Planification stratégique et suivi de la gestion du corridor biologique interurbain

La planification stratégique d'une IBC est la base pour définir comment les objectifs seront atteints, avec quelles organisations et institutions du territoire des partenariats devraient être formés, comment le financement sera obtenu pour les projets à mettre en œuvre, quelle législation soutient la gestion du corridor, qui sera en charge de la coordination et de la direction des actions pour augmenter et améliorer les espaces verts dans les villes.

Le suivi des tâches et des progrès de l'IBC doit être enregistré afin d'évaluer la mise en œuvre des plans de l'IBC et de prendre des mesures correctives s'il existe des possibilités d'amélioration. Ces étapes permettent de maintenir le fonctionnement efficace de l'IBC et d'orienter le dialogue de la CL de manière ordonnée. Les progrès vers la réalisation des buts et objectifs à moyen et long terme maintiennent l'intérêt des acteurs impliqués et leur permanence dans les espaces de dialogue et d'articulation.

La planification et le suivi doivent être systématisés par l'enregistrement des participants, des sessions, des formations, des activités, des projets et des résultats, afin de transmettre l'information de manière transparente à tous les membres de l'IBC. À moyen et long terme, des bases de connaissances sont obtenues pour mener des recherches, prendre de meilleures décisions pour la gestion des terres et une plus grande connectivité écologique fonctionnelle.

  • Pour garantir le bon déroulement du processus de planification stratégique, il est nécessaire de communiquer avec assurance, de concilier les intérêts et les résultats souhaités, et de parvenir à un accord sur les participants à convoquer, les délais et le temps à investir, les méthodes et les outils à utiliser, les formats des sessions de travail, les règles d'examen et d'approbation des produits. Le dialogue technique entre toutes les parties est essentiel pour réaliser les stratégies décrites dans la planification de l'IBC.
  • Pour une planification efficace et un suivi adéquat, il est recommandé d'organiser des sessions de travail communes régulières, au moins sur une base trimestrielle.
  • Une communication affirmée et des rapports transparents au sein du CL sont essentiels pour une expression respectueuse des intérêts de tous les groupes participants et leur prise en compte pour une planification efficace.
  • Toutes les ressources dont disposent les membres du comité local (financières, intellectuelles, humaines, académiques et techniques) peuvent être exploitées si elles sont négociées de manière stratégique.
  • Les méthodologies de planification participative sont un bon moyen de rassembler les perspectives, les besoins, les opportunités et les ressources disponibles, ce qui accélère la mise en œuvre ultérieure des actions planifiées.
  • L'établissement d'indicateurs convenus pour suivre les progrès de l'IBC facilite l'identification des possibilités d'amélioration.
Amélioration des conditions cadres pour le développement des chaines de valeurs

Des cadres de concertations pluri acteurs ont été mis en place afin d’assurer l’orientation et le suivi du développement des chaines de valeurs bois-énergie dans les Régions cibles.

Au niveau de la Région de l’Est, une plateforme régionale a été instituée par le Ministre en charge des forêts et de la faune et placée sous la présidence du Gouverneur de la Région.

A l’extrême-Nord, il s’agit d’une cellule régionale bois-énergie (CRBE).

Ces cadres de concertation se tiennent à une fréquence semestrielle et servent de tribune pour faire le point sur l’avancé des chaines de valeurs concernées mais aussi de formuler des orientations pour leur bonne marche.

 L’orientation stratégique des chaines de valeur bois-énergie, matérialisée dans les documents de stratégie élaborés est le résultat d’un processus de consultation des différents acteurs réunis au seins des ces instances de concertation.

Les résolutions issues de ces assises ont permis d’obtenir certaines avancées à savoir : i) la définition d’un cadre réglementaire relatif à la production et la mise en circulation du bois-énergie ; ii) l’élaboration et la validation de normes directives en matière d’aménagement des forêts de zones sèches.

  • Sensibilisation des décideurs politiques sur l’importance de la filière bois-énergie ;
  • Bonne participation des différents acteurs des Chaines de Valeurs concernées aux réunions convoquées ;
  • Bon suivi des recommandations de la plateforme par le secrétariat technique mis en place.  
  • Le financement des réunions du CRBE de l’Extrême Nord et de la Plateforme Régionale Bois énergie de l’Est doit être inclus dans les budgets des services locaux en charge des forêts afin d’assurer la durabilité de ces instances de discussion ;
  • L’implication de toutes les catégories d’acteurs des différents maillons des chaines de valeurs bois-énergie a permis de proposer des textes réglementaires adapté à la réalité et propice au développement desdites chaines de valeurs  ;
  • Le suivi de l’évolution des chaines de valeurs bois énergie effectué dans le cadre du CRBE ou de la plateforme de l’Est, permet d’améliorer la gouvernance dans la gestion des chaines de valeur concernées.
Stratégies Régionales bois-énergie et Contribution Déterminée au Niveau national (CDN)

La CDN du Cameroun précise les contributions en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. 

Elle prévoit de réduire la consommation non durable de bois de chauffage par exemple par la gestion durable du bois-énergie ; les foyers améliorés, et la promotion de la méthanisation et/ou de la butanisation dans l'espace rural.

Les stratégies régionales élaborées constituent en soi des mesures d’atténuation appropriées au niveau local pour les chaines de valeurs bois-énergie.  

En termes d’adaptation, les actions de reboisement menées dans le cadre de cette solution s’inscrivent en droite ligne avec le Programme d’adaptation N° 19 de la CDN lié au secteur forestier.

L’utilisation des foyers améliorés par les ménages grâce aux économies de bois réalisées et la carbonisation des rebuts de scieries, constituent des activités d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) concrètes. De même, la restauration des fonctions écosystémiques des espaces dégradés par le biais des reboisements individuels constitue une plus-value en matière d’adaptation. Toutefois, bien que ces initiatives s’inscrivent en droite ligne avec les objectifs de la CDN, un mécanisme de comptabilisation de ses contributions au niveau national n’est pas encore opérationnel.

  • Implication pleine et entière des administrations sectorielles permet d’avoir un bon ancrage institutionnel desdites stratégies ;
  • L’existence d’un mécanisme de suivi-évaluation interne au projet permet de mesurer les progrès réalisés et de rendre compte des résultats en termes d’émissions évitées de CO2 et de déforestation évitée ;
  • La disponibilité des ressources financière pérenne pour la poursuite des activités ;
  • L’appropriation des outils et méthodes de comptabilisation des émissions évitées de GES par les différents acteurs impliqués.  
  • La mise en place d’un système MRV (Monitoring, Reporting, Verification) efficace au niveau national est nécessaire pour assurer le suivi et capitaliser au niveau national les résultats issus de la mise en œuvre des stratégies régionales bois-énergie ;
  • L’exploration des possibilités offertes par le financement climatique aux initiatives de réduction d’émissions de GES peux constituer un gage de durabilité du financement desdites stratégies ;
  • Les bénéfices de l’adaptation générés par le reboisement sont difficiles à apprécier exactement sur un court terme.
Reboisements individuels comme stratégie d’adaptation aux changements climatiques basé sur les écosystèmes

Le déficit observé entre l’offre et la demande en bois-énergie dans les régions septentrionales est à l’origine d’une dégradation sans cesse croissante des ressources naturelles, et une réduction du couvert végétale, couplé d’une baisse de productivité agricole.

Les reboisements individuels sont réalisés à petite échelle sur des superficies variant de 0,25 à 5 ha. Deux principaux types de reboisement ont été mise en place à savoir : i) les reboisements agroforestiers qui se pratiquent sur les terres cultiver dans l’optique d’améliorer la productivité des terres agricoles malgré le changement climatique ; ii) les reboisements forestiers qui se pratiquent sur les terres dégradées impropre à la pratique de l’agriculture avec pour but la restauration du couvert forestier dégradé et l’amélioration de la fourniture en biens et services écosystémiques.

La création et la gestion d’une plantation privée obéit aux principales étapes classiques dans la conduite d’un reboisement en zone de savane sèche conformément aux indications du manuel sur l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun, produit par la GIZ.

Un encadrement a été apporté aux bénéficiaires à travers les formations et la mise à disposition des fiches techniques pour la mise en place et le suivi des parcelles de reboisement individuels.

  • Statut foncier clair des espaces à reboiser ;
  • Implication active des bénéficiaires ;
  • Respect du calendrier sylvicole ;
  • Respect de l’itinéraire technique des reboisements en zone de savane sèche au Cameroun ;
  • Mise en œuvre efficace du mécanisme de suivi post-plantation. 
  • Le bon aboutissement du reboisement dépend d’une part, du respect du calendrier sylvicole pour réalisation de chacune de ces activités, et d’autre part, du respect des directives prescrites dans le manuel sur les itinéraires de reboisement en zone de savane sèche du Cameroun ;
  • La mise en place d’un système de surveillance des sites reboisés permet de garantir l’obtention de bons résultats ;
  • la divagation des bêtes est l’une des causes d’échec du reboisement dans certaines zones. Toutefois, la mise en place des mesures de sécurisation des espaces reboisés a permis de limiter l’impact de la divagation des bêtes sur les reboisements réalisés.
Diffusion des foyers améliorés dans la Région de l’Extrême-Nord

La promotion et l’utilisation des Foyer amélioré (FA) est l’une des stratégies d’atténuation utilisées par la GIZ/ECO Consult pour réduire la pression sur la ressource forestière ligneuse de l’Extrême Nord, car leur utilisation permet de réduire les consommations en bois des ménages  ainsi que les dépenses y afférente. La diffusion et l’utilisation de Foyer amélioré trois pierres (FA3P) et Foyer amélioré bil-bil dans la région de l’Extrême-Nord depuis 2015 permet de réduire fortement et rapidement la consommation de bois-énergie.

La diffusion des FA3P vise essentiellement les zones rurales et péri-urbaines où le bois est la seule source de combustion (plus de 95% de la population y sont tributaire) et les matériaux de construction sont disponibles localement et gratuits pourtant le FA Bil-bil vise les zones rurales et urbaines du fait de la présence des Petites et Moyennes Entreprises utilisatrices de bois.

  • Stratégie de diffusion avec un dispositif organisationnel constitué de 2 Coordonnatrices encadrant 20 formatrices-relais ;
  • Coût de construction faible des FA3P ;
  • Implication d’organisations partenaires (Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) et Lutheran World Federation-LWF).
  • Sur le plan technique, il convient de rappeler qu’en général, avant les formations proprement dites, la sensibilisation doit être minutieusement dispensée pour convaincre du bien-fondé de la fabrication et de l’utilisation des FA3P.
  • Sur le plan organisationnel, l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de diffusion des FA prévoyant avec le déploiement sur le terrain d’un staff comprenant 2 Coordonnatrices encadrant 20 Formatrices-Relais depuis novembre 2018 a permis d’accroître considérablement le nombre de FA3P construit dans les ménages.
  • Absence d’un mécanisme de financement pour les FA bil-bil des PME constitue un frein pour la diffusion de ce type de foyer ;
  • Le FA3P fabriqué à base d’argile et de bouse peut durer jusqu'à 1 an. Il est facilement réparable ou facile à reconstruire par les usagers eux-mêmes, sous réserve qu’ils aient été formés lors de la construction du premier ;
  • Un protocole de vérification des FA3P construits a été mis en place afin d’évaluer et contrôler la qualité des foyers construits. 
4. Ateliers d'engagement des parties prenantes (ShE)

La gestion des ressources en eau de surface et souterraines est une préoccupation majeure pour les communautés locales. Les efforts déployés au niveau individuel ou familial ne sont pas suffisants pour planifier et gérer l'eau. Il est donc essentiel que les divers groupes associés à une ressource en eau particulière se réunissent pour comprendre, planifier et gérer la ressource de manière judicieuse, équitable et durable.

Le développement des bassins versants, par exemple, par l'intermédiaire du comité de développement des bassins versants du village, soutenu par l'organe directeur local, rassemble tous les habitants du ou des villages pour régénérer leur bassin versant dégradé afin d'améliorer le potentiel de collecte des sols et de l'eau.

Il existe deux types d'événements ShE :

1) Engagement des parties prenantes primaires et secondaires au niveau du cluster : ces événements impliquent la participation des utilisateurs directs de l'eau et des communautés voisines (en amont et en aval) afin de comprendre les connaissances scientifiques partagées et de s'engager activement dans les exercices.

2) Engager les représentants des parties prenantes primaires, secondaires et tertiaires au niveau du bloc ou du district : Il s'agit principalement de fonctionnaires, d'experts dans le domaine de l'eau, de l'agriculture et des secteurs connexes, de praticiens, d'universitaires et d'instituts de recherche. À ce niveau de l'engagement des parties prenantes, les participants discutent des perspectives plus larges de la politique, du plaidoyer et de la dynamique juridique des ressources en eau.

Les ateliers d'engagement des parties prenantes comprennent des exercices de groupe, des jeux et des discussions. Des discussions ouvertes et saines sont encouragées autour de préoccupations communes. Les informations scientifiques concernant les résultats socio-économiques, biophysiques locaux et hydrogéologiques sont partagées par les chercheurs du WOTR afin de permettre aux participants de prendre des décisions en connaissance de cause. Au cours du processus, les VWMT et les gardiens de l'eau préparent des budgets pour l'eau, suivis de plans de collecte et d'économie d'eau. Dans tous nos ateliers, nous encourageons la participation des femmes comme critère de réussite de la mise en œuvre.

Avec plus d'informations et de connaissances reçues par l'intermédiaire des SSE, les parties prenantes locales prennent des décisions éclairées ; des actions immédiates et le développement au niveau du village ont eu lieu. Plusieurs plans de budgétisation de l'eau ont été élaborés et suivis, ce qui a permis d'améliorer l'approvisionnement en eau, d'assurer la sécurité de l'eau potable et de réduire les pertes de récoltes. L'initiation des villageois aux techniques d'économie et de récolte de l'eau a permis d'améliorer la disponibilité et l'efficacité de l'utilisation de l'eau grâce au changement de comportement des agriculteurs. Les règles et règlements établis au niveau du village ont renforcé le pouvoir et la fiabilité des institutions locales en matière de gestion de l'eau en renforçant l'unité au sein de la communauté villageoise. Cependant, l'adoption de nouvelles méthodes et le changement de comportement sont des processus très lents. Les villageois craignent de perdre leur part "privée" d'eau en raison de la budgétisation de l'eau. On s'attend donc à ce qu'il faille encore du temps pour mettre en place des institutions locales de gestion de l'eau et informer les communautés pour qu'elles acceptent complètement l'initiative WSI.

Adaptation fondée sur les écosystèmes (EbA), avec une approche axée sur les moyens de subsistance durables

Le bloc montre les actions qui ont été suivies pour établir la relation entre les moyens de subsistance et les écosystèmes, en mettant l'accent sur les avantages qu'ils fournissent : les services et les fonctions qui constituent la partie la plus importante du capital naturel de nos communautés.

Renforcement des capacités en matière d'adaptation fondée sur les écosystèmes (EbA)

  • L'approche EbA a guidé l'analyse de la vulnérabilité des moyens de subsistance, le choix des mesures d'utilisation de la biodiversité et des services écosystémiques, en montrant comment ils aident les personnes et leurs moyens de subsistance à s'adapter aux effets néfastes du changement climatique, ainsi que les indicateurs de suivi de la solution.

Actions sur le territoire

  • Création de deux pépinières communautaires avec une production de 9 226 plantes indigènes qui permettent de reboiser 67,5 ha de zones riveraines.
  • Participation aux bénéfices dérivés de la restauration des zones riveraines.
  • Le reboisement communautaire des zones riveraines contribue à la santé, aux moyens de subsistance et au bien-être des communautés locales, en tenant compte des besoins des femmes et des personnes pauvres et vulnérables.

Il a permis de mieux comprendre l'importance d'enrayer la perte de biodiversité et de réduire de manière significative sa dégradation et sa fragmentation, et de s'assurer que ces écosystèmes continuent à fournir des services essentiels contribuant au bien-être des communautés agricoles de la municipalité.

  • N'oubliez pas que nous travaillons avec des systèmes socio-écologiques, c'est-à-dire des personnes et des moyens de subsistance liés aux biens et aux services nécessaires au maintien de la vie.
  • L'évaluation des services écosystémiques en tant qu'outil d'adaptation permet de reconnaître la contribution des écosystèmes au bien-être humain et de comprendre comment ils contribuent à réduire les conséquences des effets du changement climatique.
  • Bien que la solution EbA favorise les communautés, il est nécessaire de l'établir dans le cadre d'une stratégie d'adaptation plus large qui tienne compte du fait qu'il existe des conditions sociales, économiques et institutionnelles qui exercent une pression sur les systèmes socio-écologiques municipaux et qui doivent donc être modifiées pour avoir un impact réel sur la réduction de la vulnérabilité.
Renforcement des capacités et sensibilisation

Le programme d'écotourisme du PN NEPL crée directement et indirectement des opportunités de renforcement des compétences et des capacités et de sensibilisation pour les groupes suivants : (1) l'équipe d'écotourisme du PN NEPL elle-même (2) les communautés d'écotourisme et les prestataires de services (3) les visiteurs, les TO et les homologues du gouvernement.

Lorsque le programme NEPL NP a débuté en 2010, le tourisme était quasiment inexistant dans la région. En offrant une opportunité d'apprentissage aux locaux et en recrutant des consultants en tourisme pour les soutenir, l'équipe d'écotourisme du PN NEPL est aujourd'hui devenue l'une des plus expérimentées du pays. La plupart des membres du personnel viennent des villages du parc national NEPL et sont issus de familles d'anciens chasseurs, voire ont été eux-mêmes chasseurs. En travaillant avec le PN NEPL, le personnel a appris l'importance de la conservation et est aujourd'hui reconnu comme responsable de l'écotourisme et défenseur de la conservation. Certains d'entre eux ont été promus à des postes clés de gestion et de conseil au sein du PN NEPL.

L'équipe d'écotourisme du PN NEPL crée et coordonne désormais des opportunités de formation à l'écotourisme et des campagnes de sensibilisation. En outre, le programme d'écotourisme du PN NEPL a un pouvoir de sensibilisation non négligeable qui profite à tous les visiteurs ainsi qu'aux TO et aux homologues gouvernementaux.

  • Formations, ateliers et visites d'étude
  • Collaboration étroite avec les principaux décideurs
  • Il est essentiel de collaborer étroitement avec la communauté locale et les agences gouvernementales tout au long du développement et de la gestion des projets.
  • Au début du programme d'écotourisme, il était difficile de recruter des ressources humaines locales qualifiées, c'est pourquoi du personnel d'autres provinces a été sélectionné. Cependant, en raison de l'éloignement du PN NEPL, ce personnel a déménagé après une courte période. Le recrutement d'un personnel moins qualifié, mais local et motivé, ainsi que l'apport des compétences nécessaires et les possibilités de renforcement des capacités ont permis d'obtenir de meilleurs résultats et un niveau d'engagement plus élevé.
Promouvoir une économie et des entreprises basées sur les ressources naturelles et résilientes au changement climatique

Le projet augmente la production de biens et de services écosystémiques et promeut l'établissement d'entreprises commercialement viables basées sur les ressources naturelles et gérées par les communautés locales. Pour établir de telles entreprises, le projet a mené une étude de base comprenant une mission sur l'analyse économique et de marché pour l'établissement d'entreprises financièrement viables basées sur les ressources naturelles en Gambie. Le rapport a proposé 7 portefeuilles d'entreprises potentielles et a défini les implications financières de ces entreprises basées sur les ressources naturelles pour les contributions au Fonds forestier national (NFF) à travers une analyse détaillée des flux de trésorerie actualisés. L'une des activités visant à faciliter la création de ces entreprises est l'introduction d'espèces d'arbres fourragers pour soutenir l'apiculture dans les forêts appartenant aux communautés et dans les zones protégées par les communautés (CPA).

Le projet a également facilité l'intégration de l'approche EbA et des entreprises basées sur les ressources naturelles dans les plans et activités gouvernementaux existants et a démontré et quantifié leur viabilité commerciale afin de promouvoir de nouveaux investissements par le gouvernement et le secteur privé au-delà de la période de mise en œuvre du projet.

L'accès à des ressources naturelles suffisantes est important et nécessite, s'il n'est pas disponible, une restauration et des activités connexes pour en assurer la disponibilité.

Un financement suffisant est essentiel pour construire l'infrastructure requise et démarrer l'entreprise.

Pour que les entreprises soient économiquement viables et attrayantes pour la population locale, elles doivent être issues de processus participatifs et répondre aux besoins de la communauté. L'orientation technique et la formation de la population peuvent soutenir le processus.

Le soutien du gouvernement et des agences environnementales est utile.

Il ne suffit pas de fournir des capitaux pour développer des entreprises prospères basées sur les ressources naturelles. Une approche plus holistique de développement des capacités est nécessaire. Pour assurer la durabilité et l'impact, il est essentiel d'adopter des approches participatives afin d'inciter les membres de la communauté à prendre part aux activités.

L'importance de la mise en œuvre d'entreprises basées sur les ressources naturelles par le biais de modèles d'entreprise appropriés implique le développement d'une culture d'entreprise tout au long des chaînes de valeur des produits forestiers afin de faciliter la création de valeur ajoutée et de relier les producteurs et les vendeurs aux marchés des intrants et des extrants. Pour ce faire, il faut

  1. Développer des dispositions institutionnelles appropriées pour étendre le crédit aux acteurs des petites et moyennes entreprises forestières (PMEF) ; sensibiliser les acteurs de la chaîne de valeur aux sources de financement appropriées, et établir des systèmes de garantie de crédit pour les producteurs et les organisations coopératives.
  2. Développer et améliorer la connaissance des systèmes d'information sur le marché et des mesures et normes de contrôle de la qualité.
  3. Renforcer les organisations communautaires des PMEF pour leur permettre d'accéder aux services et faciliter leur partenariat avec les entités du secteur privé.
Adopter des mesures d'atténuation pour réduire l'impact des risques climatiques

Sur la base des résultats des études de base qui ont déterminé les risques climatiques, différentes mesures d'adaptation et d'atténuation basées sur l'écosystème ont été identifiées et les agriculteurs individuels et les organisations communautaires ont été incités à mener les différentes activités par le biais de diverses formations (dirigées par World Agroforestry (ICRAF)) ; y compris :

  1. L'établissement d'une ceinture de feu de deux mètres de large autour de tous les arbres mères préférés, de grands arbres au sein d'une forêt qui agissent comme des plaques tournantes centralisées, favorisant la communication et l'échange de nutriments entre les arbres.
  2. Une approche de la culture des arbres gérée par les agriculteurs, appelée Zai Pits, des fosses de plantation en demi-lune, que les agriculteurs créent dans le sol dur à l'aide d'outils manuels ou de charrues et d'animaux. Ces fosses agissent comme des micro-capteurs d'eau, retenant environ quatre fois la quantité d'eau qui s'écoule normalement de la terre, mais aussi du compost, augmentant ainsi la production.
  3. L'ajout d'une végétation tampon autour du réservoir de collecte des eaux de ruissellement permet de réduire le flux du vent au-dessus du réservoir et donc de réduire l'évaporation du système. Le système permet également de réduire le ruissellement et d'améliorer la recharge des nappes phréatiques grâce à l'infiltration.
  4. Des techniques de collecte, de stockage et de distribution des eaux de pluie ont été mises en œuvre pour soutenir les efforts de restauration et surmonter la pénurie de ressources en eau due à des conditions météorologiques extrêmes et à de faibles précipitations.

Il est essentiel de mener des études de base pour déterminer les risques climatiques, puis de sélectionner les mesures d'adaptation et d'atténuation adéquates, à la lumière des spécificités locales. Pour choisir les mesures les plus appropriées et les plus efficaces, il est essentiel d'avoir accès à des connaissances suffisantes provenant de sources nationales et locales (communautés indigènes, instituts et ministères nationaux, ONG locales, etc.) et d'allouer suffisamment de ressources financières, humaines et de temps à la mise en œuvre de ces mesures.

  • En appliquant la bonne méthode de plantation ou de restauration, telle que la régénération naturelle assistée, et en ayant un accès adéquat aux ressources, le taux de survie est passé de 10-48 % à près de 95 % après trois mois de plantation. Ces mesures sont maintenant reproduites dans d'autres forêts appartenant à la communauté et dans des zones protégées par la communauté (CPA).
  • Les contraintes autres que génétiques et/ou climatiques doivent être soigneusement étudiées et traitées afin d'augmenter le taux de survie des semis (par exemple, les feux de brousse, le manque d'eau, le pâturage par les animaux sauvages et/ou domestiques, y compris ceux issus de la transhumance saisonnière, etc.)
  • Dans certaines régions, la saison des pluies est courte et les semis plantés tard dans la saison des pluies peuvent donc avoir du mal à survivre à la longue saison et à la chaleur.
  • Pour augmenter la survie des jeunes plants, des mesures telles que l'établissement d'une ceinture de feu ou l'utilisation d'une végétation tamponnant l'eau peuvent être nécessaires.
  • L'adoption de méthodes de culture d'arbres gérées par les agriculteurs et la mise en place de structures de collecte des eaux de pluie sur les sites du projet pourraient s'avérer nécessaires pour une restauration efficace à grande échelle.