Pérennité de la libre évolution forestière grâce à un outil réglementaire spécifique
Le Bois du Loc'h est une réserve biologique intégrale (RBI), seul statut spécifiquement conçu pour assurer la libre évolution d'un échantillon représentatif des habitats forestiers présents en France et valoriser le réseau ainsi constitué. A la protection déjà importante assurée par la maîtrise foncière (forêt de l'Etat) et par le plan de gestion durable de la forêt dont fait partie le Bois du Loc'h, la RBI ajoute une garantie de pérennité de l'absence d'exploitations et un plan de gestion spécifique.
Ce plan de gestion intègre des dispositions communes à l'ensemble des RBI : protocoles d'études standardisés, principes de sécurisation de sentiers balisés, de régulation des ongulés par la chasse en l'absence de prédateurs naturels, d'élimination d'espèces exotiques. Ces principes, adaptés à l'environnement plus ou moins anthropisé de la plupart des forêts d'un pays comme la France, ont été compatibles avec la reconnaissance en catégorie UICN Ia, au regard de la finalité de la RBI.
Contexte
Challenges addressed
Emplacement
Impacts
Le principal impact positif de la RBI concerne la pérennité de la libre évolution de la forêt, la préservation et le développement d'un capital de naturalité et de compartiments de la biodiversité moins présents dans les forêts exploitées : insectes saproxyliques, oiseaux cavicoles et chiroptères… A ce titre, la RBI du Bois du Loc'h apporte une contribution particulière à la préservation de la biodiversité des forêts bretonnes, complémentaire des mesures prises dans la gestion courante des forêts de production (conservation d'arbres morts, d'îlots de vieux arbres…).
La RBI du Bois du Loch n'a pas en revanche (du moins actuellement) d'impact économique positif. Un objectif de la réserve (après celui, prioritaire, de préservation du patrimoine naturel) est la découverte par le public, mais la réserve ne constitue pas un véritable objet touristique. En revanche, toute création de RBI s'accompagne d'un impact économique négatif lié à l'arrêt des exploitations, modeste dans le cas du Bois du Loc'h mais important dans d'autres cas.
Quant aux impacts positifs sociaux, ils sont encore modestes (l'enjeu de la création d'une RBI est souvent d'abord son acceptation par diverses parties intéressées) mais potentiellement plus importants : la sensibilisation à la forêt "naturelle", de même qu'à la forêt gérée et exploitée durablement, constitue en effet un bel enjeu.