Disposition des caméras et collecte des données

En tenant compte des caractéristiques géographiques de la réserve, des caractéristiques saisonnières, de la répartition des communautés et des principales ressources naturelles, les travailleurs de terrain mettent en place des sites de surveillance sur les routes principales et à l'entrée des ravins de la région, et utilisent la méthode "deux caméras lumineuses et une caméra sombre" pour le déploiement des caméras, c'est-à-dire que les deux caméras tiennent compte de l'orientation de l'objectif, de la distance, Les deux caméras tiennent compte de l'orientation de l'objectif, de la distance et de la qualité des images pour s'assurer que des images ou des vidéos claires de l'avant de l'entrant sont prises sans laisser de zones mortes dans la zone aveugle, et la troisième caméra se concentre sur la sécurité des deux premières caméras, placées dans un endroit très secret et difficile à trouver, et le champ visuel doit inclure les deux premières caméras infrarouges pour éviter les dommages malveillants à l'équipement de surveillance, sinon, les données seront perdues.

La première est que l'installateur de la caméra maîtrise la disposition des caméras infrarouges, la deuxième est que le site d'installation de la caméra peut être sélectionné correctement, la troisième est que le plan de travail est combiné avec la situation réelle, et la quatrième est le mécanisme de récompense et de punition correspondant.

Premièrement, les paramètres, l'orientation et la hauteur de l'appareil photo doivent être corrects afin de réduire le nombre de photos non valides. Deuxièmement, l'appareil photo doit être placé dans un endroit bien caché afin de réduire le taux de perte de l'appareil.

Mise en place d'un partenariat pour l'étude cartographique

L'université de Perpignan est un partenaire historique de la Réserve et certains universitaires sont membres du Conseil Scientifique de la Réserve et interviennent régulièrement dans de nombreux suivis. Ils ont participé à la rédaction du dernier plan de gestion 2015-2019 permettant ainsi de maîtriser les attentes du gestionnaire et les réponses aux différentes problématiques rencontrées. La proximité avec le site permet de faire de la Réserve un véritable laboratoire à ciel ouvert pour ces chercheurs. L'université de Perpignan avait déjà effectué la cartographie des substrats rocheux en 3 D de la Réserve avec une précision à 30 cm près (voir PJ). Cette cartographie a permis de mieux connaitre la zone et adapter les moyens mis en oeuvre pour obtenir des résultats d'une telle précision. De part cette connaisssance du terrain, la maitrise de ce matériel techologique et les attentes du gestionnaie à travers un cahier des charges précis ont permis d'obtenir un chiffrage adapté et juste pour la réalisation de ce suivi.

Il était important d'indenfier les partenaires capables de répondre aux attentes du gestionnaire. Les nombreux suivis réalisés sur cette thématique ont permis d'adapter les objectifs et compléter les manques des précédentes études. La connaissance du terrain des partenaires a favorisé la réalisation de cette étude. Enfin, la maitrise des différents outils utilisés lors de cette étude a permis à ce suivi d'être réalisé de manière optimale.

Plusiseurs échanges en amont auront été nécessaires pour la réalisation de ce suivi. Les nouvelles technologies ont permis de compléter les manques relevés dans les précédentes études. De part ces nouveaux moyens, il aura été nécessaire d'identifier les bons partenaires dès le départ. Cette préparation aura permis de cibler les attentes et de ce fait, réduire les coûts engendrés par ce suivi.

Utilisation d'un drone pour compléter la cartographie des petits fonds de la Réserve

La faible profondeur près de la côte exclu l’utilisation du sonar dans ces zones qui disposent d’une transparence de l’eau suffisante pour permettre la télédétection. Afin de compléter la cartographie des petits fonds côtiers lors de ce suivi, l’utilisation d’un drone Phantom 4MD lors d’une sortie a permis une interprétation claire de la zone de Peyrefite en termes de posidonie, notamment par la faible profondeur. Une seconde sortie a permis l’obtention d’autres orthophotos le long de la côte « des Tynes ». Par manque de temps et à cause de mauvaises conditions météorologiques, la zone de Pin Parasol ne bénéficie pas d’orthophotos. L’utilisation du drone a permis l’obtention d’une orthophoto faisant apparaître avec précision des herbiers ou matte morte par transparence de l’eau.

Le choix d’utilisation de ces systèmes est dû aux caractéristiques des sites d’études. La côte des Albères possède une transparence de l’eau considérée comme étant  l’une des plus faibles de la Méditerranée. L’utilisation combinée de ces trois systèmes de surveillance a permis l’obtention des données surfaciques des différents lieux et ainsi de déterminer leur évolution. La connaissance de la zone a également favoriser le bon déroulement du suivi.

Il est nécessaire d'adapter le matériel aux différentes conditions de la zone d'étude. Pour ce suivi, la combinaison des 3 équipements a été validée pour 2 des 3 sites. En effet, le troisième site où l'herbier était le plus profond n'a pas permis l'utilisation du drone. Toutefois, les 2 autres moyens couplés à des vérités terrains ont permis d'obtenir des résultats très satisfaisants et complémentaires.

Un partenaire commercial responsable

Afin de concrétiser les avantages de la production de karité dans le paysage, il était important de trouver une entreprise fiable et de s'associer avec elle pour remplir deux rôles : développer des chaînes de valeur pour les femmes qui collectent et vendent les noix de karité, et soutenir la communauté dans les actions de conservation. Pour ce faire, il a fallu étudier diverses possibilités, préparer le travail avec l'entreprise dès le début et l'encadrer de manière à comprendre les besoins des communautés locales. C'est alors que la Savannah Food Company (SFC) a été identifiée et associée à ce projet.

La communauté CREMA étant désormais plus consciente des bienfaits de la nature, elle a préféré collaborer avec une entreprise qui serait plus qu'un simple partenaire commercial, et qui contribuerait réellement à sa vision. De plus, A Rocha Ghana s'est assuré que SFC paierait de bonnes primes pour les femmes qui collectent le karité, ce qui a également abordé la composante sociale de la vision.

Il est important de trouver une entreprise qui considère son rôle dans la société non seulement comme une entreprise à but lucratif, mais aussi comme un acteur du développement durable. La SFC souhaitait une structure de gouvernance existante et des groupes organisés afin de faciliter la conclusion des contrats.

Une vision et un plan de gestion clairs

L'initiative CREMA a débouché sur un plan de gestion adapté à la communauté cible. Ce plan a permis de définir, avec toutes les parties prenantes de la communauté, une vision de la gestion commune des ressources naturelles. Le plan et la vision ont contribué à renforcer l'importance de la protection de la nature et les avantages qui en découlent. Des avantages à court terme ont été identifiés pour améliorer les moyens de subsistance, tels que le balayage ou l'aide apportée aux agriculteurs pour augmenter leurs récoltes. Cela a mis en évidence la nécessité d'identifier des sources de revenus plus durables : le karité, produit traditionnel, a été intégré en tant que composante de la vision commune.

Les gens doivent comprendre les avantages à court et à long terme qu'ils tireront de la protection de la nature, et comment chaque activité/bloc du plan qu'ils ont élaboré s'articule autour d'un objectif plus important.

Une vision et un plan de gestion doivent être très clairs, non seulement pour garantir la prise en compte de toutes les parties prenantes, mais aussi pour que chaque acteur trouve sa place et perçoive la valeur de ses responsabilités respectives.

Un cadre de gouvernance clair

La zone de gestion des ressources communautaires (CREMA) est un cadre de gouvernance et de gestion qui vise à renforcer la capacité des communautés locales à gérer durablement les ressources naturelles dans les zones hors réserve. Le CREMA a fourni une structure pour rassembler les autorités traditionnelles et les communautés et trouver des solutions communes pour augmenter leurs sources de revenus sans menacer les ressources naturelles du parc.

Un cadre de gestion de la gouvernance doit être ancré dans la culture et la structure d'une communauté. Il doit reposer sur des informations préalablement collectées sur la relation que les gens entretiennent avec les ressources naturelles qui les entourent et sur la dynamique entre les individus concernant l'utilisation de ces ressources. Afin d'intégrer pleinement ce cadre, la communauté doit comprendre que l'objectif final et les mécanismes la concernent et qu'elle en est l'instigatrice.

Le cadre CREMA a surtout permis d'instaurer un climat de confiance entre les différentes parties prenantes, ce qui était essentiel pour les convaincre de l'importance et de l'intérêt de développer collectivement un cadre de gestion et de surveillance des ressources naturelles, et de faire face aux menaces qui pèsent sur les parcs nationaux de leur région.

Protection de la biodiversité

Conserver l'un des sites les plus riches en biodiversité au monde et contribuer à l'augmentation des populations d'oiseaux, de poissons, de mammifères, etc.

  • Accompagnement et engagement institutionnels - organismes publics.

  • Le service des zones protégées est engagé et fonctionne.

  • Communautés convaincues des avantages de la conservation.

  • Soutien continu sur le terrain grâce à des alliés, tels que des organisations civiles et des institutions gouvernementales.

  • Afin de mettre en œuvre avec succès une mesure visant à protéger et à conserver le territoire, il est important de donner une valeur au territoire. Dans ce cas, la formule idéale a été trouvée en valorisant les fruits de la forêt. Cette mesure a permis aux habitants de la forêt de prendre soin d'eux et de prévenir la déforestation dans la région. En outre, elle a permis de promouvoir l'économie locale et d'améliorer la qualité de vie des habitants en leur offrant une possibilité de développement et de croissance.
  • Une vision intégrée de la gestion des terres est nécessaire. Pour mettre en œuvre un projet de ce type et en assurer le succès, il est souhaitable que ceux qui le conçoivent comprennent que tout dans la nature est interconnecté.
  • Il serait souhaitable que toutes les entreprises du monde deviennent des modèles d'économie circulaire et évitent ainsi des millions d'émissions de carbone.
  • Les partenariats avec différentes institutions et organisations renforcent le projet.
Renforcer les communautés

Les communautés qui habitent la réserve sont celles qui dirigent la protection et la conservation de la forêt tout en cherchant à améliorer la qualité de vie de la population.

Le projet vise à responsabiliser les communautés en leur fournissant des outils pour une gestion responsable de leurs ressources. Une partie de l'approche consiste également à faciliter le développement d'entreprises durables, avec la possibilité de former des coopératives afin qu'elles puissent commercialiser leurs produits ensemble.

La formation et les outils fournis sont axés sur les bonnes pratiques et les plans de gestion qui permettent et encouragent la conservation des forêts.

  • Payer des prix justes pour générer des revenus qui empêcheront leur migration et leur permettront de protéger la forêt.
  • Disposer d'un marché stable pour les produits (stimuler l'offre et la demande).
  • Veiller à ce que la récolte des fruits soit suffisante et constante pour répondre à la demande de l'entreprise.
  • Former les producteurs aux bonnes pratiques et à la conservation.
  • Plans de gestion adéquats
  • Rendre la chaîne d'approvisionnement durable.
  • Il est nécessaire d'être en permanence à proximité des communautés.
  • Faire preuve de beaucoup de patience. Les projets prennent du temps.
  • Ne créez pas d'attentes qui ne pourront pas être satisfaites.
  • Il s'agit d'un projet à long terme.
  • Il est important de diversifier l'offre avec des projets parallèles, dans ce cas, autres que la récolte des fruits de la forêt. C'est pourquoi nous développons d'autres options, par exemple la "collecte d'œufs de tortues", où les tortues sont protégées et relâchées dans les rivières pour leur reproduction et leur croissance. Nous avons réussi à relâcher 6 000 tortues dans la rivière.
Réduire le ruissellement de l'eau

L'objectif de la restauration des sources d'eau, en particulier des étangs communautaires, est d'augmenter l'infiltration de l'eau en réduisant le taux et le volume du ruissellement pendant la saison des pluies et de stocker l'eau de pluie pour l'utiliser pendant la saison sèche. Le projet a soutenu la protection, la réparation et la réhabilitation des sources et des anciens étangs, améliorant ainsi l'approvisionnement en eau. Panchase reçoit un volume important de précipitations pendant la saison des pluies, de sorte que ces étangs stockent l'eau pour une utilisation ultérieure plutôt que de la laisser s'écouler. Cette eau est utilisée pendant la saison sèche pour irriguer les cultures et comme eau de boisson pour les animaux domestiques et sauvages. En réduisant le ruissellement, le projet a également réduit l'érosion des sols et les glissements de terrain dans la région. En outre, la mesure a augmenté l'infiltration de l'eau et contribué à la recharge des nappes phréatiques, ce qui profite aux zones situées en aval, ainsi qu'à l'ensemble de l'écosystème.

  • Connaissance technique de la restauration des sources d'eau avant d'engager les groupes communautaires dans la mise en œuvre des activités.
  • Un rapport solide entre les communautés et l'équipe du projet
  • Le projet s'est concentré sur l'élaboration de mesures visant à résoudre des questions déjà considérées comme problématiques par les communautés, ce qui a permis d'obtenir un fort soutien de la part de ces dernières en faveur des mesures.
  • Les étangs ont été choisis pour être restaurés en fonction des priorités déterminées par les communautés elles-mêmes.

Utilisation des connaissances locales concernant l'emplacement des sources d'eau et l'utilisation des ressources

  • L'utilisation d'une approche participative pour traiter les problèmes de la communauté garantit un plus grand intérêt et une meilleure appropriation des interventions du projet.
  • Le fait de confier la responsabilité de la mise en œuvre du projet à des groupes communautaires accroît l'appropriation et l'engagement de la communauté, mais une formation technique et de gestion doit être dispensée avant le transfert de responsabilité.
  • Des sources d'eau pérennes sont nécessaires pour assurer un approvisionnement en eau tout au long de l'année et donc une rétention d'eau efficace.
  • Les interventions doivent être intégrées à d'autres activités pertinentes, telles que l'agriculture, afin de garantir la durabilité.
  • Pour protéger les étangs communautaires des dommages causés par la construction de routes rurales, il est important d'appliquer des mesures de sauvegarde appropriées.
Promotion de l'infrastructure verte en utilisant les ressources locales

La première étape de cette mesure a consisté à collecter des informations sur les ressources en eau existantes, ainsi qu'à explorer le potentiel de nouvelles masses d'eau sur les sites. À l'aide de cartes, d'observations directes sur le terrain et de l'apport de la communauté, le projet a cartographié les différentes masses d'eau. En outre, les ressources ont été classées par ordre de priorité en fonction de la vulnérabilité du site, de l'étendue des dommages potentiels, de la possibilité de recharge des eaux souterraines, du risque de catastrophe induite par l'eau, du risque de pénurie d'eau et de la priorité pour les communautés. Après avoir établi des priorités, le projet a utilisé des ressources locales facilement disponibles pour réhabiliter les étangs et les sources d'eau. Le personnel du projet, le gouvernement local et les communautés ont appliqué leurs connaissances (traditionnelles et techniques) pour réhabiliter les étangs et les sources d'eau. L'utilisation de matériaux adaptés au contexte, disponibles localement et abordables (comme le bambou) a contribué à promouvoir la durabilité de l'intervention.

  • Établir la confiance au sein des communautés locales et entre les communautés et l'équipe du projet
  • Le leadership actif des communautés et leur participation à la mise en œuvre des activités sont essentiels pour développer un sentiment d'appropriation du projet.
  • Utilisation des connaissances et des ressources locales
  • Contribution de la communauté en termes de main-d'œuvre
  • Contribution financière du projet aux activités
  • Promotion de l'infrastructure en fonction du degré de vulnérabilité et de la priorité accordée par la communauté
  • L'intérêt et la participation de la communauté jouent un rôle clé dans la réussite de la mise en œuvre des activités.
  • Une planification préalable avec des rôles et des responsabilités clairement définis contribue à la réussite de la mise en œuvre des activités.
  • Il est plus efficace d'intégrer les connaissances locales aux connaissances scientifiques que d'appliquer une approche purement technique.
  • Il est essentiel que les priorités des communautés soient respectées et intégrées dans la conception des mesures.
  • Il est plus efficace de travailler avec des groupes qu'avec des individus.
  • Le leadership de la communauté et la contribution de la main-d'œuvre à la construction de l'infrastructure créent une appropriation et un engagement au sein des communautés.
  • L'utilisation des ressources locales pour promouvoir l'infrastructure verte est plus rentable, plus rapide et plus durable.
  • L'intégration d'une variété d'activités complémentaires, telles que la plantation d'espèces qui favorisent la recharge en eau à la périphérie des infrastructures hydrauliques réhabilitées, est durable et efficace.