Luwero, Mbale, Busia et Kapchorwa. Les sécheresses prolongées, les graves inondations et la dégradation généralisée des sols ont fait peser des menaces importantes sur les écosystèmes locaux, réduisant la stabilité des sols et la capacité de rétention de l'eau tout en accélérant la perte de biodiversité. Ces problèmes environnementaux ont été aggravés par l'engagement limité de la communauté dans des pratiques de gestion durable des terres, ce qui a laissé de nombreux agriculteurs sans les compétences ou les ressources nécessaires pour mettre en œuvre des solutions d'agroforesterie. Sur le plan économique, l'absence de sources de revenus alternatives a rendu les agriculteurs locaux vulnérables aux chocs climatiques, ce qui a entraîné une faible résilience et un risque accru d'abandon des terres.
Il était essentiel de relever ces défis pour parvenir à la fois à la restauration écologique et à l'amélioration des moyens de subsistance.
Emplacement
Traiter
Résumé du processus
Le succès du projet "Stay Trees" réside dans la manière dont ses composantes ont travaillé ensemble pour créer un impact durable. Tout a commencé avec les pépinières communautaires, qui ont produit des plants solides et résistants tout en permettant aux équipes locales de gérer leur croissance. Ces pépinières ont permis aux agriculteurs de recevoir des arbres sains prêts à être plantés.
Ensuite, le projet s'est concentré sur la plantation d'arbres au niveau du SE, où les agriculteurs ont été formés aux bonnes pratiques agroforestières (BPA). Ce soutien pratique leur a permis d'acquérir les compétences nécessaires pour prendre soin de leurs arbres, protéger le sol et restaurer les écosystèmes touchés par les sécheresses et les inondations. Les arbres ont été reçus et plantés là où les compétences et les connaissances acquises ont été appliquées, ce qui a permis non seulement d'améliorer les terres, mais aussi d'apporter l'espoir d'un avenir plus vert.
Pour maintenir cet élan, le projet a récompensé les agriculteurs les plus performants en leur offrant des cultures commerciales telles que le soja et les arachides. Ces cultures ont fourni des revenus à court terme, réduit la pression financière et encouragé les agriculteurs à continuer à prendre soin de leurs arbres.
Ensemble, les pépinières, la plantation d'arbres et les cultures commerciales ont créé un cycle de restauration de l'environnement, d'amélioration des moyens de subsistance et de renforcement des communautés, reliant le bien-être des personnes à une planète plus saine.
Blocs de construction
Lits maternels communautaires
L'objectif des pépinières permanentes communautaires est d'assurer la production de plants de haute qualité et résistants pour les efforts de reboisement tout en renforçant les capacités locales. Chacun des quatre districts du projet (Luwero, Mbale, Busia et Kapchorwa) a établi un lit de pépinière centralisé par emplacement, équipé d'outils essentiels, d'installations d'irrigation et d'opérateurs de pépinière formés. Les semences ont été livrées tôt (décembre 2023-janvier 2024) pour permettre la croissance complète et le processus d'endurcissement, en veillant à ce que les semis répondent aux normes de survie. Les pépinières ont produit 96 423 plants d'espèces d'arbres à usages multiples, notamment Grevillea et Agrocarpus, qui ont été sélectionnés pour leur adaptabilité aux conditions climatiques locales, leur résistance à la sécheresse et leurs propriétés de stabilisation des sols. Les pépinières ont également servi de centres de formation, où les agriculteurs ont appris les bonnes techniques d'agroforesterie, la propagation des semences, la lutte contre les parasites et les techniques de gestion des semis.
Facteurs favorables
- Connaissances techniques : Opérateurs formés ayant des compétences en matière de gestion des semences, de gestion des plants, de formation des agriculteurs, de mobilisation et d'engagement des communautés, de taille des racines et de processus d'endurcissement.
- Accès aux intrants : Approvisionnement fiable en semences de qualité, en matériaux de rempotage et en intrants de lutte contre les parasites.
- Disponibilité de l'eau : Systèmes d'irrigation durables pour surmonter les périodes de sécheresse et maintenir la santé des semis.
- Engagement de la communauté : Participation active des agriculteurs et des dirigeants locaux pour contrôler et soutenir les opérations de la pépinière.
Leçon apprise
- La livraison précoce des semences, une gestion adéquate, une bonne gestion des pépinières et l'endurcissement des semis ont considérablement amélioré les taux de survie des arbres dans des conditions de terrain difficiles.
- L'insuffisance des infrastructures d'irrigation dans certains endroits a exposé les semis au stress hydrique pendant les périodes de sécheresse. Il est recommandé d'investir dans des techniques d'irrigation simples pour atténuer ce problème.
Les dommages causés aux racines et la mauvaise gestion des semis pendant la transplantation ont entraîné la mortalité des semis dans certains cas. Il est essentiel d'assurer l'intégrité de la motte de racines pendant la manipulation.
Conseils : Fixer des objectifs de production d'urgence (10 à 15 % de plus que les besoins réels) afin d'amortir les pertes dues aux ravageurs ou aux conditions météorologiques. En outre, il convient de mettre au point des systèmes de collecte de l'eau sur place pour soutenir l'irrigation pendant les périodes de sécheresse.
Ressources
Plantation d'arbres au niveau communautaire
L'objectif principal de la plantation d'arbres au niveau communautaire est de restaurer l'écosystème à grande échelle tout en améliorant les moyens de subsistance locaux grâce à l'agroforesterie. Le projet s'est associé à quatre communautés pour mobiliser 425 agriculteurs pour la plantation d'arbres, distribuant 73 867 plants. Les agriculteurs ont été formés aux bonnes pratiques agroforestières (BPA), notamment aux techniques de plantation d'arbres, au paillage, à la gestion des parasites et des maladies et à l'amélioration de la fertilité des sols. Des espèces d'arbres comme Grevillea robusta et Agrocarpus ont été sélectionnées pour leur croissance rapide, leur potentiel de production de bois et leur capacité à améliorer les microclimats et la structure des sols. Les activités de plantation d'arbres se sont concentrées sur les terres dégradées sujettes à l'érosion et à la sécheresse, ce qui a permis de lutter efficacement contre les inondations, de restaurer la biodiversité et de lutter contre la perte d'écosystèmes.
Facteurs favorables
- Formation des agriculteurs : Formation complète aux BPA pour doter les agriculteurs de compétences techniques en matière d'entretien des arbres, d'élagage et de lutte contre les parasites.
- Adaptation des espèces : Sélection d'arbres adaptés aux conditions environnementales régionales afin de maximiser les taux de survie et de croissance, y compris les sols, les conditions météorologiques, la culture et le climat.
- Systèmes de suivi : Visites continues des agriculteurs sur le terrain pour surveiller la croissance, les taux de survie et les nouveaux défis.
- Appropriation par la communauté : La collaboration avec les SE et les dirigeants locaux a permis de garantir la confiance, l'engagement et l'adoption de pratiques de gestion durable des arbres.
Leçon apprise
- L'intégration des arbres aux cultures commerciales renforce l'engagement des agriculteurs et garantit l'entretien à long terme des arbres plantés.
- Les taux de survie étaient les plus élevés dans les zones bénéficiant de précipitations fiables (Kapchorwa avec 92 %), ce qui souligne la nécessité de stratégies spécifiques dans les régions sujettes à la sécheresse.
Les infestations de termites à Busia et Mbale ont posé un problème, nécessitant des solutions de lutte antiparasitaire ciblées, telles que des agents de lutte biologique et le paillage pour minimiser les dommages.
Conseils : Déployer des manuels d'entretien des arbres contenant des techniques localisées de lutte contre les parasites et de gestion des sols. Intégrer les systèmes de prévisions météorologiques afin d'aligner les activités de plantation sur les périodes de précipitations optimales et d'atténuer les pertes liées à la sécheresse.
Ressources
Intégration des cultures de rente pour des revenus durables
Le volet d'intégration des cultures commerciales visait à inciter à la gestion des arbres en liant les efforts de reboisement à la génération de revenus à court terme. Les agriculteurs les plus performants, évalués sur la base des taux de survie des arbres et de la participation à la formation GAP, ont reçu des intrants de culture commerciale tels que des graines de soja et des arachides. Ces cultures ont été sélectionnées pour leur adaptabilité aux sols locaux, à la demande du marché et à leur capacité à compléter les systèmes agroforestiers. Les agriculteurs ont obtenu une augmentation moyenne de 12 % des rendements de soja (350 kg/acre) et de 10 % des rendements d'arachides (240 kg/acre), avec des revenus moyens de 1 050 000 UGX (285 $) pour le soja et de 900 000 UGX (244 $) pour les arachides. L'inclusion de cultures commerciales a encouragé les agriculteurs à maintenir leurs systèmes agroforestiers, réduisant ainsi l'abattage d'arbres pour des besoins à court terme.
Facteurs favorables
- Adaptation des cultures : Identifier les cultures qui prospèrent dans les conditions locales tout en soutenant les pratiques agroforestières.
- Formation des agriculteurs : BPA pour les cultures de rente, axées sur la densité de plantation, la lutte contre les ravageurs et la manipulation après la récolte afin d'améliorer les rendements.
- Accès au marché : Établissement de liens avec les négociants et les minotiers afin de garantir des prix 15 % plus élevés et de réduire la dépendance à l'égard des intermédiaires.
- Suivi et évaluation : Suivi et évaluation numériques, visites régulières dans les exploitations pour évaluer les performances des cultures et relever rapidement les défis.
Leçon apprise
- L'intégration des cultures a encouragé la préservation des arbres et a diversifié les revenus des agriculteurs, renforçant ainsi leur résistance aux chocs climatiques.
- Les variations régionales des conditions météorologiques et des sols ont eu un impact sur les rendements. La recherche et le conseil permettraient d'identifier les variétés les plus adaptées.
- Dans certaines régions, les mauvaises manipulations post-récolte ont réduit les bénéfices. La formation au séchage et au stockage des récoltes est essentielle pour maximiser la valeur marchande.
- Il convient d'élaborer des calendriers de culture spécifiques à chaque région et d'inclure des solutions de stockage peu coûteuses pour remédier aux pertes post-récolte. Un partenariat précoce avec les acheteurs permet d'aligner la demande du marché sur la production des agriculteurs.
Ressources
Impacts
Le projet Stay Trees a eu d'importantes répercussions environnementales, sociales et économiques dans les districts de Luwero, Mbale, Busia et Kapchorwa.
Sur le plan environnemental, le projet a permis de planter 73 867 arbres avec un taux de survie moyen de 80 % (92 % à Kapchorwa), de restaurer les terres dégradées, d'améliorer la stabilité des sols et d'augmenter la rétention d'eau, ce qui a réduit les inondations et l'érosion. Les arbres ont créé des habitats, inversant la perte de biodiversité et soutenant le rétablissement de l'écosystème.
Sur le plan social, 414 agriculteurs ont été formés aux bonnes pratiques agroforestières (BPA), ce qui leur a permis d'acquérir des compétences en matière d'entretien des arbres et de gestion durable des terres. En outre, les agriculteurs ont été formés à la production agricole pour améliorer la sécurité alimentaire en cultivant des plantes à récolte rapide, renforçant ainsi la résilience aux défis climatiques.
Sur le plan économique, les agriculteurs les plus performants se sont vu attribuer des cultures commerciales, avec des augmentations de rendement de 12 % pour le soja et de 10 % pour les arachides. Les agriculteurs ont gagné jusqu'à 1 050 000 UGX (285 $), et l'amélioration de l'accès au marché a fait grimper les prix de 15 %. Cela a permis de réduire la pauvreté et d'encourager l'entretien à long terme des arbres, garantissant ainsi une restauration durable de l'environnement et une transformation de la communauté
Bénéficiaires
a soutenu 425 agriculteurs avec 73 867 arbres et cultures commerciales. Les communautés ont acquis des compétences et des capacités en matière de stabilité environnementale, les écosystèmes ont été restaurés, les marchés ont obtenu de meilleurs prix et Latek a renforcé sa réputation et son expertise numérique.
Objectifs de développement durable
Histoire
Nabukenya Sarah, une agricultrice de Luwero, a transformé sa vie grâce au projet. Confrontée à l'érosion des sols et à la baisse des rendements, elle s'est jointe au projet, a reçu 60 plants de Grevillea et une formation aux bonnes pratiques agroforestières (BPA). Les arbres ont stabilisé sa terre, amélioré la fertilité du sol et augmenté sa récolte d'arachides de 12 %. Sarah a gagné 800 000 UGX, qu'elle a utilisés pour payer les frais de scolarité de ses frères et sœurs. Ses champs sont désormais plus verts et ses cultures plus saines. L'histoire de Sarah montre comment la reforestation et l'agriculture durable peuvent restaurer les terres, améliorer les revenus et inspirer le changement au sein de la communauté.