Amelioration de la gestion des aires protégées au Sénégal

@Sgt Sarr
Publié: 01 juin 2023
Dernière modification: 09 juin 2023
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Résumé

Les Aires protégées au Sénégal sont constituées d’un réseau représentatif des différents écosystèmes (soudanien, forestier, sahélien, lagunaire, marin, côtier et deltaïque) qui abrite une diversité d’espèces. Depuis leur mise en place, des acquis importants sont notés mais malheureusement des contraintes de différents ordres : anthropique, juridique, institutionnel et financier ont engendré une dégradation des écosystèmes ainsi que les moyens de subsistance des communautés qui en dépendent.  

C’est à travers l’appui du Fonds d’Action du programme BIOPAMA alloué à deux directions chargées de la gestion du réseau d’aires protégées du Sénégal que cette solution a été concrétisée. Celle-ci a notamment contribué à l’amélioration de la planification et la gestion des aires protégées, au renforcement de leur gouvernance tout en mettant en place les conditions pour améliorer le bien-être des communautés riveraines des aires protégées.

 

Classifications

Région
Afrique occidentale et centrale
Ampleur de la mise en œuvre
National
Ecosystème
Agroforesterie
Estuaire
Herbiers marins
La mer ouverte
Lagune
Mangrove
Plage
Pâturages
Terres cultivées
Verger
Zones humide (marécage, marais, tourbière)
la mer ouverte
Écosystème agricole
Écosystèmes d'eau douce
Écosystèmes marins et côtiers
Thème
Acteurs locaux
Adaptation au changement climatique
Agriculture
Atténuation du changement climatique
Cadre juridique et politique
Connectivité / conservation transfrontières
Culture
Financement durable
Fragmentation et la dégradtion de l'habitat
Gestion des espaces côtiers et marins
Gestion des espèces
Gestion des ressources forestières
Gestion des terres
Gestion et Planification des Aires protégées et conservées
Gouvernance des Aires protégées et conservées
L'intégration de la biodiversité
L'intégration du genre
Moyens d'existence durables
Prévention de l'érosion
Pêche et aquaculture
Restauration
Réduction des risques de catastrophes
Santé et bien-être humain
Science et recherche
Sensibilisation et communications
Services écosystèmiques
Sécurité alimentaire
Tourisme
World Heritage
Îles
Défis
Désertification
Sécheresse
Inondations
Hausse des températures
Dégradation des terres et des forêts
Perte de biodiversité
Acidification des océans
Salinisation
Montée du niveau des mers
Utilisations conflictuelles / impacts cumulatifs
Érosion
Perte de l'écosystème
Braconnage
Pollution (y compris eutrophisation et déchets)
Manque d'accès au financement à long terme
Manque d'autres possibilités de revenu
Manque de sécurité alimentaire
Manque d'infrastructures
Manque de sensibilisation du public et des décideurs
Manque de capacités techniques
Mauvaise gouvernance et participation
Chômage / pauvreté
Objectifs de développement durable
ODD 14 - Vie aquatique
ODD 15 - Vie terrestre
Objectifs d’Aichi
Objectif 7: Agriculture, aquaculture et sylviculture durable
Objectif 11: Aires protégées et conservées
Objectif 14: Services des écosystèmes
Objectif 15: Restauration et la résilience des écosystèmes
Objectif 17: Stratégies de la biodiversité et des plans d'action

Emplacement

Parc national des oiseaux du Djoudj | Parc National des Oiseaux du Djoudj ; Parc National de la Langue de Barbarie ; Parc National du Delta du Saloum ; Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin ; Aire Marine Protégée du Gandoule ; Aire Marine Protégée de Saint-Louis
Parc national des oiseaux du Djoudj
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Défis

Les enjeux liés à la préservation des aires protégées sont tant écologique en permettant de conserver la biodiversité et les services associés, que social et économique pour soutenir les nombreuses activités humaines.  

La mise en œuvre de ce projet a permis de relever un certain nombre de défis liés à :

  • l'intégration de ces enjeux de conservation dans la planification des aires protégées ;

  •  au renforcement de la participation et de la légitimité des parties prenantes dans la gestion des aires protégées ;

  • au renforcement des compétences des gestionnaires et des moyens opérationnels pour un dispositif de suivi écologique et de surveillance plus performant de la biodiversité ;

  • la réduction des conflits suscités par les intérêts divergents des différents acteurs ainsi que la diversification des sources de revenus alternatives ;

  • l'amélioration des revenus des communautés.

Bénéficiaires

Les principaux groupes bénéficiaires sont :

- les communautés ;

- les gestionnaires ;

- les GIE de femmes d'écogardes; 

- les services techniques au niveau décentralisé  ;

- les autorités administratives  et locales ;

 

Comment les blocs constitutifs interagissent-ils entre eux dans la solution?

L'amélioration des documents de planification des aires protégées (PAG) a été la première étape abordée par le projet grâce à l'intégration des résultats IMET2. Pour la mise en oeuvre des PAG, un renforcement de compétences techniques et moyens opérationnels des gestionnaires sur différents outils innovants comme les pièges photographiques, les drones ainsi que des méthodes de traitement et d'intréprétation des données sont réalisés, suivi d'une dotation en équipements pour l'application sur le terrain. Pour plus d'efficacité des actions de gestion de la biodiversité par les gestionnaires, il a fallu aussi gérer les défis sociaux consistant à réduire les pressions sur les ressources et renforcer l'engagement des parties prenantes. Ainsi, à travers un processus d'amélioration de la gouvernance, des plateformes d'interaction des parties prenantes ont été formalisées impliquant une plus grande représentativité de celles-ci dans les instances de prise de décisions (comité de gestion, cadre de concertation, conseil des sages). Quant à la gestion des pressions sur les ressources, des activités génératrices de revenus ont été identifiées en collaboration avec les communautés puis accompagnées financièrement par le projet.

Impacts

Impacts sur la biodiversité

L'intégration des technologies innovantes, drones et pièges photographiques a amélioré les connaissances sur la biodiversité de 12 aires protégées bénéficiaires des formations et des équipements.  

L’efficacité de gestion des aires protégées est améliorée avec l'intégration des résultats IMET dans 06 PAG révisés. L'IMET a aussi contribué à la désignation d'une AP au label RAMSAR et servi de plaidoyer pour l'amélioration du financement de l’AMP Gandoule avec un appui de 76 225 euros du PPI . 

Impacts sur les communautés ;

Renforcement de la participation des communautés au sein de 02 comités de gestion intégrant les représentants des collèges d’acteurs ainsi que l'implication des notables dans 01 comité de sage qui est une instance de régulation et de gestion des conflits.

Les revenus de 230 bénéficiaires directs dont 191 femmes ont été relevés grâce à l’accompagnement d’activités génératrices de revenus axées sur l’apiculture, la commercialisation de riz, la transformation des produits halieutiques, l’écotourisme et le maraîchage intégré à l’aviculture. Le groupement de femmes de Ndorong Log a vu ses bénéfices passés de 1 136 euros à 5 404 euros en six mois avec l’intégration de l’aviculture dans les activités maraichères.

Histoire

Diallo Alioune

DEMARCHE DOWN UP DE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS EN PERIPHERIE DES AIRES PROTEGEES

C’est en tirant les leçons des différentes expériences déroutantes de l’efficacité de nos actions envers les communautés que le projet d’amélioration de la gestion des aires protégées dans 02 réserves de biosphère du Sénégal appuyé par le fonds d’action BIOPAMA a changé de fusil d’épaule dans son approche de développement à l’endroit des communautés pour améliorer l’impact de l’appui qui leur est destiné.

Pour accompagner les activités génératrices de revenus en périphérie de ses 06 sites d’intervention, le projet a adopté une approche inclusive et participative avec les bénéficiaires dans le choix des filières porteuses de richesse à financer. 

Pour y arriver, 04 critères (rentabilité, conformité avec la préservation de l’environnement, savoir-faire local, bénéfique aux communautés, conforme aux objectifs et moyens disponible) ont été définis pour la sélection des activités et une démarche méthodologique (revue documentaire, réunion, enquête semi-structurée) adoptée pour la collecte de données.

Des rencontres organisées avec les populations  en périphérie ont impliqué 24 GIE et fédération de femmes, des éleveurs, apiculteurs, pêcheurs, etc. à l’issue desquelles, un rapport diagnostic est produit et restitué aux communautés pour validation.

Les ateliers de restitution ont été un prétexte pour inviter les groupes d’acteurs de chaque aire protégée à se concerter pour 10 minutes pour l’identification d’une activité clé tenant compte des critères. Ainsi, les différentes activités proposées sont : l’aviculture intégrée au maraîchage, la transformation des produits halieutiques, l’apiculture, l’écotourisme et la commercialisation du riz. Ces différentes propositions ont été soumises à l’appréciation des experts pour juger de leur pertinence avant leur validation finale.

Cette démarche a eu comme résultats de :

  • améliorer les revenus des femmes car sur 06 projets retenus, 04 GIE de femmes sont bénéficiaires ;
  • fédérer les acteurs autour d’un objectif commun ainsi que de favoriser une bonne appropriation des activités qu’ils ont eu eux-mêmes proposées ;
  • renforcer la transparence dans le processus de choix des bénéficiaires qui sont considérés de ce fait légitimes par leur pair ;
  • améliorer l’efficacité et l’efficience de l’appui.

Contribué par

Portrait de aissatouniasse_37795

Aissatou NIASSE