Un processus participatif

La forêt comestible de Hsinchu résulte d’un processus participatif impliquant plusieurs parties prenantes de la ville : la mairie, les gens du quartier, des organismes communautaires, des écoles, et même ceux qui étaient susceptibles de ne pas aimer le projet au départ. Pour avoir le soutien et la participation du public, il faut que chaque étape de la mise en place du projet s’inscrive dans une démarche participative. Nous avons consacré 30 heures à familiariser les gens du quartier avec ce concept, et nous avons même invité les co-fondateurs de la forêt comestible de Seattle à partager leur expérience avec la mairie et le public, ce qui a fortement joué sur le feu vert donné au projet. Nous avons aussi organisé une compétition pour collecter les idées du public quand au design du site, puis demandé à un paysagiste de combiner les meilleurs designs. Nous entretenons des rapports étroits avec les autorités, la population (et les médias) afin que l’ensemble des personnes impliquées soient tenues au courant de l’avancement du projet, et pour réagir rapidement lorsque quelqu’un soulève un problème qui n’a pas encore été abordé, comme le risque de chute dans la mare la nuit, problème auquel nous avons répondu en ajoutant des bordures végétales et des lumières à l’endroit concerné.

  1. Un groupe porteur du projet motivé, responsable, capable de négocier avec toutes les parties prenantes.
  2. Une attitude ouverte et positive pour surmonter les obstacles et les divergences d’opinion.
  3. Une compréhension totale du projet et des obstacles potentiels par toutes les parties prenantes.
  4. Le soutien de toutes les parties prenantes et membres de la communauté locale. C’est primordial si le projet se trouve sur une zone publique.
  5. Un design participatif : les gens du quartier doivent être consulté et impliqué dans le design.

Pour assurer la durabilité du projet, il est très important de compter sur le soutien du propriétaire du site, surtout s’il s’agit de la municipalité. Cela permet de surmonter beaucoup d’obstacles et d’apporter de la légitimité au projet. Pendant le processus, il faudra sûrement surmonter des divergences d’opinion ou des problèmes de comportements, parfois raisonnables et parfois non. Par exemple, certaines suggestions des plus âgés s’opposaient aux principes de « prendre soin de la terre » ou de « partage équitable ». Ils voulaient par exemple utiliser des pesticides contre les insectes, ou empêcher certaines personnes de participer aux activités. Tout en conservant une attitude positive pour essayer de maintenir pacifiquement tout le monde sur un pied d’égalité, nous avons eu du mal à faire appliquer ces principes, car nous ne faisons partie ni de la communauté locale, ni des autorités. Ces dernières ont donc leur rôle à jouer dans la gestion des conflits. Toutefois, cela peut ne pas être le cas si le projet se déroule dans un contexte différent.

Wutong Foundation
Asie de l'Est
Jane
Chen
Un processus participatif
Opportunités pédagogiques
Autonomie
Wutong Foundation
Asie de l'Est
Jane
Chen
Un processus participatif
Opportunités pédagogiques
Autonomie
Wutong Foundation
Asie de l'Est
Jane
Chen
Un processus participatif
Opportunités pédagogiques
Autonomie
GIZ/ACCES
Afrique de l'Est et du Sud
Vincent
Hornsperger
Analyse intégrée de la vulnérabilité au niveau national et local
Approche holistique et participative d’adaptation au CC
Adaptation, genre et autonomisation des femmes : une approche intégrée
Mesures innovantes d'adaptation au changement climatique
Adaptation, genre et autonomisation des femmes : une approche intégrée

Au Burundi, les inégalités de genre continuent de restreindre l’accès des femmes à la prise de décision, aux différentes ressources et bénéfices (éducation, information, propriété foncière, temps, emplois, crédit etc.) et la répartition équitable des tâches. Face à cette situation, les femmes deviennent plus vulnérables mais se retrouvent aussi écartées dans les efforts d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique.

Le projet ACCES a réalisé une étude sur l’analyse de genre dans ces zones d’action. L’évaluation de l’intégration des aspects genre dans la planification et la mise en œuvre des mesures d’adaptation, dans le système d’information et d’alerte précoce et dans les Plans Communaux de Développement Communautaires (PCDC) a permis d’évaluer la situation et formuler des recommandations. Une recommandation concernait l’approche des ménages modèles ACC. L’objectif est que les couples acceptent volontairement d’être formés afin de dupliquer les techniques, autres compétences et expériences acquises à travers le projet au sein de leurs ménages respectifs en matière d’ACC, en tenant compte que les femmes sont des puissants agents de changement et de développement afin de renforcer l’autonomisation des femmes.

Ressources humaines formées sur le GENRE et connaissant bien la culture et les traditions Burundaise (p.ex. point focal genre)

Analyse selon le genre comme base de l’intégration de la dimension de genre. Cette analyse devrait être menée à tous les niveaux et dans tous les domaines

Renforcement des capacités des membres des plates-formes communales sur le genre et son intégration dans l’analyse et l’évaluation des risques ainsi que dans le système d’information et d’alerte précoce.

  • La formation et la sensibilisation des ménages modèles (formation des agents de sensibilisation) est un préalable essentiel pour l’évolution des mœurs et des mentalités.
  • Montrer par l’exemple, est probablement la méthode la plus adaptée pour amorcer un changement dans la perception qu’on les hommes du rôle et des responsabilités de la femme au niveau du ménage et de la communauté en générale.
  • Produire une brochure ou un petit livret servant de guide de formation pour les ménages modèle permet de capitaliser les leçons apprises et est un produit qui servira de vecteur pour une future mise à l’échelle.
  • Se focaliser sur le qualitatif et non seulement sur le quantitatif afin de saisir les mécanismes sociaux et culturels qui freinent l’autonomisation des femmes (cad ne pas se limiter au nombre de femmes qui participent dans les activités mais aux processus de changement qui vont s’opérer au sein du ménage ou de la communauté).
Approche holistique et participative d’adaptation au CC

Le projet ACCES a développé une approche holistique et participative à travers la mise en œuvre de mesures d’adaptations dans les 3 zones pilotes. Cette démarche tient compte des dimensions environnementales, sociétales, économiques, et pédoclimatiques du Burundi.

Les étapes successives de la mise en œuvre ont consisté à établir une liste de mesures d’adaptations pouvant répondre aux stimuli climatiques. Ces mesures ont été catégorisées selon leur typologie : mesures grises, mesures vertes, renforcement des capacités, recherche-action, cadre politique. Le projet a priorisé les mesures de renforcement des capacités et les mesures vertes pour des questions de faisabilité et de durabilité. Le projet a ensuite mené des ateliers de planifications participatives dans chacune des zones pilotes, afin d’évaluer leur acceptabilité en concertation avec la population. Le résultat fut des mesures d’ACC consensuelles et spécifiques à chacune des zones. Afin de veiller à la qualité et à la durabilité, un comité technique de suivi a été mis en place localement (CTS-L). Ce comité est composé de personnes de l’administration locale, de paysans leaders, de responsables d’association, qui sont en charges du suivi et de la pérennité des mesures.

  • Renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux sur le CC et l’ACC
  • Bonne connaissance des pratiques agricoles des zones d’intervention (étroite collaboration avec l’INADES-Formation Burundi)
  • Planification participative des mesures ACC avec la population locale afin de garantir une bonne acceptabilité
  • Mise en place et formation d’un Comité Technique de Suivi Local, groupe représentant les intérêts de la population afin de veiller à la qualité et à la durabilité des mesures ACC.

Afin d’assurer la durabilité des mesures ACC, il est impératif de s’assurer de l’adhésion de la population (via la planification participative), de leur compréhension (formation, sensibilisation, renforcement des capacités) et de leurs responsabilisations (via un comité technique de suivi).

L’approche holistique des mesures d’adaptation s’est basée sur une approche transversale des enjeux environnementaux au Burundi en s’appuyant également sur l’expertise d’autres projets de la GIZ (Programmes ProSecEau et EnDev). Les mesures innovatrices ont tout d’abord été testées à petite échelle afin d’évaluer leurs impacts. Une fois validé, ces mesures ont pu être dupliquées dans les autres zones d’action du projet.

Analyse intégrée de la vulnérabilité au niveau national et local

L'évaluation de la vulnérabilité a été réalisée pour trois échéances : le statu quo en 2014, la période 2030-2060 et la période 2070-2100. L’évaluation suit l'approche en 8 étapes décrite dans le Vulnerability Sourcebook de la GIZ, complété par une modélisation scientifique des impacts du changement climatique pour le Burundi.

L'étude a été menée par trois institutions (Adelphi, EURAC, PIK) en collaboration avec la GIZ /ACCES et ses partenaires. Quatre ateliers nationaux ont été organisés avec toutes les parties prenantes concernées. Un groupe d'experts a été créé pour conseiller et diriger le processus. Les activités au niveau local dans les zones d'intervention identifiées ont été menées en étroite collaboration avec les acteurs locaux gouvernementaux et non gouvernementaux et la population locale.

Les résultats de l'évaluation ont été présentés sous la forme de cartes de vulnérabilité pour les trois facteurs érosion, sécheresse et prévalence du paludisme. On a identifié des zones à haute vulnérabilité pour guider l'identification de trois bassins versants pilotes. Dans ces bassins versants, des évaluations locales de la vulnérabilité ont été conduites afin d'identifier les défis locaux et des mesures d'adaptation appropriées.

  • Ateliers nationaux : a permis aux participants (gouvernement et société civile) de mieux comprendre le processus et de partager leurs points de vue et leur expertise sur le sujet
  • Création d'un groupe d'experts composé d'experts issus de divers ministères et institutions burundais : important pour l’appropriation du processus lui-même et de ses résultats
  • Intégration de l'évaluation de la vulnérabilité dans le processus du plan national d'adaptation (PAN) au Burundi.
  • La disponibilité des données était un défi majeur. La plupart des archives du gouvernement ne sont pas classés et les documents et les informations sont lacunaires. Souvent, les données agrégées ne sont disponibles qu'au niveau national et provincial, ce qui rend difficile la communication pour le niveau local.
  • Les résultats de l'évaluation de la vulnérabilité constituent la base de l'intégration de l'adaptation au changement climatique dans les politiques, stratégies et plans d'investissement nationaux et locaux. D'autres acteurs peuvent utiliser cette expérience et ces informations pour la planification de l'adaptation.
  • La méthodologie utilisée pour l'évaluation de la vulnérabilité au Burundi repose sur une méthodologie standardisée, ce qui permet une réplication.
Gestion participative des ressources naturelles
Des éléments essentiels pour la conservation de la biodiversité et des services écosystémiques pour le développement durable sont la participation équitable des acteurs et le développement organisationnel des associations locales de gestion. Le projet s’est appuyé sur les initiatives locales existantes pour identifier des zones d’intérêt écologique, économique et social pour lesquelles il y a une volonté des populations de les protéger et gérer. Basé sur ces initiatives, le projet a soutenu la création des associations locales de gestion qui ont ensuite reçu des autorités territoriales le mandat de gérer les aires centrales et zones tampons de leur région. Elles ont l’appui technique du projet pour leur développement organisationnel ainsi qu’en matière de gestion technique et financière, y inclus la surveillance des règles d’utilisation de leurs ressources. Ces règles d'utilisation ont été élaborées de manière participative pour chaque aire centrale et zone tampon. Pour cela, une série de séances de concertation a été organisée pour chaque région par des ONG locales partenaires du projet. Les règles conçues par la population ont été rédigées par un juriste pour garantir leur conformité avec les lois en vigueur.
Appropriation par les bénéficiaires : processus participatif de création de la réserve et d’élaboration des règles de gestion ; surveillance et suivi écologique participatif. Sécurité foncière : les zones de protection communautaires et traditionnelles (p.ex. les forêts sacrées) ont reçu un statut juridique. Association de gestion dotée de statut claire et mandat : reconnaissance de leur statut et fonctions par les actes légaux.
Dans un contexte où il n’y a pas de droit foncier clair et fiable, des diverses acteurs (propriétaires coutumiers des terres, utilisateurs « de facto », autorités territoriales) doivent être impliqués dans la discussion de l’utilisation future des terres afin d’arriver à un accord légalement reconnu qui sera accepté et honoré à long terme. Concernant les règles de gestion durable dans les zones tampon, le défi consistait à élaborer des règles et sanctions conformes à la législation nationale et applicables au niveau local. Pour cela, une série de séances de concertation a été réalisé pour permettre à la population de se donner elle-même de règles pour les cas qui ne sont pas encore règlementé par des lois. Dû à leur manque de connaissances dans ces matières, souvent les utilisateurs ont perçu la réduction de leurs ressources naturelles, mais ils l’ont attribuée plutôt à des motives externes (sorcellerie, volonté de Dieu, etc.) que à la surexploitation causée par eux.
Intégration des services écosystémiques dans la planification
Malgré la forte dépendance de l’économie locale et nationale des ressources naturelles, le concept des services écosystémiques est nouveau pour la plupart des décideurs au Bénin et au Togo. En outre, en raison du manque de connaissances sur les processus naturels, la perte de ces ressources a été notée, mais leur déclin n'a souvent pas été attribué aux pratiques actuelles. Les plans de développement communaux existants se concentrent sur des secteurs tels que l'eau, l'agriculture et les infrastructures, sans tenir compte de l'importance des services écosystémiques. Une formation sur « l’Intégration des services écosystémiques dans la planification du développement » a permis aux parties prenantes des différents secteurs d’échanger sur les enjeux de conservation des services écosystémiques du Delta du Mono et de comprendre le lien entre la conservation de ces services et le développement durable de la région. Afin d'améliorer le processus d'élaboration des plans et de renforcer les capacités des décideurs aux niveaux local et régional, plusieurs ateliers ont été organisés dans le but de familiariser les acteurs avec l'approche « services écosystémiques » et son application au cours du processus de planification.
• Approche participative intégrant des acteurs et décideurs de multiples niveaux et secteurs. • Focus sur l’utilité des services écosystémiques pour le développement économique de la région. • Existence/ création d’un bon niveau de connaissances des processus naturelles (cycle d’eau, fertilité des sols, pollinisation, etc.) • Existence de matériel de formation sur l’approche de l’intégration des services écosystémiques dans la langue du pays (pour en savoir plus).
• Un défi majeur dans le cadre de la sensibilisation et formation des acteurs/décideurs est le fait qu’il y a de grandes lacunes de connaissances de base concernant des processus naturelles (cycle d’eau etc.) et les projections climatiques. Donc, il s’avérait nécessaire de former les décideurs pas seulement sur les étapes de l’intégration des services écosystémiques dans les plans, mais aussi sur les liens de ces services avec les secteurs d’intérêt ainsi que sur les mesures concrètes pour assurer le bon fonctionnement des processus naturelles et, donc, la disponibilité des services écosystémiques à long terme. Par conséquent, le processus d’assistance technique prend beaucoup de temps. • En outre, peu de matériel didactique (manuels, filmes, etc.) sur les services écosystémiques est disponible en français et les matériaux didactiques en anglais ne sont pas facilement compréhensibles pour une grande partie des décideurs béninois et togolais.