Mise en place/création des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédits

Elle consiste à regrouper les membres de la communauté et à créer des groupes à caractères mixtes et libres selon leur préférence sociale. Les AVEC sont créées dans des villages dont les populations répondent plus ou moins aux critères suivants : la proximité avec les aires protégées, les potentiels impacts des activités des communautés dans les aires protégées, l’importance de la communauté dans le circuit du mouvement des biens et des personnes, leur volonté à prendre part au projet.  Une fois que la majorité de ces conditions sont remplies, l’équipe rencontre la communauté avec la permission des autorités traditionnelles et une réunion de mobilisation des communautés est programmé.

Durant la rencontre, les objectifs du projet leur sont présentés et une période de réflexion leur est accordée afin qu’elle puisse réexaminer le projet et décider de son adhésion ou pas. En cas d’adhésion, l'équipe les accompagne dans le processus de mise en place de l’AVEC et celle-ci fonctionnera comme suit :

- Réunion hebdomadaire ou mensuel selon leur convenance 

- Un statut et un règlement intérieur est élaboré

- Un bureau de 5 à 7 membres élu chaque année

- L’AVEC comprend 15 à 30 membres

- Les Crédits avec intérêt sont autorisés

- Les épargnes et bénéfices sont distribués aux membres au prorata des parts épargnées.

Il s’agit entre autre de :

  • L’approbation des autorités locales à ce nouveau modèle de banque communautaire
  • La mobilisation des chefferies traditionnelles dans le rassemblement des membres des communautés aux réunions de concertation
  • La disponibilité des communautés pour ce nouveau type de modèle d’épargne communautaire
  • L’engagement de plus de femme lors des réunions d’échange
  • Laisser le libre arbitre aux communautés, le choix des membres de leur groupe
  • Toujours tenir compte du contexte social d’intervention avant de pouvoir mettre sur pieds ce genre de mécanisme de banque communautaire, car dans une de nos zones d’intervention, dont les communautés sont à caractère hétérogène du point de vue de sa population, on y notait une forte présence d’expatriés tels que : les nigérians; maliens, ghanéens et camerounais. La création des banques communautaires AVECs n’a pas réussi dans cette localité due à la non-stabilité des membres de cette population
  • Le partage des intérêts générés par les emprunts, doit être réparti de façon équitable à fin d’éviter tous conflits entre les membres du groupe
  • L’importance de vivre en communauté et ceci afin de promouvoir la solidarité et l’entraide
AGN
Forte implication et collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en œuvre d’une ap-proche mixte de lutte anti braconnage
Instruction des hommes
Collaboration et implication des communautés
AGN
Forte implication et collaboration avec les services de l’Etat pour la mise en œuvre d’une ap-proche mixte de lutte anti braconnage
Instruction des hommes
Collaboration et implication des communautés
Pertinence et concordance des résultats des évaluations des impacts sociaux (SAPA) et de l'efficacité de gestion (IMET)

L’évaluation des impacts sociaux est partie d’une méthode participative qui a consisté à consulter les communautés locales dans un premier temps sur leur perception des impacts liées à l'existence de l'aire protégée, l’analyse approfondie desdits impacts à travers une enquête auprès d’un échantillon de ménages et l’élaboration du plan d’action. A chaque étape de consultation des acteurs, un compte rendu est fait aux acteurs consultés sur les résultats obtenus et les prochaines étapes. En ce qui concerne l’évaluation IMET, elle a réuni les mêmes groupes d’acteurs que dans le cadre de l’évaluation SAPA mais en nombre plus faible et à travers une méthode différente basée sur une série de questions d’évaluation. Au terme du processus, chaque évaluation a permis de ressortir des propositions d'actions en fonction des gap identifiées. Bien qu’ayant été conduit par des équipes et méthodes différentes, la plupart des actions proposées par les deux méthodes d'évaluations se rejoignent. Ceci dénote d'une part de la qualité des investigations conduites, d'une bonne application méthodologique et d’une bonne analyse des résultats. On en conclut également que ces deux méthodes bien que s'attaquant l'une aux impacts sociaux, l'autre à l'efficacité de gestion peuvent être complémentaires dans le cadre de l'évaluation des aires protégées.

La rigueur dans la méthode d’évaluation a été déterminante dans l’obtention des résultats. En effet, bien qu’il s’agit de méthodes d’évaluation différentes avec leurs étapes et méthodologie respectives, des conclusions similaires ont été obtenues en ce qui concerne les actions à implémenter découlant de chaque évaluation. Il faut aussi dire que la bonne connaissance du site d’intervention par les experts ayant assurés les évaluations a permis de faire un état des lieux fidèle et de proposer des actions à coup sûr adaptées.

En ce qui concerne les leçons apprises, nous pouvons dire qu’il est important dans le cadre de la mise en œuvre des évaluations portant sur les aires protégées de solliciter des spécialistes évaluateurs ayant en plus de la connaissance méthodologique, une certaine maîtrise du contexte de gestion de l’aire protégée afin d’avoir des analyses plus fines qui cadrent avec les réalités locales.

Nous pensons également que dans le contexte des aires protégées communautaires, l'évaluation IMET à elle seule ne suffit pas pour cerner les priorités de gestion. La forte présence des communautés dans ce type d'aires protégées nécessite une bonne prise en compte de la composante bien-être social des communautés locales pour une efficacité de gestion globale de l'aire protégée.

Constitution et formation de l’équipe de facilitation pour conduire l’évaluation SAPA

L’évaluation des impacts sociaux à l’aide de l’outil SAPA implique la mise en place d’une équipe de facilitation pluridisciplinaire qui associe une diversité d’acteurs et de compétences en vue de mener à bien le processus. La coordination de cette équipe se devait d’être assurée par un expert spécialiste de la méthode SAPA. Au regard de l’absence d’expert de la méthode SAPA au niveau local, nous avons recouru à un expert au niveau régional. Pour cela, après avoir pris contact avec l’expert SAPA, l’équipe locale a été constituée se composant de six personnes ressources aux compétences diverses mais complémentaires en matière de gestion des aires protégées. L’équipe de facilitation locale a bénéficié de plusieurs sessions de formation à distance sur la méthodologie SAPA afin de mieux cerner les spécificités de cette évaluation. La réussite de cette étape de constitution de l’équipe de facilitation a été déterminante dans le processus d’évaluation et sur la qualité des résultats.

L’existence d’un manuel descriptif de la méthodologie SAPA a été d’une grande utilité pour l’équipe locale d’évaluation qui a pu, en plus des séances de formation donnée par les experts, se servir du manuel pour comprendre en détails les subtilités de chaque étape d’évaluation.

La disponibilité de compétences locales adaptées à l’évaluation SAPA et ayant une bonne maîtrise du contexte d’intervention a facilité l’évaluation.

 

La réalisation de cette formation à l'endroit des experts locaux nous a montré que les compétences disponibles localement sont d'une grande valeur et qu'il est possible de les gérer à bien pour avoir les résultats voulus.

Validation des documents techniques avec l’ensemble des parties prenantes

Deux documents techniques ont été élaborés pendant la mise en œuvre de cette subvention dont la validation par les parties prenantes a constitué la dernière étape de l’approche participative. En effet, les informations agrégées sur les valeurs majeures du PNT, les pressions/menaces associées et les solutions envisagées, ont été consolidées par l’équipe technique de la DZSO pour constituer un document de synthèse. La rédaction de ce document a également bénéficié de l’appui des personnes ressources de la communauté scientifique mobilisées lors de l’atelier de synthèse. Il en est de même pour le dispositif de suivi des valeurs majeures du PNT non encore suivies. Cette phase de validation des documents techniques a permis non seulement de finaliser ces documents, mais aussi de saisir l’opportunité d’informer les différentes parties prenantes sur la mise en œuvre de la subvention du Programme BIOPAMA.

Disponibilité et représentation des différentes catégories d’acteurs de la gestion du PNT.

L’engagement des parties prenantes dans la mise en œuvre de cette subvention a permis aux gestionnaires de combler les lacunes d’informations dans le processus de candidature du PNT à la Liste Verte de l’UICN.

Engagement de la communauté scientifique

Des universités et centres de recherche partenaires de l’OIPR ont été impliqués dans le processus de mise en œuvre de la subvention. Il s’agit de l’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abidjan, de l’Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa, de l’Université de Man (UMAN), le Centre international pour la Recherche en agroforesterie (ICRAF) et le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire (CSRS). Les personnes ressources de la communauté scientifiques mobilisées sont des enseignants-chercheurs de diverses spécialités (Botanique, Ethnobotanique, Ecologie végétale, Ecologie animale, Socio-Anthropologie, Biodiversité et valorisation des écosystèmes). Elles ont pris une part active dans l’élaboration et la validation des documents techniques. Il convient de relever également que toutes les séances techniques ont été présidées par un enseignant-chercheur.

Des conventions de partenariat existent entre l’OIPR et la plupart des Universités et Centres de Recherche en Côte d'Ivoire qui œuvrent dans le domaine de la gestion de la biodiversité et des ressources naturelles.

L’existence de conventions de partenariat avec les Universités et Centres de Recherche a facilité la mobilisation, dans un délai assez court, des personnes ressources de la communauté scientifiques avec très peu de moyens mis à notre disposition. Il faudra poursuivre la signature d’autres conventions de collaboration qui facilitent et contribuent de manière significative à la mise en œuvre des activités de gestion.

Engagement des communautés locales

La première étape a été axée sur la mobilisation des communautés locales pour l’identification participative des valeurs majeures du PNT d’une part, et d’autre part, des pressions/menaces y associées. La mobilisation de cette partie prenante a également été déterminante pour la formulation des solutions de façon participative. Notre démarche a consisté à identifier les personnes ressources à impliquer dans la collecte d’informations sur les valeurs de l’aire protégée en privilégiant leur parfaite connaissance de la culture locale et des us et coutumes. Il s’agit principalement des autorités coutumières notamment les chefs canton, chefs de terre, de chefs de villages d’une part, et des leaders d’opinion et des responsables d’associations de femmes et de jeunes.

Les communautés locales constituent la partie prenante la plus impliquée dans la mise en œuvre de la solution. En effet, ce sont 232 riverains issus des 5 secteurs de gestion dont 67 femmes qui ont participé aux ateliers communautaires. Par ailleurs, 10 représentants (2 par secteurs de gestion) de ces communautés dont 4 femmes ont été mobilisés pour les ateliers de validation des documents techniques.

L’un des facteurs de réussite a été l’implication des Chefs coutumiers et leaders d’opinion dans la planification des rencontres communautaires d’identification des valeurs majeures de l’aire protégée. Ensuite, l’implication de toutes les composantes des communautés lors des échanges ; femmes, jeunes et sachants. Enfin, l’attachement des communautés aux services fournis par le PNT.

La mise en œuvre de la subvention a montré que les communautés locales restent fortement liées au Parc national de Taï à travers la culture locale et leurs besoins socio-économiques.

OIPR/DZSO
Engagement des communautés locales
Engagement de la communauté scientifique
Validation des documents techniques avec l’ensemble des parties prenantes
Dialogue et identification des priorités

Cela tient à un processus suivi en plusieurs phases:

  • Une phase d’échanges avec des acteurs municipaux ;

  • Une phase de travail communautaire ;

  • Une phase d’analyse et de traitement des informations collectées ;

  • Présentation des informations collectées en atelier, échanges et intégration dans l’outil IMET chaque fois que le consensus est trouvé;

  • Restitution des résultats générés par l’IMET aux parties prenantes

  • La libéralisation de la parole permettant à chaque acteur de s’exprimer même pour exprimer son mécontentement.
  • La recherche permanente du consensus
  • Le remplissage de manière transparente à l’écran quand le consensus est atteint et donnant la possibilité à tous de voir les informations insérées dans le formulaire
  • Le commentaire en plénière des graphs de présentation des résultats
  • Les Coachs ont des agendas parfois trop chargés du fait qu’ils assument d’autres fonctions importantes.
  • Une fois le coach retenu, il faut discuter intensément avec lui sur le projet, la planification, les conditions minimales requises pour réaliser l’IMET, la préparation des acteurs ….
  • Le dialogue ouvert rassure les parties prenantes de leur implication mais est souvent émaillé de phases de tension où le coach use de son expérience pour calmer le jeu
  • A la fin, l’exercice est mutuellement enrichissant pour les acteurs/parties prenantes et aussi pour le Coach qui apprend à adapter l’outil à une forêt communale