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F4F-GIZ-DFS
Restauration des parcelles agricoles des ménages bénéficiaires
Modèle de restauration des terres agricoles
Promotion des pépinières villageoises de proximité pour la production des plants forestiers et agroforestiers
Modèle de restauration sur les parcelles agroforestières et mobilisation des compétences locales
Reboisements individuels comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques basé sur les écosystèmes

Le déficit observé entre l’offre et la demande en bois-énergie dans les régions septentrionales est à l’origine d’une dégradation sans cesse croissante des ressources naturelles, et une réduction du couvert végétale, couplé d’une baisse de productivité agricole.

Les reboisements individuels sont réalisés à petite échelle sur des superficies variant de 0,25 à 5 ha. Deux principaux types de reboisement ont été mise en place à savoir : i) les reboisements agroforestiers qui se pratiquent sur les terres cultiver dans l’optique d’améliorer la productivité des terres agricoles malgré le changement climatique ; ii) les reboisements forestiers qui se pratiquent sur les terres dégradées impropre à la pratique de l’agriculture avec pour but la restauration du couvert forestier dégradé et l’amélioration de la fourniture en biens et services écosystémiques.

La création et la gestion d’une plantation privée obéit aux principales étapes classiques dans la conduite d’un reboisement en zone de savane sèche conformément aux indications du manuel sur l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun, produit par la GIZ.

Un encadrement a été apporté aux bénéficiaires à travers les formations et la mise à disposition des fiches techniques pour la mise en place et le suivi des parcelles de reboisement individuels.

  • Statut foncier clair des espaces à reboiser ;
  • Implication active des bénéficiaires ;
  • Respect du calendrier sylvicole ;
  • Respect de l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun ;
  • Mise en œuvre efficace du mécanisme de suivi post-plantation. 
  • Le bon aboutissement du reboisement dépend d’une part, du respect du calendrier sylvicole pour réalisation de chacune de ces activités, et d’autre part, du respect des directives prescrites dans le manuel sur les itinéraires de reboisement en zone de savane sèche du Cameroun ;
  • La mise en place d’un système de surveillance des sites reboisés permet de garantir l’obtention de bons résultats ;
  • la divagation des bêtes est l’une des causes d’échec du reboisement dans certaines zones. Toutefois, la mise en place des mesures de sécurisation des espaces reboisés a permis de limiter l’impact de la divagation des bêtes sur les reboisements réalisés.
Diffusion des foyers améliorés dans la Région de l’Extrême-Nord

La promotion et l’utilisation des Foyer amélioré (FA) est l’une des stratégies d’atténuation utilisées par la GIZ/ECO Consult pour réduire la pression sur la ressource forestière ligneuse de l’Extrême Nord, car leur utilisation permet de réduire les consommations en bois des ménages  ainsi que les dépenses y afférente. La diffusion et l’utilisation de Foyer amélioré trois pierres (FA3P) et Foyer amélioré bil-bil dans la région de l’Extrême-Nord depuis 2015 permet de réduire fortement et rapidement la consommation de bois-énergie.

La diffusion des FA3P vise essentiellement les zones rurales et péri-urbaines où le bois est la seule source de combustion (plus de 95% de la population y sont tributaire) et les matériaux de construction sont disponibles localement et gratuits pourtant le FA Bil-bil vise les zones rurales et urbaines du fait de la présence des Petites et Moyennes Entreprises utilisatrices de bois.

  • Stratégie de diffusion avec un dispositif organisationnel constitué de 2 Coordonnatrices encadrant 20 formatrices-relais ;
  • Coût de construction faible des FA3P ;
  • Implication d’organisations partenaires (Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et Lutheran World Federation-LWF).
  • Sur le plan technique, il convient de rappeler qu’en général, avant les formations proprement dites, la sensibilisation doit être minutieusement dispensée pour convaincre du bien-fondé de la fabrication et de l’utilisation des FA3P.
  • Sur le plan organisationnel, l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de diffusion des FA prévoyant avec le déploiement sur le terrain d’un staff comprenant 2 Coordonnatrices encadrant 20 Formatrices-Relais depuis novembre 2018 a permis d’accroître considérablement le nombre de FA3P construit dans les ménages.
  • Absence d’un mécanisme de financement pour les FA bil-bil des PME constitue un frein pour la diffusion de ce type de foyer ;
  • Le FA3P fabriqué à base d’argile et de bouse peut durer jusqu'à 1 an. Il est facilement réparable ou facile à reconstruire par les usagers eux-mêmes, sous réserve qu’ils aient été formés lors de la construction du premier ;
  • Un protocole de vérification des FA3P construits a été mis en place afin d’évaluer et contrôler la qualité des foyers construits. 
Carbonisation des rebuts de scieries dans la Région de l’Est

La Région de l’Est Cameroun représente la principale région forestière du Pays. Elle dispose de 24 Unités de Transformation de Bois qui génèrent environ 500 000 m3 de rebuts de bois par an.

L’activité de carbonisation des rebuts de scieries s’est progressivement mise en place compte-tenu de l’énorme gaspillage observée dans la transformation du bois (rendement matière de 35%).

L’appui a consisté à travailler dans l’organisation et la structuration des groupements de producteurs. Une fois ces groupements de  producteurs reconnus légalement, un effort a été apporté à la signature des conventions de rebuts de scieries avec les détenteurs de la matière première en vue de sécuriser l’approvisionnement des charbonniers en rebuts de bois.

La professionnalisation des charbonniers au niveau du maillon production a porté sur l’élaboration et la mise en œuvre des Notices d’impacts environnementales de l’activité de carbonisation et la formation aux techniques améliorées de carbonisation. Aussi,elle a consisté à la facilitation de l’obtention des documents sécurisés de transport nécessaires pour l’acheminement du charbon vers les marchés.

Un cadre institutionnel de suivi de la chaine de valeur a été mis en place au niveau régional et assure l’amélioration des conditions cadres de la chaine de valeur.

  • La forte implication des administrations sectorielles avec la mise en place d'une plateforme régionale d’orientation et de suivi du développement de la chaine de valeur par décision ministérielle ;  
  • La volonté du secteur privé (détenteurs d’Unités de Transformation du Bois) à soutenir l’activité de carbonisation à travers la mise à disposition de rebuts de bois aux charbonniers ;
  • La disponibilité d’un énorme potentiel de rebuts de bois ;
  • La forte participation des communautés riveraines grâce aux revenus générés par l’activité.
  • La carbonisation des rebuts de scieries permet aux UTB de réduire l’incinération des rebuts de bois à l’air libre et génère des ressources financières aux communautés riveraines impliquées dans l’activité ;
  • la question de gouvernance dans le développement de cette chaine de valeur nécessite une très grande attention notamment en ce qui concerne la parafiscalité qui réduit considérablement les marges bénéficiaires ;
  • la carbonisation des rebuts de scieries est un modèle d’économie circulaire qui génère des effets positifs en terme de déforestation évitée ;
  • L’appropriation des Techniques Améliorés de Carbonisation est assez bonne, surtout lorsque la technique concernée ne nécessite pas d’apport d’investissement supplémentaire.