Nécessité de communiquer sur les avantages potentiels

Il est important d'expliquer explicitement les avantages de la nouvelle intervention. En effet, les parties prenantes (principalement des agriculteurs) sont occupées et ne vous écouteront que si elles voient dans votre entreprise des avantages monétaires ou sociaux.

travailler avec les dirigeants de la communauté locale

utiliser un langage facilement compréhensible par la communauté locale

Ne prenez pas les parties prenantes pour acquises ; respectez-les, leur temps, leurs coutumes et leur culture.

caractérisation participative des ressources génétiques

Grâce à la caractérisation participative avec les agriculteurs, les chercheurs sont en mesure d'effectuer la meilleure sélection d'un génotype de culture donné. Le chercheur et les bénéficiaires potentiels (principalement des agriculteurs) plantent et gèrent les cultures ensemble, puis les caractérisent selon des critères convenus d'un commun accord. La meilleure solution consiste à cultiver la plante dans le champ de l'agriculteur et à la gérer selon les pratiques de l'agriculteur.

Confiance entre les chercheurs et les agriculteurs.

Intérêt des agriculteurs pour les travaux des chercheurs.

Avant de lancer le projet, il est important de mener une enquête afin de se faire une idée des besoins de la communauté locale ; les besoins doivent être exprimés par la communauté. Cela garantit l'adoption et la durabilité des nouvelles idées et interventions.

Une gouvernance participative pour l'adaptation

La Commission binationale du bassin de la rivière Sixaola (CBCRS) avait besoin de diversifier la participation à la gouvernance du bassin. Bien qu'elle réunisse des acteurs de différents secteurs et niveaux de gouvernement (national et municipal), certains acteurs manquaient encore à l'appel (comme la municipalité de Bocas del Toro, au Panama, qui l'a rejointe en 2016). La gestion du CBCRS n'était pas encore consolidée, en raison de sa composition complexe et du fait qu'il ne disposait ni d'un outil de planification territoriale binationale permettant d'articuler les efforts de part et d'autre de la frontière, ni d'un budget propre. Grâce à un vaste processus participatif, le CBCRS a élaboré un plan stratégique pour le développement territorial transfrontalier (2017-2021) et a élargi son portefeuille de projets. En encourageant la participation à ce processus et aux activités binationales, il a créé les conditions permettant à la société civile et aux municipalités de jouer un rôle actif dans la mise en œuvre du plan et des mesures d'adaptation. En offrant un espace particulièrement aux femmes, aux jeunes et aux populations indigènes, habituellement marginalisés dans la prise de décision. Le plan CBCRS a également encouragé une plus grande égalité dans l'accès et l'utilisation des ressources naturelles dont dépendent les communautés locales, favorisant ainsi les groupes les plus vulnérables au changement climatique et créant un sentiment d'appartenance.

  • Les communautés sont disposées à participer au dialogue, à l'apprentissage, à la recherche de solutions et à des actions communes. La plupart des acteurs du bassin sont concernés et affectés par le changement climatique, les précipitations excessives qui provoquent des inondations.
  • Afin d'obtenir une large participation, le rôle d'intégration du CBCRS en tant que plateforme binationale de gouvernance et de dialogue, et de l'ACBTC (Talamanca-Caribe Biological Corridor Assotiation) en tant qu'association de développement local, s'est avéré indispensable.
  • Dans la gouvernance pour l'adaptation, une participation efficace peut enrichir les processus de planification et de prise de décision, conduisant à des résultats acceptés par toutes les parties concernées
  • La coordination entre les projets et les initiatives telles que la stratégie centraméricaine de développement territorial rural (ECADERT), qui a financé le premier projet attribué au CBCRS, contribuent à l'élargissement et à la durabilité des actions.
  • La participation sociale et le renforcement des capacités organisationnelles, par l'identification de porte-parole et de leaders (parmi les jeunes, les femmes et les hommes) est un facteur important pour la consolidation de ces processus et, avec eux, des structures de gouvernance.
  • Encourager la participation du public permet d'accroître le dialogue, l'évaluation et l'intégration des connaissances (techniques et traditionnelles), ainsi que l'intégration des enseignements tirés de chaque secteur.
  • Les efforts futurs devraient porter sur la manière de renforcer l'intégration du secteur agro-industriel (par exemple, la banane ou le cacao) dans l'agenda de la gouvernance pour l'adaptation.
Une gouvernance multidimensionnelle pour l'adaptation

La Commission binationale du bassin de la rivière Sixaola (CBCRS) a fonctionné comme une plateforme de gouvernance multidimensionnelle (multisectorielle et multiniveaux) pour le bassin. La CBCRS rassemble des représentants de différents niveaux de gouvernement et de différents secteurs (y compris les peuples indigènes et le secteur privé local des deux pays), mais elle doit parvenir à une intégration verticale et horizontale plus efficace. La préparation du plan stratégique pour le développement territorial transfrontalier (2017-2021) a eu pour effet de favoriser la coordination et la coopération interinstitutionnelles et intersectorielles, de forger des dialogues sur les cadres nationaux et les besoins locaux, et de promouvoir l'EbA.

Au niveau local, des mesures d'Eba telles que la diversification agricole avec des fermes intégrales et des actions de reforestation ont été mises en œuvre. L'objectif était, au-delà des impacts individuels, de transposer les leçons à l'échelle du bassin, comme par exemple

  • le portefeuille de projets du CBCRS
  • la coordination d'activités binationales, telles que les foires de l'agrobiodiversité.
  • l'association des producteurs du corridor biologique, qui a facilité l'échange d'expériences et les contacts entre pairs (producteurs, municipalités).
  • L'existence préalable du CBCRS (depuis 2009), couvert par l'accord de coopération pour le développement des frontières entre le Costa Rica et le Panama, a été un facteur clé, puisque l'objectif de cette structure binationale (parvenir à une plus grande coordination transfrontalière et à un leadership pour la bonne gouvernance et le développement intégral du bassin) était parfaitement cohérent avec l'objectif d'amélioration des capacités d'adaptation aux impacts du changement climatique dans le bassin.
  • La gouvernance multidimensionnelle est un élément central de la capacité d'adaptation. Elle repose sur l'intégration verticale des différentes parties prenantes (locales, infranationales, nationales, régionales), par la création et/ou le renforcement d'institutions auxquelles participent des entités de niveaux multiples. Elle est combinée à l'intégration horizontale des autorités sectorielles (publiques, privées, société civile) afin de réduire les approches isolées dans la gestion et la prise de décision, et de permettre l'identification des avantages mutuels et des synergies entre les secteurs et leurs besoins d'adaptation.
  • En matière d'adaptation, l'inclusion des municipalités est essentielle, car elles ont un mandat de gestion territoriale, mais aussi des responsabilités dans la mise en œuvre des politiques et des programmes nationaux d'adaptation (par exemple, les CDN, les PAN).
  • Les échanges entre pairs (tels que les réunions entre gouvernements locaux) sont un moyen efficace d'éveiller l'intérêt pour les "solutions naturelles" offertes par les écosystèmes.
  • L'articulation des efforts des projets sur un territoire est fondamentale (par exemple entre AVE et BRIDGE à Sixaola) afin d'obtenir un plus grand impact grâce à un programme de travail coordonné.
Apprentissage par l'action" et suivi pour accroître les capacités et les connaissances

Le fait d'aider les producteurs à mettre en œuvre des mesures d'EbA qui améliorent leurs pratiques de production et augmentent la résilience des agroécosystèmes génère un processus d'"apprentissage par l'action" qui permet à d'autres acteurs de constater les avantages de ces mesures et crée les conditions nécessaires à leur durabilité et à leur transposition à une plus grande échelle.

  • La vulnérabilité socio-environnementale des communautés et de leurs moyens de subsistance est examinée, de manière participative, afin de hiérarchiser les mesures d'EbA et leur emplacement.
  • Les producteurs bénéficient d'un soutien technique, complété par leurs connaissances traditionnelles, pour planifier et mettre en œuvre les mesures d'atténuation des effets du changement climatique (amélioration des systèmes agroforestiers).
  • Des formations et des échanges d'expériences sont organisés sur la coopération transfrontalière, la gestion intégrée des ressources en eau, l'AbE, les cadres politiques et la législation sur l'eau et le changement climatique, ainsi que sur l'influence et la communication en matière de politique.
  • Le suivi de la sécurité alimentaire et de l'eau est effectué avec 14 familles.
  • Les capacités de gouvernance et de gestion des entités communautaires et municipales liées à la gestion des ressources en eau sont renforcées.

L'augmentation des compétences et des connaissances renforce le capital social et contribue à l'autonomisation des communautés et à la valorisation des services écosystémiques et de leur gestion au profit de tous.

  • Le changement climatique et, en particulier, la disponibilité de l'eau, sont des facteurs qui préoccupent les acteurs du sous-bassin, ce qui accroît leur volonté de participer au dialogue, à l'apprentissage permanent, à la recherche de solutions et d'actions conjointes.
  • Plan Trifinio met en œuvre des mesures de conservation sur le territoire depuis des années et travaille en étroite collaboration avec les producteurs et les acteurs locaux. L'institution a également une grande expérience des processus participatifs, ce qui constitue un autre facteur favorable à la réussite des processus d'"apprentissage par l'action".
  • Pour obtenir des changements au niveau du paysage, le travail doit d'abord se faire à la base, au niveau de la communauté. Pour ce faire, le renforcement des capacités des comités de l'eau, qui font partie des associations de développement communautaire (ADESCO), afin qu'ils puissent élargir le champ de leurs interventions au-delà des exigences en matière d'assainissement, a été crucial.
  • Les échanges d'expériences (par exemple avec les acteurs du bassin de la rivière Goascorán et avec d'autres ADESCO d'autres parties du bassin) ont constitué un mécanisme efficace pour renforcer l'apprentissage collectif et démontrer les avantages de la collaboration transfrontalière.
Une gouvernance participative pour l'adaptation

La participation de tous les acteurs du bassin a été au cœur de la conformation et de la formation de nouvelles structures de gouvernance pour les microbassins Lituy (Honduras) et Honduritas (El Salvador). L'intégration des organisations de base (communautaires), telles que les conseils de l'eau, les associations de producteurs, les groupes de femmes ou de jeunes, les associations de développement communautaire et les centres éducatifs, a joué un rôle important. Localement, le leadership dont ont fait preuve les enseignants, les femmes et les autorités communautaires a contribué de manière significative à la mobilisation sociale ainsi qu'à l'adoption et à l'extension des mesures d'EbA, faisant de ces acteurs une partie essentielle des processus d'"apprentissage par la pratique" des communautés. Il en résulte des communautés auto-motivées qui participent et prennent des responsabilités. Au niveau du bassin, le conseil du bassin du fleuve Goascorán, du côté hondurien, a été élargi, tandis qu'au Salvador, la table technique environnementale était la figure la plus appropriée pour accueillir le grand nombre de membres requis, ce qui explique pourquoi deux tables (pour les zones nord et sud de La Union) ont été créées et renforcées. De nombreux membres sont devenus des défenseurs du travail des tables dans le but de faire reconnaître ces structures par les autorités locales et de les légaliser à moyen terme.

  • Les acteurs locaux sont intéressés par la coordination des actions et l'amélioration de la gestion des bassins, ce qui contribue à rendre les mécanismes et les plateformes de gouvernance efficaces et durables.
  • MiAmbiente (Honduras) a l'obligation légale d'accompagner la conformation des comités de micro-bassin dans tout le pays, et cela doit être précédé d'une caractérisation socio-écologique qui permet d'abord de délimiter chaque micro-bassin.
  • Une expérience préalable dans la mise en œuvre de processus participatifs est un facteur de réussite pour la conduite et la conclusion de ces processus (par exemple, lorsqu'il s'agit de définir les priorités de certaines interventions).
  • Il est essentiel d'avoir des alliances stratégiques avec différentes organisations, en particulier avec les municipalités (ASIGOLFO et ASINORLU), afin de promouvoir des espaces de dialogue et des accords concernant les eaux partagées entre le Honduras et le Salvador.
  • L'accompagnement du MARN (El Salvador) est nécessaire pour aborder les questions environnementales et la gestion adéquate des ressources en eau, en particulier dans un contexte transfrontalier. Une fois que les négociations avec les acteurs locaux ont commencé pour la conformation des tables techniques environnementales, le soutien et la participation du bureau régional oriental du MARN ont été importants pour que ces groupes soient valorisés et considérés comme des plateformes de gouvernance pour le micro-bassin de la rivière Honduritas, en l'absence d'une institution formelle pour la gestion du bassin versant.
Une gouvernance multidimensionnelle pour l'adaptation

Le travail à Goascorán a ciblé plusieurs niveaux de prise de décision pour renforcer la gouvernance du bassin à travers l'articulation verticale et horizontale de plateformes sociopolitiques ; tout cela afin d'atteindre un modèle de gouvernance multidimensionnelle (multi-niveaux et multisectorielle) pour l'adaptation. Au niveau communautaire, des mesures d'EbA ont été mises en œuvre sur le terrain pour améliorer la sécurité alimentaire et hydrique. Dans les municipalités, l'adaptation au changement climatique a été intégrée dans les plans de développement environnemental et municipal. Au niveau des micro-bassins, deux comités de micro-bassin (un de chaque côté de la frontière) ont été créés en tant que plateformes de gouvernance multi-acteurs, recevant une formation, préparant des règlements et des plans internes, et permettant un large plaidoyer (par exemple, la société civile, les municipalités et les communes municipales). Au niveau du bassin, au Salvador, où plusieurs tables techniques fonctionnent, deux tables techniques environnementales ont été créées pour le nord et le sud de La Union afin d'articuler la gestion partagée du bassin, et des liens ont été recherchés avec le Conseil du bassin de la rivière Goascorán qui opère du côté hondurien. Au niveau national, le récent plan national d'adaptation du Honduras intègre l'approche EbA, tout comme le nouveau règlement de la loi hondurienne sur le changement climatique.

  • Le Honduras dispose d'un cadre juridique (loi sur l'eau) qui crée les entités que sont les conseils de bassin et les comités de micro-bassin, contrairement au Salvador. Ainsi, le comité de micro-bassin établi au Salvador, bien que très fonctionnel, manque de soutien juridique, ce qui l'empêche de gérer les projets et d'administrer les fonds.
  • D'importantes synergies ont été réalisées avec d'autres projets dans le bassin du Goascorán (par exemple BRIDGE et "Nuestra Cuenca Goascorán"), notamment en ce qui concerne la coordination des actions visant à renforcer la gouvernance à l'échelle du bassin et l'extension de l'approche EbA.
  • Pour renforcer la gouvernance à plusieurs niveaux, il est essentiel d'entamer le travail avec les groupes de base (niveau communautaire) et avec les plateformes de gouvernance locale existantes, telles que, par exemple, les associations de développement communautaire (El Salvador), pour ensuite passer à des niveaux supérieurs sur la base de l'expérience acquise et des résultats obtenus.
  • Le projet connu sous le nom de BRIDGE a permis de tirer la leçon suivante, qui est également pertinente ici : "La diplomatie de l'eau ne suit pas nécessairement une voie toute tracée. Pour être efficaces, les stratégies doivent intégrer des dimensions multiples et une approche progressive, en interconnectant les structures existantes et celles en cours de construction dans le bassin".
Apprentissage par l'action" et suivi pour accroître les capacités et les connaissances

Une approche "d'apprentissage par l'action" a consisté à former et à soutenir les communautés pour qu'elles mettent en œuvre des mesures d'EbA.

  • Une évaluation de la vulnérabilité socio-environnementale de deux ejidos (211 familles) a été réalisée de manière participative afin d'identifier et de hiérarchiser les mesures d'AEB.
  • Un soutien technique est fourni en complément des connaissances traditionnelles des familles, afin de s'assurer que les mesures EbA contribuent à la sécurité alimentaire et hydrique.
  • Des échanges et des formations sont organisés pour les producteurs, les autorités des ejidos et les municipalités sur le changement climatique, la sécurité alimentaire, la gestion durable des forêts et la conservation des sols.

En outre, la solution s'est concentrée sur la production de preuves des avantages des mesures EbA pour la sécurité de l'eau et de l'alimentation :

  • En collaboration avec l'UICN et le Centre international d'agriculture tropicale (CIAT), des enquêtes auprès des ménages ont été menées afin d'étudier les avantages des mesures de l'EbA pour la sécurité alimentaire. La méthodologie commune a également été appliquée dans cinq autres pays.
  • Une méthodologie visant à comprendre l'efficacité de l'EbA sur la sécurité de l'eau a été développée et appliquée à La Azteca et Alpujarras. Les méthodes utilisées sont les suivantes : entretiens, groupes de discussion et collecte de données environnementales sur le terrain (par exemple, la qualité de l'eau).

  • La CONAFOR met en œuvre le projet Forêts et changement climatique dans la région depuis 2012, qui vise à réduire la vulnérabilité climatique de plusieurs ejidos grâce à la protection et à l'utilisation durable des forêts des ejidos. Grâce à sa complémentarité, ce projet crée des conditions favorables à l'adoption de mesures d'EbA.
  • Depuis des années, l'UICN et ses partenaires plaident pour la protection et l'utilisation durable des forêts dans les bassins du volcan Tacaná. Ayant déjà travaillé avec l'ejido La Azteca dans le cadre du projet Cahoacán, ils connaissent bien la réalité locale.
  • Le maintien d'un soutien technique dans la région pendant près de 15 ans (depuis 2004) permet un apprentissage continu et commun entre les conseillers techniques, les membres de l'ejido et les institutions. De cette manière, les problèmes peuvent être internalisés et les vulnérabilités identifiées sont résolues en équipe. Le fait de s'appuyer sur l'approche de "l'apprentissage par la pratique" favorise les processus qui sont itératifs et se soutiennent mutuellement et qui, en fin de compte, sont propices à un apprentissage large, durable et adaptatif.
Sensibilisation de la communauté et gouvernance

L'UICN s'est engagée dans le projet du port de Dhamra parce qu'elle craignait que le port ne nuise aux tortues olivâtres. Cependant, en creusant les problèmes, l'UICN a appris que le taux de mortalité des tortues avait déjà augmenté de façon spectaculaire. Un rapport préparé par le Wildlife Institute of India indique que la mortalité des tortues est passée de quelques milliers par an au début des années 1980 à plus de 10 000 au milieu des années 1990. La pêche mécanisée au chalut et la pêche au filet maillant sont considérées comme responsables de ces mortalités.

La communauté locale était peu sensibilisée à la valeur des tortues. Pour y remédier, l'équipe de l'UICN s'est engagée dans des activités de sensibilisation de la communauté, y compris des programmes éducatifs créatifs, ainsi que des activités de sensibilisation traditionnelles. DPCL a également mis en place un centre de formation communautaire afin que les villageois puissent acquérir de nouvelles compétences.

L'UICN a également constaté que l'utilisation de dispositifs d'exclusion des tortues (TED) pourrait contribuer à réduire la mortalité des tortues due à la pêche au chalut, l'un des principaux problèmes de la région. Ces dispositifs n'étaient pas nouveaux pour les pêcheurs de la région de Dhamra - des ONG et des scientifiques indiens les avaient testés avec les pêcheurs par le passé - mais ils n'étaient pas utilisés. L'équipe du projet DPCL de l'UICN a longuement consulté les responsables des coopératives de pêche locales et les communautés afin de mieux comprendre les problèmes.

Un atelier de formation a été organisé et un certain nombre d'essais pratiques des TED pour les pêcheurs de la région ont été facilités. Changer les pratiques des communautés locales de pêcheurs reste une priorité majeure, mais nécessitera des programmes d'éducation à long terme combinés à des solutions politiques.

Le dernier obstacle à surmonter dans cette arène publique était la gouvernance. Au début, les autorités locales semblaient plus préoccupées par les droits des pêcheurs que par la sécurité des tortues. Cependant, au fur et à mesure que la compréhension s'est répandue, les agences gouvernementales sont devenues des partenaires qui ont défendu les solutions holistiques à long terme. Des formations sur les moyens de subsistance alternatifs ont été organisées afin d'offrir à la communauté des options génératrices de revenus autres que la pêche.

Science et expertise technique

Le dragage, reconnu comme une menace sérieuse pour les tortues marines, a été identifié par l'UICN comme une priorité. L'UICN, avec des experts du groupe de spécialistes des tortues marines de la Commission de survie des espèces, a conçu et développé un protocole de dragage à suivre pendant les opérations portuaires. Il s'agissait notamment d'installer des déflecteurs de tortues sur toutes les têtes de drague afin de s'assurer que les tortues n'étaient pas entraînées dans la drague. Des observateurs formés ont été affectés à toutes les dragues pour surveiller ce processus. Ces observateurs vérifient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 les grilles des tuyaux d'entrée et de débordement. Ces mesures (déflecteurs, écrans et observateurs humains) ont été mises en place pour s'assurer que le dragage était "respectueux des tortues". Ces mesures sont les premières à avoir été mises en place dans l'histoire des activités de dragage en Inde.

L'éclairage a été la deuxième menace majeure identifiée car on sait que l'éblouissement excessif distrait les jeunes tortues qui se dirigent instinctivement vers les zones très éclairées et s'éloignent de la mer. Les experts de la Commission de l'UICN ont donc fourni des lignes directrices spécifiques pour le plan d'éclairage du port, qui a été adopté par les autorités portuaires. L'UICN a également aidé Tata Steel à identifier la bonne conception de ces éclairages. Aujourd'hui, le port de Dhamra est le premier et le seul port en Inde à avoir installé un éclairage "respectueux des tortues".

L'UICN a aidé DPCL à élaborer un plan de gestion de l'environnement (PGE). Ce plan était scientifiquement solide et pratiquement applicable, allant au-delà des exigences légales existantes. Plus important encore, le PGE a été conçu de telle sorte qu'il fasse partie intégrante des procédures opérationnelles standard (POS) de DPCL. C'est ce qui le différencie des autres PGE.

Les infrastructures à grande échelle peuvent être conçues de manière à intégrer avec succès des considérations relatives à la biodiversité.