Développer des stratégies locales efficaces d'atténuation des conflits entre les populations et la faune
Carcass of a the the African wolf Canis lupus lupaster killed by inhabitants and and involvement of residents raising awareness of their ecological consequences.
El Alami
Biodiversity in the central High Atlas proteted areas
El Alami
Le conflit homme-population locale peut jouer un rôle dans le déclin de la biodiversité. La prédation du bétail par les carnivores et le ravage des cultures (sanglier, macaque de Barbarie, etc.) sont les principales causes du conflitsu entre les habitants et la faune et des attitudes négatives envers les espèces sauvages. Plusieurs techniques ont été proposées pour réduire le risque de déprédation du bétail par les prédateurs sauvages et le risque de dommages aux cultures par les espèces herbivores : - 1. Education pour sensibiliser la population locale aux rôles écologiques et économiques de la faune et fournir au public des informations sur les avantages des animaux sauvages et leurs rôles écologiques et économiques. 2. Encourager les résidents à utiliser certaines techniques pour protéger le bétail et éloigner les animaux sauvages, comme les chiens de garde du bétail, l'élimination rapide et appropriée des carcasses de bétail pour éliminer les attractifs qui pourraient attirer les carnivores, et la surveillance et le pâturage du bétail et des champs. 3. Nous préparons actuellement un programme de compensation pour aider les populations locales en leur remboursant les pertes attribuables aux canidés sauvages.
1. Le contributeur est un chercheur né et ayant vécu dans le Haut Atlas central pendant 40 ans. Il est connu dans la région, ce qui facilite la transmission de messages sur la conservation de la biodiversité. Il communique avec les habitants locaux par la langue tamazight, qui est la langue maternelle du contributeur. Il participe également à plusieurs activités éducatives, culturelles et scientifiques dans cette région.
2. Le Haut Atlas central couvre une superficie de 10 502 km² et possède une diversité biologique riche et variée.
L'éducation et les sessions de sensibilisation pour les responsables locaux et les communautés sur l'importance de la conservation de la faune et l'utilisation de techniques simples et possibles pour éloigner les animaux sauvages atténuent les conflits entre les populations locales et la faune. il Il en a résulté la conservation des espèces et des habitats.
Rôle du service écosystémique dans le processus de restauration
Rôle du service écosystémique dans le processus de restauration
Forum des acteurs et communication sur le processus de révision du plan d'aménagement
MINFOF, 2021
Malgré la forte dépendance de l’économie locale aux ressources naturelles, le concept des services écosystémiques est nouveau pour la plupart des acteurs intervenants dans la périphérie du Parc National du Faro.
En outre, en raison du manque de connaissances sur les processus naturels, la perte de ces ressources a été notée, mais leur déclin n'a souvent pas été attribué aux pratiques actuelles. Les plans de développement communaux existants se concentrent sur des secteurs tels que l'eau, l'agriculture et les infrastructures, sans tenir compte de l'importance des services écosystémiques. Une réunion et formation a permis aux parties prenantes des différents secteurs d’échanger sur les enjeux de conservation des services écosystémiques et augmenter leur connaissance sur le domaine.
Afin d'améliorer le processus d'élaboration des plans et de renforcer les capacités des décideurs aux niveaux local, plusieurs ateliers ont été organisés dans le but de familiariser les acteurs avec l'approche « services écosystémiques » et son application au cours du processus de planification.
- Approche participative intégrant toutes les parties prenantes.
- Focus sur l’utilité des services écosystémiques pour le développement économique de la région.
- Existence/ création d’un bon niveau de connaissances des processus naturelles (cycle d’eau, fertilité des sols, etc.).
Un défi majeur dans le cadre de la sensibilisation et formation des acteurs/décideurs est le fait qu’il y a de grandes lacunes de connaissances de base concernant des processus naturelles (cycle d’eau etc.) et les projections climatiques. Donc, il s’avérait nécessaire de former les décideurs pas seulement sur les étapes de l’intégration des services écosystémiques dans les plans, mais aussi sur les techniques pour améliorer la gestion durable des ressources naturelles.
Par conséquent, le processus d’assistance technique prend beaucoup de temps. • En outre, la vulgarisation des documents sur les services écosystémiques sera un atout.
Des éléments essentiels pour la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques pour le développement durable sont la participation équitable des acteurs et le développement organisationnel des associations locales de gestion. Le projet a mis en place un forum des acteurs regroupant tous les sectoriels intervenants autour du parc pour identifier des zones d’intérêt écologique, économique et social pour lesquelles il y a une volonté des populations de les protéger et gérer. Il a pour mission de gérer les conflits liés à l'exploitation et la conservation des ressources naturelles, de promouvoir les renforcements des capacités des acteurs, d'encourager l'émergence des recherches dans la gestion durable des ressources naturelles. Ce forum a l’appui technique du projet pour leur développement organisationnel ainsi qu’en matière de gestion technique et financière, y inclus la surveillance des règles d’utilisation de leurs ressources. Ces règles d'utilisation ont été élaborées de manière participative pour chaque zone tampon. Pour cela, une série de séances de concertation a été organisée pour chaque village.
Bénéfices tirés : processus participatif de révision du plan d'aménagement du parc ; surveillance et suivi écologique participatif.
Sécurité foncière : les limites naturelles du parc lui confère une protection et la zone tampon est facilement délimitée.
Cadre de concertation légal : reconnaissance de leur statut et fonctions par des actes ministériels.
Dans un contexte où le plan d'utilisation des terres est défini, les autorités locales doivent être impliqués dans la discussion de l’utilisation future des terres afin d’arriver à un accord légalement reconnu qui sera accepté et honoré à long terme.
Concernant les règles de gestion durable dans les zones tampon, le défi consistait à élaborer des règles et sanctions conformes à la législation forestière en vigueur et applicables au niveau local. Pour cela, une série de séances de concertation a été réalisé pour permettre à la population de s'imprégner davantage de la loi en matière de conservation et gestion des ressources naturelles.
Dû à leur manque de connaissances dans ces matières, souvent les utilisateurs ont perçu la réduction de leurs ressources naturelles.
Amélioration des conditions de vie des peuples autochtones Batwa
Village des Batwa sur leur nouvelle terre avec maisons décentes
Photo Nzigiyimpa Léonidas.2018
Huttes des Batwa avant de se construire des maisons décentes
Photo Nzigiyimpa Léonidas.2017
L'épargne collective effectée par les Batwa a servi pour acheter 3 ha de propriété. C'est la communauté qui a négocié elle-même le coût de cette propriété. C'est elle même qui s'est organisée pour partager équiteblement cette terre. C'est elle-même qui s'est engagée à fabriquer des briques pour leurs maisons. Les partenaires sont venus en aide compte de leur engagement en leur octroyant des tôles et du ciment. Ainsi leur situation est intimement liée à la protection effective de la réserve naturelle forestière de Bururi
- Identification du vrai problème majeur et identification de la vraie solution.
- Responsabilisation des communautés bénéficiaires
- Prise des décisions consensuelles
- Communication permanente
- Respect mutuel
Le dialogue permet de résoudre tous les problèmes. Par contre, le manque de dialogue est source de toute sorte de conflit.
Le dialogue crée une situation gagnant-gagnant aussi bien pour la biodiversité que pour les communautés.
La gestion participative des ressources naturelles
Setier tourstique aménagé par les Batwa dans la réserve naturelle forestière de Bururi
Photo. Nzigiyimpa Léonidas.2017
En 2017, 28 ménages de Batwa (peuples autochtones du Burundi) ont été impliqués dans les activités d'entretien de 33 km de la limite et 15 km de pistes internes, d'ouverture de 2 km de sentiers touristiques, de lutte contre les feux de brousse et de braconnage.
- La confiance mutuelle entre la communauté Batwa et les gestionnaires de la réserve.
- L'engagement d'un dialogue permanent entre les services de la conservation de l'aire protégée et la communauté Batwa.
- La transparence dans la gestion des fonds alloués à l'implication de cette communauté dans les actvités d'aménagement de la réserve.
- La responsabilisation des Batwa est une marque de respect et d'estime qui motive les Batwa à s'impliquer davantage dans la protection de la réserve.
La gestion de la biodiversité requiert une approche holistique et écosystémique.
On ne peut pas réussir la conservation de la nature sans tenir compte du rôle des communautés riveraines.
La gestion participative des ressources naturelles
Amélioration des conditions de vie des peuples autochtones Batwa
Harmonisation et renforcement d'un dispositif efficace de conservation entre l’administration forestière et la commune
Appui à une administration forestière de proximité
L’efficacité des opérations de surveillance ne sera assurée que si le contrevenant peut être verbalisé dans quelques jours suivant le constat de l’infraction. Dans le cas contraire, les contrevenants risquent fort de ne plus craindre les contraventions et de continuer leurs activités de dégradation des massifs forestiers. Trois éléments devraient permettre d’assurer cette réactivité de l’administration forestière :
Le positionnement de représentants de l’administration forestière au plus près des communes d’interventions
La dotation en équipement performants : moto, matériels informatiques
La prise en charge des frais des agents forestiers
Intégration dans le système de gestion et cogestion du site
A terme, selon les niveaux d’appropriation et les moyens à disposition, le projet pourrait favoriser l’intégration des équipes de surveillance au sein des communes partenaires. Le positionnement des brigades forestières dans le giron des communes rurales pourrait être valorisé comme une contribution des collectivités locales à la conservation du site.Ces modalités de collaboration seront à définir entre le promoteur (gestionnaire du site), les communautés locales de base, les communes partenaires et l’administration forestières.
Administration forestière près de ressource entrainant le recul de paysan dans l'exploitation de cette ressource