Le projet est basé sur des activités de sensibilisation. En effet, la création des supports de communication est une excellente démarche pour accompagner les actions de sensibilisation :
- la case environnement fabriquée sur le site d’animation a aidé les activités proposées au public scolaire sur la transmission des connaissances sur les espèces patrimoniales indiquées sur des panneaux. On a mis en avant les langues locales, en collaboration étroite avec l’Agence des Langues Kanak, avec la traduction en français.
- des photos ont été réalisées pour remettre aux communautés locales participant aux réunions de concertation. Des panneaux sur les espèces patrimoniales et les valeurs culturelles des ressources en eau potable ont été fabriqués.
- un film documentaire permettant de valoriser le projet a été réalisé par un membre de l’équipe de projet après sa formation vidéo organisée par un prestataire professionnel dès le début de la mise en œuvre du projet ;
- pour la visibilité du projet, on a fabriqué des t-shirts, casquettes et sacs écologiques sur lesquels les logos de financeurs ont été apposés.
La réelle volonté de l’équipe du projet de prendre en main les différentes activités liées à la création des supports de communications contribue à leur achèvement : contact des prestataires, conception des panneaux, organisation logistique pour le bon déroulement de la formation vidéo et de la réalisation du film documentaire.
La mauvaise gestion du temps pour les activités entraîne le retard de la fin du projet. Il faudrait prendre une marge d'au moins une quinzaine de jours pour assurer la clôture de toutes les activités prévues avant la fin de la mise en œuvre du projet.
Le but de l’organisation des actions de sensibilisation sur la biodiversité et de la ressource en eau est d’informer et de sensibiliser le public face aux problématiques liés à l’environnement, plus particulièrement, sur la biodiversité locale et la ressource en eau. Trois résultats ont été définis :
- l’organisation de la Journée Mondiale de l’Eau, afin de sensibiliser le public notamment scolaire sur les problématiques et le savoir-faire traditionnel relatif à la ressource en eau ;
- l’organisation d’une journée d’échange et de transmission sur les services rendus par la nature, notamment les ressources en eau ;
- la restitution dans les tribus des actions réalisées lors de la mise en œuvre du projet suivi de la distribution des livrets et une photo prise lors de la réunion de concertation.
Les partenaires sollicités on été tous présents pour assurer leurs animations relatives au patrimoine « Eau » lors de la Journée Mondiale de l’Eau. Ils se sont bien impliqués. Il en est de même pour le public scolaire invité - il a répondu favorablement pour participer à cette journée.
Quant aux réunions de restitution de la fin du projet, les communautés locales sont venus en nombre reflétant leur enthousiasme d’avoir envie de protéger leur environnement et leurs ressources en eau.
Le choix de mettre les réunions de restitution vers la fin du projet n’est pas idéal dans la mesure où il n’y a pas de marge de temps suffisante pour organiser toutes les réunions si jamais il y a un empêchement majeur de tribus. D’ailleurs, l’équipe du projet a rencontré cette incidence où il y avait trois tribus endeuillées. Par conséquent, l’équipe a été obligée de prolonger les activités d'une semaine après la fin officielle de la mise en œuvre du projet.
Elaboration d’un livret sur la culture et la nature
Le livret a pour but de créer un outil ou guide pratique destiné aux chefs de clans, aux coutumiers de toutes les tribus de la commune de Hienghène, sur les mesures de gestion de l’environnement basées sur la culture. Le contenu de ce livret comprend la méthodologie de l’organisation et de la conduite des réunions de concertation, et les synthèses de chaque réunion de concertation. On y trouve aussi un tableau qui récapitule les synthèses de toutes les tribus éloignées de la réserve de nature sauvage. Il en est de même pour les 5 tribus à proximité de cette réserve. Comme les gens se sont exprimés librement en leurs langues, l’Académie des Langues Kanak, partie prenante du projet, assure la vérification des textes en langues locales. La phase finale du livret consiste en l’infographie et l’impression réalisées par les prestataires hors site du projet.
La volonté et l’énergie fournie par l’équipe du projet, ainsi que le travail des traducteurs en langues locales, contribuent au succès de la réalisation du livret, outil ou guide pratique des communautés locales sur l’intégration du volet culturel dans les mesures de gestion de l’environnement.
L’équipe du projet a eu du mal à concevoir le livret par manque de compétence. Il a fallu avoir beaucoup de temps de travail commun pour y arriver. Une formation sur la conception d’un ouvrage ou d’un livre serait nécessaire au préalable. La traduction a pris du temps, car l’Académie des Langues Kanak ne pouvait pas avoir suffisamment de traducteurs pour répondre dans le temps à notre besoin sur la traduction et la correction des textes.
Récolte des mesures d'une holothurie blanche à mamelle
Mahanatea GARBUTT
Prise de notes sous l'eau
Mahanatea GARBUTT
L’organisation des travaux sous-marins se doit d’être claire, concise et sécurisée pour tous les plongeurs. Un protocole simple mais efficace permet d’optimiser la récolte de données. Le matériel doit être pensé pour faciliter la prise de notes et de photographies. Un rappel du protocole avant chaque plongée est impératif, il permet de rappeler aux plongeurs le but de l’étude et les consignes de sécurité. Aussi, les plongeurs sont sollicités à décrire le milieu environnant, ceci les incite à relever des données complémentaires ou prendre des photographies du substrat, de la pente ou des autres animaux rencontrés, etc.
Etablir une organisation de plongée claire et fiable.
Définir d’un même protocole simple et efficace.
S’équiper de matériel opérationnel (scuba, plaquette, appareil photo sous-marin,etc.).
Noter le plus de données possibles sur l’animal (mesures, profondeur, position, comportement, etc.).
Toujours ajouter des commentaires sur les caractéristiques du milieu (sédiment, algues, etc.).
Noter la météo et les facteurs abiotiques (courant, houle, etc.) pour chaque plongée.
Toujours avoir un ou deux plans de secours.
Tout anticiper.
Avoir un planning fexible en cas de mauvaise météo.
Avoir des plongeurs professionnels formés à l'identification de l'espèce.
Conseil d'identification par un pêcheur aux plongeurs professionnels
Mahanatea GARBUTT
Les pêcheurs experts sont encouragés à former les plongeurs professionnels à l'identification de l’holothurie à mamelles. Les pêcheurs sont valorisés lors du partage de leurs anciennes techniques de reconnaissance de l’animal (suivi de fèces, recherche circulaire, etc.).
Établir une organisation de plongée claire et fiable.
Définir d’un même protocole simple et efficace.
S’équiper de matériel opérationnel (scuba, plaquette, appareil photo sous-marin,etc.).
Noter le plus de données possibles sur l’animal (mesures, profondeur, position, comportement, etc.).
Toujours ajouter des commentaires sur les caractéristiques du milieu (sédiment, algues, etc.).
Noter la météo et les facteurs abiotiques (courant, houle, etc.) pour chaque plongée.
Toujours instaurer un climat de respect et d'égalité entre tous les acteurs.
Valoriser le travail d'équipe.
Mettre à disposition les matériaux et les supports de formation nécessaires.
Ouvrir les discussions au partage d'expérience de terrain.
Elaboration d’un livret sur la culture et la nature
Organisation des actions de sensibilisation
Création des outils de communication
Opération de reboisement
Présentation régulière des travaux à la population locale
Présentation des résultats obtenus lors du premier congrès sur les sciences aquatiques à SPM
Fabrice Teletchea
Organisation d’une semaine sur l’omble
Marie CORMIER
L’objectif était de communiquer régulièrement l’avancée des travaux à l’ensemble de la population de l’archipel. Pour cela nous nous sommes appuyés en priorité sur notre page FaceBook; puis nous avons répondu à toutes les sollicitations de la chaîne locale (SPM La Première) que ce soit en radio ou en télévision. Enfin, nous avons organisé des événements spécifiques (présentations grand public) ou présenté lors d’un congrès sur l’archipel.
Publier régulièrement sur son réseau social.
Organiser des présentations grand public.
Répondre aux sollicitations de tous les médias.
Il n’est pas toujours évident pour tout le monde de communiquer, que ce soit au travers d’interviews ou de présentations. Néanmoins, il est fondamental que toutes les personnes impliquées directement dans le projet participent à cette communication. Notre page Facebook est très suivie avec plus de 400 followers.
Choisir la méthode d’évaluation adaptée aux caractéristiques du terrain
Test des différentes méthodes (scuba, snorkeller, ROV)
Mahanatea GARBUTT
Des évaluations de stock d’holothuries ont été effectuées ailleurs dans le monde, cependant les espèces ciblées, les profondeurs et les besoins logistiques étaient différents. Dans notre cas, il a été impératif de retravailler le protocole initial afin qu’il soit plus adapté au terrain, plus réaliste et plus efficace.
Maîtriser les caractéristiques spécifiques au terrain d’étude (profondeur, exposition, etc.).
Maîtriser les caractéristiques des différentes méthodes de collecte de données.
Adapter le protocole à la réalité du terrain et aux besoins scientifiques.
Etablir un tableau “Avantages et inconvénients” pour chaque méthode.
Comparer les méthodes simultanément sur un même site.
Effectuer la comparaison sur des sites avec différents caratéristiques (zones géomorphologiques).
Choisir un “site témoin” où la présence de l’holothurie a été confirmée.
Effectuer des plongées de reconnaissance sur les sites sélectionnés.
Tester le matériel.
Effectuer des simulations à des sites représentatifs des zones géomorphologiques qui seront étudiées.
Répertorier la profondeur de tous les sites.
Évaluer tous les risques possibles.
Prioriser la sécurité des plongeurs.
Avoir un large réseau de plongeur professionnel.
Planifier et anticiper.
Prévoir des jours de rattrapage dans le cas d’un report dû à un imprévu (problème technique, mauvaise météo, plongeur indisponible).
Partie aval de la plus grande rivière de l’archipel
Erwan DURAND
Principal étang de l’île de Saint-Pierre
Erwan DURAND
L’objectif était d’obtenir le maximum de données sur la qualité d’eau de trois des principales rivières de l’archipel et des trois principaux étangs. Grâce aux sondes multiparamétriques déjà présentes au sein de la fédération, nous avons pu réaliser des premières mesures de la qualité d’eau, incluant notamment la température, la quantité d'oxygène dissous et la conductimétrie (quantité de sels dissous) qui sont fondamentaux pour la survie des poissons. Parallèlement, nous avons déterminé la bathymétrie pour tout ou partie des trois étangs ciblés des projets. Enfin nous avons appliqué une méthode pour caractériser l’état physique des cours d’eau, incluant les berges. Toutes ces données ont ensuite été analysées pour le projet. Parallèlement un gros travail de cartographie a été réalisé pendant les mois d’hiver (impossibilité de faire des travaux de terrain).
Implication très forte de la personne recrutée en CDD, notamment pour la cartographie des hydrosystèmes.
Nombreux matériels et équipements mises à disposition.
Achat de matériels nécessaires à l’acquisition de nouvelles données.
Taille de l’archipel qui permet de faire de nombreuses mesures par jour.
Il est possible de réaliser relativement facilement de très nombreuses mesures de la qualité d’eau sur le terrain étant donné la taille de l’archipel. Ce projet BEST avait pour objectif de tester la possibilité de mettre en place un suivi de la qualité d’eau sur l’archipel, ce qui est donc possible. Pour pérenniser ce suivi, il faudrait maintenant former et renforcer le personnel de la fédération de pêche locale pour qu’un plus grand nombre de cours d’eau et d’étangs soient suivis régulièrement.