Les amphibiens sont plus menacés et leur déclin est plus rapide que celui des oiseaux ou des mammifères. Les populations d'amphibiens diminuent en raison de multiples facteurs, tels que le changement climatique, le champignon chytride et d'autres facteurs anthropiques comme le trafic d'espèces. Cependant, le niveau de menace pesant sur les amphibiens est sans aucun doute sous-estimé, car 1294 espèces (22,5 %) sont trop mal connues pour être évaluées, contre seulement 78 oiseaux (0,8 %)(Stuart et al., 2004).
Ce déficit de connaissances souligne l'importance vitale d'outils pédagogiques comme Ribbit pour démocratiser la recherche scientifique. En abaissant les barrières à la surveillance écologique, les applications comme Ribbit transforment les observateurs passifs en participants actifs à la conservation. Les technologies éducatives permettent aux scientifiques citoyens de contribuer directement à la compréhension et à la protection des écosystèmes vulnérables, en palliant les limites critiques de la recherche grâce à une collecte de données élargie dans des régions insuffisamment étudiées.
Ces plateformes innovantes sensibilisent le public aux défis de la biodiversité tout en offrant des voies accessibles pour l'engagement scientifique. Contrairement aux applications axées sur les oiseaux et dotées d'infrastructures de recherche bien établies, la conservation des anoures n'a pas bénéficié de plateformes complètes de science citoyenne. Ribbit comble cette lacune critique en permettant aux individus de devenir des contributeurs essentiels à la recherche sur les amphibiens, en comblant le manque de données et en soutenant les efforts de conservation à l'échelle mondiale par le biais d'une gestion collaborative de l'environnement basée sur la technologie. Il s'agit de la première application à inclure des informations sur plus de 800 espèces d'amphibiens, en quatre langues, y compris le type d'appel, la photo, les informations CITES (si les espèces font l'objet d'un trafic ou sont utilisées à des fins commerciales, ce qui répond aux objectifs 5 et 9 du FBG), le statut UICN (si les espèces sont en danger, ce qui répond à l'objectif 4 du FBG) et des informations générales sur le comportement et la reproduction de l'animal.
 
      
            Bien que l'objectif soit d'éduquer les amateurs de nature, nous voulons éviter l'augmentation du trafic d'espèces. C'est pourquoi nous avons décidé de ne pas permettre aux utilisateurs d'accéder aux données des autres. Ainsi, la localisation d'une espèce menacée ne sera pas visible par les trafiquants sur l'application. Les utilisateurs n'ont accès qu'à leurs propres données. Une fois partagées avec le GBIF, les données sont masquées, de sorte que ni l'emplacement précis de la grenouille ni celui de l'utilisateur ne seront divulgués au grand public. De cette manière, nous nous assurons que notre application est respectueuse de l'environnement.