Connaissance et protection du domaine vital d'une espèce sensible

La première étape de cette solution est de connaitre parfaitement le domaine vital de l'espèce à protéger (ici Tursiops truncatus). Il a donc falu réaliser des actions de science participative en intégrant les données d'observation des entreprises de tourisme et mettre en place un réseau d'hydrophones. Les agents du Parc ont ensuite été formés à l'observation du Grand dauphin. Ils ont en particulier appris à détecter l'activité de l'animal en fonctioon de son comportement (chasse, interactions socioales, repos...). Ces connaissances ont été cartographiées.

Moyens d'acquisition de connaissance - moyens humains, matériels et financiers

Compétence de l'équipe de gestionnaires

Capacité à travailler en réseau avec des organismes de recherche.

Les moyens d'observation doivent évoluer car le Grand dauphin est sensible à la présence d'une équipe d'observateur et son comportement évolue lorsque l'équipe est présente.

Création de politiques et de lois propices

Un système de supervision et de contrôle décentralisé par le biais des autorités forestières locales et des patrouilles d’exécution dans les villages a été mis en place. La sensibilisation aux pratiques illégales a été renforcée. Les contrôles publics des voies de transport vers les points de consommation et les marchés de consommation garantissent que les charbonniers, les transporteurs et les détaillants sont motivés à utiliser du bois provenant de sources durables.

L'orientation stratégique sur les chaînes de valeur du charbon de bois vert a été définie dans une stratégie de modernisation régionale (Vision 2020) pour la région DIANA. La stratégie était le résultat d'un processus de négociation avec les principaux acteurs de la société civile. Les éléments clés comprennent l'amélioration de la gestion des forêts, le reboisement et l'introduction de technologies efficaces et le développement des marchés locaux du bois-énergie.

 

Des propositions de mesures réglementaires ont été prises pour limiter la production illégale de bois énergie. Les membres d’une plateforme de coordination environnementale (OSC-E / DIANA) réunissant tous les acteurs concernés de la société civile de la région DIANA discutent régulièrement des progrès et des défis.

• Sensibilisation des décideurs politiques à la promotion du bois en tant que source d’énergie renouvelable
• Bonne gouvernance et sécurité foncière, en particulier allocation des friches à des ménages engagés
• Coordination multi-acteurs (plateforme régionale d'échange d'énergie de biomasse - PREEB) pour promouvoir la coordination de la mise en œuvre de la stratégie régionale sur le bois de feu
• Renforcement de l’application des lois et de la transparence pour améliorer la compétitivité du charbon de bois durable sur le marché

• La formulation d'une stratégie régionale sur le bois de feu doit reposer sur une vision consensuelle, un engagement et une appropriation de haut niveau et des informations de base solides. La stratégie doit combiner la modernisation des aspects "en amont" et "en aval" de la chaîne de valeur
• Le développement de la chaîne de valeur doit être soutenu par un soutien politique et un développement commercial
• Le développement de la chaîne de valeur doit être encouragé par des exonérations fiscales pendant la phase de démarrage; à un stade ultérieur, les parties à la chaîne de valeur pourront verser des fonds à leurs municipalités respectives.

Renforcement des capacités des acteurs

Les décideurs nationaux ont suivi des formations concernant les termes et définitions de la RPF, les stratégies de lutte contre les facteurs de dégradation (bois énergie, par exemple), et les options de financement de la RPF. Le renforcement des capacités a été mené de manière continue et comportait un caractère de «formation sur le tas» avec des aspects concrets tels que les études RPF (étude MEOR, options de financement de la RPF), la stratégie nationale RPF et l'identification des paysages prioritaires RPF. Environ 40 acteurs (universités, société civile, secteur privé) ont apporté leur contribution sous forme de questionnaires pour définir les domaines prioritaires pour la RPF, base des renforcements des capacités.

Les diverses conférences régionales et internationales RPF & AFR100 ont complété leurs formations et cela a permis un échange de connaissances poussé au niveau international pour améliorer les stratégies nationales.

Actuellement, le renforcement des capacités se concentre au niveau régional. Un module de formation a été développé et testé dans la région Boeny en avril 2018 et sera adapté pour être appliqué dans la région Diana. Des formations supplémentaires seront organisées pour le ministère de l'aménagement du territoire, couvrant la gouvernance foncière.

  • Une évaluation des besoins des parties prenantes et des capacités a été menée et achevée (06/2016)
  • Les expériences personnelles élevées et les compétences techniques des membres du Comité national de la RPF ont été des atouts importants pour le renforcement des capacités.
  • Engagement politique élevé des partenaires
  • Soutien du BIANCO (agence nationale anti-corruption indépendante) pour améliorer la transparence dans le secteur forestier (jusqu'à la fin de 2016)
  • Les formations et échanges réguliers ont permis de parvenir à une compréhension commune du concept de la RPF en tant qu’approche multisectorielle du paysage et de sa mise en œuvre pratique à Madagascar au niveau politique, stratégique et pratique.
  • Il était crucial d’améliorer les connaissances sur l’approche de la RPF en fonction des discussions internationales et des réalités locales. Chaque acteur avait ses propres définitions de "paysage". Renforcer ainsi leurs capacités s'est avéré essentiel pour assurer le même niveau d'information à toutes les parties prenantes surtout celles des secteurs autres que l'environnement.
  • L’aspect novateur était que les membres du Comité national consacraient beaucoup de temps et participaient activement au développement de modules de formation et au renforcement des capacités.
  • La mise en œuvre du renforcement des capacités était hautement participative et le contenu a été amélioré continuellement par les participants, adaptant également le « langage » des secteurs clés comme la planification de l'utilisation des terres et la finance.
GIZ Madagascar
Coordination intersectorielle par le biais de dialogues interministériels et multipartites
Renforcement des capacités des acteurs
Développement d'une stratégie nationale de restauration des paysages forestiers
Analyse spatiale multicritère pour la hiérarchisation des paysages pour la restauration
ECO-Consult
Sécurité foncière pour les planteurs d'arbres
Plans de reforestation individuels basés sur les villages
Optimisation des technologies des meules
Commercialisation du charbon vert étiqueté
Optimisation des technologies de combustion
Création de politiques et de lois propices
ECO-Consult
Sécurité foncière pour les planteurs d'arbres
Plans de reforestation individuels basés sur les villages
Optimisation des technologies des meules
Commercialisation du charbon vert étiqueté
Optimisation des technologies de combustion
Création de politiques et de lois propices
Identification des options de restauration de paysage forestier au niveau infranational

Les ressources forestières ont été ainsi évaluées et de concrètes options prioritaires de RPF ont été identifiées dans 4 zones.
Critères de sélection des options prioritaires:

  1.  Promouvoir la restauration des forêts naturelles, des écosystèmes fragiles et spécifiques
  2.  Atteindre les objectifs sociétaux liés à la conservation de la biodiversité et au bien-être humain
  3.  À mettre en œuvre dans le cadre de projets existants dans différents types de régimes fonciers (aires protégées, forêts communautaires, sites sacrés)
  4. Limiter la fragmentation des zones forestières et maintenir le lien entre les habitats naturels

Les options de restauration sont:

  1. Zone à dominance agglomérations: enrichissement forestier, agroforesterie, restauration des berges
  2. Terres agricoles: amélioration de la gestion des forêts communautaires, enrichissement des systèmes agroforestiers, zones tampons autour des plans d’eau, forêts de bois-énergie
  3. Zone des terres forestières et savane: restauration de la savane marécageuse, des rives et des forêts communautaires, enrichissement en jachère, amélioration de la gestion des pâturages
  4. Zones humides, marais, mangroves, prairies: restauration des zones humides et des mangroves
  • Stratégie nationale pour la conservation, la restauration et la gestion durable des mangroves
  • Plan directeur forestier de la région maritime
  • La stratégie nationale REDD+ est en cours de développement
  • Méthodologie nationale d'évaluation des options de restauration (MEOR)
  • Connaissance communautaire des ressources
  • Une bonne collaboration entre les gouvernements nationaux, régionaux et préfectoraux et les représentatives des CSO.
  • La priorisation était hautement participative impliquant les communautés des neuf cantons, les organisations de la société civile, les services de vulgarisation agricole et les administrations forestières locales, régionales et nationales.
  • La valorisation des connaissances des communautés locales dans le processus est extrêmement importante et n'a pas été faite de manière intensive dans le passé
  • La considération et le respect des pratiques ancestrales des communautés sont essentiels et doivent être pris en compte; l'accès aux forêts sacrées n'était possible qu'en adhérant aux procédures coutumières et traditionnelles
  • La connaissance des langues, traditions et procédures locales était un élément clé du succès
  • La compréhension et la coordination étroite avec les autorités locales ont été un autre facteur de succès
Inventaire forestier à l’échelle infranationale

L'inventaire des forêts naturelles et des plantations a été basé sur la cartographie participative couvrant les étapes suivantes:

  1. Formation des équipes d'inventaires forestiers
  2. Définition des types de forêt et des couches forestières (stratification): analyse et interprétation des images satellitaires RapidEye 2013-2014 (5 m x 5 m de résolution)
  3. Mise en œuvre du pré-inventaire: évaluation des résultats de l'inventaire forestier national, préparation du travail sur terrain, détermination du coefficient de variation et méthode statistique, mesure de 20 parcelles circulaires. Inventaire de la forêt principale avec un rayon de 20 m (échantillons avec diamètre ≥10cm et hauteur≥1,30 m); inventaire des sous-bois dans des parcelles circulaires de 4 m de rayon (échantillons d'arbres et d'arbustes avec 5cm≤diamètre<10 cm et hauteur≥1,30 m)
  4. Mise en œuvre de l'inventaire: préparation du travail sur terrain, mesure de 173 parcelles circulaires avec les mêmes caractéristiques et avec le soutien des cartographes locaux.
  5. Traitement des données au niveau de la gestion régionale avec l'aide de l'unité de gestion de base de données d'inventaire
  6. Zonage et identification des options de restauration du paysage forestier
  • Expérience du personnel technique du MERF dans la réalisation du premier inventaire forestier national du Togo
  • Existence d'unités de gestion des données forestières et cartographiques au sein du MERF
  • Utilisation des résultats du premier inventaire forestier national au niveau régional
  • Disponibilité des images satellitaires RapidEye (2013-2014)
  • Evaluation du potentiel de RPF du Togo (2016)
  • Orientation et connaissance des cartographes locaux des ressources locales
  • Une identification et une cartographie approfondies des acteurs au début de l'inventaire étaient primordiales pour former une solide structure de coordination.
  • Il était crucial de maintenir l'intérêt et le soutien des communautés locales dans le processus d'inventaire grâce à des communications et sensibilisations régulières.
  • La mise en œuvre de l'inventaire au niveau communautaire a été faite de manière très remarquable; le processus participatif a placé les forestiers dans un nouveau rôle de conseillers communautaires et de compagnons de route pour la gestion des forêts. L'administration - autrefois perçue comme une force répressive et un gestionnaire autoritaire des ressources - a été acceptée par la communauté comme partenaire
  • L'inventaire, incluant l'identification de 70 espèces d'arbres (24 familles et 65 genres) dans les quatre zones, a permis de mieux connaître la biodiversité existante et son potentiel dans le contexte de la RPF et de l'adaptation au changement climatique
Cartographie participative au niveau communautaire

La cartographie inclut une approche «cantonale» en facilitant les réunions conjointes entre les communautés en collaboration avec l'administration et GIZ. Ils ont préparé leurs cartes d'utilisation du sol suivant les directives des conseillers. Cela a permis de développer une base de connaissances pertinentes sur l’occupation des sols et les opportunités de restauration et a montré l'importance de la connectivité de l'écosystème dans un paysage. Les principales étapes de la cartographie:

  1. Préparation: analyse et documentation des informations existantes, visites locales de sites potentiels de restauration, réunions avec les dirigeants de la préfecture et atelier de lancement
  2. Campagne de sensibilisation dans les 9 cantons et identification de deux cartographes locaux par village (150 au total)
  3. Formation de cartographes locaux sur le développement de la carte participative et l'utilisation d'outils de géo-information incluant le GPS
  4. Cartographie participative avec 77 communautés comprenant une identification conjointe des problèmes, de la cartographie, de la vérification et de la validation des unités d’occupation des sols par des experts locaux et des cartographes
  5. Elaboration des cartes finales, validation et restitution des cartes aux acteurs locaux
  • Fort engagement politique du Togo envers l'AFR100
  • Désignation d'un point focal RPF à la position de Directeur des ressources forestières (MERF)
  • Disponibilité d'experts locaux, soutien technique et financier du gouvernement togolais et allemand
  • Solide collaboration et échange de connaissances entre les projets à différent niveau
  • Engagement et participation de la communauté via les comités de développement préfectoraux, cantonaux et villageois et les organisations de la société civile
  • Il était crucial de collaborer avec les leaders communautaires et les comités de développement depuis le début et d'utiliser leurs connaissances locales sur les ressources et l'utilisation des terres
  • Les communautés ont élaboré elles-mêmes les cartes d'occupation des sols, tandis que le projet a fourni les conditions cadres. Cela a permis de renforcer la titularité, la confiance et l'acceptation entre les communautés, de réaliser les limites des terres et leurs types d'utilisation, les conditions et l'emplacement des écosystèmes (forêts, agro-forêts, mangroves, etc.) et les types de propriété foncière (forêts publiques, communautaires, privées et sacrées) et d’identifier conjointement les problèmes environnementaux, base pour l'identification des options prioritaires de restauration
  • Une combinaison de gouvernance locale appropriée, de processus de communication (approche consensuelle, respect des règles coutumières) et d'approches technologiques (GPS) a été couronnée de succès
GIZ/ProREDD
Cartographie participative au niveau communautaire
Inventaire forestier à l’échelle infranationale
Identification des options de restauration de paysage forestier au niveau infranational
Campagnes de sensibilisation au niveau local