Respect des cadres politiques
La politique et la législation nationales en matière de pêche prévoient la participation des pêcheurs aux régimes de gestion des pêches, ce qui est cohérent avec les politiques régionales et mondiales en matière de pêche, telles que la CCRP et le SSSF, et favorise l'implication des pêcheurs et de leurs organisations dans la gouvernance des pêches. En outre, les orientations stratégiques et les objectifs des partenaires potentiels/réalisés favorisent des relations efficaces pour le renforcement des capacités, le soutien technique et l'obtention d'un siège à la table des négociations.
- Cadre politique/juridique existant ; - Organisations ayant des intérêts convergents ; - Initiatives nationales, régionales et mondiales en matière de gouvernance de la pêche.
- La concentration, l'effort et le travail d'équipe sont nécessaires pour bénéficier d'un environnement favorable - La prise de conscience des réalités et de l'environnement existants est importante.
Réseaux de communication et de coordination

L'approche appliquée à la RMTG permettra d'intégrer non seulement les informations scientifiques et communautaires, mais aussi les perceptions locales (qui tendent historiquement à être reléguées au second plan) sur les cibles de gestion prioritaires et dans la caractérisation des formes et des moyens de communication locale. Ces aspects sociaux peuvent désormais être intégrés dans les instruments de gestion officiels, en tant qu'éléments essentiels de la stratégie nécessaire pour combler les lacunes en matière de conservation de la RMTG. Pour qu'une telle stratégie soit efficace, elle doit comprendre une stratégie de participation du public conçue sur la base des conclusions ci-dessus (4.1 et 4.2). Pour que cette stratégie de participation soit solide et adaptée, elle doit tenir compte de l'analyse quantitative et qualitative des réseaux de communication et de coordination existants et proposer des moyens de renforcer et de consolider ces réseaux. Ceci est crucial, étant donné qu'il existe une corrélation directe entre la densité et la puissance des réseaux sociaux dans les communautés côtières, et l'efficacité des actions de conservation dans ces zones.

  • Réseaux de communication et de coordination locaux et sous-régionaux.
  • Collaboration et engagement des acteurs à chaque phase du projet.
  • Expériences antérieures de participation sociale menées dans la région, dont les résultats ont facilité l'analyse comparative des forces et des faiblesses de ces processus.
  • Volonté et expérience des acteurs locaux à coopérer.
  • L'autorité de gestion reconnaît la nécessité d'un engagement local.
  • Les connaissances scientifiques et empiriques sont disponibles.
  • Si la connectivité écologique est essentielle pour ces écosystèmes, la connectivité sociale et la coordination sont vitales pour améliorer la gestion et le statut de la zone protégée.
  • Les résultats ont révélé des conclusions intéressantes concernant les réseaux qui favorisent la participation :
  1. Ceux-ci peuvent être influencés non seulement par les dynamiques sociales et socio-environnementales à l'intérieur des limites de la zone protégée, mais aussi par les caractéristiques des réseaux externes avec lesquels ses intégrants sont connectés.
  2. Les réseaux construits sur des liens faibles, informels ou flexibles sont, dans la majorité des cas, d'importants générateurs potentiels de capital social, indispensables pour renforcer les processus de participation.
  3. Les réseaux de participation fortement centralisés sont vulnérables à la désintégration en raison de facteurs de perturbation externes ou internes. C'est pourquoi il est manifestement important de renforcer les capacités de leadership et de promouvoir les nœuds de facilitation.
Indicateurs sociaux

L'efficacité de la conservation des ressources naturelles dans les zones protégées est étroitement et directement liée à l'efficacité des stratégies de communication et de coordination des acteurs. Cependant, les efforts de rapprochement social se font souvent dans les limites des zones protégées, sans tenir compte des acteurs situés dans les zones d'influence ou les zones tampons. Pour la RMTG et les "zones d'écart de conservation" environnantes, il était important d'évaluer et d'améliorer l'efficacité des stratégies de communication actuelles et d'instaurer un climat de confiance afin de faciliter le dialogue concernant la zone protégée. Pour ce faire, une nouvelle méthodologie a été développée, utilisant un ensemble de 6 indicateurs positionnels et globaux basés sur le rôle social de chaque acteur (nœuds). Les informations ont été collectées par le biais de plusieurs activités participatives, telles que des ateliers communautaires et des consultations individuelles avec les chefs des communautés locales et les représentants du gouvernement. Les données ont été analysées à l'aide des programmes mathématiques et graphiques UCINET et Net Draw. Chaque activité avait pour objectif d'examiner et de mettre à jour les progrès réalisés, et de parvenir à des accords sur les phases suivantes ; ces étapes itératives ont renforcé le sentiment de transparence et d'ouverture du processus en cours.

  • Réseaux de communication et de coordination locaux et sous-régionaux.
  • Groupes communautaires organisés existant dans la région.
  • Intérêt des communautés et du gouvernement pour la compréhension des caractéristiques de leurs réseaux sociaux actuels.
  • Volonté et expérience des acteurs locaux en matière de coopération.
  • L'autorité de gestion reconnaît la nécessité d'un engagement local.
  • Les connaissances scientifiques et empiriques sont disponibles.
  • L'autorité de gestion et le personnel sur place sont responsables de la gestion.
  • L'instauration d'un climat de confiance avec la population locale a renforcé sa volonté de s'engager et de rester engagée dans le processus.
  • La mesure de l'activité sociale, les niveaux de confiance des autres envers chaque groupe social et le pouvoir d'intermédiation du groupe social sont trois variables clés qui peuvent aider à évaluer le rôle social des groupes de parties prenantes.
  • Il est possible de mesurer l'intention des groupes de parties prenantes de créer des partenariats avec d'autres groupes dans la région. Certains groupes concentrent leurs efforts sur des partenariats avec des groupes extérieurs à la région (au niveau national ou international) ; seule une minorité de groupes a l'intention de créer des partenariats entre eux.
  • Il est urgent de comprendre l'importance de la connectivité sociale et les caractéristiques des réseaux de communication et de coopération.
  • Les ateliers communautaires sont un bon moyen d'encourager l'engagement et de renforcer les capacités en créant une prise de conscience et en partageant des informations. Il est préférable que ces ateliers fassent les deux, en offrant et en recueillant des informations.
Objectifs de gestion focaux

Les actions de conservation, ou "cibles de gestion focales", pour les zones autour de la RMTG ont été identifiées et classées par ordre de priorité en utilisant des données biologiques ainsi que des perceptions sociales sur le statut et l'importance de ces cibles. Les perceptions sont façonnées par le degré de dépendance, actuel et historique, des acteurs locaux à l'égard de ces cibles. L'exercice de priorisation prend également en compte des caractéristiques clés telles que les valeurs écologiques, la représentativité, la capacité à influencer d'autres cibles de gestion focales, les menaces et la pertinence pour l'amélioration des moyens de subsistance locaux, et sert de guide pour la désignation des ressources tout en aidant à rapprocher les préoccupations locales des objectifs de gestion des zones protégées/zones tampons. Les menaces qui pèsent sur chaque objectif ont également été identifiées et évaluées par des experts et des communautés.

  • Les experts locaux et nationaux connaissent le site.
  • Des connaissances scientifiques et empiriques sont disponibles.
  • Il existe une autorité de gestion avec du personnel sur place responsable de la gestion.

L'introduction du concept de "cibles focales de gestion" auprès des experts et des populations locales a demandé un peu de temps et d'explications, mais a permis d'intégrer les connaissances techniques et les connaissances empiriques locales disponibles. La reconnaissance de la valeur des connaissances détenues par les populations locales concernant le statut et l'importance des "cibles principales de gestion" et des menaces qui pèsent sur elles a facilité leur participation et leur engagement dans le processus.

Partenariat public-privé pour le financement des AMP

Le FMCN et le CONANP collaborent dans le cadre d'un partenariat public-privé, le Gulf of California Marine Endowment (GCME). Ce partenariat est formalisé dans un accord de coopération détaillant le rôle et les responsabilités des partenaires. Le FMCN est responsable de la gestion des ressources financières et CONANP veille à ce que ces ressources soient utilisées pour des activités stratégiques de conservation.

  • Un gouvernement national qui soutient activement le mécanisme de fonds fiduciaire public-privé pour la gestion du milieu marin.
  • De bonnes relations de travail avec les fonctionnaires des agences fédérales
  • L'instauration d'un climat de confiance au fil du temps

La collaboration intersectorielle est indispensable à une gestion efficace des aires marines protégées. Au départ, le Gulf of California Marine Endowment s'est concentré sur le soutien et la collaboration avec le CONANP, mais nous avons réalisé qu'une collaboration active avec d'autres agences fédérales, les autorités des États et des municipalités et les associations de pêcheurs est nécessaire pour réussir sur le terrain.

Une gestion souple et transparente des fonds

La réglementation mexicaine interdisant à la CONANP de recevoir directement des dons privés, le FMCN achemine les fonds vers la gestion de chaque zone protégée par l'intermédiaire d'organisations locales et les accompagne par des contrôles financiers stricts et un personnel expérimenté et bien formé. Ce mécanisme de collaboration public-privé garantit que les fonds sont utilisés de manière transparente et contribue à renforcer la participation de la société civile à la gestion des aires marines protégées.

  • Une institution non gouvernementale dotée d'une structure de gouvernance solide
  • La capacité de l'institution à collecter des dons de fonds fiduciaires auprès de donateurs multilatéraux, bilatéraux et privés.
  • Des donateurs prêts à investir dans des fonds fiduciaires pour la conservation
  • Un comité financier composé d'experts financiers bénévoles chargé de superviser la gestion du fonds fiduciaire afin de s'assurer qu'il maximise les rendements tout en gérant les risques.
  • Un gestionnaire de fonds expérimenté et professionnel

Les règles régissant le fonctionnement du fonds fiduciaire doivent être suffisamment souples pour s'adapter à l'évolution des conditions, par exemple à l'évolution des niveaux de financement public des zones protégées dans le budget fédéral. Le fonds fiduciaire doit également avoir la possibilité de réaffecter les fonds aux activités et aux sites prioritaires.

Aligner les investissements publics et privés au niveau du paysage

La solution est financée par une combinaison de fonds d'amortissement et de fonds de dotation du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), ainsi que par des fonds de contrepartie provenant d'autres donateurs et de fonds publics. Les fonds de dotation du FEM fournissent un financement à long terme pour répondre aux besoins de conservation dans les bassins versants côtiers et sont partiellement dédiés au fonctionnement de base des zones protégées. Les fonds d'amortissement publics provenant des programmes de la CONAFOR et des mécanismes de paiement pour les services écosystémiques augmentent la connectivité des bassins versants. Des subventions financent des projets de gestion durable des forêts et d'agroécologie. Le plan d'action intégré pour les bassins versants contribuera à aligner ces investissements publics et privés au niveau du paysage.

  • La capacité de lever des fonds auprès de donateurs multilatéraux, bilatéraux et privés.
  • Des fonds de contrepartie provenant de trois agences publiques qui permettent des dons privés.
  • Un gestionnaire de fonds fiduciaire professionnel et expérimenté.
  • La coordination des investissements de plusieurs agences au niveau du paysage permet d'avoir un impact plus important sur le rétablissement et la fonctionnalité des bassins versants.
  • La collecte de fonds pour la conservation est plus probable lorsque les investissements publics et privés sont engagés dans un objectif commun.
  • Différentes sources de financement associées à différents calendriers (fonds de dotation et fonds d'amortissement) présentent des avantages pour les objectifs de conservation.
Collaboration public-privé

Trois agences fédérales mexicaines ainsi qu'une organisation privée unissent leurs efforts pour la conservation des bassins versants prioritaires. Cette collaboration est officialisée par une lettre d'intention qui précise l'objectif commun que tous poursuivent.

Un comité technique composé de représentants de toutes les institutions est formé et prend les décisions. Il se réunit tous les deux mois et soutient la mise en œuvre du projet. Une plateforme participative est mise en place au niveau local dans chacune des régions, permettant aux acteurs locaux de différents secteurs de se réunir et de décider des activités à promouvoir dans les bassins versants.

  • Les institutions publiques et privées ont la volonté de collaborer à un objectif commun.
  • Un comité technique chargé de la prise de décision et composé de représentants de toutes les institutions concernées se réunit plusieurs fois par an. Les décisions sont prises par consensus.
  • Les organisations et les gouvernements locaux, considérés comme des acteurs clés par le comité technique, élaborent conjointement les plans d'action pour la gestion intégrée des bassins versants.
  • La collaboration interinstitutionnelle permet de lutter contre les effets graves du changement climatique dans les environnements côtiers vulnérables, en garantissant une planification adéquate dans les bassins hydrographiques.
  • Le comité technique, qui comprend des représentants de toutes les institutions impliquées, garantit la transparence et le bon fonctionnement du projet.
Collecte de données pour la prise de décision

Dans le cadre de notre programme dans la région d'Hawaï et en 8 autres points le long de la côte pacifique du Guatemala, nous recueillons des données sur les écloseries de tortues marines, des données sur la population (comptage quotidien par GPS des tortues rampantes) et d'autres échouages marins. Ces données sont utilisées pour estimer l'abondance des populations de tortues marines qui viennent pondre leurs œufs le long de la côte guatémaltèque. Depuis que nous sommes confrontés à de nombreux échouages, ces données sont très utiles pour développer des stratégies de conservation.

  • Suivre les protocoles établis et les procédures normalisées
  • Toutes les données doivent être sauvegardées
  • Les chercheurs doivent s'assurer que les bénévoles respectent les protocoles.
  • Avoir des objectifs de conservation clairs
  • Simplifier au maximum la collecte des données en utilisant des équipements et des méthodes économiques et reproductibles.

ARCAS est un leader dans la collecte de données marines et la recherche au Guatemala. Étant donné que personne d'autre dans le pays ne collecte ces données, et que nous le faisons depuis 1997, nos données sont incroyablement précieuses pour la conservation des tortues de mer. Nous avons appris qu'il est très important d'avoir des objectifs de conservation clairs, de simplifier au maximum la collecte de données (soyez stratégique en termes de budget), de collecter continuellement des données, d'être transparent et de ne pas thésauriser les données, et de fournir une plateforme pour la participation des communautés et des étudiants aux efforts de recherche. Il est également essentiel de mettre les données entre les mains des décideurs importants et des dirigeants communautaires.

Cadre juridique et institutionnel

Le cadre juridique existant pour la création de refuges pour poissons est analysé et revu. Des outils pour la gestion participative des refuges piscicoles sont identifiés, ainsi que pour les activités d'inspection et de surveillance.

  • Identification claire des outils juridiques disponibles, des exigences et des procédures de mise en œuvre.
  • Persistance dans les processus administratifs et politiques.
  • Socialisation du cadre juridique avec les pêcheurs (ateliers, réunions et discussions informelles).
  • Les ateliers de surveillance communautaire pour les organisations de pêche sont l'occasion d'établir des relations de confiance.
  • Analyse des lacunes du système juridique.
  • Coordination avec les différentes institutions.
  • Développement de normes complémentaires pour renforcer le cadre juridique.
  • Budget pour la mise en œuvre.

L'utilisation d'outils de pêche dans les zones protégées était un défi important dans les Caraïbes mexicaines, et n'a pas toujours été bien accueillie par les autorités en charge des zones protégées. Néanmoins, grâce à des arguments techniques et juridiques, les premières zones de refuge pour les poissons ont été légalement établies dans deux réserves de biosphère en 2012. Ce résultat a été obtenu grâce à un travail intensif avec les pêcheurs, plusieurs années avant l'existence de l'Alliance. Mais lorsqu'on parle de cadre juridique et institutionnel, il ne suffit pas d'avoir une approche participative ascendante. Certains changements juridiques nécessitent un travail de haut niveau au sein de l'administration publique. Des efforts doivent être faits pour équilibrer les deux approches. L'Alliance Kanan Kay a permis de combiner l'approche ascendante et l'approche descendante des institutions publiques, en offrant un espace de discussion et en s'appuyant sur un objectif commun.