


L'initiative CEBA de Durban a élargi les approches initiales de gestion des écosystèmes et de reboisement. Cela a été fait en adoptant une compréhension plus holistique du lien entre les communautés et les écosystèmes qui sous-tendent leur bien-être et leurs moyens de subsistance, en particulier face aux risques liés au changement climatique. Cela implique le transfert de connaissances relatives au climat, la création d'emplois locaux et le développement de petites entreprises, autant d'éléments qui contribuent à rendre les quartiers plus propres, plus verts et plus durables. En conséquence, les communautés deviennent moins dépendantes de services publics coûteux et, grâce à leur participation directe, elles deviennent copropriétaires d'un nouveau secteur de l'économie verte à Durban. Les éléments clés sont les suivants :
- La gestion et/ou la restauration des écosystèmes locaux. Il s'agit principalement d'améliorer, par exemple, la régulation du débit des rivières et le contrôle de l'érosion, ce qui peut favoriser l'adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe.
- Veiller à ce que les communautés comprennent les risques liés au changement climatique et la manière de s'y adapter et de mieux gérer les catastrophes liées au climat.
- L'amélioration des communautés locales par la création d'"emplois verts" pour les pauvres et les chômeurs.
- L'établissement de partenariats entre la municipalité d'eThekwini, les autres sphères du gouvernement, les entreprises, les ONG et les communautés locales.
- Processus d'apprentissage permanent - intégration des enseignements tirés des projets locaux, tels que le projet de reboisement communautaire de la décharge de Buffelsdraai et d'autres mesures pilotes dans la municipalité.
- Le fait de considérer la biodiversité comme une bio-infrastructure a contribué à placer l'EbA au cœur du débat sur le développement.
- Soutien des responsables politiques et des dirigeants de la municipalité.
- L'expérience acquise dans le cadre de l'élaboration du programme municipal de protection du climat de Durban montre que pour parvenir à l'initiative "Tout sauf les armes" dans les villes, il faut aller au-delà de la conceptualisation d'une approche unique et uniforme, avec des arbres de rue et des parcs, pour comprendre plus en détail l'écologie complexe des écosystèmes indigènes et leur résilience dans les conditions du changement climatique. Lorsqu'ils sont en bonne santé, ces systèmes fournissent de meilleurs services écosystémiques, ainsi que des emplois pour les personnes chargées de les gérer.
- Cela signifie également qu'il faut tenir compte du rôle que joue cette "bio-infrastructure" dans l'élaboration de la qualité de vie et des possibilités socio-économiques des communautés humaines les plus vulnérables.
- Malgré les avantages de cette approche en termes de durabilité à long terme, la mise en œuvre à Durban s'est révélée à la fois difficile sur le plan technique et exigeante en termes de ressources.
- La mise en œuvre de l'EbA à grande échelle nécessitera des changements dans les rôles, les responsabilités et les fonctions des institutions gouvernementales locales existantes.
(Roberts et al. 2012)