Micro-zonage des ressources multiples de la parcelle en fonction du type de sol présent, avec un focus sur les essences locales

Une carte topographique délimitant la parcelle choisie avec les différents types de sols identifiés et les espèces appropriées a été élaborée avec l’aide de la population et des experts. Deux principaux types de sols ont été identifiés:

  • Les sols des flancs des montagnes: surfaces couvertes de cailloux; horizon 1 (0 à 20 cm) est limono-sableux avec mélange de grains de cailloux; horizon 2 (20 à 40 cm) est dominé par des grosses pierres et une faible proportion de terre et horizon 3: (40 à plus) n’était pas accessible. Pour ce type, les essences appropriées sont: Acacia nilotica, Acacia Sieberiana, Acacia seyal, Azadirachta indica, Anogeissus leiocarpus, Ziziphus mauritiana, Eucalyptus camaldulensis.
  • Le lit du site est dominé par les vertisols (sols riches en minérals argileux) représentants des endroits des fentes de retraits: horizon 1 (0 à 40 cm) composé de limon et d’argile et horizon 2 (40 à plus) d’un mélange de limon, d’argile et de grains de cailloux. Les essences qui y conviennent comprennent entre autres: Khaya senegalensis, Cassia siamea, Vitex doniana, Eucalyptus camadulensis, Faidherbia albida, Anacardium occidentale et d'autres arbres fruitiers.

En fonction de ces différents types de sols, un mini- zonage a permis de délimiter 11 blocs occupés par huit essences choisies.

  • Implication totale des animateurs villageois désignés ayant une volonté à suivre les activités au quotidien.
  • Choix participatifs des espèces afin d’assurer un REBOISEMENT UTILE
  • Adoption de l’approche miro-zonage multi-ressources.

Il est essentiel de prendre en compte les caractéristiques physiques de la parcelle pour le succès de l’initiative, notamment les caractéristiques du sol et la topographie, en faisant appel à des experts locaux. Ceci permet de modéliser l’espace afin d’en assurer une gestion durable et rentable à cours, moyen et long terme.

 

Promotion de l’appropriation de l’initiative de restauration socio-communautaire et la participation de tous les groupes sociaux

Une rencontre avec les autorités traditionnelles et religieuses de Mogazang impliquant toutes les couches sociales (Hommes, Femmes et Jeunes) avec utilisation de la main d’œuvre locale pour l’exécution et le suivi des tâches a été effectuée afin de réunir toutes informations utiles et de sensibiliser en même temps les populations concernées. Une étude socio-économique a ensuite été conduite afin de comprendre les enjeux de l’initiative proposée suivi de questionnaires, de discussions de groupes ainsi que d’un recensement des difficultés rencontrées par les populations qui a abouti à une compréhension commune des potentielles retombées sociales, économiques et environnementale de l’initiative. Une carte participative du village élaborée par les populations sous le guide de l’appui conseil suivie d’une prospection faite de façon consensuelle, a permis de localiser le site potentiel (bassin versant) pour piloter l’initiative (~10,74 ha), qui est un site du domaine national de l’Etat, sous la supervision du bureau exécutif du Comité de développement du village, mais est gérée par « la population pour la population ». Il s’agira d’un reboisement aux fins de production du bois de feu, de service, du fourrage, des produits alimentaires, des plantes médicinales et autres.

  • S’assurer que les doléances des populations concernées sont bien comprises et que la solution à proposer va aider à résoudre le problème posé
  • Impliquer les représentants de tous les membres du groupe surtout femmes et jeunes
  • S’assurer que le site qui va accueillir l’initiative ne présente pas un conflit d’intérêt (aspect foncier non contesté)
  • Désigner des personnes ressources (Animateurs villageois) ayant un niveau d’éducation capable de rédiger des petits rapports d’activités et prévoir le renforcement de leurs capacités technique et managériale.
  • Compte tenu des us et coutumes de la communauté musulmane de la zone d’implémentation, il n’a pas été facile de faire participer les femmes activement aux discussions dès les premières descentes sur le terrain. Par la suite, nous avons réussi à démontrer le bien-fondé du point de vue des femmes aux discussions et elles ont été intégrées. En effet, ce sont les femmes, qui au quotidien, parcourent des longues distances à la recherche du bois de chauffe pour les ménages d’où la nécessité de les impliquer dans l’exécution des tâches de l’initiative
  • L’appropriation de l’approche de restauration d’un espace socio-communautaire par les bénéficiaires requiert des préalables notamment la mobilisation des bénéficiaires par les autorités administratives et traditionnelles. En effet, ces derniers ont tendance à mettre l’aspect pécuniaire en avant, ce qui pourrait réduire l’atteinte des objectifs.
Renforcement des capacités des producteurs biologiques de facto mais non certifiés

Les producteurs seront régulièrement formés aux BPA (bonnes pratiques agricoles) et aux BPF (bonnes pratiques de fabrication) et recevront des cours de motivation pour passer à l'agriculture biologique et pratiquer toutes les activités en groupe.

L'application d'une méthode biologique pratique est importante pour les producteurs biologiques, car elle permet de minimiser le temps et d'augmenter les produits. La formation à la plantation, à la récolte, à l'emballage, au marquage, au marketing, etc. (dans le cadre des BPA et des BPF) améliorera la qualité des agriculteurs.

  • Mon expérience en tant que consultant en jardinage sur les toits, militant pour l'agriculture biologique, formateur et agriculteur biologique.

  • L'enthousiasme manifesté par les ménages de Jasrame à la suite de nos formations initiales.

  • Le changement que j'ai constaté chez les stagiaires après avoir partagé mes idées et les avoir encadrés dans les domaines de l'agriculture biologique, de l'emballage et de l'image de marque.

  • Le reflet de la diffusion des connaissances par IFOAM - Organics International dans les ménages de Jasrame.

Créer une demande de produits biologiques sur les marchés domestiques et urbains en développement

Les consommateurs des zones urbaines ont aujourd'hui un besoin urgent de légumes et de cultures biologiques cultivés localement. Le fait de rendre ces produits facilement disponibles sur les marchés de producteurs incitera davantage de consommateurs à les visiter et à les acheter. Par conséquent, l'augmentation du nombre de consommateurs sur le marché crée une demande accrue pour les produits locaux, frais et biologiques, ce qui incitera finalement les agriculteurs à produire davantage de légumes, de fruits, de céréales et de lentilles.

  • la popularité croissante de la consommation de produits biologiques dans les zones urbaines du Népal

  • l'intérêt croissant pour les "super-aliments" sains tels que les produits à base d'avocat et de moringa

  • La volonté des ménages de Jasrame de répondre à la demande dans les villes voisines et dans la capitale.

  • L'augmentation du nombre de consommateurs d'aliments sains, je l'ai moi-même expérimentée dans notre capitale, Katmandou, ainsi que dans les principales zones urbaines du pays.

  • Grâce à des recherches basées sur des enquêtes sur les connaissances, les attitudes et les pratiques, j'ai appris que la grande majorité (plus de 95 %) des petits exploitants agricoles de la zone d'intervention étaient déjà biologiques de facto, mais qu'aucun d'entre eux n'avait pris de mesures pour obtenir une certification et s'implanter sur les marchés urbains.

Mise en place d'une chaîne de valeur pour les petits exploitants isolés

Les terres vallonnées productives, entourées de forêts vertes (habitat des animaux sauvages) et les agriculteurs intéressés par le passage à l'agriculture biologique commerciale sont une aubaine pour notre initiative. Les cultures courantes, les fruits et les légumes tels que le maïs, le millet, le sarrasin, le chou-fleur, la tomate, le curcuma, le fruit du jacquier, la mangue, etc. seront encouragés à augmenter en volume. Des cultures à haute valeur ajoutée telles que le kiwi, l'avocat, les graines de chia et le moringa seront également introduites au cours de la deuxième phase. Ces produits seront directement reliés aux zones urbaines les plus proches par le biais de marchés fermiers organisés une ou deux fois par semaine. Par conséquent, le lien direct entre les produits biologiques des agriculteurs locaux et les consommateurs par l'intermédiaire des marchés de producteurs permettra d'établir une relation de confiance et une relation positive.

Le soutien apporté par IFOAM - Organics International et Rare sous la forme de formations pratiques a motivé la communauté et accru l'intérêt pour l'agriculture biologique commerciale. La mise en relation de ces agriculteurs biologiques de facto avec les marchés leur permettra de passer à l'agriculture biologique commerciale, ce qui favorisera la création de revenus tout en préservant l'écologie.

Je constate que la communauté est très enthousiaste à l'idée d'améliorer son statut par le biais de l'agriculture biologique commerciale, tout en préservant la biodiversité. L'établissement de liens personnels et la mise en place d'une communication interpersonnelle sur l'agriculture biologique à l'aide de divers outils attrayants tels que des chansons, des panneaux d'affichage, des pièces de théâtre et des textes religieux ont contribué à inspirer la communauté.

bimala dahal
Mise en place d'une chaîne de valeur pour les petits exploitants isolés
Créer une demande de produits biologiques sur les marchés domestiques et urbains en développement
Renforcement des capacités des producteurs biologiques de facto mais non certifiés
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Mise en place d'une chaîne de valeur pour les petits exploitants isolés
Créer une demande de produits biologiques sur les marchés domestiques et urbains en développement
Renforcement des capacités des producteurs biologiques de facto mais non certifiés
Conception et mise en œuvre d'un système d'incitation

L'un des piliers des efforts de restauration a été la conception et la mise en œuvre d'un système de paiement pour les services écosystémiques (PSE) dans le bassin hydrographique de Mngeta. Les communautés vivant en amont sont aidées à conserver l'eau afin de garantir un débit suffisant en aval pour les petits exploitants, qui dépendent de la riziculture. Ces agriculteurs sont liés à la Kilombero Plantations Company Ltd. (KPL) afin d'accéder aux technologies permettant d'améliorer leur productivité et leur accès aux marchés.

L'AWF a réuni des comités villageois d'utilisation des terres, des associations de petits exploitants, des associations d'usagers de l'eau, l'Office des eaux du bassin de Rufiji, la KPL et des ONG, telles que le Groupe de conservation des forêts de Tanzanie, afin de mettre au point le système de PSE. Les autorités locales sont également impliquées et soutiennent le processus. L'implication d'un groupe aussi diversifié de parties prenantes est essentielle pour élaborer un programme réaliste, durable et responsable.

KPL tenait à établir des relations avec les communautés forestières en amont afin de protéger les sources d'eau pour l'électricité et l'irrigation.

L'objectif est de tester ce programme et de l'étendre aux principaux bassins hydrographiques de SAGCOT, mais un risque potentiel est que les communautés en amont ne soient pas suffisamment incitées à réduire la déforestation ou à cesser d'autres activités ayant un impact sur le débit et la qualité de l'eau.

Il semble que ce modèle soit applicable à d'autres chaînes de valeur et que des partenaires soient prêts à s'engager.

Cartographie de l'utilisation des sols et planification de scénarios

À l'aide d'images satellites de l'occupation et de l'évolution des sols et d'autres outils de cartographie, l'équipe a pu commencer à identifier les endroits où la protection ou la restauration sont nécessaires, et où une expansion agricole durable pourrait avoir lieu. Elle a également élaboré des scénarios prenant en compte différents aspects tels que les besoins de la faune, les services écosystémiques et la productivité agricole, afin de permettre l'identification et l'évaluation des synergies et des compromis.

Des réunions ont été organisées avec les différentes parties prenantes qui influencent le changement d'utilisation des terres, des autorités locales et des entreprises aux communautés et aux défenseurs de l'environnement, afin d'essayer de garantir un processus de planification participatif à l'échelle du paysage.

Les avancées technologiques telles que l'imagerie satellitaire et la qualité des outils cartographiques.

La création d'un espace de discussion ouvert et la volonté des parties prenantes d'entendre les points de vue des autres.

L'implication de toutes les parties prenantes est essentielle pour négocier et formuler des objectifs réalistes et pour formuler des recommandations qui minimisent les conflits entre les utilisations des terres.

L'investissement dans la conservation doit être clairement justifié et les entreprises doivent être disposées à former de nouveaux partenariats.

Mise en place d'une gouvernance inclusive

Quelles sont les institutions et les politiques nécessaires pour favoriser une croissance verte inclusive ? C'est la première question, et la plus cruciale, à laquelle les partenaires ont répondu. Ensemble, ils ont évalué la gouvernance des ressources naturelles à Kilombero en utilisant un cadre établi par l'UICN. Ils ont utilisé une approche basée sur les droits pour améliorer l'inclusion sociale et économique dans le district, en se concentrant sur les villages du bas Mngeta.

Les plans d'utilisation des terres des villages (VLUP) sont considérés comme essentiels pour répondre aux intérêts concurrents en matière de ressources et pour résoudre les conflits. Toutefois, bon nombre des facteurs qui rendent ces plans importants, tels que la valeur élevée de la biodiversité, la rareté des terres, les déséquilibres de pouvoir, les intérêts divergents et les préoccupations en matière de responsabilité, font qu'il est difficile de garantir qu'ils sont élaborés et mis en œuvre de manière équitable. Il semble qu'il y ait très peu de planification au niveau du paysage ou entre les villages, y compris dans le cadre de l'utilisation des terres du district de Kilombero, récemment achevé.

L'entreprise, KPL, s'est montrée intéressée par l'achat d'une plus grande partie de son riz et de ses services d'usinage auprès de petits exploitants locaux et a tenu à encourager les pratiques durables.

La création d'associations d'usagers de l'eau et de comités de gestion des bassins versants impliquant les villages les aide à s'approprier la gestion de l'utilisation de l'eau. Par exemple, la population locale a été formée à l'utilisation d'un outil de surveillance, le Mini Stream Assessment Scoring System (miniSASS), qui permet d'évaluer la santé de la rivière Mchombe et d'en rendre compte.

L'initiative SAGCOT, qui vise à catalyser des investissements agricoles responsables et inclusifs dans ce corridor méridional, risque d'exacerber plusieurs problèmes, notamment les conflits fonciers, si elle n'aborde pas explicitement les questions de droits et d'équité.

Les évaluations sociales et environnementales et l'expérience des projets agricoles existants à Kilombero mettent en évidence des risques substantiels pour les droits et les intérêts des plus vulnérables, notamment les femmes, les éleveurs et les petits exploitants.

Il est manifestement nécessaire de renforcer la capacité à améliorer la gouvernance et à intégrer une approche fondée sur les droits par le biais d'une formation continue du personnel au sein des organisations partenaires.