Développer et promouvoir le produit touristique
Ce bloc de construction comprend tout ce qui est lié à la production de votre produit touristique. Il est recommandé de sélectionner un partenaire du secteur privé ayant l'expérience de l'écotourisme et la connaissance du marché avant de se lancer dans le développement du tourisme, afin d'en assurer la viabilité à long terme. Notre modèle a souffert de l'absence d'un partenaire dès le départ, ce qui a fait peser sur le projet toute la responsabilité du marketing et de l'organisation des visites. La sélection et la formation des membres du groupe de service touristique du village constituent l'étape suivante et doivent être effectuées avec la participation des chefs de la communauté, de l'agence touristique du gouvernement local et du partenaire du secteur privé. Des contrats avec les membres du groupe de service peuvent être utilisés pour créer des incitations à un service de qualité et à la protection de la faune et de la flore. Les infrastructures doivent être construites dans le cadre d'un projet communautaire afin de susciter une appropriation maximale. Un outil de marketing rentable et à fort impact est un "voyage de familiarisation" pour les compagnies touristiques et les journalistes, contrairement à l'impression de brochures. Le bouche à oreille est le facteur le plus important et il est déterminé en fin de compte par un produit unique et bien conçu.
Il est important que les parties prenantes comprennent l'importance d'un partenariat avec le secteur privé. Il est tout aussi important que le secteur privé comprenne le produit et les objectifs du projet. Si ces conditions ne sont pas remplies, il est possible qu'un partenariat approprié ne soit pas créé, ce qui handicape la capacité du projet à créer un modèle d'entreprise solide. Si un partenariat ne peut être créé dès le départ, il est important de disposer des ressources financières nécessaires pour incuber le produit jusqu'à ce que les conditions soient plus favorables à la formation d'un partenariat.
Le partenariat avec le secteur privé est essentiel pour développer un modèle commercial durable, en particulier dans les régions isolées qui nécessitent un marketing important pour attirer les visiteurs. En l'absence d'un partenariat clair, le projet doit être prêt à gérer le circuit, éventuellement avec des subventions de donateurs si le nombre de visiteurs est faible au début. Cette solution n'est pas recommandée, car elle prélève des ressources sur d'autres composantes du projet et risque d'aboutir à un échec. Les infrastructures construites et entretenues par la communauté doivent être conçues de la manière la plus solide possible afin de réduire les coûts d'entretien. Lors de la sélection et de la formation des membres du groupe de service touristique du village, il faut s'efforcer de trouver des responsabilités qui permettent un équilibre entre les hommes et les femmes
Création d'outils de sensibilisation et d'influence politique
Des plateformes de dialogue multi-acteurs (MSD) sont créées, composées de représentants du gouvernement, d'ONG, de la société civile impliquée dans le projet. Ces plateformes sont constituées de comités de gestion mis en place dans chaque village et au niveau provincial, afin de suivre les activités du projet et d'informer sa direction. Les comités apportent leur soutien à la mise en œuvre quotidienne des activités ainsi qu'à l'engagement stratégique avec d'autres institutions. Des documents de sensibilisation sont également produits à l'intention des décideurs politiques. L'engagement aux niveaux national, régional et mondial est crucial pour assurer le transfert des connaissances et faire en sorte que les décideurs politiques deviennent des défenseurs/metteurs en œuvre des principaux enseignements tirés du projet. Les engagements stratégiques aux niveaux national, régional et mondial comprennent jusqu'à présent : - Un atelier national de lancement du projet - Un forum national avec la Direction de la protection civile sur la gestion des risques basée sur les écosystèmes - Présentation du projet lors de forums et de réunions régionaux (forum régional sur la conservation, consultations régionales pour la CMPER) - Présentation du projet dans des publications ou des études de cas pour des événements mondiaux (CCNUCC COP 21)
-Implication précoce et sensibilisation des gouvernements : les gouvernements locaux devraient participer au projet dès son lancement et les représentants des gouvernements nationaux devraient être invités à l'atelier de lancement. - Le rôle international et la présence d'une organisation comme l'UICN permettent de présenter des activités et de plaider en faveur de solutions basées sur la nature pour l'adaptation au changement climatique à différents niveaux.
- La création de comités multipartites, chargés de suivre et d'informer les activités sur le terrain, est essentielle pour impliquer activement les partenaires et les gouvernements locaux dans la mise en œuvre du projet. Leur engagement actif à chaque étape du projet leur permet de s'approprier le projet et encourage les interactions entre différents secteurs (recherche, société civile, organisations environnementales, etc.) qui ne travaillent généralement pas ensemble. - Travailler sur l'influence des politiques à tous les niveaux (local à global) permet de faire valoir efficacement les solutions basées sur les écosystèmes pour le changement climatique. - Mettre en valeur les connaissances traditionnelles locales pour l'adaptation encourage le gouvernement à mettre en œuvre des actions similaires à des échelles plus larges.
Transposition à l'échelle nationale et échanges transfrontaliers
L'intégration de ce projet dans un projet régional plus large (incluant la Thaïlande et le Vietnam) permet le partage d'expériences entre les pays (développement du marché de la pêche, protection des côtes) et facilite la compréhension du changement climatique comme une préoccupation mondiale avec des solutions localisées. Les solutions efficaces, les bonnes pratiques et les enseignements tirés sont partagés au niveau régional dans le cadre d'une plateforme régionale. Des fonctionnaires nationaux de haut niveau participent à des visites sur le terrain et à des discussions locales pour attirer l'attention du pays sur des exemples d'adaptation au changement climatique menés par les communautés.
La participation de certains représentants du gouvernement national a permis d'apporter des exemples locaux à une plateforme nationale. Une bonne communication et un partage d'informations sur les données relatives à l'état de la biodiversité et du climat sont des conditions préalables pour que les défenseurs de l'environnement et les décideurs politiques puissent prendre des décisions éclairées et justes en matière de conservation et de gestion.
L'échange de visites de sites par les communautés locales et les médias locaux dans les pays voisins est également une bonne stratégie pour leur permettre de s'informer sur les questions relatives à la protection et à la conservation de la biodiversité, au changement climatique, à l'adaptation locale et aux mécanismes de réponse locaux. En outre, ils peuvent partager les leçons apprises, réussies ou non, et les meilleures pratiques qui peuvent être appliquées dans leurs localités. En outre, les médias peuvent également jouer un rôle important dans la diffusion des questions relatives au changement climatique et des solutions locales auprès d'un public plus large. Le zonage des sanctuaires avec des zones claires (zone centrale, zone de conservation, zone à usages multiples et zone à usages communautaires), signé par un sous-décret du Premier ministre, est un modèle à suivre pour d'autres zones protégées et d'autres pays. Il limite les tentatives des entreprises privées d'obtenir des concessions économiques de la part du gouvernement.
Renforcer la coopération transfrontalière par une action commune
Pour que la coopération transfrontalière fonctionne, il est important que les parcs nationaux transfrontaliers travaillent ensemble sur des tâches et des activités communes. Cela peut se faire par la mise en œuvre conjointe de projets. Dans le cas du parc national d'Oulanka en Finlande et du parc national de Paanajärvi en Russie, de nombreux projets ont été mis en œuvre afin de consolider ces deux entités en une véritable unité fonctionnelle - un parc jumeau - qui sert de modèle pour la coopération transfrontalière. Le projet conjoint Interreg/Tacis "Oulanka-Paanajärvi - nature sauvage, expériences et bien-être" a contribué à assurer la durabilité écologique et socio-économique des parcs nationaux d'Oulanka et de Paanajärvi tout en préservant et en renforçant l'attrait de la région pour les visiteurs et en faisant du parc jumeau la destination la plus importante et la plus attrayante pour le tourisme axé sur la nature dans la région. La gestion et la mise en œuvre conjointes du projet ont constitué un outil important pour intégrer la coopération transfrontalière dans le travail quotidien de gestion des parcs nationaux transfrontaliers de part et d'autre de la frontière.
Il est utile que la coopération transfrontalière soit reconnue à un niveau plus élevé que celui des seuls parcs nationaux. Dans le parc jumelé d'Oulanka-Paanajärvi, outre l'accord de collaboration, il existe une convention entre les gouvernements finlandais et russe ainsi qu'un mémorandum entre les gouvernements régionaux. L'engagement des gestionnaires et du personnel des parcs jumelés à atteindre des objectifs communs et à travailler ensemble est essentiel. La promotion des deux côtés est importante et aide les entreprises de tourisme naturel à créer des produits transfrontaliers durables.
La meilleure façon d'intégrer le travail transfrontalier dans les activités quotidiennes des gestionnaires et du personnel des parcs nationaux est de travailler ensemble et de faire en sorte que tous les niveaux de personnel participent au travail. Il est important que les membres du personnel qui connaissent la langue parlée dans le PN de l'autre côté de la frontière ou une autre langue commune jouent activement le rôle d'interprètes afin de faciliter la communication entre les membres du personnel des PN transfrontaliers. L'apprentissage des langues devrait être encouragé et soutenu par la direction des PN. Il est également important de célébrer ensemble les réalisations et d'inviter la population locale, les entreprises, les autorités locales et régionales et les médias à prendre part aux événements. Il est important d'écrire une nouvelle histoire ensemble, en particulier dans la région d'Oulanka-Paanajärvi où des guerres ont eu lieu et où la frontière a été fermée pendant longtemps.
Renforcer le tourisme durable dans les PN transfrontaliers
La nature est la base du tourisme axé sur la nature et de l'utilisation récréative de la nature. Le tourisme axé sur la nature doit donc être durable : il ne doit pas menacer les valeurs naturelles et respecter la culture locale. La durabilité des activités est une condition préalable à l'utilisation des PN, à la continuité du tourisme axé sur la nature et à l'utilisation récréative de la nature, ainsi qu'à l'attractivité régionale. Des évaluations de la durabilité écologique du tourisme et de l'utilisation récréative de la nature ont été menées dans les PN d'Oulanka et de Paanajärvi par des instituts de recherche. La méthode des "limites du changement acceptable" a été utilisée pour déterminer les limites de la durabilité écologique dans le cadre d'une stratégie de développement du tourisme durable dans le PN d'Oulanka. Les pratiques de gestion des déchets et la sensibilisation du public à la gestion des déchets ont été développées dans le PN de Paanajärvi. Une stratégie de développement durable du tourisme (STDS) a été élaborée dans le PN de Paanajärvi afin de compléter celle qui existait déjà dans le PN d'Oulanka. La STDS est un instrument permettant d'assurer la durabilité à long terme du développement écologique et socio-économique du territoire. Le travail sur la STDS permet une évaluation objective de la situation actuelle des PN transfrontaliers et des zones adjacentes par rapport au développement du tourisme et de développer un plan d'activités futures pour l'ensemble du territoire.
Il est important de collecter suffisamment de données sur les conditions naturelles et socio-économiques des parcs nationaux afin de pouvoir évaluer en connaissance de cause la durabilité du tourisme basé sur la nature et de l'utilisation récréative de la nature. Une bonne coopération avec les parties prenantes qui ont un impact sur les parcs nationaux est essentielle, de même qu'un engagement mutuel sur l'importance de la planification stratégique des parcs et de leurs environs. Le suivi des facteurs utilisés pour déterminer les limites du changement acceptable est essentiel pour la durabilité à long terme.
Il est important de réserver suffisamment de temps pour jeter les bases de la coopération et de la compréhension de la méthodologie et du processus d'élaboration d'une stratégie de développement du tourisme durable pour un parc national. Il est également important d'impliquer les parties prenantes dès le début afin qu'elles sentent que leurs points de vue et leurs opinions sont pris en compte. La collecte de données et d'informations de base et le suivi des facteurs pertinents sont essentiels si l'on veut parvenir à une véritable durabilité dans l'utilisation des parcs nationaux. Les limites des changements acceptables doivent également pouvoir être révisées au fur et à mesure que de nouvelles données sont collectées. Le partage des méthodologies de travail et des informations entre les PN transfrontaliers améliore la coordination des actions qui profitent aux PN de part et d'autre de la frontière, rendant ainsi la gestion des PN transfrontaliers plus cohérente. Cette coopération transfrontalière est essentielle pour garantir la durabilité écologique, car la nature ne connaît pas de frontières.
Formation et certification des guides des parcs nationaux
Un guide compétent et des informations spécifiques à un site permettent aux visiteurs d'approfondir leur expérience et leur compréhension des sites naturels et culturels. Il est nécessaire d'améliorer la qualité de la gamme des produits touristiques basés sur la nature et des guides spécialisés dans les sites et les informations spécifiques aux sites afin d'intensifier l'expérience du visiteur. Le projet a répondu à ce défi en développant un système de formation pour les guides naturalistes ainsi que les principes régissant la certification des guides pour le parc national d'Oulanka en Finlande. Quatre guides du parc national russe de Paanajärvi ont participé au cours de formation pour les guides naturalistes afin d'en apprendre davantage sur la formation et son applicabilité dans le parc national de Paanajärvi, d'améliorer leur connaissance du parc national d'Oulanka et de nouer des liens personnels avec le personnel du parc national d'Oulanka. Les autres participants à la formation étaient des guides d'entreprises locales de tourisme axé sur la nature. Pour être certifiés, les guides devaient réussir les tâches spécifiées dans le programme de formation. La formation a été dispensée par des spécialistes du PN et les modalités pratiques ont été organisées par un institut d'enseignement coopérant.
L'intérêt des entreprises locales de tourisme de nature pour la participation de leurs guides au cours de formation a été le facteur le plus fondamental. Cela signifiait que les entreprises étaient prêtes à investir dans leurs guides, car elles pensaient que cela serait bénéfique à terme pour l'entreprise. La volonté du parc national de fournir des ressources (personnel et financement) pour la formation était d'une importance vitale. Un dialogue ouvert et constructif entre la direction du PN et les entreprises a été très important pendant la formation.
Cette formation a été un excellent moyen de faire connaissance avec les entreprises locales de tourisme axé sur la nature et les personnes qui y travaillent. Nous (les gestionnaires des parcs nationaux) avons appris les réalités du monde des affaires, tandis que les entrepreneurs ont découvert notre philosophie de gestion et ont appris à nous connaître personnellement. Après la formation, les entrepreneurs nous ont considérés comme des personnes à part entière et non comme des autorités chargées d'appliquer des lois. Pendant la formation, il est important de prendre le temps de discuter et de partager, car cela renforce les liens entre les personnes. Il est très important de faire la formation dans les termes des guides : ils sont habitués aux présentations orales, pas écrites, et il est donc bon de formuler les tâches de manière à ce que les stagiaires n'aient pas besoin de beaucoup de travail administratif. Il est bon de rendre les guides certifiés publics et de leur donner le droit d'utiliser un badge de guide certifié. Il est essentiel de tenir compte de la saison touristique et d'éviter les formations pendant celle-ci.
Développement de points d'information électroniques basés sur le SIG
L'objectif des points d'information électroniques est de canaliser l'utilisation des visiteurs afin d'éviter les embouteillages dans les parcs nationaux de Paanajärvi et d'Oulanka et donc d'améliorer les possibilités d'expériences de la nature pour les visiteurs et de sauvegarder la diversité biologique et la durabilité écologique des parcs nationaux. Grâce aux points d'information, les visiteurs peuvent obtenir des informations facilement accessibles, amusantes et divertissantes sur les possibilités d'expérimenter la nature dans les parcs nationaux d'Oulanka et de Paanajärvi et dans d'autres zones situées à proximité, ce qui encourage également les visites transfrontalières. Les points d'information décrivent également les sites les moins visités, ce qui permet de canaliser les visiteurs vers des zones qui peuvent en accueillir davantage. Cela permet de réduire efficacement l'affluence dans certaines zones et de contribuer ainsi à la préservation des valeurs écologiques dans les zones les plus fréquentées. Neuf points d'information électroniques et multilingues ont été installés : 7 en Finlande et 2 en Russie. Des partenariats ont été établis avec des associations et des entreprises touristiques et des administrations locales afin de placer les points d'information dans des sites très visités en dehors des parcs nationaux, ainsi que dans les centres d'accueil des visiteurs des parcs nationaux. L'accent a été mis sur la présentation des sites avec des photos attrayantes et des textes amusants.
Ces points d'information électroniques ont suscité un grand intérêt et les gestionnaires des sites où ils ont été placés ont tenu à les entretenir. L'intérêt des autorités régionales et locales et des acteurs du secteur du tourisme pour la promotion des sites naturels et culturels à visiter sur leur territoire et dans les régions voisines a joué un rôle important dans la planification et la mise en œuvre des points d'information. Le personnel des parcs nationaux était désireux de partager ses photos pour les points d'information et la direction des parcs était très favorable aux points d'information.
Les points d'information électroniques fournissent des informations d'une manière amusante et divertissante, en se concentrant davantage sur les photos que sur le texte. En gardant le texte court et amusant à lire, ainsi que les photos montrant des personnes qui ne se prennent pas au sérieux, l'information est facilement accessible à l'utilisateur. Les points d'information électroniques peuvent être mis à jour à l'aide d'une connexion réseau, mais ils ne peuvent pas être utilisés sur Internet. Ils ne sont disponibles que sur place. Il pourrait être intéressant que les points d'information soient également disponibles sur Internet, car c'est ainsi que les gens recherchent l'information de nos jours. Cela aiderait les visiteurs à mieux planifier leur voyage et à éviter les foules, car ils pourraient trouver des informations sur les sites les moins visités et les plus connus avant leur visite.
Financement durable : Fonds PAN et dotations

Tout d'abord, chaque juridiction a élaboré des plans de financement durable, y compris des objectifs et des stratégies de financement, et la création de fonds pour le réseau des zones protégées (PAN). Par exemple, les Palaos ont créé une taxe verte, et les FSM et les RMI travaillent sur la législation relative à la taxe sur les permis de pêche au thon et sur une taxe sur le tourisme afin de soutenir le financement durable du Défi de la Micronésie. Les États de Pohnpei et de Kosrae sont en train de créer des fonds PAN et évaluent un amendement à la loi sur la taxe d'aéroport afin de permettre qu'une partie des frais de départ soit versée au fonds de dotation du Défi de la Micronésie des États fédérés de Micronésie. En outre, plusieurs autres systèmes de financement durable ont été mis en place ou sont en train de l'être (par exemple, le Yela Conservation Easement Endowment, le Awak Sustainable Community Development Revolving Fund, le Nett Water Fund). Une dotation pour le MC est un autre élément important du financement durable. Les revenus d'intérêt d'une dotation d'environ 56 millions de dollars (17 millions de dollars en 2015) seront nécessaires pour compléter les sources locales afin d'assurer la viabilité à long terme du MC dans les cinq juridictions. Bien que les fonds de dotation soient investis ensemble, chaque juridiction possède son propre sous-compte et développera ses propres mécanismes de diffusion des revenus d'intérêts.

  • Le Micronesia Conservation Trust (fondé en 2002) disposait d'une structure et de relations en place avant de recevoir des fonds, ce qui a été un élément clé de la réussite du projet. Les succès antérieurs obtenus grâce à des subventions indirectes ont permis d'asseoir la crédibilité du projet.
  • Le fonds de dotation a été alimenté par plus de 11 millions de dollars provenant du Fonds pour l'environnement mondial, de The Nature Conservancy (TNC) et de Conservation International, et a permis d'obtenir des ressources supplémentaires de la part des pays.
  • Des idées de financement novatrices sont en cours d'élaboration dans chacune des cinq juridictions et au niveau communautaire
  • Les fonds régionaux de conservation peuvent être un mécanisme puissant pour renforcer les capacités et créer un centre pour les réseaux et les partenariats régionaux, et le MCT a servi de modèle pour d'autres fonds régionaux, tels que le Caribbean Biodiversity Fund (CBF) créé en 2012.
  • Le Micronesia Challenge encourage la planification à long terme, car des critères tels que l'établissement de plans de gestion sont requis avant de puiser dans les fonds de dotation.
  • Les mécanismes de financement innovants développés dans une juridiction ou par une communauté peuvent être reproduits et étendus à d'autres endroits, car le Micronesia Challenge encourage le partage d'informations pour atteindre un objectif régional.
Leadership et engagement politiques de haut niveau

L'annonce du Défi de la Micronésie en 2006 a été le point culminant de décennies de travail de la population et des organisations micronésiennes pour sensibiliser et renforcer la capacité de cette région à conserver et à gérer durablement les ressources naturelles. Au début de l'année 2006, les chefs d'entreprise de chacune des juridictions ont signé le Défi de la Micronésie et l'ont présenté à la communauté internationale lors d'un événement de haut niveau organisé dans le cadre de la 8e Conférence des parties (COP8) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), qui s'est tenue en mars 2006 au Brésil. Les décennies de travail préparatoire combinées au bon moment et à la publicité de la COP8 ont créé un moment où les dirigeants politiques se sont défiés les uns les autres pour prendre cet engagement ambitieux. Cet engagement était bien plus ambitieux que les objectifs d'Aichi qui allaient suivre en 2011 (17 % d'espèces terrestres et 10 % d'espèces marines d'ici à 2020). Le fait que les dirigeants politiques au plus haut niveau et dans toute la région se soient engagés à atteindre cet objectif catalyse à la fois la mise en œuvre locale et le financement international de la conservation en Micronésie. Aujourd'hui, le Défi de la Micronésie est devenu une institution bien établie, intégrée dans les priorités gouvernementales et ayant survécu à la rotation des administrations dans chacune des cinq juridictions participantes.

  • La volonté politique et le dévouement des dirigeants de chaque île, qui coordonnent leur action par l'intermédiaire du bureau régional du MC (le coordinateur régional du MC et le comité de pilotage du MC, nommés par les chefs d'entreprise des juridictions).
  • Le soutien de l'équipe de soutien régional (RST) du Défi de la Micronésie, qui comprend des partenaires nationaux et internationaux, ainsi que des ONG locales de conservation dans chaque île, et le groupe de travail sur les mesures qui développe des indicateurs et suit les progrès.
  • Le fait de réunir au plus haut niveau des dirigeants dévoués et actifs peut créer une dynamique en faveur d'engagements ambitieux, plus puissants que les engagements individuels des nations.
  • Des partenariats solides au niveau local et régional pour accélérer les progrès vers la réalisation de l'engagement.
  • Les engagements régionaux tels que le Défi de la Micronésie peuvent être reproduits dans d'autres régions dotées d'un leadership fort. Par l'intermédiaire du Global Island Partnership, le MC a inspiré d'autres défis tels que la Caribbean Challenge Initiative (CCI), le Western Indian Ocean Coastal Challenge (WIOCC), le défi Aloha+, l'initiative des deux Samoa et l'initiative du Triangle de Corail.
Adapter le droit international aux nouvelles exigences en matière de conservation
La révision du protocole relatif aux aires spécialement protégées de la convention de Barcelone, conclue en 1995, a permis d'inclure la possibilité pour les États méditerranéens d'étendre la protection fondée sur le lieu à la haute mer méditerranéenne. Cette inclusion a été proposée par des experts juridiques qui avaient participé aux négociations sur le Sanctuaire Pelagos et a finalement conduit à l'inscription du Sanctuaire Pelagos sur la liste des ASPIM.
Révision simultanée de la Convention de Barcelone et de ses Protocoles ; coïncidence des négociateurs du Sanctuaire Pelagos avec les négociateurs de la révision de la Convention de Barcelone.
Cet élément constitutif a été en grande partie le fruit du hasard, car il n'aurait pas été possible de le planifier à l'avance. Il démontre toutefois les avantages d'une communication transversale entre les acteurs de la conservation et de la politique au niveau régional.