Opération de reboisement

L’opération de reboisement des bassins versants dégradés est considérée comme un moyen de sensibilisation des communautés locales. Elle permet aussi la conservation de la biodiversité locale, la reconquête de la forêt étant une solution de lutter contre l’érosion des sols.

C’était l’enthousiasme de la population locale de la tribu où se trouve le site de plantation, des collégiens, des associations environnementale et culturelle qui a permis de réaliser avec succès l’opération de reboisement. Les pépiniéristes locaux qui produisent les plants endémiques et autochtones ont assuré l’approvisionnement des plants nécessaires en termes de nombre et de qualité.

L’oubli de ne pas mettre de paillage autour de jeunes plants pourrait entraîner une conséquence néfaste pour eux. Autrement dit, le taux de mortalité de jeunes plants est supérieur par rapport aux jeunes plants empaillés.

Création des outils de communication

Le projet est basé sur des activités de sensibilisation. En effet, la création des supports de communication est une excellente démarche pour accompagner les actions de sensibilisation :

- la case environnement fabriquée sur le site d’animation a aidé les activités proposées au public scolaire sur la transmission des connaissances sur les espèces patrimoniales indiquées sur des panneaux. On a mis en avant les langues locales, en collaboration étroite avec l’Agence des Langues Kanak, avec la traduction en français.

- des photos ont été réalisées pour remettre aux communautés locales participant aux réunions de concertation. Des panneaux sur les espèces patrimoniales et les valeurs culturelles des ressources en eau potable ont été fabriqués.

- un film documentaire permettant de valoriser le projet a été réalisé par un membre de l’équipe de projet après sa formation vidéo organisée par un prestataire professionnel dès le début de la mise en œuvre du projet ;

- pour la visibilité du projet, on a fabriqué des t-shirts, casquettes et sacs écologiques sur lesquels les logos de financeurs ont été apposés.

La réelle volonté de l’équipe du projet de prendre en main les différentes activités liées à la création des supports de communications contribue à leur achèvement : contact des prestataires, conception des panneaux, organisation logistique pour le bon déroulement de la formation vidéo et de la réalisation du film documentaire.

La mauvaise gestion du temps pour les activités entraîne le retard de la fin du projet. Il faudrait prendre une marge d'au moins une quinzaine de jours pour assurer la clôture de toutes les activités prévues avant la fin de la mise en œuvre du projet.

Organisation des actions de sensibilisation

Le but de l’organisation des actions de sensibilisation sur la biodiversité et de la ressource en eau est d’informer et de sensibiliser le public face aux problématiques liés à l’environnement, plus particulièrement, sur la biodiversité locale et la ressource en eau. Trois résultats ont été définis :

- l’organisation de la Journée Mondiale de l’Eau, afin de sensibiliser le public notamment scolaire sur les problématiques et le savoir-faire traditionnel relatif à la ressource en eau ;

- l’organisation d’une journée d’échange et de transmission sur les services rendus par la nature, notamment les ressources en eau ;

- la restitution dans les tribus des actions réalisées lors de la mise en œuvre du projet suivi de la distribution des livrets et une photo prise lors de la réunion de concertation.

Les partenaires sollicités on été tous présents pour assurer leurs animations relatives au patrimoine « Eau » lors de la Journée Mondiale de l’Eau. Ils se sont bien impliqués. Il en est de même pour le public scolaire invité - il a répondu favorablement pour participer à cette journée.

Quant aux réunions de restitution de la fin du projet, les communautés locales sont venus en nombre reflétant leur enthousiasme d’avoir envie de protéger leur environnement et leurs ressources en eau.

Le choix de mettre les réunions de restitution vers la fin du projet n’est pas idéal dans la mesure où il n’y a pas de marge de temps suffisante pour organiser toutes les réunions si jamais il y a un empêchement majeur de tribus. D’ailleurs, l’équipe du projet a rencontré cette incidence où il y avait trois tribus endeuillées. Par conséquent, l’équipe a été obligée de prolonger les activités d'une semaine après la fin officielle de la mise en œuvre du projet.

Elaboration d’un livret sur la culture et la nature

Le livret a pour but de créer un outil ou guide pratique destiné aux chefs de clans, aux coutumiers de toutes les tribus de la commune de Hienghène, sur les mesures de gestion de l’environnement basées sur la culture. Le contenu de ce livret comprend la méthodologie de l’organisation et de la conduite des réunions de concertation, et les synthèses de chaque réunion de concertation. On y trouve aussi un tableau qui récapitule les synthèses de toutes les tribus éloignées de la réserve de nature sauvage. Il en est de même pour les 5 tribus à proximité de cette réserve. Comme les gens se sont exprimés librement en leurs langues, l’Académie des Langues Kanak, partie prenante du projet, assure la vérification des textes en langues locales. La phase finale du livret consiste en l’infographie et l’impression réalisées par les prestataires hors site du projet.

La volonté et l’énergie fournie par l’équipe du projet, ainsi que le travail des traducteurs en langues locales, contribuent au succès de la réalisation du livret, outil ou guide pratique des communautés locales sur l’intégration du volet culturel dans les mesures de gestion de l’environnement.

 

L’équipe du projet a eu du mal à concevoir le livret par manque de compétence. Il a fallu avoir beaucoup de temps de travail commun pour y arriver. Une formation sur la conception d’un ouvrage ou d’un livre serait nécessaire au préalable. La traduction a pris du temps, car l’Académie des Langues Kanak ne pouvait pas avoir suffisamment de traducteurs pour répondre dans le temps à notre besoin sur la traduction et la correction des textes.

Utilisation des données pour la prise de décision

Le bloc de construction a souligné l'importance de l'utilisation des données pour une prise de décision éclairée dans les efforts de conservation. Pour ce faire, la solution a favorisé l'adoption de technologies de conservation telles que l'enquête 123, les pièges photographiques et les logiciels SIG. L'utilisation de ces technologies a permis une collecte de données plus efficace et a amélioré la planification des patrouilles stratégiques, tout en intégrant les renseignements fournis par les membres de la communauté. L'adoption du logiciel SIG et du système de gestion des zones protégées (PAMS) à l'aide du collecteur de données mobile Survey 123 a fourni des outils permettant de créer des cartes, des tableaux et des graphiques des points chauds, facilitant ainsi l'identification des zones prioritaires et la planification d'interventions ciblées. L'utilisation des données a permis de cibler les efforts de conservation, ce qui a amélioré la stratégie de conservation globale et mis en évidence le rôle essentiel des données dans les efforts de conservation, ainsi que d'accroître les activités de protection conjointes.

Les facteurs favorables à l'utilisation des données pour la prise de décision sont les suivants :

  1. La volonté des acteurs d'adopter des technologies de conservation telles que l'enquête 123, les pièges photographiques et les logiciels SIG.
  2. La volonté des communautés locales adjacentes de partager les données de renseignement qui améliorent réellement les activités de protection
  3. Amélioration de la planification des patrouilles stratégiques (utilisation des informations, des cartes des points chauds, des tableaux et des graphiques pour identifier les zones prioritaires et planifier des interventions ciblées).
  4. Engagement à utiliser les données pour une prise de décision éclairée

Ce bloc de construction a souligné l'importance de l'utilisation des données pour une prise de décision éclairée dans les efforts de conservation. Parmi les principaux enseignements tirés, la mise en place de mécanismes de retour d'information et l'implication de la communauté sont des éléments clés de la réussite. Si la technologie a permis d'améliorer considérablement la collecte et l'analyse des données, elle a également posé certains problèmes en ce qui concerne la maintenance des équipements et la gestion des données. Des ressources adéquates et un soutien technique ont été essentiels pour surmonter ces difficultés. Dans l'ensemble, cette approche a permis de mettre en place une stratégie de conservation plus efficace, soulignant le rôle essentiel des données et de l'implication de la communauté dans les efforts de conservation.

Renforcement des capacités des équipes de patrouille

La solution a permis de former 214 Village Game Scouts (VGS) de 19 villages adjacents à l'USNFR, dont 32% de femmes, aux droits de l'homme, à l'utilisation d'appareils portables GPS (Global Positioning System) et à la gestion participative de la réserve naturelle. En outre, le projet a fourni du matériel de patrouille tel que des uniformes, des bottes, des tentes, des appareils GPS portables, etc. pour faciliter les opérations de patrouille mobile en camping. La solution a également soutenu des opérations conjointes de patrouille à pied contre le braconnage (qui encadre les communautés locales), en aidant les communautés locales à mener leurs propres patrouilles dans les zones forestières adjacentes respectives. Les équipes de patrouille étaient composées de personnel de la FST (22,3 %), de VGS issus des communautés locales (44,5 %) et de gardes forestiers de l'unité de lutte contre le braconnage (33,2 %), 10,4 % des participants étant des femmes, ce qui a permis d'accroître leur participation. Ces efforts ont permis d'accroître les activités de protection, de réduire la pression exercée sur la forêt et d'assurer la continuité de l'approvisionnement en biens et services offerts par les forêts. En conséquence, d'autres villageois étaient prêts à fournir des informations intelligentes sur les incidents de braconnage.

Les facteurs favorables qui sont importants pour assurer le succès du "renforcement des capacités des équipes de patrouille" sont les suivants :

  • Des opérations conjointes de patrouille à pied contre le braconnage qui encadrent les communautés locales.
  • Une équipe de patrouille diversifiée et représentative composée de personnel des FST, de communautés locales (VGS) formées à partir des communautés locales et de rangers de l'unité de lutte contre le braconnage.
  • Prise en compte de la dimension de genre dans le processus
  • Cadres et règlements nationaux existants qui permettent aux VGS de participer aux activités de protection des réserves naturelles.
  • Volonté des autres villageois de participer

Nous avons tiré les enseignements suivants au cours de la mise en œuvre de ce module :

  • Les communautés locales doivent être impliquées et formées à la gestion des ressources naturelles pour assurer la durabilité des efforts de conservation, car elles ont la responsabilité de protéger les ressources qui se trouvent sous leurs pieds.
  • La fourniture de matériel et d'équipements adéquats aux communautés locales a permis d'accroître leur efficacité en matière de protection de l'environnement.
  • Les opérations conjointes de patrouille à pied contre le braconnage impliquant les communautés locales ont contribué à les encadrer et leur ont permis de mener leurs patrouilles dans leurs villages respectifs situés à proximité de la forêt, réduisant ainsi la pression sur la forêt et améliorant l'efficacité de la lutte contre le braconnage.
  • Il est essentiel de veiller à ce que les équipes de patrouille soient diversifiées et représentatives, en particulier avec la participation des femmes, afin d'améliorer l'engagement et la participation des communautés.
  • Les campagnes de sensibilisation doivent être associées à des efforts de renforcement des capacités afin de s'assurer que les communautés comprennent l'importance des efforts de conservation et leur rôle dans le processus.
Formation et accompagnement du personnel

Afin de déployer la solution de manière significative, il est essentiel d'entreprendre une formation pour tout le personnel impliqué dans le projet et hors projet. Dans le cadre du projet, deux groupes ont été ciblés pour la formation : les administrateurs de système et les utilisateurs sur le terrain. Les administrateurs de système sont des cadres qui assureront la maintenance du logiciel et la configuration des appareils et des applications supplémentaires, tout en offrant une formation continue aux utilisateurs sur le terrain. Une formation des formateurs a été organisée pour ce groupe sur la structure du logiciel, la personnalisation et la mise en œuvre. Les utilisateurs sur le terrain étaient les gardes forestiers qui effectuent des contrôles quotidiens et les porteurs potentiels des applications mobiles. La formation de ce groupe porte sur l'utilisation efficace des appareils mobiles, des applications mobiles et de la transmission des données.

  • Collaboration - La collaboration avec SFG a été très bénéfique en ce qui concerne le renforcement de la capacité des administrateurs de système de l'OPC à développer des modèles de collecte de données et à former les gardes forestiers à l'utilisation de SMART mobile.

  • Esprit d'équipe - Les équipes cibles de la solution étaient très réceptives à la technologie proposée, ce qui a facilité la formation tout en améliorant l'adoption.

  • Flexibilité - Lors de la planification de la formation, il convient d'envisager des sessions multiples afin de permettre une certaine flexibilité en cas de perturbation. Dans ce projet, les activités de formation ont été affectées par les mesures de confinement du COVID19. La session unique prévue pour plus de 50 participants a dû être scindée en quatre afin de respecter les exigences d'espacement requises.

  • Piloter avant d'actualiser - Au stade de la conception, il est nécessaire de tester les solutions disponibles dans la mesure du possible afin d'identifier les besoins en formation, l'intensité requise et la fréquence des formations de mise à jour.

  • Formation des formateurs - Il est innovant pour les gestionnaires de projet de faire appel à des bénéficiaires de différents niveaux pour mettre en œuvre certaines parties du projet. Dans ce projet, cinq membres du personnel ont été initialement formés aux aspects avancés de la technologie et aux aspects à transmettre aux utilisateurs des applications mobiles.

Renforcement des capacités des gardes-faune en ce qui concerne les procédures d'application, la surveillance des oiseaux de mer et l'éradication des espèces envahissantes.

Ce bloc de construction met l'accent sur la principale solution au manque de capacité des gardes-faune. La réalisation de cette activité nécessite une bonne planification et une bonne préparation afin d'organiser une formation réussie. L'activité renforce les capacités des gardes-faune afin qu'ils soient en mesure de mener à bien les activités d'application de la loi, de surveillance des oiseaux de mer et d'éradication des espèces envahissantes. Ce bloc de construction est très essentiel, c'est pourquoi le bureau de la faune continue à chercher des financements, autant que possible, pour couvrir tous les coûts de ces renforcements de capacité afin de s'assurer que tous les gardes forestiers sont bien équipés pour exécuter leurs responsabilités.

  • La pleine participation des gardes-faune à ces formations. Sans leur engagement total et leur participation à ces formations, les résultats de ces formations ou du renforcement des capacités ne seront pas atteints.

  • Le soutien total de l'équipe de gestion dans ces sessions de formation. Il est nécessaire d'impliquer la direction dans la phase de préparation, afin qu'elle soit bien informée du contenu de la formation.

  • L'engagement et les efforts considérables du formateur, lors de la conduite de ces formations, rendront la formation très fructueuse.

Un atelier ou une formation de qualité et bien organisé apportera de nombreux avantages aux gardes forestiers et renforcera efficacement leurs capacités dans toutes les opérations qu'ils mèneront sur le terrain à l'avenir.

Développement d'une stratégie de gestion intégrée et d'un plan d'action pour les zones protégées et la conservation des oiseaux de mer et de leur habitat sur l'île de Kiribati.

Ce bloc de construction met l'accent sur la préoccupation majeure du gouvernement de Kiribati concernant les défis de la gestion des zones protégées et des oiseaux de mer. Le gouvernement de Kiribati, par l'intermédiaire de l'unité de conservation de la faune (WCU) de la division de l'environnement et de la conservation (ECD), a lutté pendant les 30 dernières années pour gérer les zones protégées de l'île de Kiritimati. Mais grâce à l'élaboration de cette stratégie de gestion intégrée et de ce plan d'action, le gouvernement de Kiribati est en mesure de gérer et de relever les défis environnementaux identifiés ou communs qui affectent la santé des espèces d'oiseaux de mer avec succès et efficacité.

  • Le soutien total du conseil local et d'autres agences gouvernementales dans le développement du projet est l'un des facteurs clés de la réussite du développement de la stratégie de gestion et du plan d'action.

  • Le soutien total de la communauté au développement de la stratégie de gestion et du plan d'action est un autre facteur clé. La plupart des communautés qui ont participé à la consultation se sont montrées très favorables à cet important plan de gestion et ont même formulé des suggestions et des conseils pour renforcer la mise en œuvre du plan de gestion.

  • Avoir une bonne collaboration et un bon partenariat avec les principales parties prenantes (communautés locales et autres partenaires clés du gouvernement) pour accélérer le développement et le processus du plan de gestion prévu.

  • La consultation des communautés locales pour les éclairer sur l'importance des oiseaux marins des îles vulnérables pour l'environnement et l'écosystème, et pour souligner les facteurs réels qui ont causé la diminution du nombre d'oiseaux marins, les persuadera de reconsidérer leurs actions qui ont un impact sur ces oiseaux marins.

Coopération étroite avec les autorités chargées de l'application de la loi

La Fondation pour les tortues entretient depuis plusieurs années des relations très étroites avec les autorités locales chargées de la conservation et la police nationale. Nous fournissons une assistance professionnelle, financière, humaine, logistique et technique pour soutenir les efforts des autorités en matière d'application de la loi contre le braconnage des tortues de mer.

Le projet comprend l'utilisation de chiens de conservation et de technologies modernes de vision nocturne (drones et jumelles à imagerie thermique) et leur application professionnelle dans le cadre de stratégies et de concepts opérationnels coordonnés. Les concepts opérationnels sont élaborés en coopération avec la police, qui accompagne en partie les opérations ou est appelée à intervenir si nos équipes découvrent un cas de braconnage.

Alors que les stratégies précédentes se concentraient principalement sur la prévention des activités de braconnage grâce à la présence de gardes forestiers et de bénévoles sur les plages, l'approche plus proactive de l'équipe Dog & Drone implique la détection, l'intervention et la poursuite des activités de braconnage.

  • Bonnes relations avec les autorités locales
  • Les autorités locales doivent être disposées à prévenir le braconnage et à poursuivre les braconniers.
  • Disponibilité des agents chargés de l'application de la loi pour participer aux missions

L'éducation des agents des forces de l'ordre locales sur l'écologie et l'importance des tortues de mer a beaucoup contribué à les engager et à les motiver dans la protection des tortues de mer. Avant ce projet, de nombreux agents de police n'avaient jamais vu une tortue ou ne connaissaient pas leur cycle de vie.

Comme l'équipe patrouille dans 5 zones protégées de l'île, de bonnes relations et une bonne communication avec les autres ONG et les communautés locales sont nécessaires.