Photo d'un enregistreur à ultrasons déployé sur Tromelin
Audrey Cartraud
Sur chaque île concernée par le projet, 2 enregistreurs à ultrasons de type SongMeter mini bat, ont été déployés lors de 2 sessions d’écoute par 7 agents des Terres australes et antarctiques françaises, formés au préalable par le GCOI à leur manipulation. Les deux sessions d’écoute ont eu lieu en hiver (décembre-janvier) et été austral (juillet-août), se basant sur les connaissances relatives au Taphien de Maurice. Posés durant 5 nuits, dans 4 types d’habitats préalablement sélectionnés, 20 nuits d’écoute par enregistreur et par session ont été enregistrées. Au total, 240 nuits d’écoute ont été enregistrées sur l‘ensemble des îles.
Les plans d’échantillonnage se sont basés sur les données des différents types de milieux présents sur les trois îles, fournies par le Conservatoire Botanique National de Mascarin.
Une fois les enregistrements récupérés, les données ont été traitées en suivant le protocole point fixe issu du dispositif VigieChiro géré par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris permettant notamment de déterminer les espèces de chiroptères enregistrées dans les fichiers sons. Après le traitement automatisé de ces sons, une analyse acoustique manuelle a été réalisée par les salariés du GCOI afin d’identifier d’éventuelles espèces qui n’auraient pas été repérées par le logiciel.
Formation des agents TAAF par le GCOI à la manipulation des enregistreurs
Investissement et autonomie des agents TAAF dans la mise en place du protocole
Coopération du CBNM pour fournir les données des types de milieux de chaque île étudiée
Coopération avec le MNHN pour adapter le protocole point fixe à une autre aire d’étude que la métropole
Investissement des salariés du GCOI dans le traitement, l’analyse des sons et dans l’établissement des préconisations de gestion adaptées aux résultats de l’étude
Présence de deux espèces de chiroptères sur Grande Glorieuse
Absence de chiroptère sur Tromelin
Doute quant à la présence ou l’absence de chiroptère sur Europa
Bonnes expériences partenariales avec les TAAF, le CBNM et le MNHN
Depuis 2005, les TAAF sont gestionnaires des îles Éparses constituées de l’archipel des Glorieuses, Juan de Nova, Tromelin, Europa et Bassas de India. La majorité d’entre elles se situent dans le canal du Mozambique, exceptée l’île de Tromelin, localisée au nord de la Réunion.
Malgré une faible surface terrestre cumulée (43 km²), l’ensemble des eaux sous juridiction française liées à ces îles représente 6 % du territoire maritime français.
Ces îles présentent un patrimoine naturel régional reconnu mondialement puisqu’elles font partie du Hotspot de Biodiversité de Madagascar et des îles de l’Océan Indien ; Elles sont comprises dans 4 des 320 Aires marines d’importance écologie et biologiques identifiées par la Convention sur la Diversité Biologique ; elles sont reconnues comme des zones clés pour la biodiversité par l’UICN ; certaines sont reconnues comme Zones d’importance pour la conservation des oiseaux identifiées par BirdLife International.
Malgré la présence permanente d'agents de l'environnement TAAF sur ces différentes îles, aucune étude n'avait été menée sur les chiroptères avant le projet Chiropt'îles. Seules quelques mentions de chauves-souris (Genre Mops sp, Taphien de Maurice) ont été recensées sur les îles de Grande Glorieuse, Europa et Juan de Nova.
Etablissement d'un partenariat entre le GCOI et les TAAF
Définition des objectifs du projet en concertation avec les TAAF et le MNHN
Recueil des anciennes mentions de chauves-souris dans les îles Eparses
Définition des protocoles à mettre en place, adaptables à chaque île étudiée et aux moyens logistiques
Amélioration des connaissances concernant la biodiversité présente sur les îles de Tromelin, Grande Glorieuse et Europa
Premier partenariat entre les TAAF et le GCOI
Possibilité de communiquer sur les résultats tirés de l'étude
La collaboration avec les populations a été d’un très bon soutien à la réussite des opérations de lutte anti braconnage et doit être maintenue afin de renforcer la confiance et étoffer les sources de renseignement indispensables pour des actions bien ciblées dans les Aires Protégées (AP).
L’objectif de nouvelle confiance des populations envers les forces de sécurité et de défense (FDS) et d’un climat de sérénité a été atteint à 100% dans le cadre du projet. Les unités mixtes ont pu disposer des éco-gardes issus des communautés mais également ont pu interagir avec les populations, échanger avec elles tout en leur redonnant confiance. Ce contact entre les unités mixtes et les populations étaient des moments forts et uniques qui mériteraient d’être renouvelés.
Aussi des cellules de contact (cellule de renseignement) issues des communautés ont pu être mises en place avec pour mission globale d’infiltrer la zone couverte par le complexe PONASI afin de déceler toute activité suspecte de nature braconnière ou criminelle, faire remonter rapidement le renseignement, le traiter, l’analyser, déclencher ou faire déclencher une action.
Participation des communautés aux opérations de lutte anti braconnage avec les éco-gardes issus de leurs villages,
Participation des communautés aux opérations de collecte de l’information à travers les réseaux de renseignement communautaire issus de leurs villages
L’inter action permanente entre unités mixtes de lutte anti braconnage et les populations riveraines permet une meilleure couverture du paysage et l’obtention plus rapide de résultats pour une meilleure protection et sécurisation des Aires Protégées.
Formation conjointe de prédéploiement des forces mixtes LAB
AGN
La formation des hommes a été un facteur déterminant dans la réussite des opérations de lutte anti braconnage.
Les différents éléments n’avaient pas les mêmes procédés de travail, le même rythme de travail et la même rigueur.
Les hommes ont donc tous été instruits dans le domaine technique et tactique et dans la connaissance de la faune et du milieu forestier. Cette instruction fut très bénéfique et a permis aux hommes de renforcer leurs connaissances dans les différents domaines (Combat en forêt, secourisme au combat, IST, ISTC, Navigation, Conduite opérationnelle des motos, défense de camp, préparation logistique et opérationnelle des missions, RETEX, etc.). Au total 10 modules de formation opérationnelle sont dispensés chaque fois qu’une projection de force était envisagée.
Les renforcements de capacités accumulés grâce aux opérations portées par le projet devraient être maintenus pour des opérations futures car favorise une collaboration étroite et un climat de confiance les différentes unités déployées.
Une même formation pour toutes les unités projetées,
Une meilleure coordination,
Lorsque les éléments constitutifs des unités mixtes reçoivent les mêmes formations cela permet à chacun de mieux connaître son rôle et le commandement et les actions de terrains sont plus efficaces