Promotion des activités génératrices de revenus et des foyers améliorés

L’insuffisance de bois (énergie, de chauffe) et de perches pour la construction des cases est un défi majeur pour les populations bénéficiaires de l’initiative. Ainsi, une approche holistique a été menée englobant:

  • Le renforcement des capacités des bénéficiaires sur les itinéraires techniques de mise en place et de gestion d’un espace sociocommunautaire, avec prise en compte des ressources à mobiliser
  • La collecte et la transformation des PFNL issus de la parcelle reboisée ou restaurée, cas des graines de Neem pour la production de l’huile
  • L’intégration de l’approche genre: construction des foyers améliorés qui est assurée par des coordinatrices relais qui vont former à leur tour des formateurs(ices) dans les villages cibles.
  • Ainsi, pendant que les espèces locales choisies sont en croissance, l’alternative permettant à la population de consommer moins de bois afin de réduire la forte pression sur les ressources déjà insuffisantes et compte tenu du faible pouvoir d’achat des ménages fut la formation de 35 femmes sur les techniques de fabrication des foyers améliorés à base d’argile et de paille avec des matières premières retrouvées dans la nature (coût nul), maillon essentiel de la chaîne des initiatives capables de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations
  • La participation effective des femmes
  • La disponibilité de la matière première (argile et paille)
  • Les femmes de la localité ont bien accueilli la technique. La formation a été faite en langue locale par deux femmes relais venant du village voisin (Doualaré), celles-ci avaient elles-mêmes reçu cette formation des Experts en Bois-Energie de la GIZ. Afin d’autonomiser les femmes, il est important de promouvoir la formation d’autres femmes relais afin de diffuser la technique.
Développement des techniques spécifiques de protection et d’arrosage des plants

Pendant le suivi post-plantation de la parcelle, différentes techniques en vue d’éviter l’empiètement de la parcelle par le bétail ont été testée telles que la tentative de protéger la parcelle avec une haie morte à base de branches épineux, ou avec des tiges tissées d’Ipomea carnea supportées par des perches, ou avec du fil de fer issu de la carbonisation des roues usées des voitures, sans grand succès.

Par ailleurs, vu le besoin en eau des fruitiers pendant la longue saison sèche et du fait de la faible pluviométrie dans la Région en 2017, le puit communautaire a tari et les plants ont flétri. L’idée de chercher de l’eau avec des bidons vides au forage communautaire (~ 3 km) par les animateurs villageois n’était pas faisable par manque de moyens financiers. De ce fait, un autre moyen, des dispositifs de goutte à goutte à base des bouteilles usées et ramassées dans la ville ont été fixés au pied de chaque plant de fruitiers. De l’eau était puisée dans des fûts et stockée sur le site avec arrosage des plants trois fois par semaine permettant la reprise de croissance de près de 40% des plants flétris. La construction d’une pépinière villageoise permanente dotée d’un forage manuel a été suggérée et le dossier pour l’exécution est en cours de finalisation.

  • Renforcement des capacités des Animateurs villageois par la méthode d’apprentissage par la pratique sur les techniques de restauration (mise en œuvre et entretien d’une pépinière) permettant la production de 2600 plants en 2017
  • Capacité de développer des actions ponctuelles pouvant être améliorées au fur et à mesure selon la situation observée
  • Approche de protection individuelle des plants
  • Fabrication du dispositif d’arrosage à la goutte à goutte grâce au recyclage des bouteilles d’eau usées
  • Promotion de la production du fourrager pour le bétail.
  • La difficulté d’accès à l’eau, condition sine qua none pour la croissance des fruitiers qui exigent d’être arrosés pendant la longue saison sèche. Parmi les 4022 plants mis en terre, 2162 plants sont vivants et 1860 plants morts sur onze blocs comportant huit essences fruitières et forestières en Aout 2017, cf carte
  • La construction d’une pépinière école villageoise dotée d’un forage manuel (production permanente des plants de qualité, abreuvage du bétail, consommation humaine donc réduction des maladies hydriques causes du taux élevé de mortalité infantile dans la communauté)
  • La possibilité de morceler la parcelle en sous-parcelles d’environ 500 m2, qui seront restaurer progressivement (année 1, année n+1, année n+2, … , année n+5), afin de mieux la sécuriser.
Prise de décision par le conseil de gestion du Parc

Grace à l'expertise issue des blocs 1 et 2, le conseil de gestion a pris un avis éclairé et a demandé à l'Etat français de réglementer la circulation du jet ski dans l'archipel de Molène. L'expertise réalisée sur la base des connaissances acquises par le Parc étant irréfutable, l'Etat français a pris la décision d'interdire le Jet Ski dans l'archipel.

Une gourvernance efficace, capable de prendre des décisions sur la base d'une expertise des équipes techniques.

Des connaissances irréfutables permettant à l'Etat d'accepter la décision du conseil de gestion.

Un conasil de gestion, système de gouvernance repréentant l'ensemble des parties prenantes du monde maritime, peut proposer une réglementation contraignante à l'unanimité.

Sécurité foncière pour les planteurs d'arbres

Processus d'approbation participatif villageois allouant des sites de reboisement individuels aux ménages, ainsi que des droits d'utilisation et d’obligations définis:

1) Les producteurs s’adressent à leurs autorités forestières locales pour les transferts de titres fonciers

2) Consultation (incluant les forestiers) au niveau des villages pour exclure les terrains contestés et pour prendre une décision unanime sur les futures allocations. Résultats: dialogue et plan d’esquisse

3) Vérification par les décideurs communaux et approbation par un décret commun

4) Assignation des terres à l'organisme de reboisement basée sur un document de spécification

5) Cartographie des parcelles individuels: les propriétaires des parcelles reçoivent une carte individuelle avec les coordonnées GPS signées par le maire

6) Enregistrement des sites par le bureau foncier; vérification officielle des sites , du décret communal et de l’inscription au plan locale d’occupation foncière

Les autorités forestières enregistrent les transferts des droits d'utilisation pour une durée indéterminée avec l’égalité d’accès et le partage des bénéfices. Les petits ménages possèdent environ 3 ha leur permettant de produire environ 2,6t/an de charbon pendant 27 ans sans investissement supplémentaire.

  • Disponibilité de terres stériles non adaptés à d’autres utilisations du sol
  • Implication des municipalités (décret municipal pour l'attribution des terres pour le reboisement et la gestion décentralisée des terres)
  • Cadre juridique, en particulier la réforme agraire de 2005 permettant la certification des terres par les municipalités

• L’attribution de droits individuels à long terme des terres marque un nouveau niveau sans précédent de sécurité, de motivation et d’appropriation foncières

• Le nombre de feux de brousse dans les zones de reboisement a diminué car les propriétaires des forêts ont intérêt à protéger leurs biens

• Les revenus ont augmenté d'environ 40% par rapport au revenu moyen dans les zones rurales. Pour les gens sans terre (1/3 des ménages agricoles ruraux) la hausse est nettement plus importante

• Les groupes d'utilisateurs sont autonomes et fonctionnent de manière autonome, avec une formation et un soutien organisationnel (chartes, administration, formation de comités, bases de données) fournis par le projet, les ONG et les autres partenaires locaux.

• Le soutien monétaire direct n'est pas fourni

• La planification de l’occupation du sol a permis d’analyser, d’évaluer et de prioriser plusieurs intérêts fonciers. C'était la base d'un processus de consultation visant à exclure les terrains contestés dès le départ et à permettre une décision par consensus sur l'attribution et la taille des sites.

Renforcement des capacités des acteurs

Les décideurs nationaux ont suivi des formations concernant les termes et définitions de la RPF, les stratégies de lutte contre les facteurs de dégradation (bois énergie, par exemple), et les options de financement de la RPF. Le renforcement des capacités a été mené de manière continue et comportait un caractère de «formation sur le tas» avec des aspects concrets tels que les études RPF (étude MEOR, options de financement de la RPF), la stratégie nationale RPF et l'identification des paysages prioritaires RPF. Environ 40 acteurs (universités, société civile, secteur privé) ont apporté leur contribution sous forme de questionnaires pour définir les domaines prioritaires pour la RPF, base des renforcements des capacités.

Les diverses conférences régionales et internationales RPF & AFR100 ont complété leurs formations et cela a permis un échange de connaissances poussé au niveau international pour améliorer les stratégies nationales.

Actuellement, le renforcement des capacités se concentre au niveau régional. Un module de formation a été développé et testé dans la région Boeny en avril 2018 et sera adapté pour être appliqué dans la région Diana. Des formations supplémentaires seront organisées pour le ministère de l'aménagement du territoire, couvrant la gouvernance foncière.

  • Une évaluation des besoins des parties prenantes et des capacités a été menée et achevée (06/2016)
  • Les expériences personnelles élevées et les compétences techniques des membres du Comité national de la RPF ont été des atouts importants pour le renforcement des capacités.
  • Engagement politique élevé des partenaires
  • Soutien du BIANCO (agence nationale anti-corruption indépendante) pour améliorer la transparence dans le secteur forestier (jusqu'à la fin de 2016)
  • Les formations et échanges réguliers ont permis de parvenir à une compréhension commune du concept de la RPF en tant qu’approche multisectorielle du paysage et de sa mise en œuvre pratique à Madagascar au niveau politique, stratégique et pratique.
  • Il était crucial d’améliorer les connaissances sur l’approche de la RPF en fonction des discussions internationales et des réalités locales. Chaque acteur avait ses propres définitions de "paysage". Renforcer ainsi leurs capacités s'est avéré essentiel pour assurer le même niveau d'information à toutes les parties prenantes surtout celles des secteurs autres que l'environnement.
  • L’aspect novateur était que les membres du Comité national consacraient beaucoup de temps et participaient activement au développement de modules de formation et au renforcement des capacités.
  • La mise en œuvre du renforcement des capacités était hautement participative et le contenu a été amélioré continuellement par les participants, adaptant également le « langage » des secteurs clés comme la planification de l'utilisation des terres et la finance.
Campagnes de sensibilisation au niveau local

Des campagnes de sensibilisation ont été menées dans chacun des neuf cantons. Ils ont couvert les éléments suivants:

  1. Thèmes à discuter à propos de la RPF et de la planification des activités potentielles
  2. Réunions locales avec 77 villages pour partager les résultats des visites sur terrain
  3. Programmes de radio dans les langues locales
  4. Sessions d’échanges avec le directeur préfectoral de l'environnement
  5. Conception et développement de panneaux d'affichage pour chaque village

Après la cartographie participative et l'inventaire, les résultats ont été partagés avec les communautés par l'installation de tables synoptiques dans les villages eux-mêmes, visibles et accessibles pour tout le monde. Cela a déclenché des discussions internes dans la communauté et a permis d'identifier une ou deux options de restauration à faible coût par village, à mettre en œuvre par les communautés elles-mêmes sous la supervision technique du personnel de service forestier. La communication continuel des informations, à travers les sensibilisation et réunions participatives afin d’identifier les options prioritaires de la RPF dans chacun des cantons, a déclenché un dynamisme et une légitimité au sein de la communauté à s'engager dans la restauration.

  • Ouverture d’esprit des usagers à participer étant donné les défis qu’ils sont en train de confrontés et voient un avantage direct dans la restauration
  • Visites préparatoires des zones et ateliers de restauration y compris les accords avec les autorités préfectorales et les chefs traditionnels
  • Les ONG locales en tant que partenaires de confiance
  • Les activités menées avec succès dans la réserve de biosphère transfrontalière du delta Mono ont fourni des arguments convaincants pour soutenir la restauration
  • Il est essentiel mais également difficile de définir la taille du groupe approprié pour atteindre le maximum des membres des communautés (niveau villageois ou cantonal)

  • Le contenu des produits et des messages de communication doit être adapté aux circonstances de chaque canton

  • Le langage approprié pour la communication est crucial: dès le début, la décision a été prise d'utiliser le dialecte local pour une compréhension commune pour tout le monde

  • L'intégration des femmes dans toutes les phases du processus a été cruciale pour son succès

Inventaire forestier à l’échelle infranationale

L'inventaire des forêts naturelles et des plantations a été basé sur la cartographie participative couvrant les étapes suivantes:

  1. Formation des équipes d'inventaires forestiers
  2. Définition des types de forêt et des couches forestières (stratification): analyse et interprétation des images satellitaires RapidEye 2013-2014 (5 m x 5 m de résolution)
  3. Mise en œuvre du pré-inventaire: évaluation des résultats de l'inventaire forestier national, préparation du travail sur terrain, détermination du coefficient de variation et méthode statistique, mesure de 20 parcelles circulaires. Inventaire de la forêt principale avec un rayon de 20 m (échantillons avec diamètre ≥10cm et hauteur≥1,30 m); inventaire des sous-bois dans des parcelles circulaires de 4 m de rayon (échantillons d'arbres et d'arbustes avec 5cm≤diamètre<10 cm et hauteur≥1,30 m)
  4. Mise en œuvre de l'inventaire: préparation du travail sur terrain, mesure de 173 parcelles circulaires avec les mêmes caractéristiques et avec le soutien des cartographes locaux.
  5. Traitement des données au niveau de la gestion régionale avec l'aide de l'unité de gestion de base de données d'inventaire
  6. Zonage et identification des options de restauration du paysage forestier
  • Expérience du personnel technique du MERF dans la réalisation du premier inventaire forestier national du Togo
  • Existence d'unités de gestion des données forestières et cartographiques au sein du MERF
  • Utilisation des résultats du premier inventaire forestier national au niveau régional
  • Disponibilité des images satellitaires RapidEye (2013-2014)
  • Evaluation du potentiel de RPF du Togo (2016)
  • Orientation et connaissance des cartographes locaux des ressources locales
  • Une identification et une cartographie approfondies des acteurs au début de l'inventaire étaient primordiales pour former une solide structure de coordination.
  • Il était crucial de maintenir l'intérêt et le soutien des communautés locales dans le processus d'inventaire grâce à des communications et sensibilisations régulières.
  • La mise en œuvre de l'inventaire au niveau communautaire a été faite de manière très remarquable; le processus participatif a placé les forestiers dans un nouveau rôle de conseillers communautaires et de compagnons de route pour la gestion des forêts. L'administration - autrefois perçue comme une force répressive et un gestionnaire autoritaire des ressources - a été acceptée par la communauté comme partenaire
  • L'inventaire, incluant l'identification de 70 espèces d'arbres (24 familles et 65 genres) dans les quatre zones, a permis de mieux connaître la biodiversité existante et son potentiel dans le contexte de la RPF et de l'adaptation au changement climatique
Mesures innovantes d'adaptation au changement climatique

Les mesures d’adaptation au changement climatique sont des initiatives et actions prises afin d’éviter ou réduire les dommages, ou exploiter des opportunités bénéfiques des effets du changement climatique. Le projet ACCES, a promu des mesures d'adaptation inovantes en concertation avec la population :

- Cultures adaptées au changement climatique :  l’utilisation des semences de cultures adaptées à la sècheresse ou aux fortes pluies, permet de renforcer la résilience des populations.

Gestion des risques et prévention des catastrophes :  Afin de réduire la vulnérabilité de la

population burundaise aux évènements climatiques extrêmes, la mise en place d’un système d’information qui permet à la population d’accéder aux prévisions météorologiques et à l’alerte précoce en cas d’événements climatiques extrêmes est primordiale.

- Toilettes Akasuga :  La latrine écologique appelée AKASUGA permet la récupération séparée des excrétas humains solides et liquides.pour améliorer la fertilité des sols.

- Foyers améliorés à bois :  la diffusion et l’utilisation des foyers améliorés contribuent à l’allègement de la déforestation et de la dégradation des ressources ligneuse

- Prévisions saisonnières : la diffusion des PS est un facteur déterminant des décisions de l'agri-éleveur.

 

•Planification participatives et accompagnement des mesures ACC avec la population et l'administration locale pour une bonne acceptation

•Intégration de la dimension genre dans toutes les activités ACC afin que les femmes jouent un rôle prépondérant dans la mise en oeuvre des ces mesures

•Sensibilisation, formation et renfocement des capacités ont permis aux différents acteurs et bénéficiaires de s'approrier les nouvelles mesures ACC.

 

  • Ne pas reculer devant certains tabous culturels ou craintes mais écouter, comprendre et expliquer à la population les atouts d'une telle mesure (cas des latrines akasuga) qui rencontre maintenant un vif succès après s'être heurtée aux réticences de la population et de l'administration communale.
Opportunités pédagogiques

L’implication de la communauté locale est primordiale pour que le projet soit soutenu, subventionné et bénéficie d’une bonne participation. Pour s’assurer d’une participation régulière, il est très important que le projet délivre des opportunités d’apprentissage et de développement personnel. Dans notre solution, elles prennent la forme d’ateliers pédagogiques ou de « Work Party », où les gens sont invités à apprendre auprès des volontaires les plus assidus, participer au développement de la forêt comestible, planifier des évènements, prendre le leadership, etc.

Les work party mensuelles sont l’occasion d’acquérir des compétences pratiques, à travers des travaux pratiques et des échanges sur les problèmes rencontrés individuellement. Parmi les activités proposées, on retrouve : faire un compost, un hôtel pour les abeilles solitaires, transformer les déchets en ressources, faire son propre dentifrice, et plus encore.

Les opportunités pédagogiques permettent aussi de bénéficier de la participation des écoles et des universités. Beaucoup d’écoles nous sollicitent pour des visites. Les enseignants, comme les élèves, peuvent venir y découvrir les tendances du monde réel et bénéficier d’un mode d’apprentissage holistique sollicitant équitablement l’usage de la tête, des mains et du cœur.

  1. Organiser des évènements amusants et pédagogiques incluant des activités pratiques et de réflexion.
  2. Patience et respect des différences individuelles : il n’existe pas une unique façon de faire dans une forêt comestible, chaque a le droit d’apprendre et de travailler différemment. Le respect et la patience garantissent le succès et la bonne marche d’un atelier pédagogique.
  3. Une sensibilisation active peut aider à faire passer le mot et à attirer plus de participants et d’enseignants potentiels.

Il est primordial de former de plus gros groupes de personnes engagés sur le projet, afin d’éviter que celui-ci ne soit abandonné en cas de baisse de participation. Nos premiers participants sont les personnes âgées vivant près du site. Et si celles-ci sont très dévouées à son entretien, elles ne sont pas toujours en mesure d’organiser des opérations de sensibilisation ou des activités pédagogiques. Nous avons donc décidé d’inviter les écoles environnantes à organiser des plantations d’arbres, en vue d’attirer de nouveaux volontaires toutes générations confondues. Les enseignants étaient satisfaits de cette opportunité pédagogique, tandis que les enfants et leurs parents se rendaient régulièrement sur le site pour prendre soin de leur arbre.

Les évènements à portée pédagogique doivent être attractifs et transposables dans la vie quotidienne des participants. Il est aussi important de former un groupe d’apprentis agréable et motivant que de trouver un sujet attractif.

 

 

Un processus participatif

La forêt comestible de Hsinchu résulte d’un processus participatif impliquant plusieurs parties prenantes de la ville : la mairie, les gens du quartier, des organismes communautaires, des écoles, et même ceux qui étaient susceptibles de ne pas aimer le projet au départ. Pour avoir le soutien et la participation du public, il faut que chaque étape de la mise en place du projet s’inscrive dans une démarche participative. Nous avons consacré 30 heures à familiariser les gens du quartier avec ce concept, et nous avons même invité les co-fondateurs de la forêt comestible de Seattle à partager leur expérience avec la mairie et le public, ce qui a fortement joué sur le feu vert donné au projet. Nous avons aussi organisé une compétition pour collecter les idées du public quand au design du site, puis demandé à un paysagiste de combiner les meilleurs designs. Nous entretenons des rapports étroits avec les autorités, la population (et les médias) afin que l’ensemble des personnes impliquées soient tenues au courant de l’avancement du projet, et pour réagir rapidement lorsque quelqu’un soulève un problème qui n’a pas encore été abordé, comme le risque de chute dans la mare la nuit, problème auquel nous avons répondu en ajoutant des bordures végétales et des lumières à l’endroit concerné.

  1. Un groupe porteur du projet motivé, responsable, capable de négocier avec toutes les parties prenantes.
  2. Une attitude ouverte et positive pour surmonter les obstacles et les divergences d’opinion.
  3. Une compréhension totale du projet et des obstacles potentiels par toutes les parties prenantes.
  4. Le soutien de toutes les parties prenantes et membres de la communauté locale. C’est primordial si le projet se trouve sur une zone publique.
  5. Un design participatif : les gens du quartier doivent être consulté et impliqué dans le design.

Pour assurer la durabilité du projet, il est très important de compter sur le soutien du propriétaire du site, surtout s’il s’agit de la municipalité. Cela permet de surmonter beaucoup d’obstacles et d’apporter de la légitimité au projet. Pendant le processus, il faudra sûrement surmonter des divergences d’opinion ou des problèmes de comportements, parfois raisonnables et parfois non. Par exemple, certaines suggestions des plus âgés s’opposaient aux principes de « prendre soin de la terre » ou de « partage équitable ». Ils voulaient par exemple utiliser des pesticides contre les insectes, ou empêcher certaines personnes de participer aux activités. Tout en conservant une attitude positive pour essayer de maintenir pacifiquement tout le monde sur un pied d’égalité, nous avons eu du mal à faire appliquer ces principes, car nous ne faisons partie ni de la communauté locale, ni des autorités. Ces dernières ont donc leur rôle à jouer dans la gestion des conflits. Toutefois, cela peut ne pas être le cas si le projet se déroule dans un contexte différent.