Étape 1 : Briser la pellicule dure

L'agriculture en couches profondes commence par l'étape cruciale de l'utilisation d'une pioche pour briser le sol compacté ou la couche dure. Le fait de briser la couche dure en soi apporte de puissants avantages en permettant aux racines, à l'eau et à l'air de pénétrer profondément dans le sol. Ces avantages ont des effets immédiats sur la réduction de l'érosion du sol, voire sur son arrêt complet, permettant ainsi à des sols riches et sains de commencer à se développer. Les cultures ayant des racines plus profondes ont tendance à être plus robustes. Elles peuvent également faire face avec succès aux longues périodes de sécheresse, de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique. Désormais capables de pénétrer plus profondément dans le sol, les racines plus profondes peuvent également stocker de plus grandes quantités d'eau pendant de plus longues périodes. Ce stockage plus important de l'eau permet aux racines de nourrir les cultures jusqu'à la fin de la saison sèche.

Cette première étape apporte des avantages rapides et tangibles qui sont essentiels pour établir la crédibilité et susciter l'enthousiasme des agriculteurs pour les méthodes de Tiyeni. La crédibilité et l'enthousiasme permettent également d'intéresser les agriculteurs à d'autres aspects de l'agriculture en couches profondes.

Gouvernance territoriale

Ce bloc se concentre sur le renforcement de la gouvernance communautaire dans la zone de vie de Guajukaka, dirigée par les communautés guaranies d'Alto Isoso. Grâce à des processus participatifs, les capitaines et leurs équipes techniques mettent en œuvre une gestion territoriale qui associe les connaissances traditionnelles à des outils modernes. Grâce à des ateliers et à des activités de cartographie, les communautés approfondissent leur connaissance du territoire, identifient les zones critiques pour la biodiversité et établissent des priorités pour les actions de conservation. Dans le cadre de cet effort territorial, le Plan d'initiation à la gestion (PIG) de l'Aire de vie Guajukaka a été élaboré, qui identifie les actions prioritaires pour cinq ans dans le territoire. Au niveau de l'autonomie indigène Charagua Iyambae, la loi sur les aires protégées est promulguée.

Le GAIOC envisage de prendre en charge une partie de l'incitation pour les gardiens communautaires. Actuellement, la Fundación Natura Bolivia estime que le budget pour 10 gardiens par mois pour la rémunération, les opérations et la logistique des gardiens de la forêt est de 18 300 bs, soit environ 2 500 USD au taux de change bolivien actuel.

  • Participation communautaire : la participation active des communautés guaranies, dirigées par leurs capitaines et leurs équipes techniques, garantit un véritable engagement dans la gestion du territoire. La sélection des gardiens communautaires est effectuée par l'organisation territoriale et ses bases (communautés). Les gardiens sont liés à la conservation de la biodiversité et à la connaissance de leur territoire. La Fundación Natura Bolivia assure la formation à la technologie utilisée.
  • Processus participatifs : ateliers, cartographie et activités qui favorisent l'apprentissage collectif et la prise de décision inclusive.
  • Formation continue : formation à la gestion territoriale et aux stratégies de conservation qui responsabilisent les acteurs locaux.
  • Réglementation territoriale : le gouvernement autochtone autonome de Charagua Iyambae a promulgué une loi sur les zones protégées de son territoire.
  • Cadre institutionnel : il a intégré une direction des aires protégées dans son organigramme et a visualisé les responsables des aires protégées et les gardiens communautaires.
  • Plan de gestion dela zone protégée : le plan de gestion inclut le guanaco du Chaco(Lama guanicoe) comme espèce cible de conservation. Il intègre également le rôle des gardiens communautaires. Le plan a été approuvé en assemblée par les communautés.
Renforcer les communautés de base pour la patrouille forestière et la conservation des lémuriens

Afin de renforcer les capacités des patrouilleurs locaux dans la forêt de Fierenana, un programme de formation ciblé a été mis en œuvre pour aider les communautés de base à acquérir des outils et des connaissances pratiques pour la surveillance de la biodiversité. Cette initiative s'est concentrée sur la conservation des lémuriens et a impliqué une formation à la fois théorique et sur le terrain. Les patrouilleurs ont été formés à la navigation forestière responsable, en soulignant l'importance du silence, de l'attention aux signaux visuels et auditifs, et d'un comportement approprié pour minimiser les perturbations de la faune.

Un élément clé de la formation a été l'introduction de quatre fiches de collecte de données standardisées. Ces outils ont permis aux patrouilleurs de documenter les itinéraires de transect, d'enregistrer les observations des espèces cibles, d'identifier les menaces et de noter les conditions de microhabitat. La fiche de transect a permis de définir les itinéraires des patrouilles, qui suivaient les sentiers forestiers existants et étaient marqués tous les 25 mètres par des drapeaux bleus afin de faciliter le repérage dans l'espace. Les transects s'étendaient de 1 000 à 4 500 mètres et ont été sélectionnés pour maximiser la couverture forestière tout en évitant les zones déboisées. Pour éviter que les observations ne se chevauchent, les transects adjacents étaient espacés d'au moins 250 mètres.

Pendant les patrouilles, les patrouilleurs ont marché à un rythme régulier de 1 km/h, enregistrant tous les lémuriens visibles le long du transect. Les observations comprenaient l'identification des espèces, la taille du groupe, les catégories d'âge et, si possible, le sexe. Pour chaque groupe, le patrouilleur a estimé les distances afin de faciliter les futurs calculs de densité. Seules les observations visuelles ont été comptabilisées afin d'éviter les doublons avec les vocalisations. Parallèlement, les patrouilleurs ont documenté les menaces telles que les pièges, l'exploitation forestière, les incendies et la culture sur brûlis, en essayant de quantifier leur étendue en termes de nombre, de volume ou de superficie. Toutes les menaces observées ont été signalées à l'aide de marqueurs rouges et datées afin d'éviter qu'elles ne soient signalées à nouveau lors d'enquêtes ultérieures.

Les patrouilleurs ont également appris à utiliser des appareils GPS pour localiser les points de départ des transects et assurer une collecte de données cohérente. Les enquêtes ont idéalement été menées à la même heure chaque jour, en commençant au plus tard à 7h30, afin de maintenir la comparabilité. Les observations d'espèces non ciblées et les observations hors transect ont également été enregistrées afin de fournir un contexte écologique plus large. Chacune des neuf organisations communautaires locales (COBA) était responsable de la surveillance de deux à trois transects par mois, ce qui a favorisé l'appropriation locale et la continuité des efforts de conservation.

Ce projet montre comment une formation structurée, des outils simples et l'engagement de la communauté peuvent être combinés efficacement pour soutenir les objectifs de conservation. Il offre un modèle reproductible pour d'autres écosystèmes forestiers et programmes de surveillance des espèces.

Dans la commune de Fierenana, il existe déjà une base solide pour la conservation communautaire. Les organisations communautaires locales (COBA) ont été activement engagées dans la protection de la forêt CAZ à Madagascar, qui implique la participation des hommes et des femmes des communautés locales, qui sont engagés dans la gestion de l'environnement.

Par le biais d'un processus connu sous le nom de "transfert de gestion", le ministère de l'Environnement délègue la gestion de zones forestières spécifiques - en particulier les zones tampons du CAZ - à ces COBA. Ces contrats de gestion sont révisés et renouvelés tous les trois à cinq ans, en fonction des performances et de la conformité. Chaque COBA fonctionne selon une structure formelle, comprenant un conseil d'administration, des règlements internes et une assemblée générale, ce qui garantit la transparence et la responsabilité.

Actuellement, au moins neuf COBA opèrent à Fierenana, supervisant collectivement une zone forestière d'environ 7 100 hectares. Ces groupes comprennent environ 478 membres, dont un sous-ensemble est désigné comme patrouilleurs, c'est-à-dire des personnes physiquement capables d'effectuer un suivi régulier de la biodiversité et d'évaluer les menaces, en particulier pour les habitats des lémuriens. Chaque COBA est basée dans un fokontany, la plus petite unité administrative de Madagascar, ce qui permet d'assurer un engagement et une surveillance au niveau local.

Afin de rationaliser la coordination et de renforcer la collaboration avec Conservation International (CI), ces COBA ont été réunies au sein d'une seule organisation faîtière : la Fédération Vahitriniala. Cette fédération sert de point de contact principal pour CI tout au long du projet BIOPAMA et a facilité la passation de contrats et la mise en œuvre de projets plus efficaces.

Les structures de gouvernance locale renforcent encore ces efforts. La commune est dirigée par un maire, soutenu par des adjoints, des employés municipaux et des membres du conseil. Au niveau du fokontany, le chef du fokontany joue un rôle administratif essentiel, tandis que le Tangalamena - lechef traditionnel - apporte une légitimité culturelle et approuve souvent les décisions importantes. Cet alignement entre les institutions formelles et les autorités traditionnelles a contribué à créer un environnement favorable aux initiatives de conservation, en assurant à la fois le soutien administratif et l'adhésion de la communauté.

La commune rurale de Fierenana a montré que la sensibilisation à l'environnement est plus efficace lorsqu'elle est intégrée à tous les types de réunions communautaires. L'intégration de messages de conservation dans les réunions de routine - en particulier celles dirigées par les autorités locales - améliore considérablement la portée et l'impact des campagnes de sensibilisation.

Une communication efficace dépend aussi fortement de la crédibilité et de la conviction de l'animateur. Lorsque les animateurs sont réellement engagés et transparents dans leur approche, ils ont plus de chances de gagner la confiance et la coopération des membres de la communauté.

Toutefois, des difficultés subsistent. Dans certains cas, des individus ont abusé du nom d'une COBA pour accéder à des zones forestières sous prétexte de conservation, pour ensuite convertir les terres à des fins agricoles. Cela souligne l'importance d'une surveillance rigoureuse. Le ministère de l'environnement doit assurer un suivi cohérent du processus de transfert de gestion, tandis que les COBA doivent respecter strictement les conditions énoncées dans leurs accords de gestion. Ces accords, cosignés par le ministère et le président de la COBA, sont des outils essentiels de responsabilisation et doivent être respectés dans leur lettre et leur esprit.

Une autre leçon clé concerne la confidentialité des horaires des patrouilles. Pour éviter les fuites d'informations susceptibles d'alerter les délinquants, les dates de patrouille doivent être communiquées discrètement au sein de l'équipe. Lorsque les délinquants connaissent les horaires des patrouilles, ils peuvent éviter d'être repérés, ce qui compromet les efforts de conservation. Le maintien du secret opérationnel est donc essentiel à l'efficacité des activités de surveillance des forêts.

Campagne de sensibilisation locale et nationale sur l'agroécologie

L'agroécologie est une approche holistique, souvent décrite comme une pratique, une science et un mouvement social. L'agroécologie est la base de toutes les interventions proposées dans cette solution.

Étant donné que le changement d'état d'esprit initié nécessite un changement de comportement fondamental et global, une partie essentielle des efforts est consacrée aux activités de plaidoyer et de sensibilisation, telles que la diffusion d'informations par le biais des médias, des canaux de médias sociaux et l'organisation de visites sur le terrain avec les parties prenantes du gouvernement, les décideurs politiques, les entités éducatives, les ONG, les donateurs et le secteur privé.

Le Malawi compte environ 22 millions d'habitants (Worldometer 2025), dont près de 18 millions sont des petits exploitants agricoles. Si le mouvement de base initié peut être renforcé, le Malawi pourrait jouer un rôle de leader dans le mouvement agroécologique mondial.

En période de crise climatique et économique, les petits exploitants agricoles du Malawi sont très vulnérables en termes de sécurité alimentaire.

Lesmicrocrédits accordés aux petits exploitants qui se lancent dans des activités (agricoles) sont plus susceptibles d'assurer la transition vers l'agroécologie, pour autant que leurs besoins fondamentaux soient couverts.

Il est fondamental d'impliquer les agents de vulgarisation agricole du gouvernement, car ce sont des parties prenantes à long terme qui suivent et accompagnent les personnes chargées de la mise en œuvre pratique sur le terrain, à savoir les petits exploitants agricoles.

Pour accélérer ce processus, il est nécessaire de déployer des efforts considérables en matière de sensibilisation au niveau national , afin d'encourager les changements de politique et leur mise en œuvre.

Suivi et rapport sur les progrès de la restauration

Un cadre structuré de suivi et d'établissement de rapports a été mis en place pour suivre les progrès de chaque méthode de restauration et évaluer les résultats. Ce cadre prévoyait la collecte régulière de données et l'établissement de rapports par des membres de la communauté formés à cet effet, qui se sont vu confier des tâches spécifiques afin de s'assurer que les objectifs écologiques et sociaux du projet étaient atteints. En contrôlant l'efficacité de chaque intervention (par exemple, le contrôle de l'érosion du sol, la croissance de la végétation), le projet a pu adapter les techniques en fonction des besoins et documenter les meilleures pratiques en vue d'une expansion future.

  • Formation de la communauté et renforcement des capacités : la formation des résidents locaux aux techniques de suivi a permis à la communauté d'assumer la responsabilité de la réussite du projet.
  • Collecte régulière de données et établissement de rapports: La collecte régulière de données a permis d'obtenir des informations en temps réel, ce qui a permis de procéder à des ajustements en temps voulu pour améliorer les résultats de la restauration.
  • Processus d'évaluation collaboratifs: L'implication de la communauté dans l'évaluation a favorisé la transparence, garantissant que les résultats du suivi étaient partagés et compris par toutes les parties prenantes.

Le renforcement des connaissances et des capacités est essentiel pour la compréhension et l'appropriation !

Suivi de l'application et de l'impact de la Convention Locale

Les chargées du suivi définis dans le cadre de la CL suivent le respect des règles, les mesures techniques prévues et l'évolution de la ressource. Les résultats de visites de terrain sont présentés au moment des assemblées réguliers des signataires et lors des rencontres de la structure de gestion de la CL.

Les résultats servent en tant que " outil d'aide à la décision " pour les actions ou futures ou modifications à entreprendre.

Pour obtenir des données valables et actuelles, et afin de faciliter leur propre monitoring des mesures de restauration, il est important que les communes veillent à la tenue des assemblées. Il est conseillé qu'ils accompagnent le suivi propre des chargées de suivi de la CL.

Outils : réunions du comité de suivi, assemblées générales, (photos, tableaux de suivi), enquêtes usagers

  • Cadres de suivi clairs et implication communautaire
  • Dans les cas de continuité des acteurs initiateurs dans la zone il est conseillé qu'ils encouragent les communes et ST de suivre les CL et/ou de suivre eux-mêmes.

La gestion adaptative est essentielle pour relever les défis émergents

Création et autonomisation des scouts communautaires du CFA de Mtakimau


Afin de renforcer la protection de la mangrove et la surveillance communautaire, douze éclaireurs communautaires ont été sélectionnés et formés au sein de l'association forestière communautaire (AFC) de Mtakimau. Équipés d'uniformes, de techniques de patrouille, d'outils de communication et de connaissances de base en matière d'application de la loi, les éclaireurs soutiennent activement la restauration, la surveillance et la sensibilisation dans la zone de mangrove de 2 550 hectares. Les scouts effectuent des patrouilles régulières, détectent les activités illégales, sensibilisent les communautés locales à la conservation de la forêt et collaborent avec les fonctionnaires du Service forestier du Kenya (KFS) pour les actions de mise en application. Leur travail renforce la présence sur le terrain et contribue à combler le fossé entre les autorités forestières officielles et la communauté.

  • Formation technique et soutien opérationnel assurés par KFS et WWF-Kenya.
  • Fourniture d'uniformes et d'incitations (telles que des repas pendant les patrouilles) pour motiver les éclaireurs.
  • Forte adhésion de la communauté et reconnaissance des éclaireurs en tant qu'ambassadeurs de la conservation.
  • Rôles clairs et intégration dans le plan de gestion forestière participative (PFMP).
  • L'offre d'un soutien logistique et de petites incitations (comme des repas ou des allocations) permet de maintenir l'engagement des scouts dans le temps.
  • Une formation précoce sur la résolution des conflits et les relations avec la communauté améliore l'efficacité des patrouilles.
  • La reconnaissance et la visibilité (uniformes, présentations publiques) renforcent la crédibilité des scouts au sein de la communauté.
  • Le travail des scouts doit être intégré dans des stratégies plus larges de conservation et d'application de la loi afin d'éviter l'isolement ou l'épuisement.
Activités communautaires de création et de restauration de pépinières de palétuviers

Les membres du CFA de MTAKIMAU, soutenus par le WWF-Kenya et le Service forestier du Kenya (KFS), ont pris l'initiative de restaurer les zones dégradées dans le paysage de mangrove de Mtwapa-Takaungu-Kilifi, qui s'étend sur 2 550 hectares. Ils ont créé une pépinière modèle de mangroves dans le village de Nzombere et ont reçu une formation pratique à la propagation d'espèces indigènes, à la gestion des pépinières et à la plantation d'enrichissement. En s'appuyant sur les résultats de la cartographie du PFMP, ils ont donné la priorité à la restauration des parcelles dégradées. En juin 2024, la communauté a planté 21 786 plants - le WWF-Kenya en a acheté 13 786 et le CFA en a fourni 8 000. La pépinière, qui produit maintenant plus de 10 000 plants, sert à la fois de centre de restauration et de source de revenus durables grâce à la vente de plants aux partenaires de la restauration. Une surveillance mensuelle permanente garantit la santé de la pépinière et soutient la régénération à long terme de la forêt.

  • Une collaboration étroite entre Mtakimau CFA, WWF-Kenya et KFS a permis d'apporter un soutien technique, financier et logistique cohérent.
  • Un renforcement des capacités sur mesure a permis aux membres de la communauté de gérer les pépinières et de mener la restauration de manière indépendante.
  • La cartographie participative du PFMP a permis de s'assurer que la restauration ciblait des sites dégradés importants d'un point de vue écologique et social.
  • Des structures claires de partage des bénéfices ont motivé une participation active et ont permis aux groupes communautaires de percevoir des revenus provenant de la vente de plants.
  • Un suivi et un soutien réguliers ont permis de renforcer la responsabilité et d'améliorer les performances des pépinières.
  • Le fait d'impliquer les communautés dès le début et de manière cohérente permet de les responsabiliser et de garantir le succès des efforts de restauration.
  • La formation des membres de la communauté à la gestion des pépinières et aux techniques de restauration leur permet de diriger et de soutenir les activités de restauration.
  • L'utilisation d'une planification participative de la gestion forestière pour identifier les sites dégradés garantit que la restauration répond aux priorités locales et aux besoins écologiques.
  • Structurer les ventes de plants en partageant équitablement les bénéfices motive la participation de la communauté et soutient les moyens de subsistance locaux.
  • Un suivi régulier favorise la responsabilisation, maintient la qualité des pépinières et améliore les résultats de la restauration à long terme.
Renforcer la gouvernance communautaire grâce aux AFC

L'association forestière communautaire de Mtakimau a été revitalisée grâce à une restructuration et à un renforcement ciblé des capacités de gouvernance. Le passage de groupes villageois peu organisés à des membres individuels formels a permis d'améliorer la responsabilité, la transparence et la participation de tous. Soixante dirigeants locaux ont été formés au leadership, à la mobilisation des ressources, à la gestion des conflits et à la législation forestière. Des élections démocratiques ont permis de mettre en place un comité de gestion et un comité exécutif. En outre, des sessions sur les sauvegardes environnementales et sociales et les mécanismes de règlement des griefs ont été organisées, renforçant ainsi la capacité du CFA à gérer durablement les ressources de la mangrove. Cette transformation a favorisé l'appropriation locale et positionné le CFA comme une institution crédible, dirigée par la communauté, qui soutient la restauration et la conservation à long terme des mangroves dans le comté de Kilifi.

  1. Une collaboration active entre KFS, WWF-Kenya et le gouvernement local (gouvernement du comté de Kilifi) a permis de garantir un soutien technique et institutionnel.
  2. L'engagement inclusif de la communauté par le biais de réunions de village (barazas), d'élections et de formations a permis d'instaurer la confiance et l'appropriation.
  3. L'existence de lois favorables (par exemple, la loi de 2016 sur la conservation et la gestion des forêts) a permis la reconnaissance formelle des AFC et l'implication structurée de la communauté.
  4. Des formations ciblées ont renforcé les capacités de leadership, de gouvernance et de mobilisation des ressources.
  5. Des structures de gouvernance claires et des résultats visibles en matière de restauration ont renforcé la responsabilité et la motivation.
  • L'engagement précoce et cohérent des parties prenantes renforce la crédibilité et favorise une mise en œuvre plus harmonieuse.
  • Des élections transparentes et des rôles définis renforcent la gouvernance et la responsabilité dans les CFA.
  • Le renforcement des capacités doit être spécifique au contexte et continu afin de maintenir un leadership communautaire efficace.
  • La reconnaissance juridique et l'organisation structurée permettent aux AFC d'accéder aux droits et aux ressources.
  • Les avantages visibles de la restauration renforcent la motivation et l'engagement de la communauté à l'égard de la conservation à long terme.
Renforcement des Capacités Communautaires pour la Conservation

Fournir aux communautés locales les compétences et les connaissances nécessaires pour participer efficacement à la conservation (gestion des ressources naturelles, surveillance, écotourisme, leadership, résolution de conflits).

Gouvernance Participative Effective :

  • Représentation inclusive : Assurer une représentation équilibrée et inclusive de tous les groupes au sein des communautés (âge, sexe, statut socio-économique, groupes ethniques) dans les structures de gouvernance participative.
  • Pouvoir décisionnel réel : Donner aux communautés un pouvoir décisionnel significatif et ne pas se limiter à de simples consultations formelles. Leurs avis et leurs connaissances doivent être intégrés dans les plans et les actions de conservation.
  • Fonctionnement efficace des comités : Mettre en place des comités de gestion participative bien structurés, avec des mandats clairs, des procédures de fonctionnement transparentes et des capacités de gestion renforcées.

La connaissance locale est inestimable : Les communautés possèdent souvent une compréhension approfondie de l'écosystème des mangroves, de ses dynamiques et des pratiques d'utilisation durable. Cette connaissance doit être valorisée et intégrée dans les stratégies de conservation.

La dépendance économique influence l'engagement : Les communautés dont les moyens de subsistance sont directement liés aux mangroves sont des acteurs clés de leur conservation, mais leurs besoins doivent être pris en compte et des alternatives durables proposées si nécessaire.

La restauration écologique réussie nécessite l'implication locale : Les projets de restauration des mangroves ont plus de chances de succès s'ils sont conçus et mis en œuvre en collaboration avec les communautés locales, en tenant compte de leurs connaissances et de leurs pratiques.