Améliorer les connaissances grâce à une visite d'exposition

Une visite d'exposition d'une semaine au Nagaland, du 15 au 20 juillet 2019, a été organisée pour les agriculteurs et les dirigeants communautaires du village. Au cours de la visite d'exposition, ils ont été emmenés dans les champs de jhum et les mesures d'optimisation du jhum adoptées par les agriculteurs Naga ont été montrées. Des interactions entre agriculteurs ont également été organisées, ce qui a permis aux agriculteurs de clarifier leurs doutes. Ils ont également été emmenés à la station de recherche agricole de l'État (SARS) où des recherches sur les mesures d'optimisation du jhum sont menées et l'interaction avec les scientifiques leur a permis d'acquérir de nouvelles connaissances.

La visite d'exposition au Nagaland a eu un impact sur la compréhension de la méthodologie et des avantages d'une pratique améliorée dans leur jhum.

  • Le Nagaland a adopté des mesures d'optimisation du jhum qui ont permis d'obtenir d'excellents résultats en termes d'augmentation de l'intensité des cultures dans les champs de jhum.
  • Un itinéraire de visite bien planifié a été préparé et la logistique du voyage a été organisée bien à l'avance et la période de la visite a coïncidé avec la saison active du jhum.
  • L'autorité gouvernementale du Nagaland a été contactée avant le voyage pour expliquer l'objectif et les détails de la visite.
  • La sélection des agriculteurs à visiter a été faite en gardant à l'esprit l'implication des chefs de communauté, des femmes et des jeunes.

Cette visite a suscité l'enthousiasme des agriculteurs et a renforcé leur confiance. Le moment de la visite était parfait car toutes les opérations d'optimisation du jhum ont pu être observées sur le terrain. Cette visite a été l'occasion d'échanger du matériel génétique entre les agriculteurs et a permis d'améliorer la conservation de la biodiversité.

L'enseignement le plus important est que la visite d'exposition, en plus d'accroître les connaissances, permet de renforcer la confiance et les liens entre les tribus montagnardes qui pratiquent une utilisation des terres et des modèles de culture similaires dans la région.

Sensibilisation par le biais de formations et d'ateliers

Afin de sensibiliser aux mesures d'optimisation du jhum déjà pratiquées par les agriculteurs du Nagaland, un atelier de deux jours a été organisé dans le village du projet pour les chefs de communauté, les agriculteurs et les fonctionnaires de terrain du département des forêts. Bien que le jhum soit pratiqué depuis des générations par les villageois, ils ne connaissaient pas les mesures d'intensification et d'optimisation du jhum. Les avantages de ces mesures en termes d'augmentation des revenus agricoles et d'amélioration de la biodiversité et des services écosystémiques ont été expliqués par le biais d'un processus participatif et d'une présentation PowerPoint. L'implication des chefs et des anciens de la communauté, ainsi que des femmes et des jeunes leaders dans le programme de formation a été un avantage supplémentaire, car elle a permis de mettre en évidence l'urgence du programme et de sa mise en œuvre.

  • L'orientation des mesures d'optimisation du jhum vers l'agence nodale de l'État, c'est-à-dire le conseil de la biodiversité de l'État et les membres du conseil de village, a été essentielle pour gagner la confiance des parties prenantes.
  • La prise de conscience par les agriculteurs et les parties prenantes de l'urgence des problèmes rencontrés et la volonté de participer activement, d'acquérir des connaissances et de les mettre en œuvre dans leur propre jhum.
  • La sélection du bénéficiaire qui possède une parcelle dans le champ de jhum actuel a été un avantage supplémentaire.
  • L'encouragement de tout programme dans le village sous la forme d'apports ou de visites d'exposition pourrait susciter l'intérêt de la communauté pour une participation active.
  • La planification participative du programme dans le village avec les participants a suscité plus d'intérêt et de discussions.
Transformer un suivi scientifique en un événement social et touristique

La gestion des zones protégées par le biais d'activités de conservation est normalement séparée des activités d'utilisation touristique. La création d'un lien entre les deux activités peut être un outil pour résoudre de nombreux problèmes, en montrant à tous que les activités du parc font partie d'une stratégie unique et complexe.

Le recensement des cerfs rouges dans le parc national des Foreste Casentinesi est à la fois une action importante de suivi de la faune et un grand événement touristique, basé sur un tourisme de haute qualité. Il implique directement, pendant quatre jours en basse saison touristique, les hébergements locaux tels que les refuges de montagne et les "agriturismi" (fermes), les guides et interprètes environnementaux, les restaurants et autres entreprises économiques.

Les volontaires impliqués dans le recensement sont en moyenne jeunes et profitent évidemment de cette occasion pour se détendre dans la nature et rencontrer des personnes partageant la même passion. Les activités de recensement et la présence de centaines de volontaires provenant de nombreuses localités italiennes et étrangères sont bien visibles pour toute la population locale, y compris par le biais des médias.

Grâce au recensement des cerfs, le parc national devient le lieu d'un événement national majeur en matière de conservation, ce qui est très apprécié par les communautés locales.

L'une des clés de la gestion des parcs nationaux est d'utiliser les formes de développement comme outils de conservation. Le recensement des cerfs, organisé dans le parc national des forêts de Casentinesi, est un excellent exemple de cette stratégie. Grâce à ce recensement, la population locale considère le cerf et les activités de conservation comme une opportunité de développement socio-économique.

En même temps, les volontaires trouvent une occasion rare d'être les protagonistes de la gestion du parc pendant quelques jours, en se sentant réellement partie prenante.

Cette expérience démontre que la conservation de l'environnement peut coïncider avec des opportunités de développement socio-économique durable.

Amélioration des conditions socio-économiques grâce à la conservation

D'un point de vue social, le modèle de projet permet de générer de manière raisonnable et rentable, dans un délai relativement court (1 à 2 ans), des conditions de production qui améliorent la qualité de vie des familles des bénéficiaires de deux manières : l'incorporation d'un régime alimentaire plus varié comprenant davantage de légumes, de fruits et de protéines (poulets et œufs) et la diversification des activités productives qui, à leur tour, augmentent le revenu économique perçu par les familles.

  • Pratiques agricoles durables : Le passage d'activités non durables à des activités durables donne des résultats positifs notables en matière de production.
  • Échange de connaissances : Le projet relie les connaissances traditionnelles et scientifiques, offrant ainsi des approches plus intégrales (différentes façons de connaître, valeur de l'eau au-delà du tangible, du social, de l'économique, de l'écologique et du spirituel).
  • Compréhension de la communauté : Le personnel du projet est originaire de la région et est composé d'agriculteurs, ce qui garantit que les idées et les objectifs du projet s'alignent sur les besoins de la communauté, tels que les besoins alimentaires, les intérêts en matière d'écotourisme, etc. Le nombre de familles intéressées par le projet est en augmentation, ce qui témoigne de son succès.

  • Le suivi : La comparaison de la situation avant et après la mise en œuvre du projet prouve l'importance de cet élément. Ces données sont complétées par des informations et des chiffres sur la production après la phase, qui permettent de rendre compte de l'ampleur du changement obtenu en termes d'amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires.
La reconstruction du tissu social comme élément catalyseur

Ce projet a contribué à reconstruire le tissu social, en permettant aux voisins et aux membres des villages de se connaître et de travailler ensemble grâce à la formation (écoles d'agroforesterie) et à la mise en œuvre d'activités de groupe productives telles que l'apiculture, les zones de conservation communautaires et les parcelles de démonstration dans les villages, ce qui a permis de retrouver des valeurs telles que la confiance, la crédibilité, l'amitié et la définition de règles du jeu et de coresponsabilités. L'un des éléments les plus importants du projet est de réaliser l'union entre les habitants des villages et les institutions et organisations qui se consacrent à la promotion du développement durable.

  • Coopération mutuelle
  • Aussi locale que possible : Le personnel du projet est originaire de la région et est lui-même agriculteur. La sélection d'un personnel aussi local que possible a permis de s'assurer que les problèmes étaient traités de manière appropriée et en temps voulu, et a renforcé la confiance dans le processus et les résultats du projet.
  • La volonté de s'adapter aux besoins de la communauté : Chaque cohorte d'agriculteurs (vereda) a des défis et des besoins qui lui sont propres, et le fait de s'y adapter avec souplesse a permis aux veredas de renforcer et d'améliorer leurs possibilités en fonction de leurs intérêts.
  • Connexion au territoire : Le projet a renforcé les possibilités pour les familles de revenir et de rester plus longtemps dans les fermes pour mener à bien les activités prévues, en particulier pour les femmes et les enfants qui ont été déplacés vers le centre urbain pendant les années de violence.
Viabilité financière interne et externe

Les ressources financières pour le développement de politiques et d'actions visant à la récupération, à la protection et à la conservation de l'environnement proviennent d'aides nationales et internationales d'institutions publiques et privées.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du plan d'action 2019-2023 du Comité du système local d'aires protégées (SILAP) de la municipalité de San Juan Nepomuceno et des stratégies du plan de gestion du sanctuaire de la flore et de la faune de Los Colorados visant à garantir sa viabilité biologique, raison pour laquelle la continuité des activités est prévue à long terme.

  • Rôles : Articulation des rôles des parties prenantes et investissement de ressources à long terme.
  • Confiance : Confiance dans le partenariat, tant du point de vue institutionnel que du point de vue des parties prenantes, ce qui permet de surmonter les difficultés financières.
  • Jouer sur ses points forts : plusieurs organisations travaillent à la conservation de la nature dans la région ; par conséquent, tirer parti des points forts de chacune d'entre elles permet d'accroître les possibilités de financement.
  • La confiance : Le projet a permis d'instaurer un climat de confiance autour de la pertinence de la gestion durable des ressources à différentes échelles publiques et privées (gouvernance), ce qui augmente les chances de continuité et de financement.

Organisation des éleveurs du bétail en associations de gestion sylvopastorales

L’élevage du bétail ovin est l’activité principale dans la zone. L’effectif du cheptel dépasse largement la capacité fourragère des parcours forestiers. Du coup le respect des parcelles mises en défens pour la régénération est difficile à respecter. Or l’organisation des éleveurs en association leur permet de bénéficier d’indemnités compensant le parcours dans les mises en défens. Ce qui permet de régénérer le Cèdre de l’Atlas qui est en voie de disparition.

-La convention prévoyant la compensation est régie par un engagement des associations à respecter les mises en défens pour la régénération,

-Les compensations perçues sont investies dans des infrastructures et des équipements qui servent à l’élevage et pour acquérir des aliments pour le bétail;

-Les organisations permettent de se projeter sur des projets de développement intégrés valorisant les ressources naturelles sur tous les parcs pastoraux et associant toutes les catégories sociales notamment les jeunes et les femmes.

Les indemnités perçues par les associations risquent d’être partagées directement par les éleveurs sans réaliser les investissements escomptés ;

Les éleveurs eux même peuvent servir de main d’œuvre pour la mise en œuvre des actions contractualisées entre le département des eaux et forêts et les associations ;

Les associations doivent être suivies et encadrées au début pour approprier le concept de compensation et le développer vers la conception de projets de développement.  

Mécanisme d'incitations financières

Le département des eaux et forêts gère les ressources forestières à l’aide de ses structures déconcentrés chargées entre autres de la surveillance et de l’application des techniques de reboisement et de sylviculture. La régénération des essences autochtones notamment ‘’Cédrus Atlantica’’ s’avère parmi les tâches qui sont difficiles à réussir. L’interdiction des parcours sur des parcelles indiquées par l’aménagement ‘’mises en défens’’, est une technique appliquée pour réussir la régénération du Cèdre mais difficile à faire respecter par les éleveurs sans mobiliser des fonds pour les compenser sur ces mises en défens.

Toutefois l'organisation des éleveurs en association, leur encadrement et leur sensibilisation étaient primordiaux pour appropier le concept de compensation et le valoriser durablement. Ce qui a été assuré par le Parc National d'Ifrane et continue à être l'une de ses missions principales.

Le département des eaux et forêts est une structure étatique reconnu par la loi depuis 1913 et qui agit dans le cadre d’une réglementation instaurée par le pays en concertation avec les ayant droits. Il reçoit des fonds et dispose de la flexibilité d’établir des conventions qui cadrent des projets de développement partenariaux avec les parties prenantes, la société civile, les coopérative, les associations……

-Il convient de ne pas se baser sur la seule répression pour limiter les infractions aux lois sur les ressources naturelles.

-La participation des ayant droit et des parties prenantes aux débats sur la gestion des ressources naturelles, permet de faire ressortir des solutions optimales et de prendre des décisions pertinentes. 

-Dans un premier temps, les éleveurs avaient des difficultés à s'organiser en association et ils avaient aussi tendances à partager les compensations pérçues pour les consommer directement. Mais avec l'assistance et l'encadrement du Parc National d'Ifrane, les compensations pérçues s'investissent en infrastructures, équipements et achat d'aliments pour le bétail. De plus en plus on a évolué vers la conception de projets de développement intégrés qui visent l'amélioration des revenus des ayant droit et la reconstitution et la conservation des écosystèmes fragiles y compris le Cèdre de l'Atlas en voie de disparition.   

Programme personnalisé de renforcement des capacités

Dans le cadre du programme LfN de l'UICN Inde, une entreprise bénéficie de sessions personnalisées et ciblées pour améliorer l'apprentissage sur des outils et des recherches mondialement reconnus. Cela aide les entreprises à renforcer leurs capacités et à catalyser la transition de l'organisation vers des pratiques commerciales durables.

  • Comprendre le public, les opérations de l'entreprise et convenir avec la direction générale d'un programme personnalisé de renforcement des capacités permet de s'assurer que le personnel clé dans leurs opérations a une meilleure compréhension et appréciation de l'incorporation du capital naturel dans les opérations de l'entreprise ;
  • En plus des sessions spécifiques aux entreprises, l'événement annuel (masterclass) offre une plateforme d'apprentissage entre pairs à partir des meilleures pratiques de l'industrie à des communautés plus larges ;
  • Il est nécessaire de concevoir, de développer et de mettre en œuvre des outils et des modules spécifiques au secteur afin de pouvoir répondre aux attentes des entreprises.
  • La nature des sessions de renforcement des capacités devrait permettre au personnel de fixer des objectifs réalistes à court et à long terme.
  • L'apprentissage entre pairs, non seulement au sein de la région mais aussi auprès d'experts internationaux, devrait être renforcé.
Engagement en faveur du capital naturel

Dans le cadre du programme Leaders for Nature de l'UICN Inde, il est important de s'assurer qu'un contrôle préalable adéquat est effectué pour tous les membres potentiels, afin de comprendre la perspective et l'engagement de l'entreprise à l'égard du capital naturel.

  • Un processus de vérification préalable de la matrice risques-opportunités (RdM) est réalisé à partir des informations disponibles sur Internet et des rapports de durabilité et d'audit des entreprises. Cela permet à l'UICN d'évaluer les opportunités et les risques liés aux partenariats avec les entreprises.
  • Le niveau d'engagement de la direction des entreprises sur les questions liées à la conservation de la biodiversité et du capital naturel, entre autres, est reflété par l'allocation des ressources (humaines et financières).

L'engagement de la direction générale garantit que la politique relative au capital naturel est intégrée dans les opérations commerciales et fait partie de la vision de l'entreprise. L'absence d'un tel leadership et d'une telle vision entraînerait une réduction des capacités personnelles et de la volonté d'aborder ces questions.