Dispositions en matière de contrôle continu

Un mécanisme solide de suivi du processus doit être mis en place. Le personnel technique doit s'assurer qu'il s'engage avec les communautés pour examiner s'il y a des problèmes et comment ils peuvent être résolus. Au cours de ces événements de suivi, les communautés partagent également leurs expériences.
Cela fait partie du cycle d'apprentissage continu qui permet d'apporter des améliorations là où c'est nécessaire. De nouvelles techniques sont également partagées lors de ces événements de suivi.

L'équipe de suivi est composée de divers experts (foresterie, agriculture, développement communautaire, pêche, développement de l'eau, S&E), de la FAO et de l'UICN. Le noyau de l'équipe est issu du gouvernement, qui dispose d'une représentation permanente dans le district. Cela garantit la pérennité des connaissances et la résilience des systèmes dans la région. Il est important de soutenir les communautés avec des plans de travail simples.

Il faut des communautés résilientes, capables de relever les défis de la reconstruction. Toutefois, si leurs capacités sont renforcées, elles seront en mesure de contrôler leurs propres activités.

Soutenir les communautés en leur offrant des moyens de subsistance pour leur permettre de répondre à leurs besoins quotidiens.

Cette composante vise à offrir aux communautés des options de survie au jour le jour. Au fur et à mesure que les communautés s'engagent dans les travaux de restauration, elles doivent s'engager dans des activités économiques compensatoires et bénéfiques en tant qu'individus ou groupes. Les communautés ont identifié les moyens de subsistance de leur choix. Dans le cadre de ce projet, les communautés ont choisi l'élevage de chèvres et de poulets, la culture de champignons et l'apiculture. Jusqu'à présent, le projet les a aidées à élever des chèvres et des poulets et à pratiquer l'apiculture. Les bénéfices tirés de ces moyens de subsistance sont utilisés pour répondre aux besoins des ménages, tels que les intrants agricoles, les vêtements et les frais de scolarité des enfants.

L'évaluation adéquate des moyens de subsistance par les communautés et la disponibilité des fonds du projet ont permis de fournir des moyens de subsistance et de former les communautés à la production de différentes options.

L'intégration d'activités économiques dans les interventions de RPF a renforcé l'enthousiasme des communautés à s'engager dans les travaux de restauration. Au départ, certains membres ont abandonné les groupes pour satisfaire leurs besoins quotidiens par des moyens destructeurs lorsqu'ils estimaient que le projet ne leur apporterait pas de bénéfices directs. Après l'introduction des moyens de subsistance, un plus grand nombre de membres ont rejoint les groupes.

Permettre aux communautés de prendre en compte leurs techniques indigènes.

Dans un souci de durabilité, les communautés ont été autorisées à prendre en compte leurs connaissances et compétences traditionnelles pour concrétiser les nouvelles modalités de travail. Les communautés ont ajouté une autre série de groupes de travail provenant de différents villages. Les groupes de travail se sont vu attribuer une partie de la réserve à gérer. Cela a facilité le travail du comité général, qui s'est transformé en comité de suivi. Les groupes élaborent leurs propres plans (plans de travail) pour diverses activités telles que les patrouilles, la création de coupe-feu, etc.

La réalisation de l'étape 3 est due en grande partie à la volonté des communautés concernées d'assumer les différents rôles qui leur ont été assignés et qu'elles ont choisis.

Lorsque les communautés ont la possibilité de faire valoir leurs connaissances et leurs compétences, le succès est garanti. Les connaissances professionnelles doivent être combinées aux connaissances indigènes afin d'obtenir un maximum d'avantages.

Réorganisation des comités de blocs forestiers et des communautés entourant la réserve

La première étape consiste à réunir tous les comités de blocs forestiers, les dirigeants locaux et les communautés rurales en général. Ces réunions ont pour but d'aborder les questions qui ont eu un impact négatif sur les communautés en raison de la réserve déboisée. Elles sont suivies par la création de nouveaux comités chargés de superviser les nouveaux plans de gestion.

Bien qu'ils ne soient pas sélectionnés au sein des comités, les dirigeants locaux sont investis du rôle de parrain de tout comité communautaire. Ils sont donc à l'origine de l'initiative et jouent un rôle clé dans l'obtention des résultats. Les conflits s'arrêtent à eux.

La sélection adéquate des comités et l'engagement des dirigeants locaux créent un environnement propice à l'appropriation et à la participation de toutes les communautés aux activités.

Diversification des moyens de subsistance pour la conservation

Afin de réduire la dépendance de la communauté à l'égard des activités de déforestation, le projet a introduit des options de diversification des moyens de subsistance, notamment l'agriculture irriguée, l'apiculture, la production de bananes et d'ananas, l'élevage de chèvres et de poulets, et la culture de champignons. Ces activités offrent des alternatives de revenus durables qui s'alignent sur les objectifs de conservation de la réserve forestière de Mvai. Les agriculteurs locaux sont formés à l'irrigation à petite échelle et aux techniques d'agriculture durable afin d'améliorer la productivité sans étendre les terres agricoles. À ce jour, quatre systèmes d'irrigation ont été mis en place pour permettre la production de cultures trois fois par an. La diversification des moyens de subsistance vise à créer une base de revenus durable pour la communauté, en réduisant la nécessité de produire du charbon de bois et d'exploiter la forêt. Ces initiatives en sont à différents stades de mise en œuvre, certaines étant pleinement opérationnelles, comme la culture de bananes et d'ananas, tandis que d'autres, comme la production de champignons et la pisciculture, le seront d'ici mars 2025.

  • Formation et ressources: Les communautés ont acquis des compétences et des outils leur permettant de trouver d'autres moyens de subsistance.
  • Motivation économique: Les options de revenus durables ont rendu les efforts de conservation plus attrayants.
  • Adaptation locale: Les activités ont été choisies en fonction de leur adéquation à l'environnement local et aux besoins de la communauté.

L'offre de moyens de subsistance alternatifs réduit la pression sur les ressources forestières et soutient les objectifs de conservation à long terme. Les incitations économiques motivent efficacement les communautés à adopter des pratiques durables. L'adaptation des activités de subsistance aux conditions locales et aux besoins de la communauté augmente leurs chances de succès et d'adoption. Une formation et des ressources constantes sont essentielles pour maintenir la productivité et l'intérêt pour ces alternatives.

Développement de groupes d'utilisateurs pour le soutien des moyens de subsistance

Le CFA d'Entarara a créé trois groupes d'utilisateurs - apiculture, plantation de pépinières et écotourisme - afin de soutenir des moyens de subsistance alternatifs et de réduire la pression sur les ressources forestières. Le groupe d'apiculteurs a pour objectif de produire du miel et de fournir des revenus et des services de pollinisation dans la forêt. Le groupe de pépiniéristes se concentre sur la culture d'arbres indigènes et fruitiers destinés à la vente, avec un objectif de 100 000 plants par an, soutenant ainsi la reforestation et fournissant des revenus. Le groupe d'écotourisme prévoit de collecter des fonds pour clôturer la forêt, de promouvoir la sensibilisation et de développer des installations adaptées au tourisme, telles que des sites de pique-nique et des campings. Ces groupes offrent des moyens de subsistance diversifiés, écologiquement durables et économiquement bénéfiques, favorisant l'engagement de la communauté en faveur de la conservation de la forêt.

  • Accès aux ressources : les membres de la communauté utilisent les ressources locales pour l'apiculture et la plantation d'arbres.
  • Infrastructure de soutien: La proximité d'une source d'eau dans la forêt favorise le développement des pépinières.
  • Motivation économique: Les activités génératrices de revenus incitent la communauté à participer à la conservation.

L'organisation des communautés en groupes d'utilisateurs alignés sur leurs intérêts renforce l'engagement en faveur de la conservation. La diversité des moyens de subsistance permet de réduire la dépendance à l'égard des ressources forestières et d'assurer une utilisation durable. Garantir l'accès de ces groupes à la formation, aux ressources et aux liens avec le marché est essentiel pour une réussite à long terme. La gestion transparente des fonds et des activités des groupes est essentielle pour instaurer la confiance entre les membres et maintenir l'attention sur les objectifs de conservation.

Création de l'association forestière communautaire (AFC) d'Entarara

La formation de l'association forestière communautaire (AFC) d'Entarara a marqué une étape cruciale dans la gestion et la conservation de la forêt grâce à l'engagement de la communauté. Le WWF a facilité les discussions avec les sept villages voisins sur les avantages de la création d'une AFC pour permettre une participation légale et organisée de la communauté à la gestion de la forêt. En 2023, le CFA a été officiellement formé, avec une structure de gouvernance et un plan de gestion forestière participative (PFMP) développé en collaboration avec le Service forestier du Kenya et le comté de Kajiado. Le CFA est la principale organisation responsable de la mise en œuvre des activités de restauration, de protection et de gestion communautaire de la forêt. Il joue un rôle essentiel dans la mobilisation des membres de la communauté, l'organisation des groupes d'utilisateurs et la garantie d'une gestion durable des ressources forestières, en offrant une plateforme inclusive pour les voix locales et en encourageant l'appropriation.

  • Cadre juridique : la législation forestière kenyane soutient la création d'AFC et la gestion participative des forêts.
  • Adhésion de la communauté: L'engagement par le biais de réunions villageoises a permis d'instaurer la confiance et l'engagement au niveau local.
  • Renforcement des capacités: Le WWF a dispensé une formation sur la gouvernance, la gestion financière et la planification afin de renforcer les capacités des CFA.

La création d'une AFC nécessite du temps et un engagement structuré pour garantir la confiance de la communauté et l'efficacité de l'organisation. Des structures de gouvernance claires, avec des rôles et des responsabilités bien définis, facilitent une gestion efficace. L'autonomisation des membres de la communauté par l'acquisition de compétences en matière de leadership et de gestion est cruciale pour la viabilité de l'AFC. Le projet a montré que des consultations régulières et des lignes directrices juridiques claires pour les associations communautaires sont essentielles pour garantir l'adhésion et l'alignement sur les politiques forestières nationales.

Élimination des espèces envahissantes dans la forêt d'Entarara

En 2020, les efforts de restauration de la forêt d'Entarara se sont concentrés sur l'élimination des espèces végétales envahissantes, en particulier le lantanacamara, qui s'est répandu dans toute la zone. Le gouvernement du comté et le CFA, avec le soutien du WWF, ont commencé à éliminer les plantes envahissantes dans le cadre de leur engagement à réhabiliter les zones dégradées de la forêt. L'élimination des espèces envahissantes vise à améliorer la santé écologique de la forêt en permettant aux espèces indigènes de se rétablir et en améliorant la qualité de l'habitat, ce qui permet de mieux soutenir les services écosystémiques. Pour ce faire, le gouvernement du comté aide les résidents locaux à patrouiller et à sécuriser la forêt, afin d'empêcher tout nouvel empiétement. Cette activité de restauration précoce, associée au reboisement, a été essentielle pour créer les conditions propices à la régénération de la forêt et donner l'impulsion nécessaire aux futurs efforts de reboisement.

  • Initiative du gouvernement local : le gouvernement du comté a reconnu la nécessité d'une action immédiate pour éliminer les espèces envahissantes dans le cadre de ses responsabilités en matière de gestion forestière.
  • Participation de la communauté locale: ce point est essentiel car l'activité a été entreprise grâce à la participation et à l'adhésion de la communauté locale.

L'élimination efficace des espèces envahissantes telles que Lantana camara est essentielle pour restaurer la santé de la forêt et permettre la croissance des plantes indigènes. L'implication des résidents dans le processus a également permis de renforcer la responsabilité de la communauté vis-à-vis de la santé de la forêt. L'expérience a mis en évidence l'importance de contrôler l'accès à la forêt et de maintenir une approche structurée de la gestion des espèces envahissantes dans le cadre d'une restauration forestière à long terme. L'implication de la communauté a constitué une base pour l'engagement futur de la communauté dans la restauration globale de la forêt.

Arpentage et bornage

Pour remédier à la dégradation et à l'empiètement de la forêt d'Entarara, le gouvernement du comté de Kajiado a lancé une étude de la zone et un marquage des limites en 2018. L'ensemble de la forêt de 23 acres a été officiellement arpenté, et le traitement du balisage est en cours pour déterminer les limites officielles. Ce processus est crucial pour mettre fin à l'expansion non autorisée par les agriculteurs voisins et récupérer les zones empiétées. L'étude fournit une reconnaissance juridique et une clarté sur l'étendue de la forêt, ce qui permet aux autorités d'appliquer efficacement les mesures de protection. Le marquage des limites facilite également les activités de restauration ultérieures, telles que la plantation d'arbres dans les zones précédemment empiétées et l'élimination des espèces envahissantes. Cette étape a permis d'établir le cadre fondamental de l'engagement communautaire, qui a conduit à la formation de l'Association forestière communautaire (AFC) et à l'élaboration d'un plan de gestion forestière participatif (PFMP).

  • Soutien du gouvernement local: L'action décisive du gouvernement du comté de Kajiado et le soutien du membre local de l'assemblée du comté (MCA) ont été déterminants, car ils ont apporté un soutien juridique et une légitimité.
  • Engagement de la communauté: Les dirigeants locaux et les membres de la communauté ont participé au marquage, renforçant ainsi le respect des limites.
  • Des marqueurs physiques clairs: Les balises serviront de rappel visible du statut de protection de la forêt, empêchant tout accès non autorisé.

L'établissement de limites claires et légalement reconnues est essentiel pour prévenir l'empiètement et gérer les attentes de la communauté. L'implication de la communauté locale dans le processus d'étude et de marquage renforce la prise de conscience et l'appropriation, garantissant ainsi le respect des limites. La validation juridique des limites par le gouvernement du comté contribuera à prévenir les litiges et à jeter les bases d'une gestion structurée. En outre, le marquage des limites a établi une zone claire pour les activités de restauration ciblées et les efforts de conservation, créant ainsi un environnement protégé pour le rétablissement de la biodiversité. Ce processus souligne l'importance de combiner le soutien technique (étude et marquage) avec l'adhésion de la communauté pour assurer le succès de la conservation à long terme.

Renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la FLR

Le KCNRN renforce les capacités locales en matière de RPF grâce à des formations ciblées et à la mobilisation de ressources. Une évaluation des besoins a permis d'élaborer des rôles de leadership thématiques et des programmes de renforcement des capacités pour les organisations locales. Les initiatives de formation renforcent les compétences en matière de gestion durable des terres, de développement de la chaîne de valeur et de mobilisation des ressources. Le réseau soutient également le partage des connaissances et la collaboration intersectorielle, en veillant à ce que les organisations membres puissent mettre en œuvre efficacement les activités de restauration.

  • Évaluations des besoins pour identifier les lacunes et adapter les programmes de formation.
  • Des rôles de leadership thématiques pour se concentrer sur des domaines clés tels que la gestion des pâturages et la conservation de l'eau.
  • Collaboration entre les secteurs pour faciliter le partage des connaissances.

Le renforcement des capacités locales garantit une mise en œuvre efficace et durable des efforts de la FLR, en particulier lorsqu'ils sont combinés à une collaboration intersectorielle :

  • Évaluation des besoins: Une évaluation complète des besoins a permis d'identifier des lacunes spécifiques en matière de capacités dans des domaines tels que la gestion des terres, le développement de la chaîne de valeur et la mobilisation des ressources, ce qui a permis de cibler les efforts de formation.
  • Leadership thématique: La désignation d'organisations chefs de file pour chaque domaine thématique (par exemple, la gestion des parcours, la conservation de l'eau) a permis d'assurer un leadership et une responsabilité ciblés au sein du réseau.
  • Mobilisation des ressources: L'accès aux ressources financières des partenaires publics, privés et du troisième secteur a permis de soutenir les programmes de formation et les besoins opérationnels.
  • Partage des connaissances: Le réseau a facilité la collaboration intersectorielle et les échanges d'apprentissage, permettant aux membres de partager les meilleures pratiques et d'innover collectivement.
  • Programmes de formation: Des ateliers et des initiatives de formation pratique ont renforcé les compétences techniques des organisations locales, garantissant une mise en œuvre efficace des activités de RPF.