Paul Moise Diedhiou
Afrique occidentale et centrale
Aissatou
NIASSE
Promotion de l’appropriation de l’initiative de restauration socio-communautaire et la participation de tous les groupes sociaux

Une rencontre avec les autorités traditionnelles et religieuses de Mogazang impliquant toutes les couches sociales (Hommes, Femmes et Jeunes) avec utilisation de la main d’œuvre locale pour l’exécution et le suivi des tâches a été effectuée afin de réunir toutes informations utiles et de sensibiliser en même temps les populations concernées. Une étude socio-économique a ensuite été conduite afin de comprendre les enjeux de l’initiative proposée suivi de questionnaires, de discussions de groupes ainsi que d’un recensement des difficultés rencontrées par les populations qui a abouti à une compréhension commune des potentielles retombées sociales, économiques et environnementale de l’initiative. Une carte participative du village élaborée par les populations sous le guide de l’appui conseil suivie d’une prospection faite de façon consensuelle, a permis de localiser le site potentiel (bassin versant) pour piloter l’initiative (~10,74 ha), qui est un site du domaine national de l’Etat, sous la supervision du bureau exécutif du Comité de développement du village, mais est gérée par « la population pour la population ». Il s’agira d’un reboisement aux fins de production du bois de feu, de service, du fourrage, des produits alimentaires, des plantes médicinales et autres.

  • S’assurer que les doléances des populations concernées sont bien comprises et que la solution à proposer va aider à résoudre le problème posé
  • Impliquer les représentants de tous les membres du groupe surtout femmes et jeunes
  • S’assurer que le site qui va accueillir l’initiative ne présente pas un conflit d’intérêt (aspect foncier non contesté)
  • Désigner des personnes ressources (Animateurs villageois) ayant un niveau d’éducation capable de rédiger des petits rapports d’activités et prévoir le renforcement de leurs capacités technique et managériale.
  • Compte tenu des us et coutumes de la communauté musulmane de la zone d’implémentation, il n’a pas été facile de faire participer les femmes activement aux discussions dès les premières descentes sur le terrain. Par la suite, nous avons réussi à démontrer le bien-fondé du point de vue des femmes aux discussions et elles ont été intégrées. En effet, ce sont les femmes, qui au quotidien, parcourent des longues distances à la recherche du bois de chauffe pour les ménages d’où la nécessité de les impliquer dans l’exécution des tâches de l’initiative
  • L’appropriation de l’approche de restauration d’un espace socio-communautaire par les bénéficiaires requiert des préalables notamment la mobilisation des bénéficiaires par les autorités administratives et traditionnelles. En effet, ces derniers ont tendance à mettre l’aspect pécuniaire en avant, ce qui pourrait réduire l’atteinte des objectifs.
GIZ
Promotion de l’appropriation de l’initiative de restauration socio-communautaire et la participation de tous les groupes sociaux
Micro-zonage des ressources multiples de la parcelle en fonction du type de sol présent, avec un focus sur les essences locales
Développement des techniques spécifiques de protection et d’arrosage des plants
Promotion des activités génératrices de revenus et des foyers améliorés
GIZ
Promotion de l’appropriation de l’initiative de restauration socio-communautaire et la participation de tous les groupes sociaux
Micro-zonage des ressources multiples de la parcelle en fonction du type de sol présent, avec un focus sur les essences locales
Développement des techniques spécifiques de protection et d’arrosage des plants
Promotion des activités génératrices de revenus et des foyers améliorés
GIZ
Promotion de l’appropriation de l’initiative de restauration socio-communautaire et la participation de tous les groupes sociaux
Micro-zonage des ressources multiples de la parcelle en fonction du type de sol présent, avec un focus sur les essences locales
Développement des techniques spécifiques de protection et d’arrosage des plants
Promotion des activités génératrices de revenus et des foyers améliorés
Connaissance des activités dans la zone

Il est très important d'identifier les activités susceptibles de nuire à la consercation de l'espèce à protéger. Ici, nous avopns identifié plusieurs sources de nuisance. Ce texte ne traite que des nuisances causées par le jet-ski. Afin de confirmer les nuisances engendrées par ces engins, dans nbotre zone, nous avons réalisé un enregistrement du bruit propagé en utilisation normale. LA bibliographie nous a enfin permis de confirmer la gène occasionnée.

Connaissance des activités et moyens de mesures/cartographie.

Confirmation que le jet-ski est nuisible àa la conservation d'un groupe côteir de grands dauphins.

Connaissance et protection du domaine vital d'une espèce sensible

La première étape de cette solution est de connaitre parfaitement le domaine vital de l'espèce à protéger (ici Tursiops truncatus). Il a donc falu réaliser des actions de science participative en intégrant les données d'observation des entreprises de tourisme et mettre en place un réseau d'hydrophones. Les agents du Parc ont ensuite été formés à l'observation du Grand dauphin. Ils ont en particulier appris à détecter l'activité de l'animal en fonctioon de son comportement (chasse, interactions socioales, repos...). Ces connaissances ont été cartographiées.

Moyens d'acquisition de connaissance - moyens humains, matériels et financiers

Compétence de l'équipe de gestionnaires

Capacité à travailler en réseau avec des organismes de recherche.

Les moyens d'observation doivent évoluer car le Grand dauphin est sensible à la présence d'une équipe d'observateur et son comportement évolue lorsque l'équipe est présente.

Analyse spatiale multicritère pour la hiérarchisation des paysages pour la restauration

L'approche s'est concentrée sur 3 fonctions écosystémiques essentielles: l'eau, la biodiversité et le sol suivant les différentes étapes comme suit:

  1. Identification des paramètres et critères pertinents pour les services écosystémiques (>100 critères)
  2. Pré-filtrage: spatialisation des paramètres à l'échelle nationale, régionale et locale (41 critères disponibles spatialement)
  3. Consultation: sélection des critères définitifs basés sur 3 groupes (eau, biodiversité, sol) lors des travaux de groupe, consultations directes, établissement des priorités, pondération des indicateurs et détermination des critères prioritaires (28 critères prioritaires). Exemples: précipitations, ressources hydrologiques, densité de la population, utilisation des terres, carbone du sol et productivité
  4. Analyse multicritère, préparation de 14 cartes de scénarios combinant différents groupes (eau, biodiversité et sol) avec quatre niveaux de priorité, identification de la zone prioritaire de 11 122 540 ha
  5. Vérification des résultats basés sur les données de l’étude de la méthodologie d’évaluation des opportunités pour la restauration (MEOR) et d’autres sources
  6. Validation des résultats par le comité national et la plateforme RPF et sélection de 8 bassins hydrographiques prioritaires
  • Existence de documents politique et de planification définissant les opportunités générales de RPF
  • Analyse des options de financement et des opportunités d’engagement du secteur privé dans la RPF (fin 05/2017)
  • Plateforme de dialogue RPF avec intérêt et mobilisation des acteurs
  • Passage d'un écosystème forestier axé à une approche écosystémique au niveau du paysage intégrant la prévention de l'érosion et l'approvisionnement en eau
  • L’utilisation des terres habituelle n’était plus une option à cause de la forte dégradation écosystémique
  • L'identification des trois groupes de fonctions écosystémiques (eau, biodiversité, sol) a beaucoup aidé les parties prenantes à comprendre leur propre rôle et espace d'action
  • Une consultation approfondie et la participation de 38 organisations différentes sont essentielles afin de prioriser les zones de restauration de manière transparente et participative et de créer un consensus sur la décision finale pour être unanimement acceptée
  • Il était essentiel de trouver un consensus politique pour une répartition géographique plus équilibrée des zones prioritaires de 4 millions d’hectares
  • Le processus a permis d’établir une définition officielle des 159 bassins versants
  • Le processus était très technique mais a déclenché une réflexion politique intense vue qu’une approche globale du paysage a été utilisée pour la planification et la prise de décision et a révélé un énorme potentiel pour la RPF
  • Les décisions ont également été guidées par les politiques actuelles dans le secteur de l’énergie et de l’environnement pour assurer la cohérence
Développement d'une stratégie nationale de restauration des paysages forestiers

La stratégie nationale de restauration des paysages forestiers et des infrastructures vertes a été développée de manière participative pendant 8 mois à différentes étapes:

  1. Définition du périmètre au niveau des comités et rédaction des termes de référence, sélection des conseillers,
  2. Validation de la méthodologie,
  3. Consultation du gouvernement, de la société civile et du secteur privé au niveau régional (10 régions sur 22),
  4. 2 ateliers de validation au niveau national pour le comité et la plateforme,
  5. Communication de la stratégie au niveau du Conseil des ministres (réunion de tous les ministres et premiers ministres),
  6. Diffusion sur le site du ministère de l'environnement et des forêts.

La stratégie fait le point sur la situation actuelle et les conditions-cadres à Madagascar, analyse les principaux défis pour atteindre l'objectif de 4 M ha d'ici 2030 et donne des conseils stratégiques sur la manière de les surmonter et de mobiliser les acteurs clés.

La stratégie recommande des priorités stratégiques couvrant la bonne gouvernance, la planification spatiale cohérente, les mesures de restauration technique et la mobilisation des ressources. Ils se répartissent en 12 objectifs et activités concrètes.

  • Une étude sur les opportunités de la RPF - suivant la méthodologie de l'UICN -depuis 2015 a servi de base technique.
  • L’élaboration de la stratégie a coïncidé avec la révision de la "nouvelle politique forestière" du Ministère de l’environnement et des forêts où la RPF en est une priorité clé.
  • La nouvelle politique énergétique nationale appuie la mise en œuvre de la stratégie de la RPF par la restauration de 40 000 hectares/an de forêts et de plantations forestières pour l’approvisionnement énergétique domestique ruraux.
  • Il était crucial que la stratégie identifie ouvertement les défis et le potentiel d’amélioration, y compris les questions de droits fonciers, le manque actuel de coopération intersectorielle et la faiblesse de la gouvernance, reflétant la prise de conscience des problèmes existants.
  • Pour son acceptation et sa légitimité, il était essentiel de développer les éléments clés de la stratégie dans un processus participatif avec le comité de la RPF.
  • L’idéal était que la stratégie soit validée officiellement par un décret interministériel impliquant des secteurs clés; mais cela ne suffisait pas et un long processus de solicitations au sein des puissants ministères concernés était nécessaire. Intégrer les secrétaires généraux des ministères de l'agriculture et de l'aménagement du territoire au sein du comité de la RPF était la solution pour intégrer la stratégie.
Renforcement des capacités des acteurs

Les décideurs nationaux ont suivi des formations concernant les termes et définitions de la RPF, les stratégies de lutte contre les facteurs de dégradation (bois énergie, par exemple), et les options de financement de la RPF. Le renforcement des capacités a été mené de manière continue et comportait un caractère de «formation sur le tas» avec des aspects concrets tels que les études RPF (étude MEOR, options de financement de la RPF), la stratégie nationale RPF et l'identification des paysages prioritaires RPF. Environ 40 acteurs (universités, société civile, secteur privé) ont apporté leur contribution sous forme de questionnaires pour définir les domaines prioritaires pour la RPF, base des renforcements des capacités.

Les diverses conférences régionales et internationales RPF & AFR100 ont complété leurs formations et cela a permis un échange de connaissances poussé au niveau international pour améliorer les stratégies nationales.

Actuellement, le renforcement des capacités se concentre au niveau régional. Un module de formation a été développé et testé dans la région Boeny en avril 2018 et sera adapté pour être appliqué dans la région Diana. Des formations supplémentaires seront organisées pour le ministère de l'aménagement du territoire, couvrant la gouvernance foncière.

  • Une évaluation des besoins des parties prenantes et des capacités a été menée et achevée (06/2016)
  • Les expériences personnelles élevées et les compétences techniques des membres du Comité national de la RPF ont été des atouts importants pour le renforcement des capacités.
  • Engagement politique élevé des partenaires
  • Soutien du BIANCO (agence nationale anti-corruption indépendante) pour améliorer la transparence dans le secteur forestier (jusqu'à la fin de 2016)
  • Les formations et échanges réguliers ont permis de parvenir à une compréhension commune du concept de la RPF en tant qu’approche multisectorielle du paysage et de sa mise en œuvre pratique à Madagascar au niveau politique, stratégique et pratique.
  • Il était crucial d’améliorer les connaissances sur l’approche de la RPF en fonction des discussions internationales et des réalités locales. Chaque acteur avait ses propres définitions de "paysage". Renforcer ainsi leurs capacités s'est avéré essentiel pour assurer le même niveau d'information à toutes les parties prenantes surtout celles des secteurs autres que l'environnement.
  • L’aspect novateur était que les membres du Comité national consacraient beaucoup de temps et participaient activement au développement de modules de formation et au renforcement des capacités.
  • La mise en œuvre du renforcement des capacités était hautement participative et le contenu a été amélioré continuellement par les participants, adaptant également le « langage » des secteurs clés comme la planification de l'utilisation des terres et la finance.