Évaluation de l'efficacité des zones protégées

Les principaux facteurs sociaux et environnementaux affectant les zones protégées sont identifiés par le biais d'entretiens, d'enquêtes et de recherches dans les bases de données publiques afin d'évaluer à la fois les perceptions des utilisateurs et l'efficacité des autorités dans la gestion des zones protégées.

  • Relations de confiance entre les autorités et les utilisateurs des ressources
  • Partage d'informations détaillées entre tous les acteurs
  • Connaissance de la région
  • Indicateurs bien définis
  • Disponibilité de l'information grâce à un système d'accès libre (INFOMEX)
  • Dans certains cas, les autorités ont préféré recevoir l'enquête par courrier afin de pouvoir y répondre par écrit.
  • Bien que les questions puissent être communiquées à la personne interrogée avant l'entretien, il est important que l'entretien soit mené par un enquêteur afin de s'assurer que toutes les questions reçoivent une réponse.
  • Certaines agences gouvernementales, en particulier les agences militaires, ne sont pas en mesure de fournir des informations détaillées sur leur participation à la surveillance et à l'application de la loi. Cependant, étant donné qu'il est important de savoir comment elles ont participé, il est suggéré de générer des informations générales sur leur participation par le biais d'entretiens avec d'autres autorités.
Incitations économiques

Les pêcheurs qui souhaitent s'engager dans des activités à faible impact environnemental reçoivent des engins sélectifs non destructeurs qui réduisent la capture d'espèces non ciblées ou de poissons de taille insuffisante. La formation à la manipulation des produits et les programmes d'étiquetage écologique aident les pêcheurs à garantir des produits de haute qualité, l'accès aux marchés pour les ressources récoltées de manière durable et, par conséquent, de meilleurs prix pour leurs produits.

  • Financement initial par une ONG internationale pour l'accord de conservation
  • Engagement des pêcheurs à assurer le respect de l'accord de conservation
  • Soutien constant de l'application de la loi par les autorités administratives en collaboration avec les pêcheurs
  • Soutien technique travaillant directement avec les pêcheurs pour conseiller la gestion des pêcheries et renforcer les capacités.
  • Un produit qui correspond à la demande du marché et un marché qui correspond au volume total des captures.

Le maintien d'incitations économiques est très coûteux et, à long terme, peu durable. Les accords économiques peuvent être une très bonne stratégie pour engager rapidement un groupe de personnes dans des actions de conservation et, comme cela s'est produit dans ce cas, aboutir à la reconstitution d'une population surexploitée comme celle de la langouste. Pour assurer le succès de l'accord, il est essentiel de mettre en place un système de suivi, d'organiser des formations et de soutenir les parties prenantes impliquées afin de garantir qu'une fois l'accord terminé, les pêcheurs ne retombent pas dans leurs anciens comportements. Actuellement, la vente directe et les prix plus élevés qu'ils reçoivent pour les produits respectueux de l'environnement constituent la principale motivation pour adapter les mesures de durabilité et de conservation. Cet accord a duré deux ans et a permis de constater une reconstitution de la population et une augmentation de la taille de la langouste au cap de San Francisco.

Activités de pêche à faible impact

Un accord de conservation encourage l'application de règlements de pêche et de zonage dans la réserve marine, ainsi que la mise en œuvre de lignes directrices basées sur le Code de conduite pour une pêche responsable de la FAO.

  • Des ONG nationales et internationales ainsi que des entités gouvernementales ont fourni le financement pour la phase initiale ainsi que pour la mise en œuvre.
  • Le soutien technique des partenaires publics et privés a été important durant toutes les phases du développement
  • Le soutien des autorités de contrôle et d'administration est une condition préalable à la réussite du projet.

Cette initiative a été développée sur une période d'environ cinq ans et a rencontré quelques difficultés en cours de route. Il s'agit d'un long processus qui a nécessité de la patience et de la persévérance avant d'observer des différences dans le comportement des pêcheurs. Le plus grand défi a été de travailler avec un groupe de personnes qui ne voyaient pas l'intérêt d'être organisées en syndicat et qui sont habituées à ce que certaines techniques d'extraction aient un accès libre aux ressources sans aucune forme de réglementation. Cette initiative montre que les projets visant à modifier les comportements et à sensibiliser à des utilisations plus respectueuses de l'environnement peuvent prendre plusieurs années et doivent tenir compte des différents rythmes et philosophies des parties prenantes impliquées et garantir leur responsabilité et leur engagement dans la prise de décision au cours de ce processus.

Surveillance participative de la pêche

Un programme communautaire de suivi des captures est conçu pour documenter les quantités de poissons et de langoustes pêchées dans la zone. Ce type de données permet de créer (et de mettre à jour en permanence) un point de référence qui répond aux besoins d'information des décideurs et des gestionnaires de la réserve marine.

  • Le soutien de l'Instituto Nazca de Investigaciones Marinas avec la collaboration financière de Conservation International pour établir un système de surveillance et l'analyse des informations obtenues.
  • La volonté des autorités d'intégrer les informations issues du suivi dans la prise de décision et l'information continue et actualisée de la base de données de suivi.
  • Participation des pêcheurs à la production et au partage d'informations sur leurs prises.

Il est important de disposer d'un soutien technique pour un processus de suivi à long terme afin d'établir un système de suivi continu. Cela signifie qu'il faut non seulement inclure et analyser les nouvelles informations sur la pêche, mais aussi communiquer les informations et les résultats aux communautés afin de soutenir l'autonomisation et l'appropriation des pêcheurs dans ce processus. Il est important que les utilisateurs réels des ressources soient impliqués dans le processus et qu'ils comprennent leur contribution aux résultats du contrôle de la pêche.

Aménagement de l'espace marin

Un exercice guidé de planification de l'espace marin conduit à l'élaboration d'un plan de zonage multi-usages pour la zone. Cela permet d'accroître la capacité à protéger, à gérer et à utiliser durablement les ressources marines. Il convient de prendre en considération les disparités potentielles entre les échelles juridictionnelles (juridiques et institutionnelles) et géographiques (sociales et écologiques) existantes de la zone.

  • Partenariats inter-échelles préexistants (c'est-à-dire groupe de travail multipartite) et mécanismes d'engagement des parties prenantes pour la communication et l'échange d'informations.
  • Partenariat université-ONG pour remédier au décalage entre l'échelle juridictionnelle (juridique-institutionnelle) existante et l'échelle géographique (sociale-écologique).
  • Les processus collaboratifs de collecte et de validation des données ont favorisé la confiance et l'appropriation des informations relatives à la planification de l'espace maritime.

Les analyses SIG ont été utiles pour déterminer l'allocation spatiale de la mer de manière à maximiser les avantages pour la société et à atténuer les conflits éventuels. Bien que le système ait été utilisé pour soutenir la PSM transfrontalière, des mécanismes de gouvernance sous-régionale inadéquats limitent la mise en œuvre du plan de zonage marin par l'un ou l'autre pays. Bien que la législation cadre et les stratégies nationales de gestion de l'environnement soient en place, les systèmes institutionnels formels pour la gestion nationale et transfrontalière du milieu marin doivent être clairement établis. La mise en place d'une coopération transfrontalière et d'une gouvernance régionale efficaces est nécessaire pour déterminer les dispositions institutionnelles appropriées et réalisables. De même, il est essentiel d'encourager la volonté politique en matière d'environnement pour élaborer et mettre en œuvre de nouvelles politiques, de nouveaux plans et de nouvelles institutions de gestion de l'environnement.

Applications SIG participatives

Les applications des systèmes d'information géographique (SIG) ont fourni un cadre pour la gestion efficace des données et l'intégration d'informations provenant d'échelles et de sources diverses, améliorant ainsi la compréhension spatiale des ressources marines et des utilisations spatiales correspondantes. Le système a été utilisé pour démontrer des applications SIG pratiques utiles pour l'aide à la décision basée sur l'écosystème et l'aménagement de l'espace marin. L'utilisation d'une approche SIG participative a permis de développer des analyses spatiales SIG au niveau de l'écosystème de la région, qui ont été menées et présentées de manière à améliorer la compréhension des parties prenantes.

  • Capacité SIG et accès au financement pour les logiciels SIG, qui sont généralement coûteux.
  • Des problèmes réels bien identifiés qui préoccupent les parties prenantes et qui pourraient être résolus grâce aux informations acquises.
  • Accès continu du public aux informations transfrontalières produites par l'intermédiaire du site web de recherche géré par le partenariat ONG-université.

L'utilité de l'intégration d'informations interdisciplinaires et de sources de connaissances multiples pour la planification de l'espace marin est bien documentée, mais le cadre actuel et les méthodologies pratiques pour l'acquisition d'informations holistiques basées sur l'écosystème font défaut. Nous avons trouvé une approche SIG participative utile pour identifier, collecter, intégrer et comprendre les informations interdisciplinaires. Des analyses SIG pratiques ont été appliquées pour produire des informations pertinentes basées sur les écosystèmes. En outre, l'application d'une approche SIG participative (en termes d'intégration et de visualisation de l'information) s'est avérée bénéfique pour la conduite et la présentation des informations générées de manière à améliorer la compréhension des parties prenantes, soutenant ainsi la gouvernance marine. Malgré le succès global du SIG participatif, la maintenance du MarSIS nécessitera un renforcement supplémentaire des capacités, en particulier en termes de compétences SIG.

Collecte collaborative de données et d'informations

La collecte collaborative de données et d'informations a permis d'identifier et d'acquérir des informations secondaires, de documenter les connaissances locales sur les ressources et l'utilisation de l'espace, de développer un système approprié de classification des habitats, de mener des enquêtes de terrain sur la cartographie des habitats marins, de valider les informations produites et de vérifier les capacités technologiques et les préférences des parties prenantes en matière d'information. En outre, la recherche participative démontre la pertinence des informations fournies par les parties prenantes, renforce les capacités et permet de s'approprier les informations produites.

  • L'évaluation préliminaire était essentielle pour comprendre la capacité de participation des parties prenantes et développer des méthodes appropriées.
  • Des réunions de validation périodiques ont permis de produire des informations précises basées sur les connaissances locales. Elles ont également démontré aux parties prenantes la légitimité de leurs connaissances, favorisant ainsi l'appropriation de l'information.
  • L'accès public à l'information a permis de responsabiliser les parties prenantes, de renforcer les capacités et de cultiver une alliance transnationale.

Le PGIS a permis de produire des informations complètes et accessibles, adaptées aux besoins des parties prenantes du Grenada Bank. La collecte collaborative de données et d'informations a permis d'identifier les informations existantes, de renforcer la capacité des parties prenantes à comprendre l'environnement marin et les utilisations humaines qui y sont liées, de crédibiliser les connaissances locales, d'accroître la confiance et l'appropriation des informations produites et de souligner le rôle que les parties prenantes peuvent et doivent jouer dans la gouvernance marine. La communication et l'échange d'informations sont des aspects importants de cet élément constitutif et ne doivent pas être sous-estimés. L'accès à l'ensemble des données, cartes et informations par l'intermédiaire d'un site web public a favorisé la transparence et l'inclusion et a permis de renforcer la capacité et l'appropriation de l'information par les parties prenantes.

Outils de communication pour l'engagement des parties prenantes

L'engagement des parties prenantes a permis d'affiner les objectifs de la recherche, d'orienter le développement de la méthodologie, d'acquérir et de documenter les informations, y compris les connaissances locales, de partager et de valider les informations produites, de développer des informations pertinentes et accessibles au niveau local et d'évaluer l'application des systèmes d'information géographique participatifs. Afin de permettre des interactions transparentes, inclusives et équitables entre les différentes échelles, les parties prenantes ont été impliquées par le biais de mécanismes de communication unidirectionnels et bidirectionnels (bulletins d'information, communiqués de presse, dépliants, rapports techniques, site web, réunions de synthèse et de validation) et par l'intermédiaire d'un e-groupe dédié sur Internet.

  • L'application de principes de gouvernance clairement définis a été d'une importance capitale pour la construction collaborative d'un SIGP approprié basé sur l'écosystème.
  • Un investissement initial important (temps et efforts) pour réaliser une évaluation préliminaire approfondie était essentiel pour concevoir et mettre en œuvre le SIGP de manière appropriée.
  • Des réunions de validation périodiques ont permis non seulement de garantir la qualité, mais aussi de montrer aux parties prenantes, par le partage récurrent des résultats, comment les informations étaient utilisées.

Les systèmes d'information géographique participatifs (SIGP) ont permis de produire des informations complètes et accessibles, adaptées aux besoins des parties prenantes de la Banque de Grenade. Le processus SIGP a également permis de renforcer les liens entre les échelles, de promouvoir un environnement de travail transparent et inclusif et de renforcer les capacités à l'échelle transfrontalière. Malgré le succès global du PGIS dans ce contexte, certaines contraintes doivent être prises en compte. Tout d'abord, le coût du PGIS doit être soigneusement évalué. En conséquence, le calendrier et les objectifs d'un SIGP devraient être bien définis et le niveau de participation attendu clairement élaboré avant d'entreprendre une démarche similaire. Dans ce projet, l'engagement des parties prenantes a pris beaucoup de temps, mais il a été déterminant pour favoriser un environnement de travail collaboratif et susciter l'adhésion.

Essai des techniques de conservation et de réhabilitation
L'expérimentation des techniques a permis à l'équipe et au groupe de travail de tirer des enseignements des activités de gestion qui ont directement influencé la conception du plan de gestion et de répondre aux préoccupations immédiates et aux menaces auxquelles sont confrontées les parties prenantes locales. Les techniques comprenaient la réhabilitation d'une voie d'eau à l'intérieur de la forêt de mangrove pour protéger les villageois des tempêtes sur la côte (dragage du canal), la replantation des zones affectées par l'érosion côtière, la mise en œuvre d'un système de zonage réglementant les utilisations sur le site. Les retours d'expérience et les leçons apprises pour un meilleur plan de gestion sont compilés.
- Approche participative préliminaire pour identifier les priorités et les activités les plus nécessaires aux parties prenantes locales - Informations scientifiques suffisantes pour garantir que les activités testées sont des activités "sans regret" et qu'elles n'auront pas d'impact sur le site - Capacités de suivi étroit avec les parties prenantes locales pour tirer des leçons en commun
Les activités techniques, en particulier l'accès sécurisé apporté par le canal réhabilité, ont permis une confiance partagée et mutuelle dans le processus et ont également contribué au processus de rédaction du plan de gestion. La stabilisation de la plage a été assez difficile à réaliser par la seule replantation, c'est pourquoi le comité de planification de la gestion étudie actuellement d'autres techniques vertes.
Comprendre les impacts et les menaces au niveau local
Des études et des enquêtes détaillées sur la vulnérabilité au changement climatique et les menaces liées à l'homme dans le sanctuaire ont permis d'acquérir les connaissances préalables nécessaires pour élaborer le plan de gestion et amener les parties prenantes à un même niveau de compréhension. Ces études ont permis de mieux comprendre les impacts potentiels du changement climatique en se basant sur des projections locales de changement climatique à échelle réduite. Ce travail a également permis d'identifier les valeurs écosystémiques du sanctuaire en ce qui concerne la biodiversité, la pêche et d'autres activités aquatiques et la production de produits forestiers non ligneux.
- Disponibilité de données dans la littérature, de la part des gouvernements locaux et implication active et coordination des gouvernements infranationaux, en particulier des départements provinciaux concernés et des communes dans la collecte de données sur le terrain et le partage d'informations. - Personnel technique qualifié pour analyser les résultats de la surveillance scientifique du changement climatique local, de la biodiversité et des moyens de subsistance.
Un plan de gestion et d'adaptation solide doit être basé sur une bonne connaissance scientifique du site. Cela demande en général plus de temps que la rédaction proprement dite du plan. Les sources de données doivent être un bon équilibre entre les sources et les études scientifiques ainsi que les connaissances locales et la consultation des parties prenantes (en particulier sur les événements climatiques, les calendriers des risques, les changements locaux dans la productivité des cultures, les régimes pluviométriques, etc.)