Deux groupes de pêcheurs ont été sélectionnés pour recevoir des fonds afin de développer des services d'écotourisme et d'obtenir les permis touristiques nécessaires. Les infrastructures nécessaires, notamment la remise en état des bateaux, les gilets de sauvetage, les tubas et les masques, ont été identifiées par les pêcheurs artisanaux et les garde-côtes locaux. Des accords ont été signés avec les pêcheurs et l'équipement nécessaire a été fourni par le biais de microcrédits à taux zéro. Des réunions régulières avec les pêcheurs ont permis d'assurer un suivi et un encadrement personnalisé en matière de développement de l'écotourisme et de leadership environnemental.

Le modèle écologique conceptuel (MEC) de la réserve a été créé grâce à une approche participative visant à comprendre les interactions entre la réserve et son environnement, en particulier les processus qui relient les écosystèmes, les espèces et les valeurs de conservation à l'intérieur de la réserve, et à reconnaître les conditions dans lesquelles ces processus pourraient changer et affecter les valeurs de conservation à l'intérieur de la réserve.

Pour aider à compenser les effets négatifs des limitations de l'utilisation des ressources ou des conflits d'intérêts, et lorsque c'est possible, le LLCTC explore les options de développement de revenus alternatifs, en particulier lorsqu'il y a un coût d'opportunité évident lié à la conservation. Les options comprennent l'intégration de l'écotourisme dans la conservation, comme la construction d'éco-lodges ou le développement de l'exploitation du bois écologique comme alternative à l'exploitation forestière industrielle.

Mettre en place un cadre assuré par un comité environnemental et de conservation composé de représentants du LLTC, du gouvernement, des partenaires (TNC) et des communautés impliquées, et qui se réunit deux fois par an. Ce comité est chargé de superviser la mise en œuvre du réseau conformément au plan directeur de conservation et de faire la synthèse des progrès réalisés dans chaque aire protégée.

Un processus est établi entre le responsable de l'environnement du LLCTC, le point de contact dans la communauté et le comité communautaire par le biais de visites mensuelles qui permettent un échange entre le comité de gestion et les partenaires afin de garantir la durabilité à long terme, l'engagement et un véritable partenariat. Ces visites permettent également d'aborder et de résoudre les besoins et les problèmes qui peuvent survenir, ainsi que de partager les expériences et l'apprentissage mutuel.

La classification des paysages côtiers est utilisée par les gestionnaires du littoral, les planificateurs, les universitaires, les agences gouvernementales et les gestionnaires locaux des zones côtières. L'évaluation des paramètres environnementaux, physiques et d'utilisation permet d'identifier et de caractériser les variables qui doivent être gérées plus efficacement afin de promouvoir l'amélioration globale de la valeur scénique. La plupart des sites ont des paramètres physiques pour lesquels les gestionnaires des zones côtières ne peuvent rien faire ou presque pour atténuer l'impact scénique. Il faut donc mettre l'accent sur l'évaluation des moyens d'améliorer les différents paramètres d'utilisation humaine (campagne de ramassage des déchets, résolution des problèmes liés aux eaux usées, au bruit, à l'accès, aux services publics, etc.) Les plans de gestion existants peuvent être révisés ou développés pour prendre en compte les questions liées au paysage en mettant à jour les statuts des objectifs de conservation, en identifiant des objectifs de conservation supplémentaires, en examinant et en révisant les faiblesses, et en ajustant la stratégie et les protocoles de suivi. Des évaluations supplémentaires des paysages sont nécessaires pour évaluer l'efficacité du plan. L'outil de gestion des paysages garantit une meilleure zone littorale et des biens et services à long terme pour les communautés locales et les touristes. Il aide les gestionnaires du littoral à anticiper les impacts futurs des interventions humaines.

Les clôtures en T en bambou sont utilisées pour restaurer les plaines inondables érodées et l'équilibre des sédiments fins comme condition préalable à la régénération naturelle des forêts de mangroves - ces dernières feront alors partie d'une stratégie efficace de protection côtière de la zone. Une fois que les sites propices à la croissance des mangroves auront été restaurés avec succès, la régénération naturelle des mangroves se produira. Il est toutefois essentiel que les mangroves soient protégées des impacts humains, faute de quoi le cycle de dégradation/destruction et de restauration coûteuse se poursuivra sans interruption (voir l'illustration sous "Comment les éléments constitutifs interagissent-ils dans la solution ?) Le meilleur moyen d'y parvenir est d'impliquer les populations locales dans la protection et la gestion efficaces des mangroves par le biais de la cogestion. Pour plus d'informations, voir la solution "Cogestion (gouvernance partagée) des ressources naturelles dans la zone côtière". Si les taux de régénération naturelle sont insuffisants, une plantation supplémentaire de mangroves peut s'avérer nécessaire. Dans ce cas, des espèces appropriées doivent être plantées sur les bons sites et au bon moment.