Les communautés locales ont acquis les savoir-faire requis pour récolter des graines et produire des plants pour la restauration écologique des sites dégradés
Formation de Petit Borendi, septembre 2022
Cristina Romero
Le guide a été imprimé et diffusé en version pdf en ligne et en version physique, les deux gratuitement, durant des restitutions publiques et des réunions avec les partenaires identifiés lors des interviews (bloc 1).
Il a également servi d’outil de base pour réaliser des formations aux métiers de récolteurs de graines et de producteurs de plants pour la restauration écologique, auprès des personnes ayant montré une volonté d’action. Des formations ont donc été proposées dans les pépinières communautaires existantes mais ayant des difficultés, et dans les instituts de formation professionnelles tels que les lycées agricoles ou les centres de formations pour adultes.
Organisées sur une ou deux journées, ces formations ont permis de faire découvrir les débouchés existants dans la restauration écologique (récolteurs, producteurs, planteurs, responsables du suivi écologique), ainsi que d’apporter les connaissances théoriques et techniques à travers des ateliers de mise en situation. Les participants ont ainsi appris à reconnaître les espèces végétales autour de chez eux, à observer la fructification, à prélever et stocker correctement, à faire des fiches de suivi, à mettre en production (semi, repiquage, culture), et à mettre en œuvre une plantation.
L’engagement des communautés locales dans le projet depuis le début a permis la réussite des formations. De plus, le bouche à oreille à permis de toucher des personnes sur tout le territoire.
De plus, des questionnaires de satisfactions ont été diffusés à chaque fin de formation, ce qui a permis de faire de l’amélioration continue.
Les ateliers techniques dans le milieu dans lequel les participants évoluent et désirent travailler sont primordiaux dans ce type de formation. Il faut donc se déplacer pour faire les formations chez eux et en situation. Il est nécessaire également de donner de l’importance aux connaissances empiriques des personnes formées, pour qu’elles soient valorisées et partagées à l’ensemble des participants aux formations. Grâce à la co-conception du classeur avec des personnes en tribu, une meilleure prise en main de l’outil de la part des participants a été observée.
Les personnes les plus enthousiastes ont été les femmes, qui voient dans les pépinières une activité qui leur plaît et une façon de s’émanciper économiquement, et les jeunes qui n’ont pas beaucoup de perspectives d’avenir et qui ne veulent pas partir travailler en ville.
Néanmoins, il manque au classeur une partie “économique” pouvant donner une idée de l’investissement et du retour sur investissement, ainsi qu’une structuration gouvernementale de la filière.