Mise en place d'une gouvernance inclusive
Quelles sont les institutions et les politiques nécessaires pour favoriser une croissance verte inclusive ? C'est la première question, et la plus cruciale, à laquelle les partenaires ont répondu. Ensemble, ils ont évalué la gouvernance des ressources naturelles à Kilombero en utilisant un cadre établi par l'UICN. Ils ont utilisé une approche basée sur les droits pour améliorer l'inclusion sociale et économique dans le district, en se concentrant sur les villages du bas Mngeta.
Les plans d'utilisation des terres des villages (VLUP) sont considérés comme essentiels pour répondre aux intérêts concurrents en matière de ressources et pour résoudre les conflits. Toutefois, bon nombre des facteurs qui rendent ces plans importants, tels que la valeur élevée de la biodiversité, la rareté des terres, les déséquilibres de pouvoir, les intérêts divergents et les préoccupations en matière de responsabilité, font qu'il est difficile de garantir qu'ils sont élaborés et mis en œuvre de manière équitable. Il semble qu'il y ait très peu de planification au niveau du paysage ou entre les villages, y compris dans le cadre de l'utilisation des terres du district de Kilombero, récemment achevé.
L'entreprise, KPL, s'est montrée intéressée par l'achat d'une plus grande partie de son riz et de ses services d'usinage auprès de petits exploitants locaux et a tenu à encourager les pratiques durables.
La création d'associations d'usagers de l'eau et de comités de gestion des bassins versants impliquant les villages les aide à s'approprier la gestion de l'utilisation de l'eau. Par exemple, la population locale a été formée à l'utilisation d'un outil de surveillance, le Mini Stream Assessment Scoring System (miniSASS), qui permet d'évaluer la santé de la rivière Mchombe et d'en rendre compte.
L'initiative SAGCOT, qui vise à catalyser des investissements agricoles responsables et inclusifs dans ce corridor méridional, risque d'exacerber plusieurs problèmes, notamment les conflits fonciers, si elle n'aborde pas explicitement les questions de droits et d'équité.
Les évaluations sociales et environnementales et l'expérience des projets agricoles existants à Kilombero mettent en évidence des risques substantiels pour les droits et les intérêts des plus vulnérables, notamment les femmes, les éleveurs et les petits exploitants.
Il est manifestement nécessaire de renforcer la capacité à améliorer la gouvernance et à intégrer une approche fondée sur les droits par le biais d'une formation continue du personnel au sein des organisations partenaires.