Dialogue et identification des priorités

Cela tient à un processus suivi en plusieurs phases:

  • Une phase d’échanges avec des acteurs municipaux ;

  • Une phase de travail communautaire ;

  • Une phase d’analyse et de traitement des informations collectées ;

  • Présentation des informations collectées en atelier, échanges et intégration dans l’outil IMET chaque fois que le consensus est trouvé;

  • Restitution des résultats générés par l’IMET aux parties prenantes

  • La libéralisation de la parole permettant à chaque acteur de s’exprimer même pour exprimer son mécontentement.
  • La recherche permanente du consensus
  • Le remplissage de manière transparente à l’écran quand le consensus est atteint et donnant la possibilité à tous de voir les informations insérées dans le formulaire
  • Le commentaire en plénière des graphs de présentation des résultats
  • Les Coachs ont des agendas parfois trop chargés du fait qu’ils assument d’autres fonctions importantes.
  • Une fois le coach retenu, il faut discuter intensément avec lui sur le projet, la planification, les conditions minimales requises pour réaliser l’IMET, la préparation des acteurs ….
  • Le dialogue ouvert rassure les parties prenantes de leur implication mais est souvent émaillé de phases de tension où le coach use de son expérience pour calmer le jeu
  • A la fin, l’exercice est mutuellement enrichissant pour les acteurs/parties prenantes et aussi pour le Coach qui apprend à adapter l’outil à une forêt communale
Adoption d’un système alternatif de tenue des réunions et des activités entre les deux communes

  La forêt est censée être gérée en intercommunalité. Les deux communes étant politiquement rivales puisque appartenant à 2 obédiences politiques différentes (une gérée par le parti au pouvoir et l’autre par un parti d’opposition), il faut éviter d’organiser toutes les réunions et manifestations dans une seule commune. Chacune des communes doit pouvoir organiser et accueillir l’autre de manière alternative. La stratégie de l’alternance de tenue des réunions dans les deux communes a permis de favoriser la participation avec l'encadrement des autorités administratives et municipales.

  • L’existence d’un décret de création de la forêt et la proximité géographique des deux communes qui relèvent d’un même département administratif.
  • la fierté affichée pour les acteurs de chaque commune d’avoir la responsabilité d’héberger l’activité et d’accueillir tous les autres.
  •  Le système alternatif permet de veiller aux principes d’intercommunalité et d’équité
  • Ce système permet de renforcer en permanence la conscience de l’importance de la gestion durable des forêts dans les deux communes
Sensibilisation des parties prenantes

Echanges avec les parties prenantes pour une mise en contexte permettant de relever le rôle de chaque acteur pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre. Ainsi, une mission de terrain a été réalisée dans le but de rencontrer les autorités locales (Sous-préfets, et maires), l’administration locale du Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), les élus locaux, les chefs traditionnels, les élites et guides locaux.

  •  Une bonne  expérience historique de travail dans le site
  • L'implication pratique des personnes ressources locales
  • La réceptivité des autorités administratives, traditionnelles et des élus locaux.
  • La mise en application stricte des mesures anti-Covid 19 édictées par l'autorité administrative
  • L’implication des autorités locales permet d’atténuer certains conflits
  • Il est indispensable de toucher une grande variété de parties prenantes, notamment les femmes qui maîtrisent mieux les services offerts par la forêt
  • Savoir que malgré tout il y aura toujours des personnes qui estiment qu’ils n’ont pas été impliquées ; en pratique, il est impossible de toucher tout le monde
Njal Njock Simon
Sensibilisation des parties prenantes
Choix d’un coach expérimenté pour former et conduire l’exercice
Adoption d’un système alternatif de tenue des réunions et des activités entre les deux communes
Dialogue et identification des priorités
Restauration des parcelles agricoles des ménages bénéficiaires

A travers une approche participative, inclusive et non discriminante, l´identification des ménages bénéficiaires est faite à travers des ateliers de sensibilisation dans tous les villages d´intervention du projet. Le principe est volontaire et sans contrainte et comprend la restauration d´au moins 0.5 ha du capital foncier cultivé de chaque ménage agricole. Ainsi, chaque parcelle est inventoriée, géolocalisée et cartographiée. L’état de lieu (historique culturale, rendement, arbres en présence, etc.) de chaque parcelle est fait et bien documenté. La restauration de la parcelle est faite en bilatérale par contribution de chaque partie : le projet à 80% (payement des ambassadeurs, mise à disposition des plants, contribution à la préparation du site…) et le ménage à 20% (en nature, recherche de piquets, mise en terre, entretien de la plantation). 

 

  • Collaboration solide entre les anciens projets de la GIZ (ProREDD, ProENERGIE, IWP),
  • Disponibilité et bonne intégration de l´équipe de mise en œuvre (Equipe DFS),
  • Engagement et participation active de toutes les autorités administratives locales (préfectorales, communales et cantonales) aux activités;
  • L’approche participative et inclusive avec l’accompagnement des leaders des communautés à la base. Il s’agit de l’appui, surtout aux propriétaires terriens, par le préfet, les maires des trois communes, les chefs de canton et les chefs de village. En effet, les terres n’appartiennent pas aux exploitants ou ménages agricoles. Il a fallu l’accord des propriétaires pour mettre ces surfaces sous restauration.
  • Les critères de choix de ménages simples, la participation volontaire et inclusive
  • Une combinaison entre la gouvernance locale appropriée et le processus de communication a été couronnée de succès.
  • Compromis trouvé entre propriétaires terriens et exploitants agricoles pour la répartition de l’usufruit lié à la récolte du bois énergie sans toutefois porter entrave aux anciennes négociations entre ces deux catégories d’acteurs.
  • L’implication des éleveurs et peuhles transhumants dans les activités (sensibilisation) afin de réduire l’impact négatifs sur les plantations
F4F-GIZ-DFS
Restauration des parcelles agricoles des ménages bénéficiaires
Modèle de restauration des terres agricoles
Promotion des pépinières villageoises de proximité pour la production des plants forestiers et agroforestiers
Modèle de restauration sur les parcelles agroforestières et mobilisation des compétences locales
Amélioration des conditions cadres pour le développement des chaines de valeurs

Des cadres de concertations pluri acteurs ont été mis en place afin d’assurer l’orientation et le suivi du développement des chaines de valeurs bois-énergie dans les Régions cibles.

Au niveau de la Région de l’Est, une plateforme régionale a été instituée par le Ministre en charge des forêts et de la faune et placée sous la présidence du Gouverneur de la Région.

A l’extrême-Nord, il s’agit d’une cellule régionale bois-énergie (CRBE).

Ces cadres de concertation se tiennent à une fréquence semestrielle et servent de tribune pour faire le point sur l’avancé des chaines de valeurs concernées mais aussi de formuler des orientations pour leur bonne marche.

 L’orientation stratégique des chaines de valeur bois-énergie, matérialisée dans les documents de stratégie élaborés est le résultat d’un processus de consultation des différents acteurs réunis au seins des ces instances de concertation.

Les résolutions issues de ces assises ont permis d’obtenir certaines avancées à savoir : i) la définition d’un cadre réglementaire relatif à la production et la mise en circulation du bois-énergie ; ii) l’élaboration et la validation de normes directives en matière d’aménagement des forêts de zones sèches.

  • Sensibilisation des décideurs politiques sur l’importance de la filière bois-énergie ;
  • Bonne participation des différents acteurs des Chaines de Valeurs concernées aux réunions convoquées ;
  • Bon suivi des recommandations de la plateforme par le secrétariat technique mis en place.  
  • Le financement des réunions du CRBE de l’Extrême Nord et de la Plateforme Régionale Bois énergie de l’Est doit être inclus dans les budgets des services locaux en charge des forêts afin d’assurer la durabilité de ces instances de discussion ;
  • L’implication de toutes les catégories d’acteurs des différents maillons des chaines de valeurs bois-énergie a permis de proposer des textes réglementaires adapté à la réalité et propice au développement desdites chaines de valeurs  ;
  • Le suivi de l’évolution des chaines de valeurs bois énergie effectué dans le cadre du CRBE ou de la plateforme de l’Est, permet d’améliorer la gouvernance dans la gestion des chaines de valeur concernées.
Stratégies Régionales bois-énergie et Contribution Déterminée au Niveau national (CDN)

La CDN du Cameroun précise les contributions en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. 

Elle prévoit de réduire la consommation non durable de bois de chauffage par exemple par la gestion durable du bois-énergie ; les foyers améliorés, et la promotion de la méthanisation et/ou de la butanisation dans l'espace rural.

Les stratégies régionales élaborées constituent en soi des mesures d’atténuation appropriées au niveau local pour les chaines de valeurs bois-énergie.  

En termes d’adaptation, les actions de reboisement menées dans le cadre de cette solution s’inscrivent en droite ligne avec le Programme d’adaptation N° 19 de la CDN lié au secteur forestier.

L’utilisation des foyers améliorés par les ménages grâce aux économies de bois réalisées et la carbonisation des rebuts de scieries, constituent des activités d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) concrètes. De même, la restauration des fonctions écosystémiques des espaces dégradés par le biais des reboisements individuels constitue une plus-value en matière d’adaptation. Toutefois, bien que ces initiatives s’inscrivent en droite ligne avec les objectifs de la CDN, un mécanisme de comptabilisation de ses contributions au niveau national n’est pas encore opérationnel.

  • Implication pleine et entière des administrations sectorielles permet d’avoir un bon ancrage institutionnel desdites stratégies ;
  • L’existence d’un mécanisme de suivi-évaluation interne au projet permet de mesurer les progrès réalisés et de rendre compte des résultats en termes d’émissions évitées de CO2 et de déforestation évitée ;
  • La disponibilité des ressources financière pérenne pour la poursuite des activités ;
  • L’appropriation des outils et méthodes de comptabilisation des émissions évitées de GES par les différents acteurs impliqués.  
  • La mise en place d’un système MRV (Monitoring, Reporting, Verification) efficace au niveau national est nécessaire pour assurer le suivi et capitaliser au niveau national les résultats issus de la mise en œuvre des stratégies régionales bois-énergie ;
  • L’exploration des possibilités offertes par le financement climatique aux initiatives de réduction d’émissions de GES peux constituer un gage de durabilité du financement desdites stratégies ;
  • Les bénéfices de l’adaptation générés par le reboisement sont difficiles à apprécier exactement sur un court terme.
Reboisements individuels comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques basé sur les écosystèmes

Le déficit observé entre l’offre et la demande en bois-énergie dans les régions septentrionales est à l’origine d’une dégradation sans cesse croissante des ressources naturelles, et une réduction du couvert végétale, couplé d’une baisse de productivité agricole.

Les reboisements individuels sont réalisés à petite échelle sur des superficies variant de 0,25 à 5 ha. Deux principaux types de reboisement ont été mise en place à savoir : i) les reboisements agroforestiers qui se pratiquent sur les terres cultiver dans l’optique d’améliorer la productivité des terres agricoles malgré le changement climatique ; ii) les reboisements forestiers qui se pratiquent sur les terres dégradées impropre à la pratique de l’agriculture avec pour but la restauration du couvert forestier dégradé et l’amélioration de la fourniture en biens et services écosystémiques.

La création et la gestion d’une plantation privée obéit aux principales étapes classiques dans la conduite d’un reboisement en zone de savane sèche conformément aux indications du manuel sur l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun, produit par la GIZ.

Un encadrement a été apporté aux bénéficiaires à travers les formations et la mise à disposition des fiches techniques pour la mise en place et le suivi des parcelles de reboisement individuels.

  • Statut foncier clair des espaces à reboiser ;
  • Implication active des bénéficiaires ;
  • Respect du calendrier sylvicole ;
  • Respect de l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun ;
  • Mise en œuvre efficace du mécanisme de suivi post-plantation. 
  • Le bon aboutissement du reboisement dépend d’une part, du respect du calendrier sylvicole pour réalisation de chacune de ces activités, et d’autre part, du respect des directives prescrites dans le manuel sur les itinéraires de reboisement en zone de savane sèche du Cameroun ;
  • La mise en place d’un système de surveillance des sites reboisés permet de garantir l’obtention de bons résultats ;
  • la divagation des bêtes est l’une des causes d’échec du reboisement dans certaines zones. Toutefois, la mise en place des mesures de sécurisation des espaces reboisés a permis de limiter l’impact de la divagation des bêtes sur les reboisements réalisés.