Répondre aux besoins socio-économiques par des moyens de subsistance alternatifs

Cet élément de base permet d'aligner les activités des écoles d'agriculture de terrain (EAF) sur les besoins économiques des communautés locales en introduisant des moyens de subsistance durables. En enseignant l'agroforesterie, les cultures diversifiées et d'autres entreprises commerciales, les écoles d'agriculture de terrain aident les agriculteurs à améliorer la santé des sols, à augmenter le rendement des cultures et à trouver des alternatives à des pratiques non durables telles que la production de charbon de bois. Cette approche fournit des incitations économiques à l'adoption de pratiques durables, démontrant ainsi que la RPF peut améliorer le bien-être environnemental et économique.

Le soutien financier et logistique des partenaires du projet permet la mise en œuvre initiale de l'agroforesterie et des activités génératrices de revenus. La formation sur les moyens de subsistance alternatifs par l'intermédiaire de FFS démontre la valeur économique des pratiques durables, ce qui les rend plus attrayantes pour les agriculteurs.

L'alignement des activités de RPF sur les besoins économiques locaux est essentiel pour une réussite à long terme. Lorsque les agriculteurs constatent une amélioration des rendements et des revenus, ils sont plus enclins à adopter des pratiques durables. Le fait de s'assurer que les efforts de restauration contribuent à l'amélioration immédiate des moyens de subsistance motive les membres de la communauté à participer activement à la RPF.

Intégrer les connaissances traditionnelles et les pratiques durables

Le FFS combine les pratiques traditionnelles de gestion des terres avec des techniques de RPF durables, permettant aux communautés de s'appuyer sur leurs connaissances existantes. Cette intégration respecte les pratiques culturelles et favorise l'acceptation, facilitant ainsi la transition vers une gestion durable des terres. Cette étape est également essentielle lorsque les communautés établissent des comparaisons entre ce qu'elles apprennent et leurs propres connaissances/compétences/pratiques.

L'intégration des connaissances traditionnelles, obtenue grâce à un dialogue ouvert avec les anciens et les détenteurs de connaissances locaux, est un élément clé de la réussite des FFS. Les animateurs et les chefs de projet sont encouragés à comprendre et à respecter les pratiques existantes en matière d'utilisation des terres, ce qui permet d'intégrer ces pratiques aux techniques modernes et durables. Cette approche sensible à la culture facilite l'acceptation de nouvelles méthodes, tout en augmentant leur efficacité en s'appuyant sur des pratiques familières. Le soutien des partenaires du projet garantit que les méthodes traditionnelles sont respectées et combinées aux techniques de restauration écologique, ce qui renforce l'adhésion de la communauté et la pertinence pratique.

La combinaison de pratiques traditionnelles et modernes rend la RPF plus adaptée aux contextes locaux. Lorsque les techniques de restauration s'apparentent à des pratiques familières, les communautés sont plus enclines à s'engager dans des activités de RPF et à les adopter, car ces méthodes leur semblent accessibles et pratiques. Lorsque les connaissances locales constituent la base de l'approche de la restauration, les communautés ont le sentiment d'être des partenaires plutôt que des bénéficiaires passifs de l'aide. Ce sentiment d'appropriation est essentiel pour la gestion à long terme des zones restaurées, car les communautés se sentent personnellement responsables de l'entretien et de la protection de ces paysages. Les connaissances traditionnelles comprennent souvent des méthodes éprouvées qui sont bien adaptées à l'environnement local, telles que des cycles de plantation spécifiques ou des pratiques de conservation de l'eau adaptées aux conditions météorologiques saisonnières.

Organisation de journées de démonstration et d'apprentissage pratique

Le FFS met l'accent sur la formation pratique par le biais de journées de démonstration au cours desquelles les participants mettent en pratique des techniques durables telles que la conservation des sols, l'agroforesterie et le contrôle de l'érosion. Ces sessions sur le terrain permettent aux agriculteurs d'apprendre par la pratique, ce qui améliore la rétention et l'adoption de nouvelles pratiques.

Le succès des journées de démonstration repose sur la mise à disposition de parcelles accessibles et du matériel nécessaire (comme les semences, les outils et l'équipement) qui permet aux agriculteurs de se familiariser directement avec les techniques de RPF. L'appui externe des partenaires permet de s'assurer que les écoles pratiques d'agriculture disposent des ressources nécessaires pour organiser des sessions efficaces et pratiques. En outre, des animateurs expérimentés guident ces sessions pratiques, s'assurant que les participants comprennent l'application et les avantages de chaque technique, de la conservation des sols à l'agroforesterie. Cette approche accroît la confiance des participants et renforce l'apprentissage en leur permettant de voir et de ressentir les résultats de leurs efforts en temps réel

L'apprentissage pratique a plus d'impact que la théorie seule. Les journées de démonstration permettent aux agriculteurs de voir des résultats immédiats, ce qui renforce leur confiance dans l'application des techniques sur leurs propres terres.

Sélection et formation des agriculteurs chefs de file

Le choix des agriculteurs chefs de file qui agissent en tant que champions de la FFS est une étape cruciale. Ils sont sélectionnés sur la base des recommandations de la communauté et reçoivent une formation supplémentaire pour guider les sessions de l'école paysanne. Ils servent de modèles, facilitent l'apprentissage par les pairs et veillent à ce que les nouvelles techniques soient correctement mises en œuvre. Ils aident à maintenir la motivation et servent de points de contact locaux en cas de problème.

Il est essentiel de sélectionner les agriculteurs chefs de file au sein de la communauté, car ces personnes sont respectées et ont la confiance de leurs pairs. La formation des chefs de file est soutenue par l'expertise technique des partenaires du projet (par exemple, la FAO, l'UICN), qui fournissent des connaissances sur les pratiques et les techniques durables. Ces agriculteurs chefs de file servent à la fois de modèles et de facilitateurs, comblant le fossé entre la formation formelle et la mise en œuvre au niveau de la communauté. Leur position de champions locaux leur permet d'encourager la participation, de maintenir la motivation et de s'assurer que les pratiques durables sont correctement suivies par les participants aux FFS.

Le fait de confier le rôle de chef de file à des personnes respectées renforce la crédibilité locale des écoles d'agriculture familiale et garantit un transfert efficace des compétences et des connaissances.

Dispositions en matière de contrôle continu

Un mécanisme solide de suivi du processus doit être mis en place. Le personnel technique doit s'assurer qu'il s'engage avec les communautés pour examiner s'il y a des problèmes et comment ils peuvent être résolus. Au cours de ces événements de suivi, les communautés partagent également leurs expériences.
Cela fait partie du cycle d'apprentissage continu qui permet d'apporter des améliorations là où c'est nécessaire. De nouvelles techniques sont également partagées lors de ces événements de suivi.

L'équipe de suivi est composée de divers experts (foresterie, agriculture, développement communautaire, pêche, développement de l'eau, S&E), de la FAO et de l'UICN. Le noyau de l'équipe est issu du gouvernement, qui dispose d'une représentation permanente dans le district. Cela garantit la pérennité des connaissances et la résilience des systèmes dans la région. Il est important de soutenir les communautés avec des plans de travail simples.

Il faut des communautés résilientes, capables de relever les défis de la reconstruction. Toutefois, si leurs capacités sont renforcées, elles seront en mesure de contrôler leurs propres activités.

Soutenir les communautés en leur offrant des moyens de subsistance pour leur permettre de répondre à leurs besoins quotidiens.

Cette composante vise à offrir aux communautés des options de survie au jour le jour. Au fur et à mesure que les communautés s'engagent dans les travaux de restauration, elles doivent s'engager dans des activités économiques compensatoires et bénéfiques en tant qu'individus ou groupes. Les communautés ont identifié les moyens de subsistance de leur choix. Dans le cadre de ce projet, les communautés ont choisi l'élevage de chèvres et de poulets, la culture de champignons et l'apiculture. Jusqu'à présent, le projet les a aidées à élever des chèvres et des poulets et à pratiquer l'apiculture. Les bénéfices tirés de ces moyens de subsistance sont utilisés pour répondre aux besoins des ménages, tels que les intrants agricoles, les vêtements et les frais de scolarité des enfants.

L'évaluation adéquate des moyens de subsistance par les communautés et la disponibilité des fonds du projet ont permis de fournir des moyens de subsistance et de former les communautés à la production de différentes options.

L'intégration d'activités économiques dans les interventions de RPF a renforcé l'enthousiasme des communautés à s'engager dans les travaux de restauration. Au départ, certains membres ont abandonné les groupes pour satisfaire leurs besoins quotidiens par des moyens destructeurs lorsqu'ils estimaient que le projet ne leur apporterait pas de bénéfices directs. Après l'introduction des moyens de subsistance, un plus grand nombre de membres ont rejoint les groupes.

Permettre aux communautés de prendre en compte leurs techniques indigènes.

Dans un souci de durabilité, les communautés ont été autorisées à prendre en compte leurs connaissances et compétences traditionnelles pour concrétiser les nouvelles modalités de travail. Les communautés ont ajouté une autre série de groupes de travail provenant de différents villages. Les groupes de travail se sont vu attribuer une partie de la réserve à gérer. Cela a facilité le travail du comité général, qui s'est transformé en comité de suivi. Les groupes élaborent leurs propres plans (plans de travail) pour diverses activités telles que les patrouilles, la création de coupe-feu, etc.

La réalisation de l'étape 3 est due en grande partie à la volonté des communautés concernées d'assumer les différents rôles qui leur ont été assignés et qu'elles ont choisis.

Lorsque les communautés ont la possibilité de faire valoir leurs connaissances et leurs compétences, le succès est garanti. Les connaissances professionnelles doivent être combinées aux connaissances indigènes afin d'obtenir un maximum d'avantages.

Formation des comités

Les comités sont formés à la gestion générale de la réserve. Parmi les sujets abordés, citons la facilitation de la régénération naturelle, les opérations sylvicoles simples et l'entretien des coupe-feux. Outre ces sujets techniques, la dynamique de groupe et la gestion des conflits sont également enseignées. Ces sujets permettent de s'assurer que tous les membres du comité et les communautés en général travaillent à la réalisation d'un programme commun malgré les divergences d'opinion.

Le personnel clé des départements gouvernementaux du Conseil de district a conclu un accord avec la FAO sur la mise en œuvre des activités. Le personnel est bien formé et expérimenté.

La mise à disposition de ressources au personnel professionnel en tant que partenaires de travail facilite la mise en œuvre des activités.

Réorganisation des comités de blocs forestiers et des communautés entourant la réserve

La première étape consiste à réunir tous les comités de blocs forestiers, les dirigeants locaux et les communautés rurales en général. Ces réunions ont pour but d'aborder les questions qui ont eu un impact négatif sur les communautés en raison de la réserve déboisée. Elles sont suivies par la création de nouveaux comités chargés de superviser les nouveaux plans de gestion.

Bien qu'ils ne soient pas sélectionnés au sein des comités, les dirigeants locaux sont investis du rôle de parrain de tout comité communautaire. Ils sont donc à l'origine de l'initiative et jouent un rôle clé dans l'obtention des résultats. Les conflits s'arrêtent à eux.

La sélection adéquate des comités et l'engagement des dirigeants locaux créent un environnement propice à l'appropriation et à la participation de toutes les communautés aux activités.

Gestion des espèces envahissantes

Un plan de gestion des espèces envahissantes a été préparé et mis en œuvre pour lutter contre les oiseaux et les plantes envahissantes sur l'île. Les espèces d'oiseaux envahissantes importantes sur Farasan comprennent le myna commun Acridotheres tristis et la corneille domestique Corvus splendens. Les plantes envahissantes trouvées sur l'île de Farasan comprennent le mesquite Prosopis juliflora et l'épine de Jérusalem Parkinsonia aculeata. Il est prévu d'intensifier les efforts d'atténuation après que les premiers succès aient été prouvés.