Les gardiens de rivières échangent avec les chercheurs de Snowchange sur leurs découvertes. Les connaissances et les observations des gardiens de la rivière jouent un rôle précieux dans les efforts scientifiques de suivi des résultats de la restauration ainsi que dans la planification des sites de restauration. Parmi les exemples de cette collaboration, citons la détection des espèces menacées, de leurs populations et de leurs mouvements, les mesures de la qualité et du débit de l'eau, ainsi que les images des sites de restauration prises par des drones. Les entretiens avec les anciens peuvent révéler un passé méconnu qui peut servir d'information écologique de base pour la restauration. Les gardiens de la rivière qui souhaitent orienter leurs efforts de surveillance dans une certaine direction sont aidés par les chercheurs à trouver de nouvelles idées et pratiques.

En 2025, l'un des gardiens de la rivière a lancé et dirige une étude axée sur les expériences, les pensées, les sentiments et les idées des gardiens eux-mêmes en ce qui concerne leur rôle de gardiens de la rivière.

En participant activement à divers événements et réunions dans les villages, Snowchange a essayé de communiquer ouvertement sur les plans de restauration et de faire preuve de transparence quant au financement et à son utilisation au niveau local. Les gardiens de la rivière ont constaté qu'il est essentiel qu'une organisation partage ce qu'elle a fait concrètement dans la région et donne la possibilité aux gens de s'impliquer.

Les réunions des gardiens de rivière ont lieu deux fois par an, en plus des réunions informelles avec les gardiens individuels. Les questions sont également communiquées par le biais d'une liste de diffusion et d'un groupe WhatsApp.

Les gardiens de rivières peuvent également jouer le rôle de "médiateurs" au sein de leurs communautés. Lorsque les informations sur le projet de restauration sont transmises aux villages par leur intermédiaire, elles ont plus de chances d'être crédibles et les gens peuvent être plus enclins à participer aux événements.

Le programme des gardiens de rivière a également permis aux communautés elles-mêmes de communiquer leurs connaissances par le biais de différentes méthodes, telles qu'une pièce de théâtre communautaire.

Snowchange travaille dans le bassin versant de Koitajoki depuis 2017. Le projet de restauration de Koitajoki a débuté en 2022 et le programme des gardiens de rivière a démarré en 2023. Au début de l'année 2025, l'un des gardiens de la rivière a mentionné que ce n'est qu'après trois ans que les habitants de la région ont pris conscience du projet de restauration et ont commencé à le considérer comme une véritable bonne chose. L'acceptation est un processus lent. En outre, la continuité à long terme des observations d'un gardien de rivière renforce sa motivation, car il peut voir la multitude de ses propres observations et en tirer déjà des conclusions.

Il n'y a pas de "taille unique" pour être gardien de rivière. Certains gardiens apprécient particulièrement de participer aux actions pratiques de restauration, telles que l'obstruction des fossés d'une tourbière asséchée ou la création de sites de frai pour les poissons migrateurs, tandis que d'autres préfèrent se concentrer uniquement sur leurs efforts de surveillance. Le fait de proposer plusieurs modes de participation permet d'impliquer de nombreuses personnes ayant des intérêts et des points forts différents. Les gardiens peuvent également présenter des suggestions sur ce qu'ils aimeraient voir organisé dans le cadre du programme, par exemple des ateliers.

Le programme des tuteurs de rivière est basé sur les intérêts et les motivations des tuteurs eux-mêmes. Les gardiens choisissent les moyens et les méthodes qu'ils souhaitent utiliser pour participer au programme. Ils choisissent également s'ils préfèrent travailler seuls, avec des membres de leur famille ou au sein d'un groupe plus large de villageois.

Il s'agit d'une approche différente de la science citoyenne plus conventionnelle ou de la surveillance bénévole, où les scientifiques définissent les méthodes, les protocoles et les objectifs des efforts de surveillance, qui sont ensuite suivis par les bénévoles. Une approche communautaire ascendante garantit que les questions définies par la communauté sont abordées et permet un dialogue réciproque entre les membres de la communauté et le projet de restauration. Les gardiens de la rivière sont impliqués dans la planification du travail de surveillance et dans l'interprétation des résultats.

Le consentement libre, préalable et éclairé (CLPI) est appliqué tout au long du processus, y compris lorsque les gardiens de la rivière travaillent avec d'autres membres de la communauté, par exemple lors de la réalisation d'entretiens.

Le tourisme scientifique constitue l'activité principale de l'initiative. Pendant plusieurs jours, des visiteurs de diverses régions du pays et du monde participent à des recherches scientifiques axées sur la collecte de données pour la conservation des requins-baleines. Diverses activités sont conçues pour encourager le dialogue, la réflexion et l'apprentissage sur les expériences de la journée, dans le but de sensibiliser les participants et de les inciter à partager leurs connaissances au sein de leurs communautés.

Le modèle CaaS permet aux petits exploitants agricoles et aux coopératives d'accéder à une infrastructure d'entreposage frigorifique alimentée par l'énergie solaire sans avoir à supporter le fardeau d'investissements initiaux élevés et de la propriété. Un fournisseur de technologie (CoolCrop) installe, exploite et entretient les unités d'entreposage frigorifique à la ferme ou à proximité, et les agriculteurs ou les coopératives paient des frais de service pour utiliser l'installation. Cette redevance peut être basée sur la quantité de produits stockés, par exemple par poids ou par caisse, ou définie comme un taux forfaitaire et basée sur les coûts totaux d'installation, d'exploitation, d'entretien et de financement de l'équipement. La viabilité de l'intervention dépend en grande partie de la sélection d'une stratégie de tarification appropriée, qui couvre les coûts opérationnels tout en restant abordable pour les formateurs, ainsi que de la structure financière de l'investissement initial. Les fournisseurs de services tirent leurs revenus des frais de stockage et de transport, et éventuellement du comptage net de l'énergie solaire excédentaire. En outre, le modèle favorise l'ajout de services à valeur ajoutée à la ferme grâce à l'inclusion de services traditionnellement effectués dans les entrepôts de stockage. Des machines à énergie solaire pour le tri et le classement peuvent être installées à côté des entrepôts frigorifiques, créant ainsi une source de revenus supplémentaire pour le modèle de service. Les agriculteurs et les coopératives bénéficient de la réduction des pertes post-récolte, de la préservation de la qualité et de la durée de conservation et de la possibilité de retarder les ventes au-delà des excédents du marché, ce qui se traduit par une amélioration des revenus.

Dans l'Himachal Pradesh, le manque d'accessibilité et la faiblesse des infrastructures routières exposent les fournisseurs de services de stockage à des coûts opérationnels élevés. La gestion et l'entretien des unités d'entreposage frigorifique restent le principal obstacle à la durabilité économique. Pour relever ces défis, le modèle comprend une stratégie à long terme de distribution d'unités d'entreposage frigorifique regroupées géographiquement. Toutefois, cette stratégie ne devient économiquement viable qu'une fois que le modèle est mis à l'échelle et largement diffusé, ce qui nécessite un capital initial important ou des subventions externes au cours de la phase initiale.

Les entrepôts frigorifiques ne sont pas nouveaux dans l'agriculture indienne, avec plus de 15 000 entrepôts d'une capacité d'environ 1 000 tonnes répartis dans tout le pays. Cependant, l'accès à ces entrepôts reste très limité pour les petits exploitants des zones reculées. Pour combler cette lacune, il faut des solutions adaptées à ces contextes éloignés, et les entrepôts frigorifiques à énergie solaire promus par le GIC sont une option réalisable.

Les systèmes promus sont idéaux, car les petites unités de 5 à 30 tonnes permettent un stockage décentralisé à la ferme. Le système permet de contrôler la température et l'humidité en fonction des besoins spécifiques du produit choisi, ce qui permet aux agriculteurs de maximiser la durée de conservation de leurs récoltes. Outre les avantages et les revenus tirés du stockage, la solution permet le comptage net de l'énergie excédentaire, ce qui génère des revenus supplémentaires et améliore la faisabilité du système.

Pour améliorer la faisabilité du modèle de service, deux services à valeur ajoutée ont été intégrés aux entrepôts frigorifiques alimentés par l'énergie solaire : des opérations de tri et de classement alimentées par l'énergie solaire et l'application mobile "Your Virtual Cold Chain Assistant" (YVCCA). Des machines solaires de tri et de classement ont été installées à la porte de l'exploitation, permettant aux agriculteurs d'accéder à des informations fiables sur la qualité de leurs produits et de renforcer leur position dans les négociations de prix. L'YVCCA permet d'améliorer l'utilisation des entrepôts frigorifiques en prédisant la durée de conservation des pommes sur la base des évaluations de la qualité lors de la récolte et en surveillant la température et l'humidité à l'intérieur des unités de stockage, ce qui aide les agriculteurs à optimiser la durée de stockage et le moment de la commercialisation.