Diffusion des foyers améliorés dans la Région de l’Extrême-Nord

La promotion et l’utilisation des Foyer amélioré (FA) est l’une des stratégies d’atténuation utilisées par la GIZ/ECO Consult pour réduire la pression sur la ressource forestière ligneuse de l’Extrême Nord, car leur utilisation permet de réduire les consommations en bois des ménages  ainsi que les dépenses y afférente. La diffusion et l’utilisation de Foyer amélioré trois pierres (FA3P) et Foyer amélioré bil-bil dans la région de l’Extrême-Nord depuis 2015 permet de réduire fortement et rapidement la consommation de bois-énergie.

La diffusion des FA3P vise essentiellement les zones rurales et péri-urbaines où le bois est la seule source de combustion (plus de 95% de la population y sont tributaire) et les matériaux de construction sont disponibles localement et gratuits pourtant le FA Bil-bil vise les zones rurales et urbaines du fait de la présence des Petites et Moyennes Entreprises utilisatrices de bois.

  • Stratégie de diffusion avec un dispositif organisationnel constitué de 2 Coordonnatrices encadrant 20 formatrices-relais ;
  • Coût de construction faible des FA3P ;
  • Implication d’organisations partenaires (Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et Lutheran World Federation-LWF).
  • Sur le plan technique, il convient de rappeler qu’en général, avant les formations proprement dites, la sensibilisation doit être minutieusement dispensée pour convaincre du bien-fondé de la fabrication et de l’utilisation des FA3P.
  • Sur le plan organisationnel, l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de diffusion des FA prévoyant avec le déploiement sur le terrain d’un staff comprenant 2 Coordonnatrices encadrant 20 Formatrices-Relais depuis novembre 2018 a permis d’accroître considérablement le nombre de FA3P construit dans les ménages.
  • Absence d’un mécanisme de financement pour les FA bil-bil des PME constitue un frein pour la diffusion de ce type de foyer ;
  • Le FA3P fabriqué à base d’argile et de bouse peut durer jusqu'à 1 an. Il est facilement réparable ou facile à reconstruire par les usagers eux-mêmes, sous réserve qu’ils aient été formés lors de la construction du premier ;
  • Un protocole de vérification des FA3P construits a été mis en place afin d’évaluer et contrôler la qualité des foyers construits. 
Carbonisation des rebuts de scieries dans la Région de l’Est

La Région de l’Est Cameroun représente la principale région forestière du Pays. Elle dispose de 24 Unités de Transformation de Bois qui génèrent environ 500 000 m3 de rebuts de bois par an.

L’activité de carbonisation des rebuts de scieries s’est progressivement mise en place compte-tenu de l’énorme gaspillage observée dans la transformation du bois (rendement matière de 35%).

L’appui a consisté à travailler dans l’organisation et la structuration des groupements de producteurs. Une fois ces groupements de  producteurs reconnus légalement, un effort a été apporté à la signature des conventions de rebuts de scieries avec les détenteurs de la matière première en vue de sécuriser l’approvisionnement des charbonniers en rebuts de bois.

La professionnalisation des charbonniers au niveau du maillon production a porté sur l’élaboration et la mise en œuvre des Notices d’impacts environnementales de l’activité de carbonisation et la formation aux techniques améliorées de carbonisation. Aussi,elle a consisté à la facilitation de l’obtention des documents sécurisés de transport nécessaires pour l’acheminement du charbon vers les marchés.

Un cadre institutionnel de suivi de la chaine de valeur a été mis en place au niveau régional et assure l’amélioration des conditions cadres de la chaine de valeur.

  • La forte implication des administrations sectorielles avec la mise en place d'une plateforme régionale d’orientation et de suivi du développement de la chaine de valeur par décision ministérielle ;  
  • La volonté du secteur privé (détenteurs d’Unités de Transformation du Bois) à soutenir l’activité de carbonisation à travers la mise à disposition de rebuts de bois aux charbonniers ;
  • La disponibilité d’un énorme potentiel de rebuts de bois ;
  • La forte participation des communautés riveraines grâce aux revenus générés par l’activité.
  • La carbonisation des rebuts de scieries permet aux UTB de réduire l’incinération des rebuts de bois à l’air libre et génère des ressources financières aux communautés riveraines impliquées dans l’activité ;
  • la question de gouvernance dans le développement de cette chaine de valeur nécessite une très grande attention notamment en ce qui concerne la parafiscalité qui réduit considérablement les marges bénéficiaires ;
  • la carbonisation des rebuts de scieries est un modèle d’économie circulaire qui génère des effets positifs en terme de déforestation évitée ;
  • L’appropriation des Techniques Améliorés de Carbonisation est assez bonne, surtout lorsque la technique concernée ne nécessite pas d’apport d’investissement supplémentaire.
ECO-Consult
Carbonisation des rebuts de scieries dans la Région de l’Est
Diffusion des foyers améliorés dans la Région de l’Extrême-Nord
Reboisements individuels comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques basé sur les écosystèmes
Stratégies Régionales bois-énergie et Contribution Déterminée au Niveau national (CDN)
Amélioration des conditions cadres pour le développement des chaines de valeurs
ECO-Consult
Carbonisation des rebuts de scieries dans la Région de l’Est
Diffusion des foyers améliorés dans la Région de l’Extrême-Nord
Reboisements individuels comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques basé sur les écosystèmes
Stratégies Régionales bois-énergie et Contribution Déterminée au Niveau national (CDN)
Amélioration des conditions cadres pour le développement des chaines de valeurs
Gouvernance des ressources communautaires en appui à la planification d’une aire protégée et d’un paysage (synergie descendante/ascendante)

LE PEM a utilisé la législation malienne sur la décentralisation pour créer, avec les populations locales, un modèle de GCRN "centré sur les éléphants". Cette législation a rempli une fonction cruciale qui a permis d’aboutir à un modèle de gouvernance des ressources au niveau des villages et des communes, inscrit dans les conventions locales et communales, ainsi que dans les plans de développement socio-économique des communes. Le PEM a ensuite travaillé avec le gouvernement pour renforcer ces systèmes, en rédigeant une nouvelle législation pour créer une nouvelle aire protégée recouvrant l'ensemble de la route de migration des éléphants, modelée sur une réserve de biosphère qui soutient les conventions communautaires. L'objectif est de fournir un mandat aux forestiers du gouvernement pour qu'ils soient en mesure d’appuyer, si nécessaire, les communautés locales dans l'application de leurs conventions, renforçant par là même les systèmes communautaires. Les intérêts nationaux et locaux, ainsi alignés, se renforcent mutuellement, ce qui fournit une approche de gestion rentable pour la réserve. Cette approche descendante complète l'approche ascendante de l'engagement communautaire.

Le modèle de GCRN "centré sur les éléphants" qui a été développé

L'importance d’une législation favorable permettant de catalyser la responsabilisation à la base.

 

La nécessité d'une agence de "médiation" neutre pour rassembler les différentes parties de la communauté.

 

Le processus d’élaboration d'une nouvelle législation est long et dépend du degré d'engagement des partenaires gouvernementaux et de leur soutien à l'initiative, mais les ONG peuvent fournir un appui technique et des rappels pour faire avancer les choses.

Construire un réseau de partenariats et aligner les intérêts autour d'une vision commune - Ne faites pas cavalier seul

Adopter une approche systémique signifiait mobiliser ttes les parties prenantes de l'aire de répartition des éléphants autour d'une vision commune - la préservation des éléphants du Gourma, un patrimoine national et international. Des ateliers d'engagement furent organisés avec chacune (admin. gouv. et services tech., ind. touristique, écoles, projets, programmes et ONG opérant ds la région) pr comprendre leurs points de vue et élaborer des documents et activités de sensibilisation efficaces (par ex. un programme scolaire). Il fallut aussi engager et coordonner le soutien d'autres institutions ds le pays (par ex. ambassades étrangères, MINUSMA, PNUD).

Au niveau national, le projet a collaboré avec le gouv. pr élaborer un plan de gestion des éléphants, créer une unité mixte (forestiers-militaires) anti-braconnage et engager des formateurs experts, créer une nouvelle aire protégée recouvrant l'ensemble de la route de migration des éléphants, modelée sur une réserve de biosphère avec des zones à usages multiples régies par des conventions de GCRN renforcées par les forestiers assurant au besoin un soutien répressif. Les intérêts nationaux et locaux se renforcent ainsi mutuellement, ce qui fournit une approche de gestion rentable pr la réserve. Cette approche descendante complète l'approche ascendante de l'engagement communautaire.

L’utilisation des éléphants comme facteur unificateur pour toutes les parties prenantes.

 

Cultiver des partenaires locaux en mesure de rassembler les informations requises au niveau local et identifier les acteurs pertinents.

 

Identifier les personnes occupant des postes clés au sein des ministères concernés qui soutiennent le projet, et les réunir pour qu'elles s’appuient mutuellement.

 

Une organisation partenaire prête à payer les salaires du personnel a permis au projet de lever des fonds et de "décoller".

Travailler avec des partenaires multiples prend du temps et peut s'avérer difficile, mais les résultats sont bien plus durables et résilients, car chaque partie a un intérêt dans le processus et, il faut l’espérer, en retire un avantage.

 

Les marges de négociation ont été plus importantes que prévu.

 

Maintenir l'engagement des acteurs gouvernementaux, surtout lorsque le gouvernement est très dysfonctionnel, peut nécessiter un effort continu, mais est essentiel pour renforcer les capacités et la responsabilité au niveau national.

 

Les personnes occupant des postes clés peuvent considérablement entraver ou faciliter les activités. Une approche systémique et complexe peut être utilisée pour comprendre les "jeux de pouvoir" et trouver des moyens de limiter leur impact, par ex. en rendant publics les comportements obstructifs ou les mauvaises pratiques de manière indirecte.

La gestion communautaire des ressources naturelles (GCRN) centrée sur les éléphants, un instrument au service de la paix

"Quand on mange autour du feu après une journée à construire ensemble des pare-feu, on se rend compte qu'on a tous les mêmes problèmes"

Concilier des pratiques de subsistance (pastoralisme, agriculture) souvent conflictuelles lorsque les ressources sont limitées nécessite un dialogue à la base. Le projet prend donc le rôle de facilitateur pr aider à rassembler les divers clans et ethnies pr qu'ils s'unissent autour d’un objectif commun - la préservation de leurs RN et la régénération de leur écosystème. Cette union les avantage à plusieurs niveaux, ce qui les incite à collaborer davantage. Le résultat est une solution plus résiliente, plus grande que la somme de ses parties. Les avantages incluent des habitats naturels plus sains, des RN plus abondantes, une sécurité alimentaire et une résilience accrues face aux événements indésirables, des revenus supplémentaires, l'émancipation sociale, not. des femmes et des jeunes, une meilleure cohésion sociale inter- et intracommunautaire, plus de sécurité car les jeunes ont une occupation respectée localement, celle d'écogarde, ce qui réduit la probabilité qu'ils émigrent ou rejoignent des groupes armés, la fierté de contribuer à la vie de leur foyer et de leur communauté, et d'exercer un certain contrôle sur leur vie, pris dans un tourbillon de forces sur lesquelles ils ont peu de prise.

L'attitude positive des populations locales à l'égard des éléphants et leur compréhension du fait qu'elles partageaient toutes les mêmes problèmes ont fourni le facteur unificateur et le point de départ.

 

Une jeunesse locale sans emploi mais aspirant à un rôle, ainsi que des habitats et des terres dégradés à protéger et à restaurer.

Au cœur des conflits homme-faune il y a des conflits humains. Il est donc important de comprendre qui perd et qui profite, et quelles sont les relations de pouvoir, par exemple.

 

Les jeunes locaux sans emploi aspirent à un rôle respecté localement qui contribue à la vie de leur famille et de leur communauté. Cet aspect est plus important que l'argent. Ces jeunes constituent donc une ressource importante. Les engager, leur donner un sens et un but peut être un outil puissant (par ex. pour agir contre leur recrutement par des groupes armés). Initialement, ils peuvent recevoir des primes de "récompense", plutôt qu’un salaire, ce qui leur fournit les moyens de se développer plus avant de leurs propres efforts.

 

Il est important de discuter d'abord du rôle d’écogarde et d'identifier les qualités requises avant de demander aux communautés de nommer des individus.

Promotion touristique du PNB avec les communautés riveraines

Ce bloc met l’accent sur le développement d’un plan de développement et de promotion touristique avec un accent sur l’implication des communautés riveraines.

Pour assurer un développement touristique harmonieux et conforme aux standards internationaux, l’OIPR s’est attaché les services d’un cabinet conseil Sud-africain chargé de l’accompagner dans l’élaboration entre autres, d’un plan de développement touristique et d’un plan d’affaire. A ce jour, la promotion touristique est soutenue par la détermination d’une grille tarifaire incitative pour les visites et la mise à disposition de supports d’informations et de communication.

A travers l’ONG locale « Vision Verte », mandatée par l’OIPR pour assurer la billetterie et le guidage au sein du parc, des guides sont recrutés au sein des populations riveraines et formés aux techniques de guidage. Vision Verte assure une permanence aux entrées du parc pour le contrôle des visiteurs et la collecte des droits d’entrées. En outre, certaines activités d’entretien dans le parc, telle que l’enlèvement des chablis sont confiées à l’ONG qui est tenue de recruter des riverains pour les différents travaux.

  • Une planification concertée avec les parties prenantes assure une meilleure appropriation des activités et des résultats.
  • Le développement de l’écotourisme
  • La forte mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles 
  • Une organisation rigoureuse.

L’élaboration d’une vision à travers le plan de promotion et de développement touristique est un atout pour mieux orienter les actions en faveur de l’écotourisme dans le parc. Le transfert de certaines activités aux populations alentoures a permis également d’apaiser certaines tensions et d’avoir leur sympathie vis-à-vis du parc. L’intensification de la communication a permis de mieux sensibiliser le public sur la problématique du PNB.

Rigueur et flexibilité pour les travaux de réhabilitation touristiques

L’obtention d’un financement ne garantit toujours pas l’atteinte des résultats. Ainsi, pour la mise en œuvre des différents projets notamment la subvention BIOPAMA, il a fallu identifier les prestataires capables de conduire les travaux et respecter les délais de livraison consignés dans les proforma. Le PNB ne disposant pas des capacités pour exécuter les travaux de réhabilitation et d’équipement de l’écomusée, il a dû externaliser ces services. Dans ce sens, le suivi s’est avéré primordial, afin d’orienter à chaque fois les prestataires et lever les points de blocage.

Pour le succès de projet, une petite unité de coordination a été mise en place. Cette unité se réunissait régulièrement avec les prestataires afin de comprendre l’avancement des activités et les difficultés qui se présentent. Une fois ces difficultés exposées, des solutions consensuelles étaient recherchées et les délais d’exécution actualisés.

Ce projet a permis de comprendre qu’il ne s’agit pas toujours de recruter le bon prestataire, il faut rester constamment en relation jusqu’à la livraison de l’infrastructure. La réhabilitation d’un bâtiment demande un suivi constant afin de mieux communiquer sa vision au prestataire.

Dans le cas-ci, certaines circonstances, essentiellement des imprévus liés à l’étanchéité du toit, ont retardé la réhabilitation du bâtiment. Il a fallu s’accorder avec le prestataire pour que celui-ci prenne en compte les différents paramètres qui devaient permettre de rendre le bâtiment fonctionnel.

Ainsi, des imprévus, souvent des cas de force majeure peuvent mettent en péril la réalisation d’un objectif. Les meilleures pratiques adoptées concernent la visite régulière du site couplée à des rencontres avec le prestataire afin de comprendre les difficultés rencontrées en vue d’y trouver des solutions consensuelles.

Une approche orientée vers les bailleurs et les partenaires

Pour répondre à tous les besoins identifiés dans les évaluations, l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) recherche continuellement des financements par la formulation et la soumission de projets à différents partenaires. A ce propos, il dispose d’un catalogue de projets qu’il peut adapter en fonction des exigences du financement sollicité. Pour le PNB, en plus du financement du FEM, l’Office a soumis une demande auprès du programme BIOPAMA dans le cadre des petites subventions techniques. Ce financement a permis la réhabilitation et l’équipement de l’écomusée du parc, et de mener une étude de faisabilité en vue de la construction d’une passerelle suspendue dans la canopée des arbres du PNB.

Pour la valorisation de la destination PNB, une collaboration avec les professionnels du tourisme y compris le Ministère du Tourisme a permis d’intégrer le PNB dans les circuits touristiques proposés aux voyageurs en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, des clubs services comme le Lions Club et le Rotary Club apportent souvent des appuis ponctuels au PNB.

Le PAG 2019-2028 du PNB reprend les conclusions des différents diagnostics et constitue un manuel de référence pour la sélection des projets de gestion du parc. Plusieurs partenaires peuvent donc contribuer à l’atteinte des objectifs du parc. La direction de l’OIPR et du PNB doit être ouverte aux différentes formes de partenariat, tout en sachant exactement ce dont le parc a besoin.

L’existence d’un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) est un élément important et nécessaire pour rechercher des financements et orienter la gestion d’un parc. En outre, il faudrait toujours être à l’écoute des bailleurs pour répondre à leur exigence et obtenir des financements.