Mise en place d'institutions pour la coordination de la mise en œuvre

La Chambre interministérielle d'agroécologie et de production biologique (CIAPO) et la Commission nationale d'agroécologie et de production biologique (CNAPO) sont chargées de la mise en œuvre de la PNAPO :

La CIAPO est l'organe gouvernemental composé de neuf ministères et de six agences d'État indépendantes invitées. Elle est coordonnée par le Secrétariat spécial à l'agriculture familiale et au développement agraire (SEAD), qui lui apporte également un soutien technique et administratif. Les attributions de la CIAPO sont les suivantes : élaborer et exécuter le Plan national pour l'agroécologie et la production biologique (PLANAPO), coordonner les organismes et entités gouvernementaux engagés dans la mise en œuvre du PNAPO, promouvoir la liaison entre et avec les organismes de l'État, des districts et des municipalités et rendre compte au CNAPO du suivi du PLANAPO.

Le CNAPO, quant à lui, assure la liaison entre le gouvernement et la société civile. Il est composé de quatorze représentants de l'administration publique et de quatorze représentants d'organisations de la société civile, chacun ayant un suppléant désigné. Il est coordonné par le Secrétariat du gouvernement de la Présidence de la République (Segov), par l'intermédiaire du Bureau national de l'articulation sociale (SNAS), qui lui apporte également un soutien technique et administratif.

L'objectif global de la PNAPO étant d'intégrer et d'articuler les politiques, les programmes et les actions visant à promouvoir la transition agroécologique, le fait qu'elle soit dirigée par la Chambre interministérielle d'agroécologie et de production biologique (CIAPO) et la Commission nationale d'agroécologie et de production biologique (CNAPO) est un facteur clé de succès. Cette dernière est composée à 50 % de représentants de la société civile.

Le Brésil est actuellement confronté à une situation politique et économique complexe. Le deuxième cycle de la PNAPO, PLANAPO 2016-2019, est toujours en cours, mais en raison des troubles politiques dans le pays et d'une grave crise économique (2014-2016), il est confronté à des réductions budgétaires drastiques qui entravent sa mise en œuvre. Néanmoins, de nombreux progrès ont été réalisés et les organes de la PNAPO ont continué à travailler et à obtenir des financements.

Outre les problèmes susmentionnés, l'actuel président Bolsonaro et son administration ont pris des décisions controversées concernant le secteur de l'environnement et de l'alimentation, et ont approuvé plusieurs pesticides hautement toxiques. Des décisions qui ne correspondent pas aux objectifs de la PNAPO.