Promouvoir les principes de l'adaptation basée sur les écosystèmes dans l'agriculture de conservation
Trocaire travaille avec des organisations locales pour promouvoir les droits à l'alimentation et aux ressources à travers l'Afrique. Au Kenya, l'organisation collabore avec l'Alliance panafricaine pour la justice climatique dans le cadre d'un projet visant à renforcer la résilience des communautés et l'adaptation au changement climatique dans les zones semi-arides. L'adaptation basée sur les écosystèmes (EBA) est l'approche centrale appliquée dans trois comtés où les techniques de gestion des terres et des écosystèmes sont intégrées à l'agriculture de conservation. Dans le même temps, les principes de l'ABE sont promus pour assurer la sécurité alimentaire et la sécurité des revenus des petits exploitants agricoles vulnérables aux risques climatiques.
Dans le comté d'Embu, les agriculteurs ont été formés aux principes et pratiques de l'adaptation fondée sur les écosystèmes et à l'intégration de l'agriculture de conservation dans leurs techniques agricoles, parallèlement à la conservation de l'eau et de l'humidité du sol et à l'agroforesterie. Les agriculteurs ciblés réduisent désormais le travail du sol, utilisent davantage de fumier, pratiquent le paillage, plantent des cultures de couverture dans le cadre d'une stratégie de cultures intercalaires et diversifient leurs cultures.
Impacts
Impacts sur l'environnement
- L'augmentation de la couverture des arbres fruitiers et fourragers dans les terres agricoles contribue à fournir de l'ombre, ce qui permet de conserver l'humidité du sol tout en perdant le feuillage qui sert de paillis et de fumier. Certaines espèces d'arbres, comme le gravellier, sont intéressantes pour le bois de chauffage et le bois d'œuvre.
- Les techniques d'agriculture de conservation telles que le travail minimal du sol, la couverture du sol et la conservation de l'humidité du sol sont excellentes pour la gestion du sol et améliorent la biodiversité tout en maintenant la productivité. Elles réduisent également le risque de perte de la couche supérieure du sol en cas d'inondations soudaines et minimisent la désertification en réduisant l'exposition directe au soleil et à la chaleur.
Impacts socio-économiques
- Le fourrage et les arbres fruitiers dans les exploitations agricoles sont une source importante de nourriture pour les familles et le bétail. Les fruits constitueront à terme une source de vitamines bon marché pour les ménages, tandis que le fourrage des arbres servira à améliorer la nutrition et la production du bétail. Parmi les arbres intégrés dans les fermes, on trouve les mangues et les papayes ; certains ménages ont le potentiel de produire suffisamment de fruits pour les vendre sur le marché et augmenter leurs revenus.
- Les cultures multiples et les cultures intercalaires finiront par renforcer la résilience des exploitations agricoles grâce à la diversité génétique et à la capacité de résister aux risques liés au climat. De même, la valeur nutritionnelle pour la famille et les enfants sera diversifiée. Cette approche a le potentiel d'augmenter les rendements et de permettre aux familles de vendre les récoltes excédentaires et de répondre à d'autres besoins du ménage.