Pour que l'approche soit appliquée avec succès, la gestion durable et intégrée des forêts doit non seulement être pilotée et pratiquée sur le terrain, mais aussi intégrée dans les stratégies nationales, les plans de développement et la planification et le suivi de la gestion forestière à long terme. Par conséquent, il est tout aussi important de travailler avec les exploitants forestiers au niveau local que d'intégrer l'approche au niveau national.
L'approche de la gestion conjointe des forêts a été ancrée dans le code forestier du Tadjikistan en 2011. Cela constitue la base juridique de la mise en œuvre et accélère la diffusion de l'approche dans d'autres régions du pays. Depuis 2016, une gestion forestière plus intégrative est pratiquée, pour laquelle un dialogue intersectoriel a été établi. Ce dialogue intersectoriel permet de relever les défis environnementaux, économiques et sociaux qui dépassent le mandat de l'agence forestière. La surveillance des forêts et la planification de la gestion sont renforcées grâce au soutien de l'unité d'inspection des forêts. Ce n'est que si un système de planification de la gestion forestière et une structure de surveillance des forêts sont en place qu'une approche telle que l'approche intégrée des forêts peut être étendue à l'ensemble du pays et que la mauvaise gestion, la corruption et les violations à grande échelle des réglementations (par exemple, le pâturage sur les parcelles forestières) peuvent être évitées.
L'approche du JFM suit une approche à plusieurs niveaux, ciblant les niveaux national, régional et local, ce qui s'est avéré nécessaire et, par conséquent, fructueux.
Une solution théoriquement valable ne peut être aussi bonne dans la pratique que le système de gestion, de planification et de suivi qui la sous-tend, ainsi que le soutien politique dont elle bénéficie.