Groupe de travail
Un groupe de travail est formé pour commencer à assigner des tâches spécifiques qui aideront à faire avancer le développement des études techniques et à faciliter et promouvoir le fonds pour l'eau. Les principales fonctions de ce groupe de travail peuvent être les suivantes : préparer un plan de travail qui comprend un calendrier détaillé avec l'établissement légal du fonds comme activité finale, organiser des réunions pour coordonner les stratégies et définir les prochaines étapes, analyser les alternatives pour la préparation des études initiales, informer les institutions parties prenantes de l'état d'avancement de l'établissement du fonds et analyser et faciliter l'incorporation de nouveaux membres dans le groupe de travail. La composition du groupe de travail doit être dûment formalisée par un protocole d'accord ou un instrument similaire.
Une analyse solide et complète des parties prenantes - Un problème identifié à traiter et les risques/intérêts partagés par les membres du groupe de travail
Les membres du groupe de travail doivent être correctement choisis et contrôlés. Ils doivent également se consacrer à la recherche et à l'application d'une solution au problème posé.
Analyse juridique et institutionnelle
La transparence, l'indépendance et la permanence à long terme du fonds pour l'eau doivent être justifiées par une étude qui analyse les différentes alternatives juridiques et institutionnelles pour sa structure et son fonctionnement. Voici quelques-uns des sujets les plus importants à analyser dans les études juridiques et institutionnelles : - Législation actuelle - Plans de gestion actuels - Nature juridique des partenaires potentiels du fonds de l'eau - Administration des ressources
Capacité technique. Disponibilité, fiabilité et cohérence des données.
Ces études peuvent être simples (c'est-à-dire des évaluations rapides) ou plus approfondies et nécessiter la collecte de données sur le terrain ou le développement de modèles hydrologiques. Dans de nombreux cas, il est possible de commencer par une simple analyse, mais il est essentiel de disposer de bonnes données sur les services hydrologiques clés identifiés pour le fonds. Ces aspects techniques doivent être abordés comme un processus continu qui commence avec la conception et s'améliore continuellement au cours de l'exploitation du fonds. L'obtention de données plus nombreuses et de meilleure qualité au début permettra de définir des objectifs de conservation plus précis pour les services environnementaux fournis. En ce qui concerne les modèles hydrologiques, il faut garder à l'esprit que ces modèles reflètent la réalité, mais qu'ils ne sont en aucun cas la réalité. - Définir clairement les objectifs afin de sélectionner correctement le type de modèle qui sera utilisé. - Soyez très prudent lors de la mise à l'échelle et de la validation des modèles hydrologiques.
Certification, soutien au développement des entreprises et des marchés
Fair Trade Tourism (FTT) gère le premier et unique programme de certification de tourisme équitable au monde. Le programme a été développé il y a 10 ans et est devenu le premier programme de certification touristique en Afrique à être reconnu par le Conseil mondial du tourisme durable en décembre 2011. Les entreprises touristiques qui adhèrent à la norme FTT utilisent le label FTT comme un moyen de signifier leur engagement en faveur du tourisme équitable et responsable. Le processus de certification des procédures internes et externes des entreprises sert d'outil de gestion pour améliorer les pratiques des entreprises et les rendre à la fois plus prospères et plus responsables. FTT offre à ses clients des services de développement commercial (BDS) gratuits et à la demande par l'intermédiaire de son responsable BDS, ainsi que des ateliers et des formations gratuits, des ressources en ligne gratuites et des boîtes à outils. Une fois sur notre système, notre équipe de ventes et de marketing relie activement nos clients aux marchés et les conseille sur la façon d'utiliser l'association de la marque avec FTT comme un avantage concurrentiel qui signifie un engagement en faveur du tourisme équitable et responsable. La FTT fournit des plateformes pour promouvoir les entreprises certifiées FTT. Les voyagistes s'engagent à fournir une exposition préférentielle aux entreprises certifiées FTT ou à promouvoir des vacances équitables.
Pour qu'un produit touristique soit certifié par la FTT : - Il doit montrer un potentiel clair de capacité interne de base pour être évalué par rapport aux critères de conformité des produits touristiques, qui sont dérivés de la norme de certification des produits touristiques. Les critères de conformité des produits touristiques sont classés dans les catégories suivantes et le développement commercial est fourni par la FTT pour chaque entreprise individuelle, afin de lui permettre de répondre à 200 critères de durabilité dans les 4 principaux piliers suivants : - Pratique commerciale, RH - Ressources communautaires - Héritage culturel - Pratiques environnementales
Les enquêtes menées auprès des voyageurs ont montré que les impacts environnementaux, sociaux et culturels des entreprises touristiques constituent une préoccupation particulière pour les visiteurs ; c'est pourquoi le tourisme équitable a renforcé les critères de certification relatifs aux liens entre les aspects environnementaux et sociaux en particulier. Les enseignements tirés par les entreprises touristiques ont révélé que la certification du tourisme équitable ne garantit pas seulement aux voyageurs que leurs vacances profitent aux communautés et aux économies locales et que l'entreprise est exploitée de manière éthique et responsable sur le plan social et environnemental, mais qu'elle leur permet également de vivre une expérience de vacances plus enrichissante.
Conception de la structure et de la gouvernance du fonds
C'est à ce stade que la structure du fonds d'eau et les responsabilités de chaque acteur sont déterminées. Un contrat signé par les partenaires permet de formaliser leur accord pour unir leurs efforts afin de mener à bien les activités de conservation du bassin versant. Il constitue également une garantie pour les tiers qui souhaitent apporter des ressources financières. La négociation du contrat doit respecter les exigences légales fondamentales et l'objet social de chaque partenaire, et doit éventuellement être supervisée par un cabinet d'avocats spécialisé. Le conseil d'administration du fonds sera chargé de superviser le processus décisionnel. Il est donc essentiel de préparer des lignes directrices internes décrivant les activités du conseil, y compris, par exemple, les mécanismes de prise de décision. Un mécanisme de vote doit être défini pour garantir l'équilibre entre le secteur public et le secteur privé, afin que les décisions soient prises de manière consensuelle, indépendante et transparente. Avant le lancement, le plan stratégique (objectifs ; domaines prioritaires de conservation ; analyse des coûts des activités à mettre en œuvre et conception des flux financiers ; préparation du plan stratégique ; préparation des flux financiers) et la stratégie de collecte de fonds doivent être élaborés.
Solides études scientifiques et techniques. Compréhension des compromis et volonté d'en faire.
La création d'un fonds pour l'eau n'implique pas nécessairement la création d'une nouvelle organisation. Bien que cela puisse être une solution pour surmonter les obstacles juridiques, il est important d'optimiser les ressources et l'utilisation des capacités techniques disponibles des partenaires, afin d'éviter la création de nouveaux organes juridiques. Les décisions d'investissement du fonds pour l'eau doivent être prises de manière consensuelle et transparente. L'élaboration du plan d'investissement et d'une stratégie de collecte de fonds doit aller de pair. Cette dernière spécifie les fonds entrants attendus, pour financer les activités de conservation prioritaires, mais aussi pour constituer un capital propre afin d'être autonome à long terme. La création et le fonctionnement d'un fonds pour l'eau est un processus adaptatif qui nécessite des modifications, un ajustement des objectifs et une amélioration continue, en particulier parce que de nombreuses questions financières, sociales et politiques peuvent s'écarter du plan d'investissement initialement approuvé.
Renforcer la coopération transfrontalière par une action commune
Pour que la coopération transfrontalière fonctionne, il est important que les parcs nationaux transfrontaliers travaillent ensemble sur des tâches et des activités communes. Cela peut se faire par la mise en œuvre conjointe de projets. Dans le cas du parc national d'Oulanka en Finlande et du parc national de Paanajärvi en Russie, de nombreux projets ont été mis en œuvre afin de consolider ces deux entités en une véritable unité fonctionnelle - un parc jumeau - qui sert de modèle pour la coopération transfrontalière. Le projet conjoint Interreg/Tacis "Oulanka-Paanajärvi - nature sauvage, expériences et bien-être" a contribué à assurer la durabilité écologique et socio-économique des parcs nationaux d'Oulanka et de Paanajärvi tout en préservant et en renforçant l'attrait de la région pour les visiteurs et en faisant du parc jumeau la destination la plus importante et la plus attrayante pour le tourisme axé sur la nature dans la région. La gestion et la mise en œuvre conjointes du projet ont constitué un outil important pour intégrer la coopération transfrontalière dans le travail quotidien de gestion des parcs nationaux transfrontaliers de part et d'autre de la frontière.
Il est utile que la coopération transfrontalière soit reconnue à un niveau plus élevé que celui des seuls parcs nationaux. Dans le parc jumelé d'Oulanka-Paanajärvi, outre l'accord de collaboration, il existe une convention entre les gouvernements finlandais et russe ainsi qu'un mémorandum entre les gouvernements régionaux. L'engagement des gestionnaires et du personnel des parcs jumelés à atteindre des objectifs communs et à travailler ensemble est essentiel. La promotion des deux côtés est importante et aide les entreprises de tourisme naturel à créer des produits transfrontaliers durables.
La meilleure façon d'intégrer le travail transfrontalier dans les activités quotidiennes des gestionnaires et du personnel des parcs nationaux est de travailler ensemble et de faire en sorte que tous les niveaux de personnel participent au travail. Il est important que les membres du personnel qui connaissent la langue parlée dans le PN de l'autre côté de la frontière ou une autre langue commune jouent activement le rôle d'interprètes afin de faciliter la communication entre les membres du personnel des PN transfrontaliers. L'apprentissage des langues devrait être encouragé et soutenu par la direction des PN. Il est également important de célébrer ensemble les réalisations et d'inviter la population locale, les entreprises, les autorités locales et régionales et les médias à prendre part aux événements. Il est important d'écrire une nouvelle histoire ensemble, en particulier dans la région d'Oulanka-Paanajärvi où des guerres ont eu lieu et où la frontière a été fermée pendant longtemps.
Renforcer le tourisme durable dans les PN transfrontaliers
La nature est la base du tourisme axé sur la nature et de l'utilisation récréative de la nature. Le tourisme axé sur la nature doit donc être durable : il ne doit pas menacer les valeurs naturelles et respecter la culture locale. La durabilité des activités est une condition préalable à l'utilisation des PN, à la continuité du tourisme axé sur la nature et à l'utilisation récréative de la nature, ainsi qu'à l'attractivité régionale. Des évaluations de la durabilité écologique du tourisme et de l'utilisation récréative de la nature ont été menées dans les PN d'Oulanka et de Paanajärvi par des instituts de recherche. La méthode des "limites du changement acceptable" a été utilisée pour déterminer les limites de la durabilité écologique dans le cadre d'une stratégie de développement du tourisme durable dans le PN d'Oulanka. Les pratiques de gestion des déchets et la sensibilisation du public à la gestion des déchets ont été développées dans le PN de Paanajärvi. Une stratégie de développement durable du tourisme (STDS) a été élaborée dans le PN de Paanajärvi afin de compléter celle qui existait déjà dans le PN d'Oulanka. La STDS est un instrument permettant d'assurer la durabilité à long terme du développement écologique et socio-économique du territoire. Le travail sur la STDS permet une évaluation objective de la situation actuelle des PN transfrontaliers et des zones adjacentes par rapport au développement du tourisme et de développer un plan d'activités futures pour l'ensemble du territoire.
Il est important de collecter suffisamment de données sur les conditions naturelles et socio-économiques des parcs nationaux afin de pouvoir évaluer en connaissance de cause la durabilité du tourisme basé sur la nature et de l'utilisation récréative de la nature. Une bonne coopération avec les parties prenantes qui ont un impact sur les parcs nationaux est essentielle, de même qu'un engagement mutuel sur l'importance de la planification stratégique des parcs et de leurs environs. Le suivi des facteurs utilisés pour déterminer les limites du changement acceptable est essentiel pour la durabilité à long terme.
Il est important de réserver suffisamment de temps pour jeter les bases de la coopération et de la compréhension de la méthodologie et du processus d'élaboration d'une stratégie de développement du tourisme durable pour un parc national. Il est également important d'impliquer les parties prenantes dès le début afin qu'elles sentent que leurs points de vue et leurs opinions sont pris en compte. La collecte de données et d'informations de base et le suivi des facteurs pertinents sont essentiels si l'on veut parvenir à une véritable durabilité dans l'utilisation des parcs nationaux. Les limites des changements acceptables doivent également pouvoir être révisées au fur et à mesure que de nouvelles données sont collectées. Le partage des méthodologies de travail et des informations entre les PN transfrontaliers améliore la coordination des actions qui profitent aux PN de part et d'autre de la frontière, rendant ainsi la gestion des PN transfrontaliers plus cohérente. Cette coopération transfrontalière est essentielle pour garantir la durabilité écologique, car la nature ne connaît pas de frontières.
Formation et certification des guides des parcs nationaux
Un guide compétent et des informations spécifiques à un site permettent aux visiteurs d'approfondir leur expérience et leur compréhension des sites naturels et culturels. Il est nécessaire d'améliorer la qualité de la gamme des produits touristiques basés sur la nature et des guides spécialisés dans les sites et les informations spécifiques aux sites afin d'intensifier l'expérience du visiteur. Le projet a répondu à ce défi en développant un système de formation pour les guides naturalistes ainsi que les principes régissant la certification des guides pour le parc national d'Oulanka en Finlande. Quatre guides du parc national russe de Paanajärvi ont participé au cours de formation pour les guides naturalistes afin d'en apprendre davantage sur la formation et son applicabilité dans le parc national de Paanajärvi, d'améliorer leur connaissance du parc national d'Oulanka et de nouer des liens personnels avec le personnel du parc national d'Oulanka. Les autres participants à la formation étaient des guides d'entreprises locales de tourisme axé sur la nature. Pour être certifiés, les guides devaient réussir les tâches spécifiées dans le programme de formation. La formation a été dispensée par des spécialistes du PN et les modalités pratiques ont été organisées par un institut d'enseignement coopérant.
L'intérêt des entreprises locales de tourisme de nature pour la participation de leurs guides au cours de formation a été le facteur le plus fondamental. Cela signifiait que les entreprises étaient prêtes à investir dans leurs guides, car elles pensaient que cela serait bénéfique à terme pour l'entreprise. La volonté du parc national de fournir des ressources (personnel et financement) pour la formation était d'une importance vitale. Un dialogue ouvert et constructif entre la direction du PN et les entreprises a été très important pendant la formation.
Cette formation a été un excellent moyen de faire connaissance avec les entreprises locales de tourisme axé sur la nature et les personnes qui y travaillent. Nous (les gestionnaires des parcs nationaux) avons appris les réalités du monde des affaires, tandis que les entrepreneurs ont découvert notre philosophie de gestion et ont appris à nous connaître personnellement. Après la formation, les entrepreneurs nous ont considérés comme des personnes à part entière et non comme des autorités chargées d'appliquer des lois. Pendant la formation, il est important de prendre le temps de discuter et de partager, car cela renforce les liens entre les personnes. Il est très important de faire la formation dans les termes des guides : ils sont habitués aux présentations orales, pas écrites, et il est donc bon de formuler les tâches de manière à ce que les stagiaires n'aient pas besoin de beaucoup de travail administratif. Il est bon de rendre les guides certifiés publics et de leur donner le droit d'utiliser un badge de guide certifié. Il est essentiel de tenir compte de la saison touristique et d'éviter les formations pendant celle-ci.
Développement de points d'information électroniques basés sur le SIG
L'objectif des points d'information électroniques est de canaliser l'utilisation des visiteurs afin d'éviter les embouteillages dans les parcs nationaux de Paanajärvi et d'Oulanka et donc d'améliorer les possibilités d'expériences de la nature pour les visiteurs et de sauvegarder la diversité biologique et la durabilité écologique des parcs nationaux. Grâce aux points d'information, les visiteurs peuvent obtenir des informations facilement accessibles, amusantes et divertissantes sur les possibilités d'expérimenter la nature dans les parcs nationaux d'Oulanka et de Paanajärvi et dans d'autres zones situées à proximité, ce qui encourage également les visites transfrontalières. Les points d'information décrivent également les sites les moins visités, ce qui permet de canaliser les visiteurs vers des zones qui peuvent en accueillir davantage. Cela permet de réduire efficacement l'affluence dans certaines zones et de contribuer ainsi à la préservation des valeurs écologiques dans les zones les plus fréquentées. Neuf points d'information électroniques et multilingues ont été installés : 7 en Finlande et 2 en Russie. Des partenariats ont été établis avec des associations et des entreprises touristiques et des administrations locales afin de placer les points d'information dans des sites très visités en dehors des parcs nationaux, ainsi que dans les centres d'accueil des visiteurs des parcs nationaux. L'accent a été mis sur la présentation des sites avec des photos attrayantes et des textes amusants.
Ces points d'information électroniques ont suscité un grand intérêt et les gestionnaires des sites où ils ont été placés ont tenu à les entretenir. L'intérêt des autorités régionales et locales et des acteurs du secteur du tourisme pour la promotion des sites naturels et culturels à visiter sur leur territoire et dans les régions voisines a joué un rôle important dans la planification et la mise en œuvre des points d'information. Le personnel des parcs nationaux était désireux de partager ses photos pour les points d'information et la direction des parcs était très favorable aux points d'information.
Les points d'information électroniques fournissent des informations d'une manière amusante et divertissante, en se concentrant davantage sur les photos que sur le texte. En gardant le texte court et amusant à lire, ainsi que les photos montrant des personnes qui ne se prennent pas au sérieux, l'information est facilement accessible à l'utilisateur. Les points d'information électroniques peuvent être mis à jour à l'aide d'une connexion réseau, mais ils ne peuvent pas être utilisés sur Internet. Ils ne sont disponibles que sur place. Il pourrait être intéressant que les points d'information soient également disponibles sur Internet, car c'est ainsi que les gens recherchent l'information de nos jours. Cela aiderait les visiteurs à mieux planifier leur voyage et à éviter les foules, car ils pourraient trouver des informations sur les sites les moins visités et les plus connus avant leur visite.
Travailler avec les meilleures informations/connaissances disponibles

Lorsqu'il entreprend une tâche de planification ou de zonage, il est rare qu'un planificateur ait accès à toutes les informations ou connaissances qu'il souhaiterait pour l'ensemble de la zone de planification. Qu'il s'agisse de données écologiques plus cohérentes sur l'ensemble de la zone de planification ou d'une compréhension plus complète de l'ensemble des informations sociales et économiques, le planificateur est souvent confronté aux choix suivants :

  1. attendre d'avoir plus de données (dans le but ultime d'accumuler des informations "parfaites" sur tous les ensembles de données requis) ; ou
  2. Travailler avec les meilleures connaissances scientifiques disponibles et accepter que, même si elles ne sont pas parfaites, elles sont adéquates à condition que les lacunes des données soient comprises (par les planificateurs et les décideurs) et clairement expliquées au public et aux décideurs. Une connaissance insuffisante des écosystèmes marins peut empêcher la définition d'objectifs significatifs ou de résultats souhaitables lors de la planification. En 2002, David Suzuki s'est demandé comment nous pouvions planifier et gérer efficacement alors que "... à ce jour, tout ce que nous avons réellement identifié, c'est... environ 10 à 20 % de tous les êtres vivants", et que "... nous disposons d'un inventaire si pauvre des constituants et d'un plan pratiquement inutile de la façon dont tous les composants interagissent...".

Une bonne compréhension du contexte plus large dans lequel l'AMP est située est un facteur important lors de la planification. En raison des niveaux de "connectivité" dans l'environnement marin et de l'interdépendance biologique avec les communautés voisines, une AMP ne peut être aussi "saine" que les eaux qui l'entourent. Même une AMP bien planifiée sera difficile à gérer si les eaux environnantes sont surexploitées, polluées ou si elles sont elles-mêmes mal gérées.

  1. En réalité, si vous attendez d'avoir des informations "parfaites" pour planifier, vous ne commencerez jamais.
  2. Il faut reconnaître que les zones marines sont dynamiques et en constante évolution ; avec les progrès technologiques, les niveaux et les modes d'utilisation changent constamment, tout comme les contextes sociaux, économiques et politiques, de sorte que l'obtention de données parfaites est un objectif impossible à atteindre.
  3. Dans pratiquement toutes les situations de planification, il est préférable d'utiliser les meilleures informations disponibles plutôt que d'attendre des données "parfaites". Toutefois, si de nouvelles données sont disponibles au cours du processus de planification, il convient de les intégrer plutôt que de les ignorer.
  4. Ceux qui sont souvent sur l'eau (comme les pêcheurs et les opérateurs touristiques) en savent souvent autant (sinon plus) sur l'environnement local que les chercheurs - il faut donc tirer parti de leurs connaissances et les utiliser pour compléter les meilleures données scientifiques disponibles.
  5. Lorsque les ressources sont limitées, la recherche de nouvelles données doit se concentrer sur la fourniture d'informations utiles à la gestion courante.
Utilisation et limites des systèmes/outils d'aide à la décision

Les systèmes d'aide à la décision (DSS) ou les outils analytiques, tels que Marxan ou SeaSketch, sont souvent présentés comme une condition préalable à une planification efficace de l'espace marin, en fournissant une solution rapide et fiable à un problème de planification. Il est naturel pour les utilisateurs de DSS d'espérer que l'utilisation du DSS produira "la réponse" et fournira donc la solution à leur problème de planification. Le plus souvent, les DSS produisent des résultats simplistes qui doivent être modifiés à l'aide d'autres méthodes de planification. Tous les outils DSS ont des limites et ne peuvent pas compenser les données manquantes ou incomplètes. Ils peuvent produire des effets secondaires inattendus et sont souvent incapables de répondre à la complexité des problèmes de planification du monde réel. Les résultats de la planification ont peu de valeur pratique si les valeurs sociales, culturelles et économiques ne sont pas prises en compte - cependant, il est rare que ces données soient facilement disponibles sous une forme modifiable par un DSS ou à une résolution spatiale appropriée. Dans la GBR, le DSS a généré une "empreinte" de diverses options de zones "sans prélèvement", mais il ne pouvait pas prendre en compte les huit types de zones, de sorte que d'autres méthodes de planification ont dû être appliquées. Cependant, le véritable avantage était la capacité de générer des métriques pour informer le développement du meilleur réseau possible de zones d'interdiction de pêche.

Marxan a été développé par l'Université du Queensland en tant que version modifiée de SPEXAN pour répondre aux besoins de la GBRMPA pendant le programme des zones représentatives et le développement du plan de zonage de 2003. Les images ci-dessous montrent que Marxan n'a pas produit le réseau de zonage final dans la GBR, mais qu'il a fourni une aide à la décision inestimable grâce à la comptabilisation a posteriori de diverses options, permettant une évaluation rapide des implications de chaque option en termes de chacun des objectifs de planification.

En réalité, un DSS ne peut pas entreprendre les ajustements à petite échelle et les compromis politiques qui se produisent inévitablement dans les phases finales de la planification, de sorte qu'il ne peut jamais produire la solution pragmatique finale pour toute tâche de planification. Voici quelques-unes des lacunes des systèmes d'information de gestion :

  1. Certaines informations relatives à la planification, en particulier les données socio-économiques, ne peuvent pas être facilement intégrées dans un système d'information de gestion.
  2. Bien qu'un DSS puisse générer une "solution", celle-ci est inévitablement affinée si/quand des valeurs socio-économiques sont introduites. Ces valeurs ne sont souvent pas représentées dans les données, alors qu'elles font souvent partie des valeurs les plus fondamentales pour un résultat socialement acceptable.
  3. Des données médiocres conduiront toujours à un résultat médiocre.
  4. Dans le programme de planification de la GBR, même des "règles" simples telles que "toutes les réserves ne doivent pas être inférieures à ..." n'ont pas pu être directement mises en œuvre par un système de gestion des données.
  5. Certaines parties prenantes se méfient des modèles "boîte noire" ou des DSS (par exemple Marxan ou Seasketch) qu'elles ne comprennent pas.