Inclusion des résultats dans la trame scientifique et administrative

Le projet d'inventaire des échinodermes de Mayotte a permis d'élaborer des propositions de gestion de la ressource. Il a également permis la résolution d'enjeux environnementaux associés aux échinodermes, à travers notamment : 

  • La participation à la révision de la liste des espèces marines protégées de Mayotte.
  • La collaboration pour augmenter le nombre d'espèces d'holothuries incluses en annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).
  • La rédaction d’un rapport pour les services de santé concernant les échinodermes venimeux à Mayotte, afin d’améliorer les interactions nature/société.

Cette phase a été permise par le bon déroulement de la phase d'étude, et donc de l’élaboration de l'inventaire des échinodermes de Mayotte. De plus, le chercheur en charge de l’étude possède de solides connaissances sur ce territoire

Le principal enseignement est d'aller plus loin dans ces recherches et de les exploiter en les mettant au service de la communauté scientifique mondiale, mais également pour une application locale.

Transformer un suivi scientifique en un événement social et touristique

La gestion des zones protégées par le biais d'activités de conservation est normalement séparée des activités d'utilisation touristique. La création d'un lien entre les deux activités peut être un outil pour résoudre de nombreux problèmes, en montrant à tous que les activités du parc font partie d'une stratégie unique et complexe.

Le recensement des cerfs rouges dans le parc national des Foreste Casentinesi est à la fois une action importante de suivi de la faune et un grand événement touristique, basé sur un tourisme de haute qualité. Il implique directement, pendant quatre jours en basse saison touristique, les hébergements locaux tels que les refuges de montagne et les "agriturismi" (fermes), les guides et interprètes environnementaux, les restaurants et autres entreprises économiques.

Les volontaires impliqués dans le recensement sont en moyenne jeunes et profitent évidemment de cette occasion pour se détendre dans la nature et rencontrer des personnes partageant la même passion. Les activités de recensement et la présence de centaines de volontaires provenant de nombreuses localités italiennes et étrangères sont bien visibles pour toute la population locale, y compris par le biais des médias.

Grâce au recensement des cerfs, le parc national devient le lieu d'un événement national majeur en matière de conservation, ce qui est très apprécié par les communautés locales.

L'une des clés de la gestion des parcs nationaux est d'utiliser les formes de développement comme outils de conservation. Le recensement des cerfs, organisé dans le parc national des forêts de Casentinesi, est un excellent exemple de cette stratégie. Grâce à ce recensement, la population locale considère le cerf et les activités de conservation comme une opportunité de développement socio-économique.

En même temps, les volontaires trouvent une occasion rare d'être les protagonistes de la gestion du parc pendant quelques jours, en se sentant réellement partie prenante.

Cette expérience démontre que la conservation de l'environnement peut coïncider avec des opportunités de développement socio-économique durable.

La gestion communautaire des ressources naturelles (GCRN) centrée sur les éléphants, un instrument au service de la paix

"Quand on mange autour du feu après une journée à construire ensemble des pare-feu, on se rend compte qu'on a tous les mêmes problèmes"

Concilier des pratiques de subsistance (pastoralisme, agriculture) souvent conflictuelles lorsque les ressources sont limitées nécessite un dialogue à la base. Le projet prend donc le rôle de facilitateur pr aider à rassembler les divers clans et ethnies pr qu'ils s'unissent autour d’un objectif commun - la préservation de leurs RN et la régénération de leur écosystème. Cette union les avantage à plusieurs niveaux, ce qui les incite à collaborer davantage. Le résultat est une solution plus résiliente, plus grande que la somme de ses parties. Les avantages incluent des habitats naturels plus sains, des RN plus abondantes, une sécurité alimentaire et une résilience accrues face aux événements indésirables, des revenus supplémentaires, l'émancipation sociale, not. des femmes et des jeunes, une meilleure cohésion sociale inter- et intracommunautaire, plus de sécurité car les jeunes ont une occupation respectée localement, celle d'écogarde, ce qui réduit la probabilité qu'ils émigrent ou rejoignent des groupes armés, la fierté de contribuer à la vie de leur foyer et de leur communauté, et d'exercer un certain contrôle sur leur vie, pris dans un tourbillon de forces sur lesquelles ils ont peu de prise.

L'attitude positive des populations locales à l'égard des éléphants et leur compréhension du fait qu'elles partageaient toutes les mêmes problèmes ont fourni le facteur unificateur et le point de départ.

 

Une jeunesse locale sans emploi mais aspirant à un rôle, ainsi que des habitats et des terres dégradés à protéger et à restaurer.

Au cœur des conflits homme-faune il y a des conflits humains. Il est donc important de comprendre qui perd et qui profite, et quelles sont les relations de pouvoir, par exemple.

 

Les jeunes locaux sans emploi aspirent à un rôle respecté localement qui contribue à la vie de leur famille et de leur communauté. Cet aspect est plus important que l'argent. Ces jeunes constituent donc une ressource importante. Les engager, leur donner un sens et un but peut être un outil puissant (par ex. pour agir contre leur recrutement par des groupes armés). Initialement, ils peuvent recevoir des primes de "récompense", plutôt qu’un salaire, ce qui leur fournit les moyens de se développer plus avant de leurs propres efforts.

 

Il est important de discuter d'abord du rôle d’écogarde et d'identifier les qualités requises avant de demander aux communautés de nommer des individus.

Une approche de l'engagement et de la gouvernance communautaire et des parties prenantes véritablement co-créative et adaptée au contexte local

L'approche du PEM en matière d'engagement communautaire consiste toujours d’abord à écouter, à comprendre les problèmes et les préoccupations locales, et à discuter de la question des éléphants dans ce contexte. Reconnaître toutes les perspectives et développer une vision commune du pb est la 1ère étape clé. Identifier une vision commune des paramètres du pb, l'étape suivante. À partir de là, demander aux communautés de concevoir une solution, avec le PEM comme partie prenante, bâtit leur confiance et leur confère un sentiment d'appropriation qui favorisent la durabilité.

Cela implique bcp d'inconnues, de flexibilité et une volonté d'apprendre, mais les initiatives ont bcp plus de chances de réussir car elles s'appuient sur des connaissances et des savoir-faire locaux existants, et sont automatiquement validées par les participants, élément essentiel pr des solutions adaptées localement et donc robustes/résilientes.

Les maires et les services techniques sont activement impliqués. Leur rôle est d'appuyer les communautés dans la mise en œuvre des initiatives locales et leur intégration dans les plans de développement communaux. Tous doivent prouver leur engagement pr que les activités se poursuivent. Cela renforce la gouvernance locale en permettant à toutes les parties prenantes d'assumer ensemble la responsabilité de la GRN.

La législation malienne sur la décentralisation place la GRN entre les mains des communautés locales.

Aborder la question avec un esprit ouvert, sans solution préconçue ; laisser la solution émerger du contexte local et d'un dialogue ouvert avec les communautés locales étaient essentiels pr instaurer la confiance et la collaboration.

Une équipe locale originaire de la région, avec une véritable compréhension des coutumes, de la culture et des subtilités locales, et de solides compétences en matière de facilitation, est l'un des principaux atouts du projet.

La question foncière est le principal pb ds ces environnements.

Cette approche garantit l'adhésion et la confiance locales, essentielles à un succès durable.

Engager les communautés locales était risqué, car elles risquaient de s'opposer à la conservation des éléphants, mais c'était la seule façon de concevoir une solution durable et il s'est avéré que la gde majorité appréciait les éléphants.

L'équipe locale doit être originaire de la région et passionnée par la cause. Même s’ils ne sont pas les plus qualifiés, leur qualité de médiateurs est la qualité principale pr réussir, de même que leur motivation réelle et leur fiabilité.

Cela implique de renforcer leurs capacités dans d'autres domaines, ce qui peut prendre du temps, mais vaut mieux que d’engager des personnes extérieures qualifiées et solidifie encore plus leur contribution au niveau local.

Les gens peuvent dire des choses dans leur intérêt- raison de plus pour avoir des animateurs locaux. Cela a aussi permis au projet de poursuivre malgré l’anarchie.

Les communautés locales étaient enthousiastes à l’idée de restaurer les écosystèmes et la faune qui avaient disparu.

Amélioration des conditions socio-économiques grâce à la conservation

D'un point de vue social, le modèle de projet permet de générer de manière raisonnable et rentable, dans un délai relativement court (1 à 2 ans), des conditions de production qui améliorent la qualité de vie des familles des bénéficiaires de deux manières : l'incorporation d'un régime alimentaire plus varié comprenant davantage de légumes, de fruits et de protéines (poulets et œufs) et la diversification des activités productives qui, à leur tour, augmentent le revenu économique perçu par les familles.

  • Pratiques agricoles durables : Le passage d'activités non durables à des activités durables donne des résultats positifs notables en matière de production.
  • Échange de connaissances : Le projet relie les connaissances traditionnelles et scientifiques, offrant ainsi des approches plus intégrales (différentes façons de connaître, valeur de l'eau au-delà du tangible, du social, de l'économique, de l'écologique et du spirituel).
  • Compréhension de la communauté : Le personnel du projet est originaire de la région et est composé d'agriculteurs, ce qui garantit que les idées et les objectifs du projet s'alignent sur les besoins de la communauté, tels que les besoins alimentaires, les intérêts en matière d'écotourisme, etc. Le nombre de familles intéressées par le projet est en augmentation, ce qui témoigne de son succès.

  • Le suivi : La comparaison de la situation avant et après la mise en œuvre du projet prouve l'importance de cet élément. Ces données sont complétées par des informations et des chiffres sur la production après la phase, qui permettent de rendre compte de l'ampleur du changement obtenu en termes d'amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires.
La reconstruction du tissu social comme élément catalyseur

Ce projet a contribué à reconstruire le tissu social, en permettant aux voisins et aux membres des villages de se connaître et de travailler ensemble grâce à la formation (écoles d'agroforesterie) et à la mise en œuvre d'activités de groupe productives telles que l'apiculture, les zones de conservation communautaires et les parcelles de démonstration dans les villages, ce qui a permis de retrouver des valeurs telles que la confiance, la crédibilité, l'amitié et la définition de règles du jeu et de coresponsabilités. L'un des éléments les plus importants du projet est de réaliser l'union entre les habitants des villages et les institutions et organisations qui se consacrent à la promotion du développement durable.

  • Coopération mutuelle
  • Aussi locale que possible : Le personnel du projet est originaire de la région et est lui-même agriculteur. La sélection d'un personnel aussi local que possible a permis de s'assurer que les problèmes étaient traités de manière appropriée et en temps voulu, et a renforcé la confiance dans le processus et les résultats du projet.
  • La volonté de s'adapter aux besoins de la communauté : Chaque cohorte d'agriculteurs (vereda) a des défis et des besoins qui lui sont propres, et le fait de s'y adapter avec souplesse a permis aux veredas de renforcer et d'améliorer leurs possibilités en fonction de leurs intérêts.
  • Connexion au territoire : Le projet a renforcé les possibilités pour les familles de revenir et de rester plus longtemps dans les fermes pour mener à bien les activités prévues, en particulier pour les femmes et les enfants qui ont été déplacés vers le centre urbain pendant les années de violence.
Viabilité financière interne et externe

Les ressources financières pour le développement de politiques et d'actions visant à la récupération, à la protection et à la conservation de l'environnement proviennent d'aides nationales et internationales d'institutions publiques et privées.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du plan d'action 2019-2023 du Comité du système local d'aires protégées (SILAP) de la municipalité de San Juan Nepomuceno et des stratégies du plan de gestion du sanctuaire de la flore et de la faune de Los Colorados visant à garantir sa viabilité biologique, raison pour laquelle la continuité des activités est prévue à long terme.

  • Rôles : Articulation des rôles des parties prenantes et investissement de ressources à long terme.
  • Confiance : Confiance dans le partenariat, tant du point de vue institutionnel que du point de vue des parties prenantes, ce qui permet de surmonter les difficultés financières.
  • Jouer sur ses points forts : plusieurs organisations travaillent à la conservation de la nature dans la région ; par conséquent, tirer parti des points forts de chacune d'entre elles permet d'accroître les possibilités de financement.
  • La confiance : Le projet a permis d'instaurer un climat de confiance autour de la pertinence de la gestion durable des ressources à différentes échelles publiques et privées (gouvernance), ce qui augmente les chances de continuité et de financement.

Organisation des éleveurs du bétail en associations de gestion sylvopastorales

L’élevage du bétail ovin est l’activité principale dans la zone. L’effectif du cheptel dépasse largement la capacité fourragère des parcours forestiers. Du coup le respect des parcelles mises en défens pour la régénération est difficile à respecter. Or l’organisation des éleveurs en association leur permet de bénéficier d’indemnités compensant le parcours dans les mises en défens. Ce qui permet de régénérer le Cèdre de l’Atlas qui est en voie de disparition.

-La convention prévoyant la compensation est régie par un engagement des associations à respecter les mises en défens pour la régénération,

-Les compensations perçues sont investies dans des infrastructures et des équipements qui servent à l’élevage et pour acquérir des aliments pour le bétail;

-Les organisations permettent de se projeter sur des projets de développement intégrés valorisant les ressources naturelles sur tous les parcs pastoraux et associant toutes les catégories sociales notamment les jeunes et les femmes.

Les indemnités perçues par les associations risquent d’être partagées directement par les éleveurs sans réaliser les investissements escomptés ;

Les éleveurs eux même peuvent servir de main d’œuvre pour la mise en œuvre des actions contractualisées entre le département des eaux et forêts et les associations ;

Les associations doivent être suivies et encadrées au début pour approprier le concept de compensation et le développer vers la conception de projets de développement.  

Mécanisme d'incitations financières

Le département des eaux et forêts gère les ressources forestières à l’aide de ses structures déconcentrés chargées entre autres de la surveillance et de l’application des techniques de reboisement et de sylviculture. La régénération des essences autochtones notamment ‘’Cédrus Atlantica’’ s’avère parmi les tâches qui sont difficiles à réussir. L’interdiction des parcours sur des parcelles indiquées par l’aménagement ‘’mises en défens’’, est une technique appliquée pour réussir la régénération du Cèdre mais difficile à faire respecter par les éleveurs sans mobiliser des fonds pour les compenser sur ces mises en défens.

Toutefois l'organisation des éleveurs en association, leur encadrement et leur sensibilisation étaient primordiaux pour appropier le concept de compensation et le valoriser durablement. Ce qui a été assuré par le Parc National d'Ifrane et continue à être l'une de ses missions principales.

Le département des eaux et forêts est une structure étatique reconnu par la loi depuis 1913 et qui agit dans le cadre d’une réglementation instaurée par le pays en concertation avec les ayant droits. Il reçoit des fonds et dispose de la flexibilité d’établir des conventions qui cadrent des projets de développement partenariaux avec les parties prenantes, la société civile, les coopérative, les associations……

-Il convient de ne pas se baser sur la seule répression pour limiter les infractions aux lois sur les ressources naturelles.

-La participation des ayant droit et des parties prenantes aux débats sur la gestion des ressources naturelles, permet de faire ressortir des solutions optimales et de prendre des décisions pertinentes. 

-Dans un premier temps, les éleveurs avaient des difficultés à s'organiser en association et ils avaient aussi tendances à partager les compensations pérçues pour les consommer directement. Mais avec l'assistance et l'encadrement du Parc National d'Ifrane, les compensations pérçues s'investissent en infrastructures, équipements et achat d'aliments pour le bétail. De plus en plus on a évolué vers la conception de projets de développement intégrés qui visent l'amélioration des revenus des ayant droit et la reconstitution et la conservation des écosystèmes fragiles y compris le Cèdre de l'Atlas en voie de disparition.   

Inventaire et caractérisation de l'état de santé de la mangrove

Les différents objectifs du plan de gestion environnemental de la commune de Touho sont d'inventorier et de cartographier la diversité floristique des espèces de palétuviers à l'échelle de la commune, et d'identifier les mangroves dégradées. Pour cela, des membres de l’association Hô-üt ont été formés à l’identification des espèces végétales de mangrove et d’arrière-mangrove, ainsi qu’aux techniques d’inventaires et de caractérisation de l’état de santé de la mangrove. Les levés de terrain ont consisté à relever un point GPS tous les 50 mètres environ au sein de la mangrove de Touho. À chaque point, les participants ont effectué un tour à 360°, noté l’ensemble des espèces végétales présentes, et caractérisé l’état de santé de la mangrove. Les fiches de terrain complétées ont ensuite été saisies sur l’ordinateur avant d’être transférées au bureau d’étude en charge de la cartographie. Ce dernier a par la suite produit et livré les cartes de répartitions des espèces de mangrove et de leur état de santé après traitement SIG. L’association Hô-üt s’est ensuite chargée d’organiser les restituions de ce travail auprès des autorités coutumières, de la population, et des services de la province Nord.

  • L’implication de la population pour les levés de terrain mangrove autour des chez eux.
  • Le soutien de la Direction du Développement Économique et de l’Environnement pour les levés de terrain et pour la mise à disposition de GPS.
  • Le soutien des autorités coutumières pour transmettre le message du projet au sein des tribus de Touho, qui a facilité son acceptation.
  • L’autonomie des membres de l’association pour assurer la collecte de données fiables.
  • La formation aux techniques d’inventaires et de caractérisation et l’utilisation du GPS.  
  • S’assurer de passer suffisamment de temps au sein de la mangrove avec un guide d’identification pour se familiariser avec les espèces.
  • S’assurer de disposer de suffisamment de GPS.
  • Favoriser la formation d’équipes en binôme, comprenant un « expert » ayant suivi la formation, et une personne novice qui pourra ainsi être formée.
  • S’assurer du bon suivi du protocole de levé de terrain pour garantir la fiabilité des données.
  • S’assurer d’entrer les données de terrain au jour le jour.
  • Présenter les données sous forme de tableur pour faciliter le travail du bureau d’étude.
  • Ne pas hésiter à demander des corrections au niveau des cartes au bureau d’étude.