Le développement communautaire à la périphérie du Parc National de la Pendjari
La Réserve de Biosphère de la Pendjari (y compris la zone Séri-Kérou) couvre 05 communes (Tanguiéta, Matéri, Kouandé Kérou et Banikoara). Elle comprend le Parc National de la Pendjari, trois zones de chasse, une Zone d'Occupation Contrôlée (ZOC) et une zone d'exploitation des ressources, utilisées par environ 100.000 habitants vivant en périphérie dans 55 villages. Ces populations pratiquent principalement l'agriculture (céréales, légumineuses, racines et tubercules et coton comme culture de rente), l'élevage extensif, la pêche et la chasse. Les communautés rurales riveraines utilisent également les ressources du parc pour répondre à certains de leurs besoins fondamentaux.
Les atouts (forces et opportunités) qui caractérisent cette aire protégée sont entre autres :
- Une grande biodiversité faisant partie intégrante de la plus grande Aire Protégée en Afrique de l’Ouest avec l'un des écosystèmes les plus intacts en Afrique de l'Ouest ;
- L’existence d’infrastructures nouvelles et opérationnelles.
Impacts
La politique d’aménagement et de gestion durable des terres de la ZOC repose sur le Plan d'Utilisation des Terres (PUT) élaboré. C’est le cadre de référence de tout aménagement à réaliser par la direction du parc ou par un partenaire.
Les communautés des 28 villages riverains vivant dans la ZOC ou exploitant ses terres sont bien informées et sensibilisées sur les objectifs et résultats attendus de l’implémentation du PUT. Cela se traduit par leur coopération et leur collaboration aux activités conduites par les différents organes de gestion dans les villages.
Une dynamique de concertation et de dialogue entre les principaux acteurs concernés par l’exploitation des terres et ressources connexes dans la ZOC est engagée. Cela crée les conditions favorables à la prévention des conflits entre agriculteurs et entre agriculteurs et éleveurs (les plus récurrents) en saison pluvieuse.
Le système de gestion des terres en cours d’implémentation est perçu par les couches vulnérables, notamment les Peulhs et les femmes, qui accèdent difficilement aux terres, comme un instrument d’équité et de bonne gouvernance du foncier rural pour les besoins de subsistance.