Renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la FLR

Le KCNRN renforce les capacités locales en matière de RPF grâce à des formations ciblées et à la mobilisation de ressources. Une évaluation des besoins a permis d'élaborer des rôles de leadership thématiques et des programmes de renforcement des capacités pour les organisations locales. Les initiatives de formation renforcent les compétences en matière de gestion durable des terres, de développement de la chaîne de valeur et de mobilisation des ressources. Le réseau soutient également le partage des connaissances et la collaboration intersectorielle, en veillant à ce que les organisations membres puissent mettre en œuvre efficacement les activités de restauration.

  • Évaluations des besoins pour identifier les lacunes et adapter les programmes de formation.
  • Des rôles de leadership thématiques pour se concentrer sur des domaines clés tels que la gestion des pâturages et la conservation de l'eau.
  • Collaboration entre les secteurs pour faciliter le partage des connaissances.

Le renforcement des capacités locales garantit une mise en œuvre efficace et durable des efforts de la FLR, en particulier lorsqu'ils sont combinés à une collaboration intersectorielle :

  • Évaluation des besoins: Une évaluation complète des besoins a permis d'identifier des lacunes spécifiques en matière de capacités dans des domaines tels que la gestion des terres, le développement de la chaîne de valeur et la mobilisation des ressources, ce qui a permis de cibler les efforts de formation.
  • Leadership thématique: La désignation d'organisations chefs de file pour chaque domaine thématique (par exemple, la gestion des parcours, la conservation de l'eau) a permis d'assurer un leadership et une responsabilité ciblés au sein du réseau.
  • Mobilisation des ressources: L'accès aux ressources financières des partenaires publics, privés et du troisième secteur a permis de soutenir les programmes de formation et les besoins opérationnels.
  • Partage des connaissances: Le réseau a facilité la collaboration intersectorielle et les échanges d'apprentissage, permettant aux membres de partager les meilleures pratiques et d'innover collectivement.
  • Programmes de formation: Des ateliers et des initiatives de formation pratique ont renforcé les compétences techniques des organisations locales, garantissant une mise en œuvre efficace des activités de RPF.
Coopération de la communauté et des autorités

L'approche décrite vise à simplifier l'établissement d'un lien formel entre un groupe communautaire et les autorités et à donner à ces organisations les moyens de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles. Il est important de favoriser et de préserver des liens positifs, car les agences gouvernementales sont généralement chargées de la gestion des ressources naturelles, telles que la pêche. Lorsqu'un comité supervise cette ressource, il doit rendre des comptes à ces autorités et assumer ses responsabilités. Le comité n'a pas l'intention de priver le gouvernement de son autorité en matière de gestion des ressources, mais plutôt de collaborer avec lui dans l'intérêt de la communauté.

Par conséquent, la mise en place d'un canal formel pour une communication fréquente entre les groupes communautaires, les agences gouvernementales et les autres parties prenantes est cruciale pour éviter les malentendus et assurer une répartition claire des rôles.

D'après les évaluations en cours, les comités ont le potentiel de réussir avec une assistance technique adéquate de la part du projet de développement et des entités gouvernementales locales et étatiques concernées. Cela implique que la communauté et les organisations gouvernementales soient informées de l'assistance externe limitée qui peut être fournie pour la mise en œuvre de l'approche, par exemple par l'intermédiaire d'une équipe de projet.

En outre, le fait d'encourager un sentiment d'appartenance parmi le comité et les membres de la communauté incite les bénévoles à mettre leurs ressources limitées au service de la communauté. La clé du succès réside dans le renforcement de la gestion du comité afin que ses membres puissent fonctionner comme une équipe. Par conséquent, une forte appropriation, une bonne compréhension des tâches du comité et un renforcement de sa gestion axé sur la demande contribuent à la réussite de l'ensemble de l'équipe.

Planification et mise en œuvre opérationnelles

Une fois que le comité est officiellement reconnu et que les capacités de ses membres sont claires, il doit commencer à élaborer un plan de développement. Ce plan de développement comprend une vision claire de l'avenir, décrit le plan d'action et les résultats envisagés. Tous les membres du comité doivent participer à la création de cette image commune de l'avenir de leurs masses d'eau et des pratiques de gestion prévues pour atteindre cette image commune.

Un tel objectif pourrait être la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) dans la masse d'eau gérée par le comité. Par conséquent, le comité de gestion évalue l'état initial de la masse d'eau et des activités de pêche, élabore des plans de patrouille et organise des événements de sensibilisation pour informer la communauté des nouvelles réglementations.

Si nécessaire, le comité de gestion peut demander l'aide des autorités compétentes, comme les chefs de commune, les administrations de la pêche ou les départements provinciaux de l'agriculture et de la pêche. En outre, le comité de soutien peut collecter des données sur la pêche, documenter toutes ses patrouilles et enregistrer ou signaler tout incident de pêche INN survenant dans sa zone. Pour ce faire, ils utilisent des formulaires papier ou des tablettes ou des téléphones portables lorsqu'ils sont formés en conséquence.

Ensuite, le comité doit apprendre à transformer son plan de développement en un plan d'action mensuel. Il peut le faire en suivant le même processus que celui utilisé pour établir son plan de développement, mais pour une durée d'un mois à la fois. Avec l'aide d'une assistance externe, ils peuvent déterminer ce qu'ils peuvent faire au cours des trente prochains jours.

Enfin, un système simple de suivi et d'évaluation doit être mis en place. En général, il s'agit de suivre l'avancement des tâches énumérées dans le plan d'action. Il s'agit notamment d'enregistrer tout écart par rapport au plan, de documenter toute modification apportée et de suivre les dépenses associées à chaque activité. Le comité doit se réunir à la fin de chaque mois pour faire le point sur les travaux du mois précédent et programmer le mois suivant.

Un processus d'examen régulier permet de s'assurer que le comité reste sur la bonne voie et qu'il peut adapter ses stratégies si nécessaire.

Le suivi régulier des progrès et l'examen des tâches et des objectifs des comités ont constitué un facteur de réussite important pour les comités déjà mis en place au Cambodge.

Soutien au renforcement des capacités

Lorsque les besoins en matière de renforcement des capacités sont évalués, il est temps de dispenser les formations concernant la gestion, par exemple les réglementations nationales, la création de règlements officiellement reconnus et le contrôle, ainsi que des sujets techniques tels que les pratiques de pêche légales et les patrouilles.

En particulier, les nouveaux comités n'ont généralement pas la capacité opérationnelle requise pour des activités professionnelles telles que la création d'un plan opérationnel, l'organisation de réunions efficaces et la comptabilité de base. Pour évaluer la nécessité de renforcer les capacités avant la mise en place des formations, il convient d'utiliser des outils d'évaluation.

Les outils d'évaluation ne doivent pas être inutilement compliqués. Un simple questionnaire peut permettre d'évaluer les capacités d'une personne pour chaque tâche, tandis qu'une discussion de groupe sur les forces et les faiblesses du comité devrait donner une image réaliste des exigences réelles en matière de capacités.

Les formations doivent utiliser des supports de cours concis et facilement compréhensibles, si possible dans la langue locale, et un soutien régulier, une assistance pratique et un suivi doivent être fournis, afin d'aider les stagiaires à appliquer et à conserver les nouvelles compétences. La session de formation doit être brève, d'une durée d'une demi-journée à une journée. Il est important de reconnaître que les membres du comité se portent volontaires pour aider l'organisation. Pour respecter leur engagement, le temps prévu pour les sessions de formation doit être réduit au minimum. Les plans de formation doivent également être suffisamment souples pour s'adapter à l'emploi du temps des membres du comité de gestion.

Développer les comités existants ou nouveaux

Pour soutenir les systèmes de gestion et les comités existants, il est recommandé d'évaluer le statut du groupe en examinant le nombre de ses membres, les statuts ou règlements existants, y compris les objectifs, la structure de gestion et les activités. Si les organisations existantes ne sont pas opérationnelles, il peut être nécessaire de travailler avec les autorités locales de la pêche pour relancer la structure actuelle et s'assurer que ces organisations sont soutenues dans l'accomplissement de leurs tâches. Il peut s'agir de réviser les statuts, d'aider à l'enregistrement auprès des administrations de la pêche, d'identifier des objectifs de collecte de fonds ou de recruter de nouveaux membres.

Il est recommandé de former un groupe local par le biais d'élections s'il n'en existe pas encore. La communauté et les parties concernées doivent être informées de l'élection à venir (par exemple, lors de réunions communautaires, de rencontres villageoises et d'autres événements) et trouver des candidats possibles pour le comité qui dirigera la gestion des ressources halieutiques de la communauté (par exemple, en discutant avec des membres influents de la communauté et en contactant directement les candidats concernés). Les représentants des autorités locales, les parties intéressées et le public doivent assister à l'élection.

Après l'élection, il est important de fournir au comité nouvellement élu un soutien technique pour l'aider à mettre en place sa structure de gestion lors de sa première réunion. Il s'agit notamment de définir les rôles tels que le secrétaire, le comptable, le chef et le vice-chef.

Pour soutenir avec succès les systèmes de gestion et les comités existants, il est tout d'abord nécessaire de dresser un état des lieux afin d'identifier les tâches que les membres se sentent capables de gérer efficacement et celles qui nécessitent un soutien supplémentaire. Le soutien peut alors être organisé en conséquence. Par exemple, soutien à la mise en place d'une structure de gestion (comité) dont la tâche générale est de formuler les règles et les règlements ainsi que le plan de gestion de la pêche, et de superviser sa mise en œuvre.

Le comité recevra de l'aide pour rédiger le règlement du groupe. Ce règlement décrit les objectifs, les rôles et les obligations du comité. Ce document est également utilisé pour l'enregistrement, c'est-à-dire le processus par lequel le comité obtient une reconnaissance officielle de la part des autorités compétentes. Le règlement intérieur garantit que le comité a été créé dans le respect des lois gouvernementales applicables.

En ce qui concerne le processus d'élection, il est essentiel de souligner l'importance de la participation des femmes à ce processus. Les femmes sont une partie importante de la communauté et ont peut-être d'autres points de vue et priorités sur les différentes tâches à accomplir. Une représentation complète au sein du comité signifie que les femmes doivent être soutenues dans leur participation à la mise en place de leurs structures de gestion et dans l'exercice de leurs propres fonctions de gestion.

Code de conduite pour le tourisme responsable des requins-baleines (Rhincodon typus).

Ce protocole est contenu dans la résolution 0841 de 2024, émise par la Corporación Autónoma Regional para el Desarrollo Sostenible del Chocó (Codechocó), qui cherche à définir des actions comportementales et à établir des mesures pour un tourisme responsable autour du requin-baleine (y compris d'autres espèces) afin de sauvegarder leur bien-être. Il s'adresse aux pêcheurs, aux touristes et à la communauté en général.

Les mesures comprennent le nombre de bateaux autorisés à approcher un requin ou un groupe de requins en même temps, la durée maximale et la distance minimale, l'utilisation obligatoire d'un gilet de sauvetage et la capacité d'accueil de la zone. Il est également interdit de nourrir les requins, de nager près d'eux, de faire de la plongée libre et de jeter des déchets dans des endroits non prévus à cet effet.

Outre la rédaction du protocole, qui a ensuite été approuvé et adopté par le Codechocó, l'initiative a également développé une stratégie de sensibilisation dans laquelle des infographies (numériques et imprimées) ont été conçues pour résumer les principales lignes directrices du protocole et les caractéristiques écologiques des requins-baleines, en soulignant l'importance de la protection de l'espèce. Ce matériel est utilisé pour soutenir les activités d'éducation et de sensibilisation (ateliers, conférences, etc.) auxquelles participent les pêcheurs, les communautés locales, les touristes et les voyagistes.

La principale contribution de cet outil a été de modifier le comportement des voyagistes, des visiteurs, des pêcheurs et de la communauté dans son ensemble pour qu'ils adhèrent à ces mesures minimales de protection et de conservation des requins-baleines. Cela montre un degré considérable d'efficacité et de réceptivité à ce type de mesures, ainsi que la création de perceptions positives d'un modèle de tourisme scientifique, responsable et axé sur la conservation.

Rôles de gestion pour les femmes

Les mesures de renforcement des capacités par le biais de formations ou de campagnes de sensibilisation peuvent contribuer à surmonter les barrières socioculturelles, mais les frontières structurelles, l'inégalité des droits et des politiques pourraient subsister. Pour limiter ces limites et assurer l'égalité des sexes, il est important d'impliquer tous les sexes dans les organisations de gestion. Au Cambodge, le projet "Sustainable Aquaculture and Community Fish Refuge Management Project" (SAFR) a encouragé la participation des femmes à la direction et à la gestion des comités des Community Fish Refuge (CFR) - une forme d'organisation de gestion des barrages ou d'autres ressources en eau dont les membres sont élus par la communauté. La gestion des CFR est une mesure vitale de conservation des poissons qui vise à améliorer la productivité de la pêche dans les rizières et à réduire la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). L'approche introduit des comités de gestion communautaires et les aide à élaborer des plans détaillant comment et quand le poisson est utilisé et par qui. Cette initiative contribue de manière significative aux moyens de subsistance des populations rurales en améliorant la sécurité alimentaire, la nutrition et la génération de revenus par la restauration des systèmes de pêche dans les rizières qui sont accessibles à tous.

Afin de garantir une participation égale des femmes au processus de prise de décision, le programme a soutenu le processus électoral pour la direction des CFR au sein des communautés où il existe des pêcheries de rizières. Une formation au renforcement des capacités a été dispensée aux membres, axée sur le développement organisationnel, la transparence du processus décisionnel, les rôles des hommes et des femmes et l'amélioration de la gestion. Cette formation a permis de créer un environnement socio-écologique dans lequel les membres peuvent gérer activement et conjointement leurs ressources. Le soutien a également consisté à documenter et à encourager les femmes à assumer des rôles actifs dans la gestion des comités, tels que les postes de vice-chef et de comptable. Il a également pris en considération la manière de réduire les limites de la participation des femmes, par exemple en situant le CFR plus près du village afin d'accroître la sécurité pendant la pêche.

"En tant que femme, je sais que non seulement moi, mais aussi d'autres femmes de la communauté, sommes fières de travailler pour la communauté, en supposant que la société nous accepte et nous soutienne dans les postes de décision. Après que plusieurs personnes âgées de la communauté ont approché mon mari et lui ont suggéré de m'encourager à me porter candidate, j'ai décidé de jouer un rôle plus actif dans le développement de la communauté et de me porter candidate à un poste au sein de notre comité de gestion du CFR".
Mme Sokh Samart, une femme membre du comité de gestion du CFR de Boeng Khangek Ngout.

À Madagascar, le PADM a suivi une approche similaire pour promouvoir le leadership des femmes dans les groupes d'agriculteurs et accroître leur représentation dans les organes de décision. En ce qui concerne le CFR, son programme comprenait une formation à la promotion de l'adhésion des femmes, au développement d'une stratégie visant à encourager les femmes à exprimer leur opinion dans les groupes de décision et les organisations de gestion, ainsi qu'à la valorisation du travail et de la contribution des femmes dans les fermes piscicoles. Ils ont également prévu une formation spéciale pour les hommes afin qu'ils encadrent et accompagnent les femmes pour qu'elles deviennent elles-mêmes des leaders, soulignant ainsi la nécessité d'inclure l'ensemble de la communauté dans les approches de transformation du genre.

"Je dois admettre que je ne savais pas grand-chose de l'importance de la présence de femmes au sein du comité de gestion du CFR. Après avoir reçu une formation sur les rôles des hommes et des femmes et les avoir mieux compris, j'ai réalisé que les femmes sont aussi importantes que les hommes dans le travail communautaire. C'est pourquoi mes collègues masculins et moi-même travaillons ensemble et aidons les membres féminins du comité de gestion de la CRF à s'acquitter de leurs tâches.
M. Ly Peng Chhoun, chef de la CRF - Boeng Khangek Ngout.

Pour permettre aux femmes de s'affirmer et d'assumer pleinement leurs responsabilités à tous les niveaux sur le long terme, le PADM a contribué à la création d'un cadre d'appui, notamment en utilisant régulièrement différents outils et en maintenant le contact avec les formateurs.

Au lieu d'être cantonnées aux tâches ménagères selon les rôles traditionnels des hommes et des femmes, les femmes ont été habilitées à contribuer activement au développement de leurs communautés grâce au renforcement de leurs capacités et de leur pouvoir d'action, ainsi qu'à une gestion affinée et axée sur la demande.

Sensibilisation

Les projets ont adopté différentes approches pour sensibiliser le public à l'égalité des sexes et aux limites structurelles.

Dans le "Projet d'Aquaculture Durable à Madagascar" (PADM), une partie de la formation dispensée par la coopérative "Tilapia de l'Est" (TDE) aux petites productrices d'aquaculture a porté sur la manière d'impliquer davantage de femmes dans la coopérative. Pour lutter contre le stéréotype selon lequel l'aquaculture est un "métier d'homme" et pour améliorer la représentation des femmes dans le secteur, ils ont documenté des exemples de réussite de femmes afin d'encourager d'autres femmes à se lancer dans l'élevage de poissons. Ces histoires ont été diffusées par le biais de vidéos afin de les intégrer dans les activités de formation et de renforcement des capacités. Pour sensibiliser au rôle des femmes, F4F a produit dix "success stories" de piscicultrices sur la base d'une enquête et les a diffusées dans trois stations de radio régionales et une station de radio nationale chaque matin et chaque soir pendant deux mois.

En Zambie, F4F a suivi une autre approche avec la série de vidéos et de bandes dessinées "Let Me Tell You". Les femmes y sont représentées comme des piscicultrices et des acteurs de la chaîne de valeur du poisson, travaillant avec les hommes dans leurs communautés et leurs familles, avec les mêmes connaissances et la même contribution, décrivant ainsi l'égalité des sexes comme une norme. Par exemple, Chimwemwe, la grand-mère de la série, explique souvent des connaissances importantes et est félicitée par les autres, quel que soit leur sexe, pour sa sagesse et son habileté.

Renforcement des capacités

Sur la base des résultats de l'analyse de genre, une stratégie de genre axée sur la demande peut être adoptée. Les approches et les activités comprennent non seulement des mesures axées sur l'élimination des obstacles structurels, mais aussi des aspects tels que l'adaptation des lieux et des horaires de formation afin d'améliorer l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et les hommes et les femmes. Toutes ces mesures font partie des mesures de renforcement des capacités axées sur la demande.

Le programme "Gender Makes Business Sense" (GmBS) du projet "Aquaculture Value Chain for Higher Income and Food Security in Malawi" (AVCP) est un programme pratique de développement des capacités pour les agripreneurs, qui vise à améliorer la compréhension du monde des affaires par les participants tout en intégrant les dimensions de genre. Il se concentre sur les changements transformateurs en matière de genre, en s'attaquant systématiquement aux relations de pouvoir à la racine, et en cherchant à modifier les comportements à différents niveaux et étapes afin de corriger les déséquilibres entre les sexes aux différents niveaux de la chaîne de valeur de l'aquaculture.

Grâce à l'approche de l'apprentissage par l'expérience, les femmes et les hommes acquièrent des compétences pratiques en gestion d'entreprise et un savoir-faire financier, ainsi qu'une compréhension de l'impact socio-économique de la dynamique de genre dans leur entreprise. Le programme vise le changement non seulement de la part des agripreneurs, mais aussi des acteurs de la chaîne de valeur eux-mêmes, des acteurs politiques et des facilitateurs GmBS sur le terrain. Il forme donc non seulement les agriculteurs, mais aussi les parties prenantes, notamment les vulgarisateurs, les responsables de la pêche et les responsables politiques, afin qu'ils fassent pression pour l'inclusion d'approches de changement transformatrices en matière d'égalité des sexes au niveau politique. Grâce à l'engagement de divers acteurs de tous les sexes, le potentiel de transformation des relations sociales, par exemple en ce qui concerne la prise de décision et l'accès aux ressources en vue de la sécurité alimentaire, est amélioré.

Afin de promouvoir l'appropriation et de continuer à doter les agriculteurs des compétences et des connaissances partagées par le GmBS, celui-ci a été intégré dans un programme d'enseignement et de formation techniques et professionnels en aquaculture (A-TVET). Les instituts de formation, tels que le Malawi College of Fisheries ou le Stephanos Vocational Training Centre, ont bénéficié d'un soutien sous la forme de matériel de formation, de boîtes à outils et d'une qualification plus poussée de leurs formateurs dans le domaine de l'aquaculture transformatrice en matière de genre.

Un autre programme de renforcement des capacités a été la formation de groupes de femmes sur le lac Victoria, en Ouganda, par le "Responsible Fisheries Business Chains Project" (RFBCP), afin d'améliorer et de renforcer les capacités des femmes à participer de manière égale à la chaîne de valeur de la pêche. Contrairement au GmBS, cette formation était davantage axée sur le renforcement de la confiance et des compétences sur le terrain. Les femmes propriétaires de bateaux, transformatrices et commerçantes ont été formées à la manipulation hygiénique, à la transformation du poisson, à la constitution d'équipes, aux principes de leadership et à la gestion des conflits pour soutenir la pêche à petite échelle.

Grâce à ces mesures de formation, les femmes ont non seulement été encouragées à s'impliquer davantage dans les processus décisionnels, mais aussi à s'exprimer publiquement sur les moyens de protéger les ressources halieutiques et à défendre leurs intérêts sans crainte, ce qui a contribué à réduire la violence domestique. Elles ont en outre renforcé les groupes de femmes et mieux travaillé en équipe.

La formation aux "services de développement des entreprises" (BDS) en Ouganda s'est concentrée sur les entrepreneurs impliqués dans la chaîne de valeur du poisson à petite et micro échelle, afin d'acquérir des connaissances, des aptitudes et des compétences essentielles au développement des entreprises et à la promotion de la durabilité. Il a été mis en œuvre sur les lacs Victoria et Kyoga en partenariat avec des organisations locales telles que le "Katosi Women Development Trust" (KWDT), l'"Association of Fishers Lake User Uganda" (AFALU) et la "Federation of Fisheries Organisations Uganda" (FFOU).

Les formateurs chargés d'enseigner les concepts de développement commercial étaient issus de la communauté, ont participé à un atelier de formation des formateurs et ont organisé des réunions de coordination mensuelles pour les échanges. Ils se sont concentrés sur des sujets tels que le renforcement des groupes, l'esprit d'entreprise, la planification des activités, l'image de marque et le marketing, la gestion financière, la transformation du poisson et la valeur ajoutée, la tenue de registres visant à améliorer les compétences et les connaissances, et les attitudes concernant les opérations commerciales. Pour une meilleure réussite à long terme, les supports de formation ont été illustrés et traduits dans les langues locales. Les activités ont conduit à une croissance de l'entreprise, ce qui a renforcé la confiance des femmes dans les affaires et a élargi les réseaux de femmes.

Pour mesurer le succès de l'approche de renforcement des capacités, une enquête de base et une évaluation de l'impact peuvent être réalisées. C'est ce qui a été fait pour le programme BDS en Ouganda. L'enquête de base a permis d'établir le statut des entreprises de pêche et leurs demandes, tandis que l'évaluation d'impact a mesuré l'application du contenu de la formation. Les résultats indiquent que plus de 80 % des participants ont appliqué le contenu dans leurs entreprises de pêche. Il est important de considérer que l'accès des femmes aux formations de renforcement des capacités ne s'arrête pas à la formation, mais qu'en plus de l'implication dans les réseaux de femmes et les groupes d'échange, l'application du contenu est la clé de la croissance de l'entreprise ainsi que de l'autonomisation, renforcée par une plus grande estime de soi et une plus grande indépendance.

Incorporer la narration et les éléments visuels

L'intégration de récits et d'éléments visuels est essentielle pour une communication efficace et un engagement auprès du public cible. L'association de récits et de visuels dans une campagne médiatique sur la pêche et l'aquaculture durables peut contribuer à accroître la sensibilisation, à éduquer les parties prenantes et à inciter à l'action en faveur de pratiques durables. Par exemple, une représentation visuelle de l'épuisement des poissons dans un barrage peut aider à établir un lien entre le public et la cause, en favorisant la compréhension de l'importance de la préservation des ressources aquatiques et en promouvant des pratiques responsables dans le secteur.

En présentant l'information d'une manière convaincante et relatable, on peut susciter des émotions, capter l'attention et faciliter la compréhension de concepts complexes. Les éléments visuels, tels que les images, les vidéos et les infographies, améliorent l'expérience de la narration en fournissant une représentation visuelle de l'information transmise dans un contexte spécifique. Les éléments visuels peuvent contribuer à renforcer les messages clés, à améliorer la rétention des informations et à s'adapter à différents styles d'apprentissage.

Dans l'ensemble, des objectifs clairs et l'identification du public cible, la planification stratégique et l'élaboration du message, l'utilisation efficace des différents canaux médiatiques, la cohérence du message et de l'image de marque, le suivi et l'évaluation des performances de la campagne, ainsi que l'adaptabilité au retour d'information et à l'évolution des circonstances sont des éléments importants pour la communication. En outre, la collaboration avec les parties prenantes, la compréhension des préférences et des comportements du public et la créativité dans la création de contenu sont essentielles à la réussite des campagnes médiatiques.