Le Fonds du comté d'Isiolo pour le changement climatique (ICCCF) est un mécanisme financier géré localement (décentralisé), qui permet de prendre des décisions au niveau du comté et de l'arrondissement sur les investissements destinés à relever les défis du changement climatique. Piloté à Isiolo (2011-12) sous l'égide du ministère d'État chargé du développement du nord du Kenya et des autres terres arides, le mécanisme a été étendu à partir de 2013 aux comtés de Garissa, Kitui, Makueni et Wajir et, à partir de 2018, à l'ensemble du pays par l'Autorité nationale de gestion de la sécheresse au sein du ministère de la déconcentration et des ASAL. Les investissements au niveau du comté d'Isiolo soutenus par la CCCFC comprennent la réhabilitation, les clôtures, les barrages de sable, les ateliers, le financement de la radio communautaire et plus encore.
La prise de décision en matière d'investissement est participative :
- Les WAPC sont constitués à l'issue d'un processus de vérification publique et par consensus ; les membres, hommes et femmes, sont sélectionnés sur la base de leur intégrité, de leur dévouement, de leur connaissance de la région et de leur engagement à rendre compte à la communauté.
- Les WAPC identifient les investissements prioritaires qui sont soumis au Comité de planification du comté d'Isiolo (CAPC) pour examen (le CAPC ne peut pas opposer son veto aux propositions qui répondent aux critères d'investissement convenus conjointement).
- Une fois approuvés, les investissements font l'objet d'appels d'offres concurrentiels. Le prestataire retenu reçoit des paiements en plusieurs phases, sur la base de l'achèvement certifié de la phase précédente.
- La nouvelle constitution du Kenya prévoit une gouvernance décentralisée (locale, ascendante) et l'intégration du changement climatique - principes fondamentaux de la CCCF.
- L'engagement de la Direction du changement climatique, du Conseil des gouverneurs, de l'Autorité nationale de gestion de l'environnement et du Trésor national dans l'extension du mécanisme CCCF est dirigé par l'Autorité nationale de gestion de la sécheresse, qui veille à ce que le mécanisme soit intégré dans la planification nationale et au niveau des comtés.
- Les comtés réservent entre 1 et 2 % de leur budget de développement au soutien de la CCCF.
- Les communautés pilotent la planification et la budgétisation : par l'intermédiaire du comité de planification du changement climatique de quartier (Ward Climate Change Planning Committee - WCCPC), les communautés locales influencent la budgétisation et veillent à la mise en œuvre d'investissements durables et de grande valeur.
- La CCCF est ancrée dans la gouvernance (locale) décentralisée et la soutient : Le mécanisme de la CCCF a conduit à la mise en place de comités de développement de quartier, et dans les quartiers pilotes de la CCCF, le WCCPC peut se voir confier le mandat d'exécuter le programme de développement au niveau du comté ; les comités de planification du changement climatique du comté agissent comme des unités de coordination technique essentielles qui garantissent l'harmonisation des activités liées au changement climatique.
- Priorité aux biens publics : les investissements dans les biens publics à travers les comtés apportent de nombreux avantages économiques et ont renforcé les économies locales, en soutenant les moyens de subsistance ou d'autres services importants.
- Inclusion : La CCCF est un mécanisme inclusif, conçu pour inclure toutes les catégories sociales ainsi que des experts techniques, ce qui signifie que les structures de planification essentielles sont inclusives et que les investissements sont efficaces pour tous, y compris les groupes vulnérables comme les femmes et les jeunes.