Mario Caña
Organiser l'engagement des parties prenantes et la participation du public
Créer une vision et des objectifs pour la PEM
Construire des scénarios pour la PEM
Analyse sectorielle et briefings
Base de données spatiales et combler les lacunes des données
Production de connaissances scientifiques

L’Institut Mamirauá génère des connaissances scientifiques qui sont mises au service des communautés locales, avec la participation de celles-ci en tant qu’intervenantes, et en appliquant les processus de gouvernance des zones de conservation. 

 

Ces connaissances reposent sur les quatre lignes d’action suivantes :

  1. l’éducation environnementale;
  2. la protection environnementale;
  3. le renforcement de la communauté;
  4. la communication communautaire.

La production de connaissances a pour objet la recherche de solutions à moyen et long terme.

 



 

  1. Respect et dialogue : les connaissances générées sont proposées aux communautés, mais elles ne leur sont pas imposées. Ce sont les communautés qui décident en dernier lieu s’il convient de mettre en œuvre les stratégies suggérées.

 

  1. Chaque communauté et chaque groupe est distinct, et il ne faut en aucun cas assumer que ce qui convient à l’un convient à l’autre (il ne s’agit pas de modèles réplicables à souhait).
  2. Les contextes, les modes de leadership et de travail varient. Si cette différence n’est pas comprise, les processus de conservation deviennent compliqués et même impossibles à mettre en place.
Travail à proximité de la communauté

Le travail à proximité de la communauté se fait dans le respect de la diversité des traditions, en tenant compte des résistances.

 

Le travail communautaire est fondé sur les intérêts et les nécessités des communautés. Celles-ci sont les principales intervenantes dans la recherche de solutions.

 

Les processus de gouvernance appliqués par l’Institut visent à faciliter la communication entre les organisations et les communautés. C’est pourquoi l’Institut organise des ateliers de gestion inclusive.

 

  1. 1. Au Brésil, on sait que 90 % des initiatives de conservation de la nature sont liées aux communautés locales. En partant de ce principe, l’Institut établit des relations et un plan de travail à long terme.

    2. L’établissement de liens de confiance avec les communautés est indispensable pour travailler en étroite collaboration avec elles.

    3. Les processus de gouvernance mis en place par les gouvernements.

    4. Les processus de gouvernance dans les zones de conservation autochtones et communautaires.

  1. Plusieurs organisations ont mené des initiatives infructueuses de conservation et de développement parce qu’elles n’ont pas su comprendre et respecter les communautés.
  2. De nombreuses organisations ne comprennent toujours pas que 90 % des projets de conservation sont liés aux communautés et aux peuples autochtones.
  3. Il est important de travailler en tenant compte du processus de gouvernance des gouvernements, car la gestion efficace du territoire nécessite la participation des parties prenantes.
Formation au sein des communautés

Outre la mission de combattre les feux de forêt, les brigades de volontaires incitent la population des communautés avoisinantes à réduire l’usage de l’agriculture sur brûlis. Pour ce faire, elles leur rendent visite pour les sensibiliser à la norme officielle mexicaine NOM 015 qui régit l’utilisation de l’agriculture sur brûlis. 

L’exercice mène à des ententes consistant à éviter l’usage de cette pratique dans les sites à proximité de la Réserve, et, dans certaines conditions, à les programmer dans des lieux autorisés.

La formation en communication des brigades de volontaires.

 

Du matériel complémentaire fourni au cours des échanges avec les producteurs.  

 

Les membres des brigades de volontaires sont issus des communautés de la région du volcan, c’est pourquoi leur message est bien reçu par la population locale.

 

Les activités doivent être programmées de sorte que les échanges au sujet de l’agriculture sur brûlis se fassent avant le début de la saison des semailles lorsque cette pratique est utilisée. 

 

Il convient d’assurer un message continu par divers moyens, notamment des discussions, des prospectus, du matériel didactique, des affiches, la radio, etc.

Formation des brigades de volontaires

Une fois formés par la CONANP en partenariat avec la CONAFOR, les combattants de feux de forêt convoquent, forment et équipent à leur tour des membres des communautés de la région du volcan en vue de constituer des brigades de volontaires locales. D’autres fonds peuvent compléter le budget de la CONANP. En 2020, par exemple, le FONCET [Fonds de conservation El Triunfo] a donné un camion pour assurer le transport des brigades de volontaires dans la région.

 

À ce jour, 45 membres des communautés de la région du volcan sont formés au combat des feux de forêt.

 

 

 

 

Une bonne relation entre les communautés et les autorités de la CONANP et d’autres organismes, car ce sont elles qui convoquent les personnes.

 

Leur présence à proximité de la Réserve permet aux membres des brigades de volontaires d’arriver rapidement sur les lieux, au besoin.

 

Des échanges d’expériences et une bonne relation avec les brigades de volontaires du Guatemala, étant donné que le volcan est transfrontalier.

 

Le budget des formations doit couvrir le matériel. Il est arrivé plusieurs fois que des brigades de volontaires dûment formées ne disposent pas du matériel requis pour aller combattre des feux.

C’est pourquoi il faut prévoir un budget pour outiller les équipes, et remplacer le matériel endommagé. Il est fondamental de mettre tout en œuvre pour que le travail soit effectué en réduisant les risques.

 

 

Formation et préparation du personnel

Il est important que des membres du personnel de la CONANP soient formés et spécialisés en gestion des feux de forêt. C’est pourquoi la Commission a obtenu des subventions pour que son personnel puisse suivre les cours de la CONAFOR [Commission nationale forestière du Mexique] en partenariat avec le Service national des forêts des États-Unis. La CONANP doit couvrir les indemnités afférentes.

 

Des partenariats avec la CONAFOR et des organismes spécialisés dans la gestion des feux.

 

Un personnel désireux d’acquérir de nouvelles connaissances.

 

 

 

Les possibilités de formation sont nombreuses. Il faut une planification efficiente du temps pour les mettre à profit.

 

Il est nécessaire d’investir dans ces formations, car elles sont fondamentales pour que le personnel de la CONANP puisse à son tour assurer l’apprentissage initial des brigades de volontaires.

 

La formation est ouverte aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Archivo CONANP / Heydi Sanchez
Formation et préparation du personnel
Formation des brigades de volontaires
Formation au sein des communautés
Récifs artificiels

Une autre activité connexe importante a été l'identification de l'emplacement de récifs artificiels, afin d'augmenter la biomasse des poissons. La carte des herbiers marins produite ultérieurement par le comité de gestion de l'AMP s'est avérée particulièrement utile pour sélectionner les zones sans herbiers marins afin de placer ces récifs artificiels.

La submersion de récifs artificiels a déjà été testée avec le soutien de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) en 2009. Par ailleurs, le Centre de recherche sénégalais sur l'aquaculture et les moules (CRAMS) situé à M'bodiène, au nord de Joal-Fadiouth, développait et plaçait en même temps des récifs artificiels au sein d'une ferme aquacole. 

 

Les pêcheurs de Joal-Fadiouth se sont montrés particulièrement intéressés par l'immersion de récifs similaires dans leur AMP, afin d'attirer les poissons et de diversifier l'activité de pêche.

Le CRAMS a dû faire face à la perte de certains poissons qui s'échappaient des cages, mais aussi au fait que l'ombre des cages avait tendance à attirer les poissons sauvages. Cette abondance de poissons sauvages et de poissons d'élevage échappés autour de la ferme a attiré les pêcheurs locaux, ce qui a souvent entraîné des dommages aux cages et donc des conflits avec l'équipe du CRAMS. L'équipe a donc déployé plusieurs récifs artificiels autour des cages (constitués de plateaux de mollusques, largement consommés par les Sénégalais). Non seulement l'effet du récif artificiel a-t-il entraîné une augmentation de la biomasse de poissons, mais celui-ci a également empêché les pêcheurs d'entrer dans les cages à poissons.

Activités de sensibilisation

Dans chaque quartier de Joal-Fadiouth, des activités de sensibilisation ont été menées. Des courts métrages, y compris des images sous-marines montrant des pêcheurs plongeant à la recherche d'herbiers marins, ont été présentés à la communauté élargie des pêcheurs. Les films ont été projetés la nuit, suivis de débats avec l'équipe de gestion de l'AMP.  Alors que les pêcheurs étaient ciblés par des réunions spécifiques ou en écoutant les nombreuses interventions de l'équipe de l'AMP à la radio locale, ces films et débats ont été l'occasion de toucher les autres membres de des familles et du voisinage.

Des activités de sensibilisation telles que la projection de films ou des interviews radiophoniques ont été régulièrement menées par l'équipe de l'AMP depuis sa création. Les pêcheurs et les habitants étaient habitués à entendre les messages de l'équipe de gestion, qui étaient crédibles.

Cela a permis de sensibiliser au rôle essentiel que jouent les herbiers marins en tant que zones de nurserie et d'alimentation dans leur AMP, et de souligner l'importance de leur conservation pour les générations de pêcheurs actuelles et futures. En outre, des équipements de plongée supplémentaires ont été achetés afin de permettre aux pêcheurs locaux de voir les herbiers marins par eux-mêmes. La sensibilisation accrue des pêcheurs aux herbiers marins les a amenés à demander un zonage et un marquage appropriés de l'AMP, afin d'éviter les dommages involontaires causés aux herbiers marins par leurs ancres ou les hélices de leurs moteurs.

Cartographie participative des herbiers marins par les pêcheurs locaux

Les pêcheurs ont utilisé une carte bathymétrique de l'AMP combinée à des appareils GPS. Chaque emplacement marqué par GPS correspondait à une zone d'enquête de 50 m2, dans laquelle la présence d'herbiers marins a été confirmée ou non. Les espèces exactes d'herbiers marins (principalement des Cymodocées) ont été répertoriées pour chaque site dans un carnet dédié. Au total, environ 1500 échantillons ont été collectés au sein de l'AMP. Un code couleur a ensuite été attribué aux différentes découvertes – herbiers marins, sables ou roches – qui ont ensuite été transcrites sur une carte papier grâce aux coordonnées GPS recueillies. En outre, vingt sessions de relevés – reconnaissant le biais saisonnier – ont été menées de manière aléatoire au cours d'une année, dans le but de noter à nouveau la présence ou l'absence d'herbiers marins. Le protocole des relevés s'est inspiré des exemples fournis par les guides de terrain de Seagrass-Watch. La carte papier et les coordonnées GPS ont ensuite été transformées en une carte numérique par M. Paul Tendeng, technicien SIG du Réseau régional des aires marines protégées d'Afrique de l'Ouest (RAMPAO).

En 2009, la Fondation FIBA (Fondation Internationale du Banc d'Arguin) a soutenu une première visite de Dr. Gérard Pergent, expert en herbiers marins (Université Pacal Paoli de Corse). À Joal, cette visite et les observations in situ ont attiré l'attention de M. Abdou Karim Sall (président du comité de gestion de l'AMP de Joal-Faditouh) et d'autres pêcheurs. Cette rencontre a mis en lumière l'importance des herbiers marins à Joal-Fadiouth, notamment pour expliquer la présence de ressources locales comme les calamars.

Une fois que les pêcheurs et le comité de gestion de l'AMP ont compris l'importance de protéger les herbiers marins au profit de leurs pêcheries, ils ont demandé le soutien de la fondation FIBA, avec laquelle ils entretenaient une relation de confiance de longue date. Conduite en 2012-2014, la FIBA a mis en œuvre la première cartographie participative des herbiers marins au Sénégal, avec 70 à 80 % du travail effectué volontairement par les pêcheurs eux-mêmes. L'équipe de la FIBA, alors basée à Dakar et composée de M. Julien Sémelin (coordinateur du programme sur les espèces et les habitats marins), M. Simon Mériaux (coordinateur du programme de développement organisationnel) et M. Antonio Araujo (expert technique), a financièrement et techniquement soutenu les pêcheurs de Joal-Fadiouth. Au total, la FIBA a fourni environ 20.000 EUR pour le matériel, le carburant et les activités de sensibilisation, et a consacré environ 40 jours de travail à l'assistance technique.