Contrôle de l'efficacité et des résultats du programme

Le suivi est un élément essentiel de tout programme de gestion adaptative. Pour savoir si le programme de gestion des sources artésiennes a été couronné de succès, un ensemble de mesures de suivi et d'évaluation a été mis en place. Il s'agissait d'un suivi photographique et d'une évaluation de l'état des sources en fonction de la quantité de pâturage, de la perturbation du sol et de l'état visuel de l'eau. Une évaluation biologique de la diversité des espèces de plantes et de gastéropodes endémiques a été réalisée.

  • Développe les résultats et les connaissances en matière de gestion des terres.
  • Évaluer l'efficacité de la gestion.
  • Documente les résultats du programme.
  • Ressources (temps et personnel) pour entreprendre le suivi.
  • Compétences pour entreprendre le suivi et l'évaluation.
  • Des programmes de suivi efficaces permettent un engagement meilleur et plus durable des parties prenantes du programme, réduisent les coûts et permettent une utilisation plus efficace des ressources du projet.
  • Le suivi doit être adaptatif pour garantir que les résultats souhaités sont mesurés.
  • Les résultats doivent être faciles à comprendre et facilement accessibles afin que toutes les parties prenantes puissent apprécier la manière dont le programme atteint les résultats souhaités.
Programme de clôtures d'exclusion des nuisibles

Bien que les programmes de lutte contre les nuisibles dans le paysage réduisent le nombre d'animaux nuisibles, ils laissent souvent suffisamment d'animaux dans le paysage pour causer des impacts négatifs significatifs et continus. Des zones humides de printemps à haute valeur de conservation ont été clôturées afin d'exclure les animaux nuisibles tout en permettant aux espèces indigènes d'accéder aux zones humides. Deux types de clôtures ont été testés, l'une plus grande, entourant la source et la zone humide, et l'autre plus petite, permettant à la "queue" de la source de s'écouler en dehors de la zone de la source et de la zone humide.

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  • Des objectifs appropriés qui contribuent à la réalisation des objectifs de gestion du parc.
  • Ressources (temps et financement) pour l'installation et l'entretien des clôtures.
  • Connaissance et compréhension de l'écologie des nuisibles.
  • Les clôtures sont un outil rentable de gestion des zones humides de printemps.
  • Lorsqu'elles sont utilisées en combinaison avec des programmes de lutte contre les parasites dans le paysage, les clôtures peuvent permettre d'obtenir des résultats substantiels et durables en matière de conservation.
Programme de lutte contre les parasites

Les chèvres, cochons, chevaux et bovins sauvages ont été identifiés comme une menace majeure pour la biodiversité des zones humides de source et la biodiversité globale du parc national. Le programme vise à réduire l'impact des ongulés domestiques et introduits afin d'améliorer l'état des écosystèmes des sources artésiennes. Le programme de lutte contre les nuisibles comprend l'appâtage (poison), le rassemblement et l'abattage pour éliminer les nuisibles du paysage.

  • Des objectifs appropriés et des travaux visant à atteindre les objectifs de gestion du parc.
  • Ressources adéquates pour mettre en œuvre le programme de lutte contre les nuisibles.
  • Connaissance et compréhension de l'écologie des nuisibles.
  • Compétences pour entreprendre les tâches, par exemple les armes à feu et la manipulation des poisons.
  • Les menaces doivent être clairement définies.
  • Les mesures de gestion des menaces doivent être fondées sur des données scientifiques.
  • Les mesures de gestion des menaces doivent être adaptables pour répondre à l'évolution des conditions environnementales.
Engagement à atteindre des objectifs de conservation explicites et réalisables par le biais d'accords de conservation à long terme

Lesaccords de conservation (AC) sont des contrats de subvention contraignants créés et approuvés par des communautés spécifiques et l'ECF. Les accords de conservation définissent des objectifs de conservation clairs, réalisables et réalistes et déterminent la portée des mesures de conservation à mettre en œuvre au sein des communautés qui démontrent qu'elles ont l'organisation, la motivation et l'engagement nécessaires pour suivre des plans de gestion de l'habitat sur dix ans. Les objectifs de conservation sont déterminés par l'ECF et la communauté locale à l'aide de connaissances spécialisées et locales. Chaque accord est adapté aux besoins identifiés dans la communauté cible et au paysage local. Ces contrats engagent les communautés à protéger les écosystèmes, mais aident également les utilisateurs traditionnels des terres à les exploiter de manière durable.

Les communautés qui signent les accords de conservation ont été sélectionnées parce qu'elles ont fait preuve d'initiative, d'implication communautaire et de potentiel grâce au processus d'APP et à la création d'une organisation communautaire. Afin de garantir la durabilité des projets, le respect des accords de conservation est contrôlé. Chaque communauté doit soumettre des rapports techniques annuels. Si elles ne réalisent pas les activités prévues, les paiements au titre de l'accord peuvent être suspendus jusqu'à ce qu'elles remplissent les conditions requises, ou résiliés si elles ne respectent pas les conditions pendant plus d'un an.

  1. Application réussie de l'APF ; pratique des communautés à l'aide d'outils, de modèles et de financements
  2. Développement d'une philosophie de soutien et d'éducation, et non de maintien de l'ordre.
  3. Sélection minutieuse des communautés qui démontrent les compétences, l'organisation et l'implication nécessaires pour mettre en place des mesures de conservation
  4. Formation et éducation pour prendre des décisions et gérer les paysages en coopération avec les idéaux de conservation de la nature.
  5. La définition claire des activités financées donne un sens à l'action des organisations communautaires.
  6. Aider les communautés à obtenir des fonds supplémentaires
  • Une expertise technique n'est nécessaire que dans de très rares cas pour des questions spécifiques liées à l'accord sur les plans de gestion de l'habitat.
  • Les estimations de coûts ont été élaborées en coopération avec les représentants des communautés locales, sur la base de leur connaissance des marchés locaux. Le résultat final est qu'un remboursement équitable de l'intégralité des coûts est fixé par les accords de conservation, ce qui permet aux organisations communautaires de mettre en œuvre les accords de conservation et d'assurer leur viabilité économique au cours de la période contractuelle.
  • Les rapports communautaires annuels comprennent : une comparaison des valeurs ciblées et réelles pour les mesures planifiées ; les développements dans les délais du projet ; un rapport financier général ; des informations sur les problèmes et l'identification des solutions possibles.
  • Chaque année, un échantillon d'accords de conservation est sélectionné pour faire l'objet d'un audit indépendant par ECF ou une tierce partie. C'est l'occasion d'examiner le suivi et les rapports en tant que méthode pour tester la performance du processus d'accord de conservation.
  • L'examen des liens entre l'objectif de conservation et la résilience/les moyens de subsistance des populations locales permet d'orienter les projets futurs.
Garantir les droits d'utilisation des terres à long terme pour la communauté et les objectifs de conservation

Une propriété foncière claire et un régime foncier (le droit d'utiliser la terre) sont les conditions préalables de base pour la mise en œuvre de toute mesure de gestion de l'habitat. Les droits d'utilisation des terres de tous les bénéficiaires doivent être clairs et garantis avant le début des initiatives du projet afin d'éviter le risque de dimensions non documentées dans la planification et la mise en œuvre des mesures de conservation. Cela permet également de garantir l'intérêt à long terme de l'utilisateur des terres pour une gestion durable de celles-ci. L'objectif de cette mesure est de clarifier, de réglementer légalement, d'obtenir et de détenir les droits fonciers nécessaires aux actions de conservation et aux moyens de subsistance durables. Les droits fonciers englobent la propriété foncière, la location de terres et/ou d'autres droits liés à l'utilisation des terres.

En Géorgie, la plupart des terres appartiennent à l'État. Mais après l'effondrement de l'Union soviétique, les droits fonciers n'ont pas été correctement documentés ou enregistrés. Aujourd'hui, les droits traditionnels d'utilisation des terres basés sur des accords verbaux et des traditions sont traduits en baux légalement documentés/enregistrés par les organisations communautaires représentant leurs villages respectifs. La résolution de l'incertitude foncière est l'un des principaux avantages que l'ECF apporte aux communautés partenaires, en leur offrant une perspective économique claire pour l'avenir tout en préservant la gestion communautaire existante des pâturages et des prairies partagés.

  1. Préparation des autorités foncières de l'État à la documentation et à l'enregistrement des droits d'utilisation des terres communautaires existants
  2. Réalisation d'une étude foncière pour comprendre les incertitudes foncières et les droits existants
  3. Cartographie précise de l'ensemble de la zone de conservation et communication de ces résultats (cartes, chiffres, rapports) accessibles à la communauté et aux autorités.
  4. Participation active des autorités locales (au niveau de la municipalité et du département)
  5. Implication volontaire des autorités locales, des départements et de l'administration
  6. Compensation adéquate pour l'utilisation des terres
  • Identifier correctement les droits d'utilisation des terres et les questions en suspens, y compris la recherche, la collecte de données et l'analyse SIG effectuées i) de manière formelle (collecte de données municipales et régionales), et ii) de manière informelle (discussions avec les habitants).
  • Prise en compte de la documentation des informations et de l'absence de documentation. Les habitants peuvent utiliser les pâturages/prés de manière traditionnelle, avec peu ou pas de documentation sur leurs droits d'utilisation. Dans le cadre du projet, l'utilisation des terres doit être considérée à la fois dans les contextes formels/politiques et dans les contextes informels/traditionnels.
  • Communication entre les multiples organismes de gestion des terres en Géorgie (État, municipalité, communauté, privé) et les désignations d'utilisation des terres (forêts, agriculture, zones protégées, terres privées). Des relations positives et une communication active avec toutes les parties prenantes conduisent à des relations de travail saines.
  • La prise en compte des politiques nationales et régionales fait partie intégrante de la garantie des droits d'utilisation des terres.
  • Budgétisation suffisante des coûts nécessaires à l'obtention des droits d'utilisation des terres.
Création d'organisations communautaires (OC)

La création d'une OCB est l'étape qui sépare le processus d'APF de la signature d'un accord de conservation. Les organisations communautaires sont créées avec l'aide d'ECF et sont responsables de ce qui suit

i) de garantir et de mettre en œuvre un accord de conservation

ii) de la distribution juste et équitable des bénéfices au sein de la communauté

iii) agir en tant qu'entité légale représentant la communauté dans un accord de conservation.

Les organisations communautaires sont constituées en vertu de la législation nationale appropriée à leur objectif, au pays et à la région. Si la création d'une OCB n'est pas possible, une ONG peut agir en tant qu'OCB dans l'accord de conservation.

La création d'une OCB exige de la communauté locale qu'elle s'engage à long terme à coopérer et à assumer la responsabilité des actions de conservation. De cette manière, l'OCB contribue à renforcer le capital social et à accroître les pratiques d'utilisation durable des terres. Les organisations communautaires aident à renforcer les liens entre les communautés, la communication et la résilience en ce qui concerne les efforts de conservation de la nature. Les organisations communautaires sont encouragées à considérer la biodiversité comme faisant partie de l'économie locale et à travailler en étroite collaboration avec ECF pour convenir d'une utilisation durable des terres. Les organisations communautaires sont encouragées à rechercher d'autres sources de financement pour les projets communautaires et à développer leurs activités en tant qu'entreprise durable au cours de la période de mise en œuvre de l'accord de conservation.

  1. L'auto-organisation des communautés est initiée ou renforcée par l'intermédiaire de l'APF.
  2. Négociation des conditions avec les représentants de la communauté afin d'obtenir un accord de conservation clair et à long terme.
  3. Dialogue, négociation et implication de tous les segments de la communauté : anciens, décideurs, membres influents de la communauté, femmes et jeunes.
  4. Identifier et inclure tous les groupes d'utilisateurs au sein d'une communauté : éleveurs, agriculteurs, chasseurs, guérisseurs.
  5. Implication des autorités locales (par exemple, le département des forêts)
  6. Engagement stratégique avec les institutions aux niveaux régional et national
  • L'absence de gouvernance au niveau communautaire, le manque de sensibilisation à l'environnement et les interactions négatives avec la faune ont nécessité des campagnes d'éducation et de sensibilisation de la communauté.
  • De petits projets menés localement encouragent le renforcement des capacités communautaires, la communication et la mise en œuvre de stratégies de conservation.
  • La création d'organisations communautaires représente un progrès de l'APF et une amélioration qualitative en termes d'auto-organisation locale.
  • N'imposez pas un modèle d'organisation à la communauté locale ; décidez ensemble d'un modèle.
  • Le renforcement des capacités en matière de gestion et de gouvernance des organisations communautaires est essentiel pour garantir le succès initial et réduire la dépendance à l'égard de l'aide extérieure.
  • L'implication de l'OCB dans l'acquisition et l'organisation d'informations de base sur les questions liées aux moyens de subsistance, aux ressources naturelles et à l'utilisation des terres permet d'obtenir des informations pertinentes et contribue au renforcement des capacités de l'OCB.
  • L'acceptation des points de vue des membres de la communauté lors de la définition des objectifs du projet permet de s'assurer que le projet sert l'ensemble de la communauté.
  • L'implication des autorités locales permet de relier les applications de la gestion basée sur les écosystèmes à des thèmes plus vastes tels que le changement climatique et la réduction des risques de catastrophe.
Mesures de conservation de l'eau (récupération de l'eau par des tranchées ou des terrasses)

Au Tadjikistan, les précipitations varient selon les saisons. Au printemps, les précipitations sont relativement importantes, tandis que les mois d'été sont chauds et secs. L'eau d'irrigation provient des eaux de fonte. Selon le type d'utilisation des terres et les conditions climatiques locales, différentes activités de collecte et de conservation de l'eau peuvent être entreprises afin de la rendre disponible pour les cultures annuelles.

L'eau provenant de la neige et de la pluie peut être récoltée en installant des tranchées le long des courbes de niveau ou des terrasses. Les tranchées doivent être discontinues et déplacées, selon le schéma d'un échiquier. Les tranchées doivent être creusées sur une largeur de 1 mètre, une longueur de 1,5 à 2 mètres et une profondeur de 0,5 mètre. Cette méthode présente plusieurs avantages importants :

  • Elle permet l'infiltration de l'eau, la rendant ainsi disponible pour les cultures annuelles.
  • Empêche le ruissellement de l'eau
  • évite l'érosion et la dégradation du sol, le ravinement et les glissements de terrain.
  • L'augmentation de la rétention d'eau est particulièrement importante pour les cultures annuelles pluviales, car celles-ci ne peuvent pas être irriguées artificiellement et dépendent donc des réserves d'eau dans le sol.
  • Le changement climatique entraîne une augmentation du stress hydrique pour les cultures annuelles pluviales et accroît donc la pression pour la mise en œuvre de mesures de collecte et de conservation de l'eau.

De nombreux agriculteurs ne possèdent pas leur propre tracteur et font appel à des propriétaires de tracteurs pour labourer leurs terres. Souvent, ces derniers ne veulent pas labourer les courbes de niveau, sous prétexte que le moteur est plus sollicité, au point que l'essieu pourrait se briser. Par conséquent, il est préférable que les propriétaires des champs acquièrent des tracteurs à essieu unique, seuls ou en groupe, pour installer des courbes de niveau ou des terrasses dans leurs champs.

Cultures diversifiées (cultures oléagineuses particulièrement importantes pour les champs pluviaux)

La plantation de différentes cultures annuelles dans un ordre particulier pendant plusieurs années sur le même champ, également connue sous le nom de rotation des cultures, contribue à assurer la durabilité à long terme du sol, étant donné que les cultures ont des besoins différents en termes d'éléments nutritifs. Cela permet d'éviter l'accumulation et la propagation de maladies et de parasites transmis par le sol. Au Tadjikistan, de nombreux agriculteurs préfèrent cultiver les mêmes cultures commerciales, par exemple des céréales dans les zones pluviales, plutôt que d'appliquer la rotation des cultures, car à court terme, cela permet d'augmenter les revenus. Afin d'éviter les effets négatifs à long terme, les cultures oléagineuses (lin, tournesol et carthame) et les légumineuses (pois chiches, pois verts et lentilles) peuvent être utilisées pour promouvoir la rotation et la diversification des cultures. Les légumineuses fixent l'azote et améliorent ainsi la fertilité des sols. La rotation des cultures peut être combinée avec la pratique de l'absence de labour pour obtenir un effet encore meilleur.

Voici un exemple de rotation sur trois ans :

- Année 1. Culture céréalière, par exemple blé d'hiver

- Année 2. Légumineuses, par exemple lentilles, pois chiches

- Année 3. Cultures oléagineuses, par exemple le carthame

La rotation des cultures annuelles avec des plantes fourragères vivaces telles que la luzerne ou l'esparcet peut également être envisagée, car elles ont un effet très positif sur la fertilité du sol.

  • De nombreux agriculteurs ont remarqué que leur récolte diminuait et que les infestations par les parasites et les maladies augmentaient dans leurs champs pluviaux s'ils cultivaient continuellement des céréales, et ils sont donc impatients d'essayer la rotation des cultures.
  • Les oléagineux et les légumineuses attirent les pollinisateurs, améliorent l'alimentation des familles et sont commercialisables.
  • Certaines espèces d'oléagineux et de légumineuses, comme le carthame et les lentilles, n'ont besoin que de peu d'eau pour croître et sont résistantes aux températures élevées, ce qui leur permet de résister au changement climatique.
  • Des machines spéciales doivent être disponibles pour la culture de plantes annuelles pluviales alternatives, par exemple des tracteurs à un seul essieu avec une faucille pour la récolte des cultures oléagineuses comme le carthame.
  • Dans le cas des cultures oléagineuses qui doivent être transformées en carthame, il est nécessaire de produire une certaine quantité de récolte pour que le transport vers un moulin en vaille la peine.
Pas de labour

La technique traditionnelle de travail du sol au Tadjikistan, qui consiste à utiliser une charrue ou un disque pour briser et retourner la surface du sol, entraîne une perte de fertilité par la destruction de la matière organique, une réduction de la capacité de rétention de l'eau et l'érosion du sol, en particulier dans les zones en pente. Par conséquent, le travail du sol dans les champs de cultures annuelles pluviales devrait être limité au minimum. Afin de prévenir les effets négatifs des méthodes de culture traditionnelles, les agriculteurs sont encouragés à appliquer des techniques sans labour ou à faible labour. En appliquant la technique sans labour, le sol n'est pas perturbé car seule une petite fente est ouverte pour y placer les semences et, éventuellement, l'engrais. Dans le cas de la technique de faible labourage, le sol est cultivé superficiellement à l'aide de disques, mais il n'est pas retourné du tout comme c'est le cas lors du labourage. Les deux techniques peuvent être appliquées à l'aide de tracteurs à un seul essieu (deux roues pour les collines) qui sont promus par le projet. Le non-labour ou le labourage réduit doit être effectué le long des courbes de niveau dans les zones en pente.

  • La préparation du champ par la technique du semis direct ou du labourage réduit les coûts par rapport au labourage, car elle nécessite moins de carburant.
  • La technique du non labourage augmente la teneur en matière organique du sol, et donc sa fertilité, l'infiltration de l'eau et sa capacité de rétention.
  • Moins de semences sont nécessaires car elles sont placées directement sur place et non dispersées comme dans la technique traditionnelle.
  • L'infestation par les maladies est réduite car les plantes sont alignées et le vent peut mieux souffler à travers le peuplement et sécher les feuilles après la pluie ou la rosée.

Néanmoins, la technique du semis direct nécessite un équipement spécialisé qui, dans de nombreux cas, n'est pas encore disponible dans le pays. Des expériences positives ont été observées dans d'autres projets utilisant des tracteurs à essieu unique équipés de matériel de semis direct. Pour un meilleur résultat et une plus grande sécurité, le tracteur à essieu unique doit être conduit par un opérateur expérimenté et le propriétaire du champ doit débarrasser le sol des pierres.

Il convient également de noter que la technique du semis direct stimule la croissance des mauvaises herbes, au moins pendant quelques années, jusqu'à ce qu'une solide couche de paillis puisse être construite pour supprimer les mauvaises herbes. L'utilisation d'herbicides doit être évitée dans la mesure du possible. La lutte contre les mauvaises herbes pendant cette période doit plutôt se faire par un désherbage manuel ou en ligne à l'aide de chevaux, d'ânes ou de tracteurs.

Contrôle des ravines et barrages de retenue

Les rigoles se développent facilement sur les sites dégradés et escarpés lors de fortes pluies et finissent par s'élargir pour devenir des ravines. Souvent, la zone de plantation des cultures annuelles pluviales est traversée par des ravines. La construction de barrages de retenue est nécessaire pour contrôler l'érosion et capturer les nutriments, le limon et l'humidité. Des matériaux vivants ou morts peuvent être utilisés pour la construction de barrages de retenue. En outre, les barrages de retenue doivent être renforcés par la plantation de buissons et d'arbres le long des ravines. Comme les rigoles prennent généralement naissance au-dessus de la parcelle prévue, cette zone doit également être prise en compte. Pour les matériaux vivants, il est recommandé de planter des arbres fruitiers et des buissons. L'investissement dans le colmatage des ravines et les barrages de retenue est gratifiant car il peut générer un certain rendement et un certain revenu à l'avenir. Cependant, les matériaux vivants attirent également le bétail, d'où la nécessité de clôturer la zone.

  • Cette technique ne nécessite pas de compétences spécifiques et est peu coûteuse, à condition que les matériaux de construction soient disponibles localement et que les agriculteurs soient prêts à apporter leur force de travail.
  • Des arbustes, des buissons et des arbres d'espèces locales comme le prunier, l'aubépine, l'épine-vinette, le cerisier argenté, etc. peuvent être plantés pour colmater les ravines, ce qui, outre la prévention de l'érosion, permet de produire des fruits comestibles et du bois de chauffage.
  • Le colmatage des ravines et les barrages de retenue réduisent le risque de coulées de boue et d'inondations potentielles en aval.
  • La mise en place et l'entretien de cette technique nécessitent une main-d'œuvre relativement importante et, bien qu'elle n'apporte pas de bénéfices immédiats, les agriculteurs doivent être convaincus des avantages qu'elle présente.
  • Souvent, une famille d'agriculteurs n'est pas en mesure de colmater à elle seule une ravine, ce qui nécessite la collaboration des propriétaires des champs voisins.