mise en oeuvre par paliers

la démarche de nouvelle gestion du site sera mise en oeuvre de façon progressive, en procédant par étapes. Les livrables correspondants seront proposés et discutés au sein du Comité scientifique du site et du COPIL du site Natura 2000.

De façon à adapter peu à peu une gestion conservatoire exemplaire de lutte contre la fermeture des milieux, des études spécifiques d’évaluation de l’efficacité de la fauche et du pâturage ont été menées, au regard de l’évolution des taxons de végétations et de flore depuis au moins 2010. Ces études se sont directement appuyées sur les inventaires multi taxons réalisés à intervalles réguliers sur le marais. Ces éléments sont considérés dans le plan d’actions du site établi en 2023.

En conséquence, des actions de gestion de court puis moyen termes sont identifiées. A court terme, il est prévu d’effectuer un débroussaillage sélectif et broyage des zones de refus (zone pâturée) avec exportation des produits de coupe. De même, il est proposé de maintenir en l’état les techniques de fauche sur la zone nord.

A moyen terme, il est recommandé de poursuivre les suivis écologiques sur l’état de conservation des milieux ouverts (tous les 5 ans) ainsi que le suivi de la flore patrimoniale et de l’entomofaune.

Une mise en œuvre par palier

Les aménagements ont été réalisés de manière progressive : 3 phases de travaux étalées sur 3 ans afin d'obtenir la structuration souhaitée et de respecter les dynamiques écologiques du site étant donné que les stations sont différentes en fonction de l'altitude.

  • Une première phase en année 1 concernant la partie sommitale du site.
  • Une seconde phase en année 2 concernant la partie médiane.
  • Une troisième phase en année 3 concernant la partie inférieure.

Les coupes sont réalisées de manière "centrifuge". L'on part des lisières pour s'éloigner petit à petit. Cela permet de ne prélever que le nécessaire.

Le paysagiste contrôle en "direct" les coupes d'un autre point de vue, faisant face au versant afin d'ajuster si besoin.

Il est apparu que la présence du paysagiste était indispensable à la bonne réalisation des travaux et synéquanone à la bonne application du schéma prévu au départ.

Le résultat à la suite des 3 années est satisfaisant mais nécessite un suivi sur le long terme. A postériori il aurait peut-être fallu mettre en place un observatoire photographique de l’évolution de l’emprise pour un suivi plus précis.

Préconisations de suivi et de gestion

Basées sur les résultats issus des différents protocoles mis en place dans le projet Chriopt’îles, des préconisations de gestion ont été formulées par le GCOI et présentées aux TAAF, gestionnaires des îles Eparses.

 

D’après les analyses acoustiques et le contexte hostile de Tromelin, l’île ne semble pas abriter d’espèces de chiroptères. Aucune préconisation de gestion ou de poursuite de l’étude n’y est envisagée.

 

Malgré l’absence de sons de chiroptères dans les analyses acoustiques d’Europa, son historique et le contexte local laissent penser que des chiroptères pourraient tout de même être présents. Il est envisagé de déployer à nouveau le protocole d’écoute passif sur des périodes basées sur les dates des observations historiques. Les préconisations de gestion seront données à la suite de ces recherches.

 

2 espèces de chiroptères ont été recensées sur Grande Glorieuse dont le Taphien de Maurice et une espèce indéterminée. La reconduction du protocole acoustique passif est envisagé afin d’améliorer les connaissances sur l’occupation du territoire par celles-ci. La mise en place d’un suivi visuel mensuel sur la cocoteraie de la base vie serait également envisagé. La gestion des espèces exotiques envahissantes sur les Filaos ou les Cocotiers doivent prendre en considération la présence de ces deux espèces.

  • Obtention de résultats représentatifs issus des divers protocole mis en place

  • Organisation d’une réunion en cours de projet avec les TAAF afin de discuter de la faisabilité, des contraintes techniques, logistiques et humaines relatives aux préconisations

  • Organisation d’une réunion de restitution à la Préfète des TAAF, Madame Florence JEANBLANC-RISLER, pour présenter les préconisations établies

  • Bon accueil et approbation des préconisations de gestion par les TAAF

  • Volonté des deux parties (GCOI et TAAF) de poursuivre le partenariat en envisageant une suite au projet

  • Etablissement d’un partenariat fonctionnel entre le GCOI et les TAAF

  • Elaboration de préconisations de gestion pour chacune des îles étudiées, basées sur les résultats globaux du projet

  • Volonté de poursuivre l’acquisition de connaissances concernant les cortèges de chiroptères présents dans les îles Eparses

Protocole d’écoute acoustique passif

Sur chaque île concernée par le projet, 2 enregistreurs à ultrasons de type SongMeter mini bat, ont été déployés lors de 2 sessions d’écoute par 7 agents des Terres australes et antarctiques françaises, formés au préalable par le GCOI à leur manipulation. Les deux sessions d’écoute ont eu lieu en hiver (décembre-janvier) et été austral (juillet-août), se basant sur les connaissances relatives au Taphien de Maurice. Posés durant 5 nuits, dans 4 types d’habitats préalablement sélectionnés, 20 nuits d’écoute par enregistreur et par session ont été enregistrées. Au total, 240 nuits d’écoute ont été enregistrées sur l‘ensemble des îles.

 

Les plans d’échantillonnage se sont basés sur les données des différents types de milieux présents sur les trois îles, fournies par le Conservatoire Botanique National de Mascarin.

 

Une fois les enregistrements récupérés, les données ont été traitées en suivant le protocole point fixe issu du dispositif VigieChiro géré par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris permettant notamment de déterminer les espèces de chiroptères enregistrées dans les fichiers sons. Après le traitement automatisé de ces sons, une analyse acoustique manuelle a été réalisée par les salariés du GCOI afin d’identifier d’éventuelles espèces qui n’auraient pas été repérées par le logiciel.

  • Formation des agents TAAF par le GCOI à la manipulation des enregistreurs

  • Investissement et autonomie des agents TAAF dans la mise en place du protocole

  • Coopération du CBNM pour fournir les données des types de milieux de chaque île étudiée

  • Coopération avec le MNHN pour adapter le protocole point fixe à une autre aire d’étude que la métropole

  • Investissement des salariés du GCOI dans le traitement, l’analyse des sons et dans l’établissement des préconisations de gestion adaptées aux résultats de l’étude

  • Présence de deux espèces de chiroptères sur Grande Glorieuse

  • Absence de chiroptère sur Tromelin

  • Doute quant à la présence ou l’absence de chiroptère sur Europa

  • Bonnes expériences partenariales avec les TAAF, le CBNM et le MNHN

Suivi et autonomisation des AGRs

Elle correspond à la phase d’individualisation des AGRs. Chaque membre ayant identifié l’activité qui lui correspond se détache du groupe et s’installe à son propre compte. Un suivi et l'évaluation de proximité des AGRs développés par ces communautés est effectué dans le but d’affiner les connaissances des membres dans leur activités respectives et de minimiser les pertes de productions.

Vue d'ensemble elle nous a permis de relever tous les manquements n'étant pas obervés pendant la phase d'implémentation. toutefois il s'agissait de :

- La communication sur l'état d'avancement des activités

- La proximité des marchés et des grandes villes devant permettre d'écouler les récoltes

- L'optimisation du taux de rendement de la culture des concombres

Il s'agissait entre autre d'une manière générale de

 

- Laisser le libre arbitre aux communautés de choisir les personnes avec lesquels elle souhaiterait travailler en groupe de binôme.

- Le tranferts d'expérience des autres membres des villages voisins sur les méthode de suivi d'une AGR. 

 

Collaboration et implication des communautés

La collaboration avec les populations a été d’un très bon soutien à la réussite des opérations de lutte anti braconnage et doit être maintenue afin de renforcer la confiance et étoffer les sources de renseignement indispensables pour des actions bien ciblées dans les Aires Protégées (AP).

L’objectif de nouvelle confiance des populations envers les forces de sécurité et de défense (FDS) et d’un climat de sérénité a été atteint à 100% dans le cadre du projet. Les unités mixtes ont pu disposer des éco-gardes issus des communautés mais également ont pu interagir avec les populations, échanger avec elles tout en leur redonnant confiance. Ce contact entre les unités mixtes et les populations étaient des moments forts et uniques qui mériteraient d’être renouvelés.

Aussi des cellules de contact (cellule de renseignement) issues des communautés ont pu être mises en place avec pour mission globale d’infiltrer la zone couverte par le complexe PONASI afin de déceler toute activité suspecte de nature braconnière ou criminelle, faire remonter rapidement le renseignement, le traiter, l’analyser, déclencher ou faire déclencher une action.

  • Participation des communautés aux opérations de lutte anti braconnage avec les éco-gardes issus de leurs villages,
  • Participation des communautés aux opérations de collecte de l’information à travers les réseaux de renseignement communautaire issus de leurs villages

 

L’inter action permanente entre unités mixtes de lutte anti braconnage et les populations riveraines permet une meilleure couverture du paysage et l’obtention plus rapide de résultats pour une meilleure protection et sécurisation des Aires Protégées.

Instruction des hommes

La formation des hommes a été un facteur déterminant dans la réussite des opérations de lutte anti braconnage.

Les différents éléments n’avaient pas les mêmes procédés de travail, le même rythme de travail et la même rigueur.

Les hommes ont donc tous été instruits dans le domaine technique et tactique et dans la connaissance de la faune et du milieu forestier. Cette instruction fut très bénéfique et a permis aux hommes de renforcer leurs connaissances dans les différents domaines (Combat en forêt, secourisme au combat, IST, ISTC, Navigation, Conduite opérationnelle des motos, défense de camp, préparation logistique et opérationnelle des missions, RETEX, etc.). Au total 10 modules de formation opérationnelle sont dispensés chaque fois qu’une projection de force était envisagée.

Les renforcements de capacités accumulés grâce aux opérations portées par le projet devraient être maintenus pour des opérations futures car favorise une collaboration étroite et un climat de confiance les différentes unités déployées.

  • Une même formation pour toutes les unités projetées,
  • Une meilleure coordination,

Lorsque les éléments constitutifs des unités mixtes reçoivent les mêmes formations cela permet à chacun de mieux connaître son rôle et le commandement et les actions de terrains sont plus efficaces

Forte implication et collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en œuvre d’une ap-proche mixte de lutte anti braconnage

L’implication et la collaboration des autorités administratives, militaires et paramilitaires représentant l’Etat a permis tout au long du projet de lancer des opérations mixtes de grandes envergures en matière de lutte anti braconnage à même de dissuader toute velléité d’occupation des Aires Protégées au regard du niveau d’insécurité.

Cette implication forte de l'Etat a permis la réunion des différents acteurs de la sécurité locale (FDS) autour d’une même table en les amenant à fédérer leurs efforts en vue d’atteindre des objectifs communs.

La collaboration entière de l’armée pour ces genres d'activités est indispensable et a été réelle dans le cadre de ce projet et a permis l'équipement en matériels de protection, en armes et munitions de tous les membres des unités mixtes.

- La réunion des différents acteurs de la sécurité locale (FDS) autour d’une même table,

- La logistique et la mutualisation des moyens (financiers, matériels et techniques),

- La coordination des activités

La logique d’une approche globale mixant les forces disponibles est adaptée au terrain spécifique des Aires Protégées permettant la reconquête et le contrôle complet de ces zones protégées, encore trop souvent inaccessibles, condition nécessaire pour une sécurisation plus large des paysages.

Soutien aux objectifs de conservation par l’expérience de la nature

Les recherches montrent que les personnes qui sont plus proches de la nature s’efforcent davantage de la protéger (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0272494418308557) (en anglais seulement) et adoptent des comportements plus favorables à l’environnement en général. En passant du temps dans la nature, les gens développent un sentiment d’attachement aux zones naturelles et culturelles et augmentent leur soutien et leur intérêt pour la conservation de ces zones protégées et conservées.

 

  • Les recherches démontrent les liens entre la santé humaine, les liens avec la nature et les comportements favorables à l’environnement; le temps passé dans la nature et la protection de la nature sont des solutions pour améliorer les résultats en matière de santé pour les personnes et les écosystèmes.
  • Ressources existantes mettant en évidence le lien entre la santé et le bien-être et le temps passé dans la nature.
  • Démontrer le lien entre les prescriptions en matière de nature et un changement à plus long terme visant à donner la priorité à la protection de la nature est une question de recherche complexe qui nécessitera du temps et des ressources supplémentaires. Des ensembles de données à plus long terme et de nouvelles recherches sont nécessaires pour confirmer le lien entre l’utilisation de la nature et le programme afin d’améliorer le soutien à la protection de la nature au fil du temps.
Sensibilisation et engagement auprès du public et des professionnels de la santé

La BC Parks Foundation et le programme Prescri-Nature ont organisé des activités de sensibilisation et des événements médiatiques pour faire connaître le programme et le lien entre la santé et la nature. Le lancement de la collaboration avec Parcs Canada a fait l’objet d’une importante couverture médiatique, y compris de la part d’organismes internationaux, ce qui a permis de mieux faire connaître les liens entre la nature et le bien-être, ainsi que le programme Prescri-Nature. Parcs Canada a également élaboré des documents d’information pour aider les prestataires de soins de santé à mettre leurs patients en contact avec les lieux administrés par Parcs Canada, créant ainsi des liens avec la communauté des soins de santé, augmentant l’intérêt pour les activités de santé et de bien-être dans les destinations de Parcs Canada, renforçant l’engagement entre le secteur des soins de santé et les aires protégées et conservées, et faisant mieux connaître les aires patrimoniales protégées au Canada.

  • La BC Parks Foundation et Parcs Canada ont tous deux fait leurs preuves en matière d’éducation du public sur les bienfaits pour la santé du temps passé dans la nature et sur l’importance de protéger la nature afin de maximiser ces bienfaits pour la santé des générations actuelles et futures.
  • Les porte-parole des professionnels de la santé en tant que messagers de confiance.
  • Une communication régulière entre Prescri-Nature et les organismes de santé qui le soutiennent assure une promotion cohérente et généralisée du programme, ce qui contribue à renforcer la confiance du public et des professionnels de la santé dans le programme et à les sensibiliser à ce dernier.
  • L’adoption du programme a augmenté grâce à des campagnes médiatiques ciblées et à des lancements dans les provinces du Canada. Il est important de poursuivre le marketing ciblé, d’offrir de nouvelles ressources et d’améliorer la convivialité des plateformes afin de maintenir et d’accroître l’intérêt pour le programme.