Soutien d'une agence internationale aux processus nationaux de formulation des politiques publiques

Conformément aux objectifs établis dans le plan d'action institutionnel du système des parcs nationaux et dans le plan d'action du SNAP, les parcs ont entamé le processus d'intégration de l'AP dans les instruments techniques et de politique publique nationaux, régionaux et locaux. Avec l'adoption de la loi organique de planification territoriale de la Colombie par le Congrès de la République et la création de la Commission de planification territoriale (COT), composée de 7 institutions, dont le Département de planification nationale, qui en est le secrétaire technique, le processus de conformation du Comité spécial interinstitutionnel (CEI) de la COT a commencé. Les Parcs Nationaux ont été inclus comme l'une des 6 institutions invitées de façon permanente au CEI, en raison de ses efforts en matière de politique publique, d'élaboration de documents techniques et de développement de 8 cas pilotes dans différentes régions du pays, dans le but de fournir des intrants pour la formulation de la Politique Générale d'Aménagement du Territoire, à partir d'une approche multi-niveaux, inter-institutionnelle et participative. L'UICN-Amérique du Sud propose de participer à ce processus national, en soutenant la mise en œuvre de deux des cas pilotes, par le biais du projet mondial "Planification intégrée de l'utilisation des terres pour la biodiversité".

  • Cadre réglementaire pour l'aménagement du territoire qui souligne l'importance de l'intégration des zones protégées dans les plans d'aménagement municipaux.
  • Processus de construction d'une politique publique nationale en cours.
  • Création d'un comité interinstitutionnel spécial au sein du COT, composé d'institutions nationales de divers secteurs, y compris les parcs naturels nationaux de Colombie, ayant des compétences dans la définition de la politique publique sur la planification de l'utilisation des terres.
  • Soutien de l'UICN-Amérique du Sud dans ce processus.

Le soutien de l'UICN-Amérique du Sud au processus de formulation des politiques publiques, qui intègre les aires protégées dans le système de planification territoriale, a renforcé les résultats des deux études de cas et a permis de tirer les leçons suivantes. L'intégration d'acteurs à plusieurs niveaux - communautés locales, État et coopération internationale - a permis une action efficace aux niveaux communautaire, administratif et juridique pour l'élaboration d'une politique publique efficace. Il a ainsi été plus facile de passer de la théorie à la pratique et de tester la théorie avant de la transformer en politique publique. En outre, le soutien apporté à la CEI a été fondamental, avec la facilitation d'espaces d'échange et de construction, composés d'experts nationaux et étrangers. Il est également important de reconnaître la pertinence de l'appui à la gestion institutionnelle d'un organisme gouvernemental, tel que le PNNC et le Département National de Planification, avec un impact sur le COT. Cela a sans aucun doute permis une mise à l'échelle des politiques publiques du niveau local au niveau national.

Intégration de la gestion intégrée des forêts

Pour que l'approche soit appliquée avec succès, la gestion durable et intégrée des forêts doit non seulement être pilotée et pratiquée sur le terrain, mais aussi intégrée dans les stratégies nationales, les plans de développement et la planification et le suivi de la gestion forestière à long terme. Par conséquent, il est tout aussi important de travailler avec les exploitants forestiers au niveau local que d'intégrer l'approche au niveau national.

L'approche de la gestion conjointe des forêts a été ancrée dans le code forestier du Tadjikistan en 2011. Cela constitue la base juridique de la mise en œuvre et accélère la diffusion de l'approche dans d'autres régions du pays. Depuis 2016, une gestion forestière plus intégrative est pratiquée, pour laquelle un dialogue intersectoriel a été établi. Ce dialogue intersectoriel permet de relever les défis environnementaux, économiques et sociaux qui dépassent le mandat de l'agence forestière. La surveillance des forêts et la planification de la gestion sont renforcées grâce au soutien de l'unité d'inspection des forêts. Ce n'est que si un système de planification de la gestion forestière et une structure de surveillance des forêts sont en place qu'une approche telle que l'approche intégrée des forêts peut être étendue à l'ensemble du pays et que la mauvaise gestion, la corruption et les violations à grande échelle des réglementations (par exemple, le pâturage sur les parcelles forestières) peuvent être évitées.

L'approche du JFM suit une approche à plusieurs niveaux, ciblant les niveaux national, régional et local, ce qui s'est avéré nécessaire et, par conséquent, fructueux.

Une solution théoriquement valable ne peut être aussi bonne dans la pratique que le système de gestion, de planification et de suivi qui la sous-tend, ainsi que le soutien politique dont elle bénéficie.

Développement des compétences des exploitants forestiers et du personnel des entreprises forestières d'État

Le développement des compétences des exploitants forestiers et des entreprises forestières d'État (EFE) est également un élément important de la gestion intégrée des forêts.

D'une part, la formation aux techniques de gestion forestière est nécessaire soit directement pour les exploitants forestiers, qui sont souvent novices en matière de gestion forestière, soit pour le forestier local et d'autres employés de l'ESF. La formation comprend des techniques sylvicoles, telles que la greffe et l'élagage, et la gestion des espèces d'arbres fruitiers. D'autre part, une formation sur les droits et les responsabilités des deux parties au contrat, le locataire forestier et l'ESF, est nécessaire.

En outre, une formation modulaire pour les locataires forestiers et les forestiers a été développée afin d'encourager une perspective paysagère lors de la planification des activités de gestion forestière. Dans le cadre de ces modules de formation, les locataires identifient les menaces et les vulnérabilités de leurs communautés et apprennent comment le reboisement et le boisement peuvent constituer une stratégie appropriée de réduction des risques de catastrophes. En outre, les conflits liés à l'utilisation des terres forestières sont abordés et la formation fournit une plateforme d'échange et d'identification de solutions, par exemple en réglementant si, quand et combien de bétail peut paître sur les parcelles forestières. En outre, les exploitants forestiers découvrent les avantages de la diversité des zones forestières et les avantages de la plantation et de la greffe d'espèces d'arbres locales.

Les capacités accrues permettent aux exploitants forestiers de planifier et de gérer leurs parcelles forestières de manière durable. La même formation est dispensée séparément aux hommes et aux femmes locataires de forêts, lorsque le contexte culturel empêche les femmes de participer activement aux discussions et que, par conséquent, des sessions séparées s'avèrent nécessaires. L'organisation de formations séparées pour les femmes par des femmes a permis aux femmes locataires de forêts au Tadjikistan de s'émanciper.

L'expérience a montré que souvent, ce n'est pas seulement la connaissance limitée de la gestion forestière qui entrave l'utilisation durable de la ressource, mais aussi le manque de communication et d'accords entre les différents utilisateurs des terres. En particulier, la gestion des forêts et des pâturages est en concurrence pour les ressources foncières limitées. Dans le passé, l'approche interdisait le pâturage dans les zones de gestion forestière conjointe. Cependant, les visites de contrôle ont montré que cette règle était fréquemment violée. Par conséquent, plutôt que d'interdire le pâturage sur les parcelles forestières, l'objectif est d'aborder le problème ouvertement avec la communauté. Comprendre pourquoi et quand ils font paître leur bétail sur des parcelles forestières et leur faire comprendre comment et quand cela nuit le plus à la forêt. Cela a permis aux exploitants forestiers de trouver des solutions, telles que la mise en œuvre d'un système de rotation des pâturages, afin de réduire les effets négatifs du pâturage libre et de s'attaquer au problème avec leur communauté.

Perspective paysagère

L'application d'une perspective paysagère à la gestion forestière permet de prendre en compte l'écosystème dans son ensemble. Pour cette solution, une attention particulière a été accordée à la biodiversité, à l'adaptation au changement climatique et à la gestion des pâturages.

Une parcelle forestière diversifiée présente de multiples avantages pour le locataire de la forêt. Tout d'abord, le locataire dispose d'une récolte diversifiée qui contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Deuxièmement, la diversité des espèces réduit le risque de parasites et augmente la fertilité du sol. Enfin, la diversité des forêts constitue un habitat pour les pollinisateurs, qui sont essentiels pour les arbres fruitiers et les arbres à noix.

Le Tadjikistan est sujet aux catastrophes, renforcées par la surexploitation des ressources naturelles et le changement climatique qui a des effets dévastateurs. Les glissements de terrain et les sécheresses sont des phénomènes courants, mais leur fréquence et leur intensité ont considérablement augmenté. La couverture forestière sur les pentes et le long des berges des rivières constitue une stratégie importante d'adaptation et de réduction des risques de catastrophe.

En outre, le bétail paît fréquemment dans les zones forestières, car les pâturages sont rares et les terres disponibles sont surexploitées et dégradées. Le pâturage des forêts réduit la couverture végétale, entrave le système racinaire et empêche la régénération naturelle des forêts. Par conséquent, la question du pâturage doit être abordée en même temps que celle des exploitants forestiers et des solutions doivent être identifiées pour aller au-delà de l'interdiction du pâturage dans les forêts.

L'application d'une perspective paysagère permet d'aborder une multitude de problèmes, de difficultés et de risques pour la communauté. Par conséquent, cette approche est de plus en plus acceptée par les communautés locales, car elle prend en compte les défis environnementaux, économiques et sociaux.

L'expérience a montré que les délimitations politiques des terres ne correspondent souvent pas aux limites des écosystèmes. Les zones affectées au reboisement et au boisement ne couvrent généralement pas un écosystème entier, mais font partie d'un écosystème plus vaste avec lequel la zone forestière interagit et partage des ressources. Par conséquent, la gestion forestière doit tenir compte des implications et des interactions avec l'écosystème plus large dont la parcelle forestière fait partie. Étant donné que divers types et droits d'utilisation des terres interagissent dans un écosystème pour lequel différents organes ministériels sont responsables, l'établissement d'un dialogue intersectoriel pour favoriser la coordination et la coopération de tous les acteurs impliqués au niveau du paysage s'est avéré fructueux. Dans le cadre de la mise en œuvre du JFM au Tadjikistan, un échange semestriel a été mis en place, où les praticiens, les ministères concernés et les organisations locales et internationales échangent. Cette plateforme d'échange est non seulement appréciée par les partenaires, mais elle a également permis d'inclure la perspective paysagère. Il est donc fortement recommandé de mettre en place une plateforme d'échange.

Approche de la gestion forestière conjointe (JFM)

La gestion forestière conjointe (JFM) est une approche de gestion forestière participative qui permet à la population locale - individus ou groupes - de s'impliquer dans la gestion forestière et de soutenir la réhabilitation des forêts naturelles dégradées sur le long terme. Ces personnes signent un contrat pour les droits d'utilisation des terres avec les entreprises forestières de l'État pour une période de 20 ans, avec la possibilité d'une prolongation. Ce contrat encourage les locataires à gérer durablement et à réhabiliter leur parcelle forestière, d'une superficie de 1 à 2 hectares en général. Outre le contrat, les plans de gestion et les plans annuels servent d'outils pour la planification de la gestion forestière et pour le suivi des activités et des résultats. Ils sont élaborés conjointement par les entreprises forestières d'État et le locataire respectif de chaque parcelle. Les tâches typiques spécifiées dans le plan annuel sont les mesures de protection de la parcelle contre le pâturage du bétail, la plantation d'arbres, la récolte et l'élagage. En outre, le plan annuel spécifie les parts de récolte des entreprises forestières d'État et du locataire de la forêt selon un principe de partage équitable défini dans le contrat. Le plan de gestion, élaboré pour une période de cinq ans, précise les objectifs à long terme, tels que l'installation d'un canal d'irrigation ou la diversification de la parcelle forestière.

Alors que les droits d'utilisation des terres au Tadjikistan sont généralement accordés pour une courte période (généralement pour une seule saison), le contrat de 20 ans avec les entreprises forestières d'État permet au locataire de développer un plan de gestion forestière à long terme. L'approche de la gestion forestière conjointe a été introduite pour la première fois au Tadjikistan en 2006 et a depuis gagné en réputation. En 2011, l'approche a été formalisée et ancrée dans le code forestier national.

L'expérience a montré que le soutien de facilitateurs externes (par exemple, le personnel de terrain ou une ONG locale) est indispensable pour l'introduction de la GFP. Les deux parties contractantes, le locataire forestier et l'entreprise forestière d'État, doivent avoir une compréhension claire de leurs droits, règles et obligations. Par conséquent, il est fortement recommandé d'avoir des facilitateurs expérimentés et compétents présents sur le terrain, qui ont une bonne compréhension de l'approche et du contexte local. En outre, les facilitateurs doivent guider les locataires ainsi que le personnel des entreprises forestières d'État tout au long du processus de sélection d'une zone forestière, de présentation de l'approche aux communautés, de sélection des locataires forestiers, de délimitation des parcelles individuelles, de conclusion du contrat et d'élaboration des plans annuels et de gestion. En outre, la création de groupes de locataires forestiers s'est avérée fructueuse, d'autant plus qu'au Tadjikistan, les groupes communautaires sont relativement courants. Les locataires de la forêt réalisent ensemble des activités telles que la récolte, l'élagage ou la pose de clôtures.

Production de plantes indigènes et endémiques

Afin d'assurer un approvisionnement adéquat en espèces végétales indigènes et endémiques pour les actions de restauration, il était nécessaire d'augmenter la capacité de production des pépinières d'espèces végétales indigènes et endémiques. La Direction régionale des ressources forestières, partenaire important de ce projet, produisait déjà des espèces d'arbres endémiques et indigènes avant le début du projet. La production d'espèces indigènes et endémiques a considérablement augmenté depuis lors.

Cependant, le besoin d'un plus grand nombre d'espèces et, plus particulièrement, le besoin d'espèces herbacées et arbustives pour assurer un pourcentage plus élevé de couverture de la zone, a conduit la Société portugaise pour l'étude des oiseaux à construire une nouvelle pépinière. Cette pépinière est principalement axée sur la production d'espèces herbacées et arbustives et est également importante pour la plantation de zones avec des espèces indigènes et endémiques pour la collecte de graines, qui seront utilisées pour les techniques d'ensemencement hydraulique. Actuellement, ces pépinières ont une production annuelle d'environ 40 000 plantes et d'environ 160 kg de graines.

Ces pépinières sont également utilisées pour des activités d'éducation à l'environnement et pour la promotion de l'utilisation d'espèces indigènes dans le jardinage par le grand public.

  • Financement de la Commission européenne dans le cadre du projet LIFE ;
  • le partage des connaissances entre les entités.
  • La production de plantes indigènes était déjà en cours de développement dans la région des Açores, mais l'augmentation de la production et le besoin d'espèces différentes ont permis d'améliorer les techniques utilisées et d'en développer de nouvelles afin d'améliorer le coût par plante.
  • Une bonne planification de toutes les phases de la production de plantes en vue des besoins réels de restauration peut s'avérer très utile en termes d'augmentation de l'efficacité et de réduction des coûts et des pertes de plantes. Il est très important de coordonner toutes les phases de la production, car chacune d'entre elles ne peut avoir lieu qu'à une certaine période de l'année et certaines espèces peuvent prendre plus de deux ans avant d'être prêtes à être mises en terre.
Sensibilisation et information des visiteurs locaux et étrangers

La stratégie de communication du projet visait la population locale par le biais de la presse et des médias sociaux. Il était important de produire des communiqués de presse et d'inviter des journalistes à rendre compte du projet, tout comme la communication via l'internet et les médias sociaux.

Un programme régulier d'activités destinées au grand public, y compris des activités de bénévolat, a été mis en place. Ces activités ont permis aux habitants (et parfois aux visiteurs) de participer et de s'informer sur les activités de conservation qui ont lieu dans la zone protégée, ainsi que sur la biodiversité des Açores.

Fin 2007, le centre d'interprétation de Priolo a été ouvert. Sa mission est de faire connaître le "Priolo" et son habitat, la forêt de lauriers. Il contient une exposition qui raconte l'histoire du bouvreuil des Açores, explique les actions de conservation développées sur le terrain et parle de la biodiversité de la zone protégée et de l'archipel des Açores. Le centre d'interprétation de Priolo a renforcé la capacité de communication du projet. Ce centre fournit des informations aux visiteurs de la zone protégée et promeut des activités éducatives pour les écoles et la population locale. Ce centre dispose également d'une petite boutique de souvenirs et d'une boîte à dons, ce qui permet de recueillir des fonds pour la mise en œuvre du projet.

  • Financement disponible par le biais des fonds de développement rural de l'Union européenne (LEADER) ;
  • Financement de la Commission européenne par le biais du programme LIFE ;
  • Partenariat entre le gouvernement régional et une ONG pour la construction du centre.

  • La création de matériel de promotion et les campagnes de sensibilisation sont d'une grande importance pour la diffusion du projet et pour accroître les connaissances de la population générale sur la biodiversité et ses principales menaces, permettant ainsi l'implication continue de la population, ce qui est crucial pour assurer la préservation des ressources naturelles à long terme ;
  • L'amélioration de l'opinion publique sur le projet s'est également avérée utile pour rassembler des bénévoles et des dons qui sont d'une grande aide pour le projet ;
  • Quelle que soit la qualité de la communication médiatique, la meilleure stratégie de sensibilisation et de communication est l'engagement de la population locale et le bouche-à-oreille. Le centre d'accueil des visiteurs est d'une grande aide pour parvenir à cet engagement ;
  • Nous ne faisons pas payer l'entrée, mais nous demandons des dons à nos visiteurs, ce qui favorise l'entrée de la population locale qui renouvelle parfois ses visites, et nous recevons toujours des fonds des visiteurs étrangers. Cependant, la viabilité économique du centre d'accueil des visiteurs reste un problème auquel nous nous heurtons.
Programme d'éducation à l'environnement

Un programme complet d'éducation à l'environnement a été élaboré pour tous les niveaux de l'éducation de base, de la maternelle à la 12e année, y compris la formation professionnelle. Il comprend des activités adaptées au programme d'apprentissage de chaque année. De cette manière, les écoliers obtiennent des informations sur la conservation de la nature et ses avantages, tout en apprenant des concepts pertinents pour leur éducation. Ces activités sont également proposées aux groupes d'éducation non formelle pendant les vacances scolaires. Plus de 20 000 élèves ont participé à un programme qui a touché toutes les écoles de l'île.

Le programme d'éducation à l'environnement a été conçu avec la contribution des enseignants dans le cadre de plusieurs ateliers qui ont abouti à la définition d'une stratégie d'éducation. Il comprend un ensemble d'activités à développer dans les écoles, allant de conférences et d'activités pratiques en classe à des activités plus récréatives et des jeux éducatifs. Elle prévoit également des visites scolaires au centre d'interprétation de Priolo, aux pépinières de plantes açoriennes et à la zone protégée.

Des outils pédagogiques et du matériel adapté aux enfants ont été préparés pour le programme et pour une utilisation indépendante par les enseignants. Un programme de formation certifiée des enseignants a été élaboré et 150 enseignants ont été formés jusqu'à présent.

  • Financement de la Commission européenne dans le cadre du programme LIFE ;
  • L'intérêt des écoles à participer au programme ;
  • Les zones restaurées peuvent être visitées par les écoliers ;
  • L'existence d'un centre d'accueil des visiteurs est utile mais pas indispensable.
  • Après 10 ans de mise en œuvre de ce programme d'éducation à l'environnement, nous avons pu vérifier l'importance de ce type d'approche, non seulement pour les enfants et les enseignants concernés, mais aussi en tant qu'outil de diffusion pour la communauté.
  • L'organisation d'activités éducatives en plein air et d'activités contribuant à l'enseignement des matières du programme a été un bon moyen d'améliorer l'adhésion des enseignants au programme.
  • La formation des enseignants et leur implication dans la préparation du programme scolaire ont également permis d'accroître l'adhésion des écoles au programme.
  • L'inclusion d'activités plus éducatives et plus ludiques est un bon moyen d'assurer l'adhésion de différents types de groupes éducatifs.
  • Afin d'accroître la participation des enseignants et des élèves et de promouvoir la multidisciplinarité des questions environnementales, il était important de proposer des activités dans des matières telles que le portugais, l'anglais, les sciences sociales, etc. Mais, bien entendu, les sciences et la citoyenneté ont été les matières dans lesquelles la plupart des activités ont été menées.
Valoriser les AP et les ressources naturelles

Pour conserver efficacement les ressources naturelles et faciliter le développement durable, un changement de perception doit s'opérer afin que les communautés et les gouvernements considèrent les aires protégées et les ressources naturelles comme des unités productives de l'économie, plutôt que comme des ressources assiégées par les secteurs du développement et les communautés locales. Dans les pays du bassin inférieur du Mékong, les attitudes changent et les gouvernements commencent à percevoir les aires protégées comme des actifs économiques soigneusement conservés pour les avantages qu'ils procurent en termes de développement. Bien que ce changement soit encore en cours, les gouvernements s'orientent vers une situation où le capital naturel détenu dans les aires protégées fait l'objet d'un inventaire régulier dont les résultats se reflètent dans le PIB et les budgets. Les États membres comprennent que l'investissement dans les aires protégées et le capital naturel garantit que les ressources sont maintenues, restaurées et étendues afin qu'elles continuent à produire des services écosystémiques essentiels au développement et à l'expansion économique.

Pour que cet élément constitutif soit efficace, les citoyens et les industries doivent bénéficier directement de la conservation des ressources naturelles et de l'expansion des réseaux d'aires protégées. Les avantages directs peuvent prendre la forme d'une filtration de l'eau, d'un contrôle des inondations, d'une production halieutique, etc. Si les citoyens et les industries n'en bénéficient pas directement, ils ne verront pas l'intérêt d'étendre les aires protégées. Le succès dépend également de l'engagement des gouvernements à investir financièrement dans l'entretien et l'expansion des aires protégées et de leurs ressources.

Toutes les aires protégées doivent voir leur valeur exprimée en termes économiques, ce qui peut être communiqué dans les présentations budgétaires annuelles et à long terme. Les évaluations doivent faire partie des plans de gestion des aires protégées et des évaluations environnementales associées aux propositions de développement affectant les aires protégées.

Chaque secteur doit être sensibilisé aux avantages qu'il tire ou pourrait tirer des aires protégées en matière de développement.
Ces avantages et leur maintien doivent être reconnus dans les plans et budgets sectoriels.

Une application plus systématique de l'approche du bénéficiaire ou de l'utilisateur-payeur dans tous les secteurs est nécessaire et requiert des politiques et des instruments économiques de soutien. Les projets pilotes déjà réalisés, par exemple les taxes sur l'hydroélectricité au Laos, devraient être appliqués de manière cohérente et reproduits dans les pays voisins.

Les utilisateurs des aires protégées doivent s'impliquer dans leur gestion et leur protection. De nouvelles approches de gestion collaborative seront nécessaires en ce qui concerne les zones, les ressources et les droits d'accès spécifiques, ainsi que les services et les produits fournis par les aires protégées.

Toutes ces nouvelles orientations sont sous-tendues par la nécessité de renforcer les capacités, les compétences et les budgets des gestionnaires d'aires protégées.

Planifier et gérer en collaboration les aires protégées et les ressources naturelles

Les systèmes naturels ne sont pas limités aux frontières nationales et devraient constituer la base du développement régional au-delà des frontières, en offrant des possibilités de collaboration politique, technique et culturelle conduisant à des gains économiques mutuels. Le partenariat dans la région du Mékong inférieur a réuni quatre États membres et s'est étendu aux pays du Mékong supérieur ; il a fourni le cadre pour des accords de conservation ciblés entre les pays.

Les États membres ont commencé par mener des études nationales sur les ressources et les politiques, en impliquant des groupes de travail intersectoriels composés d'agences de l'AP, d'organismes de planification économique et de financement, de secteurs de développement et d'organisations de protection de la nature. Les études nationales ont permis d'élaborer un plan d'action régional visant à déterminer la quantité et les parties de la région qui devraient être conservées dans leur état naturel pour obtenir les meilleurs résultats en matière de développement. Les États membres ont collaboré à l'examen des questions nécessitant une gestion partagée et ont adopté les mêmes buts et objectifs pour faciliter l'analyse comparative et la collaboration régionale. Les examens nationaux ont jeté les bases des informations et des orientations que les gouvernements de la région souhaitent prendre, et les résultats seront intégrés dans les politiques, les programmes et les pratiques de chaque pays et de leurs partenaires internationaux.

Les collaborateurs doivent avoir des buts et des objectifs communs, et tous les membres doivent bénéficier de manière égale des accords conclus. En outre, les accords doivent être conclus de manière à pouvoir être mis à jour pour tenir compte de l'évolution rapide de l'environnement et du développement humain.

Enseignements tirés pour surmonter des priorités de développement différentes :

  • Les quatre pays n'ont pas les mêmes progrès, objectifs et priorités en matière de développement. La Thaïlande, par exemple, est plus développée et plus axée sur la conservation que le Cambodge, où le développement économique est une priorité. Ces différences doivent être reconnues afin de s'assurer que les objectifs et les priorités de développement national s'alignent sur les buts et les objectifs partagés pour planifier et gérer les aires protégées en collaboration. Cela a nécessité des consultations, des discussions et des négociations intensives.

Enseignements tirés pour surmonter les différences d'autorité et de capacité de gestion des aires protégées dans l'élaboration de plans de collaboration :

  • Leçons tirées de la résolution des contradictions potentielles entre le développement (ou les difficultés de mise en œuvre) d'un plan de gestion collaborative des aires protégées au niveau du gouvernement national et les processus nationaux de décentralisation de la gestion des aires protégées ? Ou peut-être des différences au niveau de qui décide et qui est impliqué dans la gestion des aires protégées.