Les aménagements ont été réalisés de manière progressive : 3 phases de travaux étalées sur 3 ans afin d'obtenir la structuration souhaitée et de respecter les dynamiques écologiques du site étant donné que les stations sont différentes en fonction de l'altitude.
Une première phase en année 1 concernant la partie sommitale du site.
Une seconde phase en année 2 concernant la partie médiane.
Une troisième phase en année 3 concernant la partie inférieure.
Les coupes sont réalisées de manière "centrifuge". L'on part des lisières pour s'éloigner petit à petit. Cela permet de ne prélever que le nécessaire.
Le paysagiste contrôle en "direct" les coupes d'un autre point de vue, faisant face au versant afin d'ajuster si besoin.
Il est apparu que la présence du paysagiste était indispensable à la bonne réalisation des travaux et synéquanone à la bonne application du schéma prévu au départ.
Le résultat à la suite des 3 années est satisfaisant mais nécessite un suivi sur le long terme. A postériori il aurait peut-être fallu mettre en place un observatoire photographique de l’évolution de l’emprise pour un suivi plus précis.
Le projet de traitement paysager a fait l'objet d'une concertation entre tous les acteurs du site : l'inspecteur du site classé (Classement au titre du paysage loi 1930) de la DREAL, la conservatrice de la RNR-FE, l'animatrice du site Natura 2000, la commune propriétaire de la forêt concernée, les représentants d'Enedis en charge de l'entretien de la ligne et de son emprise.
Cette étude a été soumise à la validation du Comité de gestion de la RNR-FE puis à une validation par la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites.
La concertation en amont des différents processus de validation est indispensable pour la réussite du projet. Elle doit s'appuyer sur des éléments visuels clairs : schéma d'intention, dessins, etc.
Dans une réserve naturelle, la prise en compte des enjeux écologiques est indissociable à la réalisation d'une action sur le Paysage. Démontrer la plus-value de l'action sur l'écologie du site est un atout majeur pour la réussite du projet.
Pour les acteurs régulièrement impliqués dans les actions de la Réserve, il n'y a pas eu de difficultés. Nous avons rencontré des difficultés à trouver des interlocuteurs côté Enedis. Cette difficulté a été contournée en demandant l'appui d'une association naturaliste qui travaille plus régulièrement avec l'opérateur que nous. Les réseaux d'acteurs sont toujours des choses essentiels pour pouvoir mobiliser.
Le point de départ de la solution : une pré-étude de la composante paysagère et du point noir a été réalisé, notamment sur l'ensemble des contrastes avec l'environnement que la ligne électrique pouvait créer.
Une connaissance des structures paysagères et écologiques du site.
Une perception du paysage à 360° et sur l'ensemble des axes de passage.
L'inscription du paysage au préalable dans les enjeux du site.
La mise en lumière de multiples contrastes, ceux-ci ont permis ensuite de prévoir les actions à mettre en place pour résorber ce point noir et retrouver de l'harmonie.